Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LUMIÈRE 2014 - GRAND LYON FILM FESTIVAL - MES INSTANTS MAGIQUES

Je sais j'ai beaucoup tardé, mais vu que ce Festival est intemporel... vous me pardonnez. Et vu aussi que mon Massacre à la tronçonneuse n'a pas l'air de vous inspirer...

Almodovar

 

 

LA PLUS BELLE "MADELEINE DE PROUST" :

 

PARADIS PERDU de Abel Gance , France , 1940

 

PARADIS PERDU (1940)

 
Synopsis : Pierre Leblanc (Fernand Gravey), jeune peintre sans le sou, rencontre une charmante jeune fille, Janine (Micheline Presle), au bal du 14 juillet 1914. Il perd sa trace et la cherche pendant des semaines. C’est par hasard qu’il la croise livrant une robe du grand couturier Calou (André Alerme) à la princesse Sonia Vorochine (Elvire Popesco). Pierre et Janine tombent amoureux, se marient, et le jeune homme est engagé par le couturier. Mais la guerre éclate et Pierre part au front. Un jour, il apprend qu’il est le père d’une ravissante fillette mais que sa femme est morte en donnant naissance à leur enfant. Pierre ne veut pas voir sa fille, responsable à ses yeux de la mort de son amour, et confie l’enfant à une brave femme, son ancienne concierge.
 
Mon avis :
 
Vu quand j'étais toute petite petite et déjà très très sentimentale, à l'époque où le dimanche après-midi à 17 heures, c'était déjà un film et rien d'autre. J'avais pleuré des rivières. Je ne me souvenais plus à quel point la première partie (avant le drame), la meilleure d'ailleurs, est irrésistiblement drôle. Et combien Micheline Presle est belle et moderne.
 
Présenté par l'infatigable, l'intarissable Bertrand Tavernier qu'on écoute toujours avec autant de d'intérêt et de curiosité raconter mille anecdotes avec son art et sa passion de conteur. Cet homme m'épate. Non seulement il voit et revoit les films, mais il reste dans la salle pour le revoir encore ! Ce Paradis Perdu est celui qu'il considère comme l'un des meilleurs d'Abel Gance, alors qu'un spécialiste du réalisateur trouve que c'est le moins bon !
D'après un critique de l'époque, Doringe : « jamais Fernand Gravey ne fut plus gai, plus simple, plus désolé, plus vrai : depuis longtemps aucun rôle ne lui avait convenu de la sorte. »
 
 
....................................................................

 

LA PLUS INCROYABLE DECOUVERTE

 

LE PAYS DES MOTZI - de Paul Calinescu , Roumanie , 1938

 

 The-Motzi-Land-1  The-Motzi-Land-2  The-Motzi-Land-3

Synopsis : La vie quotidienne des Motzi, peuple de Transylvanie en Roumanie.

Sélectionné en compétition au Festival de Venise en septembre 1939, ce film reçoit le prix du meilleur documentaire.

 

Mon avis :

Dans un environnement montagneux superbe le réalisateur filme cette région de Transylvanie, ses habitants et ses coutumes jusqu'à cette étonnante "foire aux filles" où les garçons viennent faire le beau pour plaire aux filles qui se sont mises sur leur 31.

Magnifique, surprenant mais trop court. Et la personne qui nous présente le film (pardon j'ai oublié son nom) est stupéfaite que pour un documentaire roumain de 1938 la salle soit pleine.

Mais c'est aussi ça qui fait le sel de ce Festival unique : donner à voir des raretés qu'on ne peut voir nulle part ailleurs. 

....................................................................

 

LE PLUS : RICHARD DREYFUS-JE-T'AIME-D'AMOUR

 

L’APPRENTISSAGE DE DUDDY KRAVITZ de Ted Kotcheff

Canada , 1974

Synopsis : Ghetto juif de Montréal, 1948. Duddy Kravitz (Richard Dreyfuss) est le plus jeune fils de Max (Jack Warden), chauffeur de taxi. Toujours comparé à son frère Lennie (Allan Rosenthal), il est bien décidé, son diplôme universitaire en poche, à se faire une place dans la société et à devenir quelqu’un, à l’instar de Dingleman (Henry Ramer), jeune prodige local, toujours cité en exemple. Se rappelant les paroles de son grand-père – « un homme sans terre n’est rien » –, il décide de faire l’acquisition d’un terrain dans les Laurentides, près de la station estivale où il travaille. Avec Yvette (Micheline Lanctot), dont il est tombé amoureux, il se lance, avec une bonne dose d’arrivisme, dans cette quête absolue de réussite à tout prix.
 
