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SHOKUZAI - Celles qui voulaient se souvenir de Kiyoski Kurosawa ****

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Lorsqu'elle arrive de Tokyo pour entrer dans l'école d'une tranquille petite ville de province Emili est accueillie à bras ouverts par 4 petites filles.

Les fillettes deviennent inséparables et la maman d'Emili fait l'admiration de toutes pour son élégance et sa gentillesse. Un jour qu'elles jouent seules au ballon sur le terrain de sport, un homme les interpelle et demande à l'une d'elles de l'aider. C'est Emili qui est désignée. Mais elle ne revient jamais. Ses amies retrouvent son cadavre dans le gymnase. Avant d'avoir été assassinée, elle a été violée. Totalement choquées par leur découverte et alors qu'elles ont toutes vu l'assassin, elles sont incapables de raconter quoi que ce soit. 6 mois plus tard, la mère d'Emili, inconsolable mais exaspérée que le coupable n'ait pas été retrouvé, elle convoque les 4 petites filles et les menace de ne jamais leur pardonner mais aussi de devoir expier d'une manière ou d'une autre. A la même époque d'étranges disparitions de poupées ébranlent le village. Quinze années passent...

Le premier volet de ce diptyque dont le second sortira mercredi 5 juin (vivement demain) s'intéresse à celles qui voulaient se souvenir. Après l'exposition du drame, le film se découpe en chapitres consacrés à chacune des amies d'Emili. Ici Sae et Maki. Et ce n'est pas tant qu'elles souhaitent se souvenir c'est qu'elles ne peuvent simplement pas oublier. Traumatisées par cet événement dramatique, elles sont comme emmurées dans ce souvenir qui conditionne leur vie. Sae, alors qu'elle nie sa féminité, fera la rencontre d'un garçon dont il serait dommage de révéler le surprenant comportement. Quant à Maki devenue enseignante, elle affiche une dureté glaçante envers elle-même et les autres. Elles rencontreront à nouveau la mère d'Emili et lui proposeront chacune un sacrifice expiatoire (dont non plus il convient de ne rien dire...).

Il s'agit donc d'un film dont on ne peut rien dire car malgré son long développement il est absolument passionnant et haletant et réserve continuellement des surprises qu'il serait dommage de révéler. Le réalisateur décortique les traumatismes, les névroses qui en découlent mais également brosse un portrait saisissant de la société japonaise. Constamment prêt à se sentir déshonoré et à se faire hara-kiri à la moindre contrariété, le japonais est aussi prompt à s'amender comme à porter des jugements hâtifs sur ses semblables. Le sport national que je croyais très franco-français du bashing fait également partie du quotidien. Là-bas comme ici, le citoyen beauf moyen semble prendre un plaisir immense à brûler ce qu'il a adoré. Les séances d'excuses collectives/humiliation de l'ensemble du personnel enseignant face à des parents volontiers accusateurs sont saisissantes.

Ce que ces jeunes femmes perturbées qui ont développé un sentiment de culpabilité envahissant, proposent comme acte de repentir, va t'il suffire à la mère d'Emili ?...

Commentaires

  • la bande annonce m'a mis l'eau à la bouche, ta critique achève de me convaincre, j'y cours dès que je peux.

  • J'aurais aimé pouvoir me faire les deux à la suite...
    Je ne pourrais pas avant jeudi. C'est long !

  • Je reste un peu sur ma faim, mais je pense que le 2è volet me comblera : vivement jeudi (pour moi) !

  • J'ai peur qu'on soit déçus...

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