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CAKE de Daniel Barnz *

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Ce n'est pas la joie dans le groupe de paroles de Claire ! Nina qui en faisait partie vient de se suicider et chaque participante est sollicitée pour "faire sortir ses émotions".

Claire se montre agressive, blessante et provocatrice et se fait exclure du groupe. Claire n'est que douleurs physiques et souffrance psychologique et elle le fait payer à tous ceux qui s'approchent d'elle. Elle rejette même son mari qui voudrait l'aider, et surtout sa femme de ménage Silvana dont elle a fait son souffre-douleurs. La mort de Nina, qu'elle ne connaissait pas, va la faire s'interroger sur l'éventualité du suicide lorsqu'on a tout perdu ou plus rien à perdre. Enfin, je crois...

 

Il y a de bonnes choses indéniablement dans ce film dont on ne sait pas toujours de quoi il veut nous parler exactement. Et la façon dont on apprend peu à peu ce qui est arrivé à Nina est l'atout principal. On sait que cette femme souffre le martyr dans son corps, dans sa tête et dans son cœur mais on ne sait pas pourquoi. Je ne sais si la bande-annonce ou les critiques encartées le révèlent mais quand on ne sait rien, on est intrigué. Un moment...

 

Il y a des surprises comme de se faire exclure du groupe de soutien ou de paroles... enfin le truc où il faut dire "Bonjour je m'appelle Pascale et j'ai perdu ma Mouche" ! Ce n'est pas courant. Il y a la surprise de se dire qu'une idylle va pointer le bout de son nez, Sam Worthington (Mouarf) est le mari de la Nina suicidée et Claire se met en tête de... enfin, bref, là, c'est n'importe quoi. Mais non, Sam (MDR) est inconsolable et très fâchée contre Nina qui l'a laissé en enfer  avec un moutard très moche ! On pense aussi que la vilaine Claire va se transformer en gentille Claire. Et puis non, on se trompe sur toute la ligne. Sur ces points précis le réalisateur nous égare et nous surprend un peu. Il y a aussi de ci de là quelques idées réalistes sur le deuil et je sais un peu de quoi je parle. Et il y a surtout l'incroyable Silvana (Adriana Barraza), la bonne mexicaine attitrée des films américains. Que cette actrice est merveilleuse ! C'était elle qui perdait les enfants de Brad et Cate en plein désert dans Babel... Cette fille, on a envie de l'avoir pour sœur, pour amie, de l'avoir près de soi, toujours !

 

Et pourtant malgré les bonnes choses, ça ne marche pas ! Jennifer Aniston se donne corps et âme pour ce rôle c'est indéniable. Mais était-il utile de l'enlaidir à ce point ? Défigurée, grasse, cheveux gras, elle est plus ou moins constamment en pyjama et utilise les mêmes grimaces de ses rôles dans les comédies sentimentales pour exprimer ici ses douleurs et son désespoir. Trop c'est trop et on finit rapidement par ne voir que la performance de la fille qui veut se sortir des rom-coms ! C'est dommage, c'est peut-être faux mais sous Claire je n'ai jamais pu m'empêcher de voir Jenn' ! Et les invraisemblances comme sa prestation finissent par avoir raison du film et de ses intentions.

 

Au fait, c'était quoi ces intentions ?

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