Mon avis :
 
Ted Kotcheff était présent pour présenté ce film... Si vous dites "Ted Totcheff", tout le monde fait "gné ???" Mais si vous dite "Rambo", tout le monde comprend. Car oui le Premier Rambo (jamais vu, shame sur ma face) c'est lui, mais aussi cet Apprentissage de Duddy Kravitz qui a dû sortir en catiminie en 1974 car je ne l'avais pas vu et fan de Richard Dreyfus (à cause de sa ressemblance avec Paul Newman... si, si, regardez mieux) j'étais en amour de cet acteur. 
 
APPRENTISSAGE (1974)
 
Je suis ravie d'avoir pu rattraper cette lacune car j'ai vu un GRAND film. Voilà encore la magie de Lyon Lumière, tout ça. Se refaire une filmo digne de ce nom.

DSC05309.JPG

Ted Kotcheff était là et il est charmant. L’Apprentissage de Duddy Kravitz est considéré comme l’un des plus grands films canadiens de tous les temps.

L'ascension de cet arriviste parfois drôle mais aussi bouleversante et ce beau film a reçu l'Ours d'Or à Berlin à l'époque. Et Richard Dreyfuss est magnifique. Agaçant et émouvant.

 

....................................................................
  

LE PLUS : INCROYABLE C'EST UN FILM DE SAUTET ???

 

L'ARME A GAUCHE de Claude Sautet

France, Italie, Espagne , 1965

Synopsis : Jacques Cournot (Lino Ventura), navigateur français vivant aux Caraïbes, est engagé par Hendrix (Alberto de Mendoza), un éventuel acheteur, afin de visiter et estimer un yacht, le Dragoon. Quelques jours plus tard, le yacht, ainsi que son potentiel acquéreur, ont disparu et Cournot est immédiatement soupçonné. Rae Osborne (Sylva Koscina), la propriétaire du Dragoon, riche veuve américaine, innocente Cournot et lui demande de l’aider à retrouver son bateau. Après de longues recherches, ils retrouvent le Dragoon, échoué sur un banc de sable, à première vue, abandonné…
 
Mon avis :
 
Si j'avais vu ce film sans connaître le réalisateur, jamais je n'aurais cité le nom de Claude Sautet. Car c'est un film d'aventures. Un thriller marin avec un Lino Ventura, magnifique, très "physique", innocent comme un agneau mais efficace...
 
La plupart des scènes tournées en mer ont été une véritable prouesse et on rendu le tournage particulièrement éprouvant. Sautet aurait même déclaré à l'époque qu'il ne réaliserait plus jamais de film. Heureusement il n'a pas tenu cette promesse.

ARME A GAUCHE 1964

Le suspens et l'action sont d'une efficacité redoutable. Et lorsque la vaillante Sylva Koscina pique une crise de nerfs... Lino la secoue comme un prunier puis se décide ENFIN à la prendre dans ses bras, elle dit : "c'est exactement ce qu'il me fallait", et c'est beau !!!

 

....................................................................

Au Grand Lyon Film Festival, comme dans pas mal de festivals, si vous n'avez pas réussi à obtenir de place pour un film que vous voulez voir absolument, vous pouvez toujours vous présenter avant la séance, en général une demi heure avant, car il y a toujours des personnes munies de tickets qui ne viennent pas... Il faut savoir que chez moi JAMAIS je ne ferais la queue pour un film. Dans un Festival c'est différent. Le temps n'a plus la même durée, ni la même valeur. Et comme je tenais absolument à voir ce film jamais vu,

 

portrait-d-une-enfant-dechue-22745-1590897520.jpg

bien que je ne sois pas très fan de Faye, je me suis pointée une heure et demi avant l'heure. Oui messieurs dames, une heure et demi... Equipée d'un bon livre, pas de problème. Et comme j'étais la première de la file qui n'a cessé de croître et embellir jusqu'à la rue, j'étais sûre de pouvoir entrer.

Un quart d'heure avant la séance "on" nous avertit qu'il y a peu de chance qu'il reste des places. Mais je persiste car je suis toujours la première de la file et donc quasiment sûre de pouvoir entrer. Un quart après ce qui aurait dû être le début de la séance et du film... toujours rien. Et là, "on" nous dit qu'il reste 4 places mais que des personnes qui ont leurs places sont en chemin...

Et effectivement, au bout d'une heure et 45 mn d'attente qui je vois arriver tranquillement ? LUI !!! La haine. Sachant que je l'ai vu parader dans un restau et qu'il n'est en retard que parce qu'il a bâfré. Je me suis jeté sur lui et je lui ai dit : "ça fait 1 h 45 que j'attends pour voir ce film, vous ne me donneriez pas votre place ?".
Il m'a snobée comme si j'étais une sous merde... Autant vous dire que LUI, je le hais. Et donc, je n'ai toujours pas vu Portrait d'une enfant déchue...

 

Qu'à cela ne tienne, j'avais un plan B et j'ai cavalé jusqu'au cinéma suivant et je ne l'ai pas regretté parce que j'ai revu ce film sublime, que je ne me souvenais pas avoir revu...

 

....................................................................

  

LE PLUS MELANCOLIQUE :

 

VINCENT, FRANCOIS, PAUL ET LES AUTRES... de Claude Sautet , France, Italie , 1974

Synopsis : Amis de longue date, Vincent (Yves Montand), François (Michel Piccoli), Paul (Serge Reggiani), ainsi que leurs compagnes, et Jean (Gérard Depardieu), jeune contremaître et apprenti boxeur, se retrouvent tous les week-ends dans la maison de campagne de Paul. Ils traversent tous une période plus ou moins difficile, sentimentalement ou professionnellement. Mais les ennuis de Vincent semblent plus importants, son entreprise accuse des difficultés financières et son cœur s’affaiblit…

Portrait d’un groupe d’amis, Vincent, François, Paul et les autres… plonge dans un milieu petit-bourgeois jusque-là préservé. Mais comme une préfiguration de la grande crise à venir, c’est à trois crises existentielles que le spectateur assiste : Vincent menacé par les remboursements de traites de sa PME et un cœur fragile, François, médecin ayant perdu ses idéaux, se sentant coupable d’avoir réussi, et Paul, écrivain en perte d’inspiration qui n’arrive pas à mettre le point final à son roman. C’est la fin d’un monde, celui de la réussite des héritiers des Trente Glorieuses, et l’avènement d’un autre, incarné par Jean, jeune contremaître de l’entreprise de Vincent. Les problèmes sont aussi d’ordre personnel, car en écho au futur choc pétrolier, c’est l’ordre familial qui est également bouleversé : les femmes s’émancipent et les épouses choisissent leurs vies et parfois quittent leurs hommes.


VINCENT, FRANCOIS, PAUL(1974)
Mon avis :

Evidemment si j'ai vu ce film à sa sortie, même s'il m'avait beaucoup plu, je n'y avais rien compris. Aujourd'hui, ayant l'âge des personnages, j'ai mieux ressenti ce qui leur arrivait.

Et c'est tout simplement bouleversant. Dès le générique de début et la musique, je me suis sentie "dedans", à l'intérieur de cet univers si particulier et si familier de Claude Sautet. Et envahie d'une mélancolie heureuse qui ne me quittera pas pendant toute la projection.


Et j'ai compris qu'il s'agissait d'une crise majeure dans la vie de trois hommes, trois amis, à peu près du même âge. A un tournant de leur vie, plus tout jeunes mais pas encore vieux.

Et moi qui pensais ce film misogyne... il est tout le contraire. Car le seul homme de ce trio qui s'en sort vraiment alors qu'il est atteint d'une mini dépression, c'est celui qui conserve l'amour de sa femme. Les femmes et leur amour parfois indéfectible sont bel et bien l'avenir de l'homme.

Les acteurs sont sublimes. Les scènes de pluie, les scènes de groupe, de brasserie sont géniales.

Et la colère de Michel Piccoli, mémorable, inoubliable..

.................................................................... 

 

LE PLUS : GARY COOPER EST UNE BOMBE ANATOMIQUE !

 

L'HOMME DE LA RUE - Meet John Doe de Frank Capra , États-Unis , 1941

Synopsis : Le financier D. B. Norton (Edward Arnold) reprend en main un journal et décide de licencier une partie de l’équipe. Ann Mitchell (Barbara Stanwyck), journaliste, est sur le point de perdre son poste. Afin de dénoncer l’injustice sociale et de révéler quelques vérités, elle écrit une lettre au journal sous le pseudonyme de John Doe, et réussit à la faire publier en éditorial. Dans cette lettre, l’infortuné John Doe annonce que, dégoûté du monde et de la vie, il se suicidera la veille de Noël en signe de protestation. L’article connaît un succès retentissant, décidant la jeune femme à embaucher un homme pour jouer le rôle de l’imaginaire John Doe. Ce sera Long John Willoughby (Gary Cooper), un joueur de base-ball au chômage. La machine est en marche…

Dernier film de la trilogie constituée avec L’Extravagant Mr. Deeds et Monsieur Smith au Sénat, L’Homme de la rue est l’œuvre la plus sombre de Frank Capra. Alors que l’Europe s’embrase et que les États-Unis sont sur le point de s’engager dans le conflit, le cinéaste signe là une mise en garde contre les manipulations de l’opinion et le populisme rampant.


HOMME DE LA RUE (1941)

Mon avis :

Je voulais ABSOLUMENT voir ou revoir au moins un Capra. Comme je connaissais les autres, j'ai préféré choisir celui-ci, inconnu de moi. Et puis ça m'intriguait un film dont le personnage principal porte le nom du tueur psychopathe de Se7en.

 

Le film est un tourbillon d'humour dans un contexte social très dur. Barbara Stanwyck est électrique, survoltée, d'une intelligence bien supérieure à tous les hommes qui l'entourent.

Et la première entrée en scène de Gary Cooper relève de l'apparition tant il est d'une beauté exceptionnelle.

La scène où il raconte un rêve où il donne la fessée à Barbara Stanwyck est un moment délirant.

 

Dommage que la toute dernière scène gâche la fin dans un blougui boulga catho...

 

....................................................................
 

LE PLUS DECEVANT :

 

TRAINS ETROITEMENT SURVEILLES de Jirí Menzel , Tchécoslovaquie , 1966

 

Synopsis : Fin de la Seconde Guerre mondiale en Tchécoslovaquie. Milos Hrma (Václav Neckář) est chef adjoint d’une petite gare de Bohême. Peu sûr de lui et de sa virilité, il passe une nuit infructueuse avec Masa, sa collègue contrôleuse. Désespéré, il tente de se suicider. Le psychiatre qui prend en charge son cas met un nom sur son problème : « æjaculatio præcox ».


TRAINS-ETROITEMENT-SURVEILLES-(1966)

Mon avis :

C'est le rare film de ceux que j'ai vus à Lyon qui ne m'ait pas plu.
Franchement... trop de burlesque tue le burlesque. Et les aventures tragi-comiques de Milos (dommage l'acteur très mignon est plutôt bon) m'ont un peu lassée et laissé en carafe.

 
....................................................................

  

LE PLUS : LEGENDE VIVANTE :

 

DJANGO de Sergio Corbucci , Italie, Espagne , 1966

Synopsis : Dans un village à la frontière du Mexique, deux bandes s’affrontent : d’un côté, celle du major Jackson (Eduardo Fajardo), Américain raciste, de l’autre, celle du général Rodriguez (José Bódalo), Mexicain révolutionnaire. Arrive alors en ville Django (Franco Nero), un étranger qui traîne derrière lui un cercueil.

DJANGO (1966)

 

Mon avis :

Ce film est une référence. Un culte lui est voué car il est sans doute à l'origine de tous les westerns spaghetti qui ont suivi.

Et joie bonheur, le Django d'origine était présent :

DSC05346.JPGDSC05344.JPG

django-photo-de-presse.jpg

Si les traits sont un peu fânés (mais si peu) presque 50 ans plus tard... le charme est  toujours bien là. Et la classe aussi. Vous savez le truc que "tu l'as ou tu l'as pas". Et Franco Nero, ovationnée parce qu'on a vraiment la sensation d'être face à une légende, est intarissable d'anecdotes.

Sa première surprise fut d'être pressenti pour ce rôle alors que tout jeunot il était plutôt un acteur classique de théâtre. Le succès international fut également une surprise et des Etats-Unis au Japon il n'est pas rare qu'on crie Django sur son passage. On imagine bien que le poids de ce rôle a dû être écrasant mais avec l'âge et la sagesse sans doute, Franco s'en amuse. 

Bien sûr, il est question de Tarantino, littéralement fou de ce film, de Franco et qui lui a offert un rôle dans son Django Unchained. A l'époque Franco Nero avait proposé à Quention Tarantino d'apparaître régulièrement en silhouette tout au long de l'histoire et du périple de Django (Jamie Foxx), un peu comme une ombre, un ange gardien... Et à la toute fin Franco se trouverait face à Django et lui dirait : "je suis ton père Luke". Et Quentin aurait dit : "non... ça ne marchera pas. Dans la vraie vie, il est tout à fait possible qu'un blanc donne naissance à un noir, mais au cinéma, ça ne passera pas."

Quant au film : un bonheur si vous aimez les westerns. Il s'ouvre sur la même chanson que le film de Quentin et elle donne le frisson. Django est de dos et traîne un cercueil. On ne saura que beaucoup plus tard ce qu'il renferme.

Malgré une scène d'une violence inouïe où Django se fait exploser les deux mains à coups de crosse répétés par un furieux, le film est quand même empreint d'un romantisme inédit et étonnant. Django devient le chevalier servant de Maria, fille perdue au milieu d'un monde de brutes racistes.

La scène finale semble précurseur aux grandes scènes finales lyriques des films de Sergio Leone.

Et comme Django Rehnhardt capable de jouer en virtuose de la guitare avec deux doigts en moins, Django peut se servir de ses révolvers avec les deux mains cassées !

 ....................................................................

 

LE PLUS : JE DECLARE FORFAIT

 

A DEUX SABRES de Miyamoto Musashi : Nitôryû kaigen

de Tomu Uchida , Japon , 1963

 

Pendant que Musashi est parti à Nara prendre une leçon auprès du célèbre maître en arts martiaux Sekishusai Yagyu, à Kyoto, c'est l'effervescence au dojo de Yoshioka : le maître Seijuro Yoshioka est à l'entraînement dans la perspective de duel avec Musashi.


MUSASHI_4

Ses disciples ayant été ridiculisés par l'art atypique et intuitif de ce dernier, Seijuro n'a pas d'autre choix s'il veut sauver la réputation ancestrale de son école.

Mon avis :
Je manque sans doute de codes et de références pour apprécier... mais un hommage étant rendu à ce réalisateur j'ai voulu aller y jeter un œil.
J'ai jeté l'éponge au bout d'une heure 15... Je trouve que c'était pas mal et que ce n'est pas la dernière demi-heure qui aurait pu rattraper mon ennui et ma consternation.
Voir des machos à couette passer leur temps à sortir leur engin en se demandant "c'est qui qu'a la plus longue ?" m'a prodigieusement ennuyée... Malgré les cerisiers en fleurs !

 

....................................................................

 

LE PLUS : BOULEVERSANT

 

UN ETRANGE VOYAGE d' Alain Cavalier , France , 1981

Pierre (Jean Rochefort), restaurateur de tableau, vit à Paris. Séparé de son ex-épouse Claire (Arlette Bonnard), il est le père, un peu absent, d’Amélie (Camille de Casabianca), encore étudiante. La mère de Pierre, vivant à Troyes, décide de venir voir son fils à Paris. Mais alors que Pierre l’attend sur le quai de la gare de l’Est, celle-ci ne descend pas du train. Ni du suivant… Inquiet, Pierre téléphone chez elle : personne. Il décide alors d’aller à Troyes et de faire ouvrir la maison : tout y est rangé pour un départ. La police ne répondant pas à ses demandes, Pierre décide de refaire à pied, sac au dos, le trajet Paris-Troyes en suivant les voies ferrées. Amélie décide de l’accompagner.

Un étrange voyage est une histoire de rencontres : celle du réalisateur Alain Cavalier et de sa fille Camille de Casabianca, coscénariste et comédienne, celle d’un acteur chevronné, Jean Rochefort, et d’une comédienne débutante, et celle, bien évidemment, des deux personnages principaux. Alain Cavalier voulait depuis un moment filmer sa fille Camille, espérant une belle « rencontre avec la pellicule ». C’est en retrouvant dans sa collection de faits divers l’histoire d’une disparition en train qu’il décide de demander à sa fille d’écrire le scénario avec lui. Coutumier du fait, il aime écrire ses histoires avec un des comédiens qui l’interprètera.


UN ETRANGE VOYAGE 1980 Mon avis :

je l'avais vu à sa sortie. Il ne m'avait pas autant bouleversée. Je me souviens qu'à l'époque, je voulais les cheveux et la bouche de Camille de Casablanca. Elle était là ce soir là, avec son père, le magnifique et passionnant Alain Cavalier. Je voulais aller les voir à l'issue du film pour leur dire ce qu'il avait eu comme effet sur moi, mais j'étais en larmes et je n'ai pas osé...

Le film est une douce et tendre errance entre un père longtemps resté un enfant et une fille au tempérament auto-destructeur élevée trop loin de lui. C'est la rencontre de ces deux là qui se ressemblent tant sans le savoir. Et c'est d'une beauté, d'une douceur, d'une émotion très vives. On rit beaucoup aussi.

 

Mais je me suis parfaitement identifiée au personnage de Jean Rochefort, incrédule et perdu face à l'absence de sa chère disparue. Comme lui, il m'arrive de parler seule et de dire à mon amour envolé : "Reviens, reviens..."

 

Jean Rochefort est bouleversant.

 

 

....................................................................

 

LE PLUS : IDA LUPINO EST GRANDE

VOYAGE DE LA PEUR d'Ida Lupino , États-Unis , 1953

Un tueur en série (William Talman) sévit sur les routes américaines, se faisant prendre en stop par ses futures victimes. Voulant fuir vers le Mexique, il se fait embarquer par Bowen et Collins (Edmond O’Brien et Frank Lovejoy), deux amis partis pêcher. Le voyage de l’angoisse commence.

Un tueur, une voiture, une arme. Les ingrédients du Voyage de la peur sont simples mais très efficaces. Après avoir réalisé plusieurs films dans un genre plus social, Ida Lupino signe un film d’hommes et ainsi fait du Voyage de la peur le premier film noir jamais réalisé par une femme. Fidèle à la ligne de The Filmakers, elle signe un film efficace, sans fioritures : l’économie de moyens et la sécheresse des dialogues sont portées à leur comble. Le Voyage de la peur, c’est le meilleur de la série B de cette époque.


VOYAGE DE LA PEUR (1953)Mon avis :

le Festival rendait un hommage à Ida Lupino. Je connaissais l'actrice, je ne savais pas qu'elle avait été une des rares réalisatrices à se glisser dans ce monde impitoyable d'hommes pour réaliser des films de haute tenue.

Difficile d'accéder aux séances et je n'ai pu voir voir que celui-ci.

Un incroyable thriller, sans femme, implacable, avec un serial killer dont la particularité est une infirmité à l'œil qui l'empêche de le fermer jamais. Les otages ne peuvent donc jamais savoir s'il dort ou pas.

 

....................................................................
 
A suivre...
l'instant magique...
La master Class de Michaël Cimino...

Commentaires

  • Hé ben ! Quelle moisson !
    Je pense que j'aurais aimé le Sautet, le Cavalier et le Corbucci.

    C'est vraiment varié, cette programmation, dis donc !
    Je n'ai jamais assisté au moindre Festival de ce genre. J'aimerais.

  • Oh oui, c'est une mine de découvertes.
    C'est sans conteste mon Festival préféré.
    Et puis l'Institut Lumière c'est magique et la ville sublime.

  • Ouahouh ! Effectivement ca aide à parfaire sa filmo :)
    Ma liste de "films à voir" s'allonge... et je me rends compte en te lisant des mes énormes lacunes en Cinéma (avec un grand C) !

  • Ben moi aussi... Mais quand tu tombes sur les encyclopédies mondiales que sont Tavernier et Thierry Frémaux, tu te sens toute petite petite.

  • On peut dire que tu as fait le plein ! Camille de Casablanca est vraiment la fille d'Alain Cavalier ? je n'avais jamais fait le lien. "Vincent, François, Paul et les autres, je l'ai vu à sa sortie et plusieurs fois à la télé, il me touche toujours autant.

  • Oui c'est VRAIMENT sa fille.
    Il lui a fait faire ce film pendant les vacances d'été alors qu'elle "faisait" sciences po.

    Et LE Sautet est vraiment incroyable. Il m'a bouleversée cette fois.

Les commentaires sont fermés.