Présenté par Saverio Constanzo, le réalisateur du bouleversant La solitude des nombres premiers et du très dérangeant Hungry Hearts.

Comment réaliser un film aussi magnifiquement génial à propos d'un type aussi monstrueusement con ? Pas simplement bête ou manquant d'intelligence mais pathologiquement, désespérement con. Il faut demander à Marty (désormais, nous l'appelons tous Marty...) ou plutôt regarder ce film bouche bée.

Jake La Motta détruit tout et tous ceux qu'il touche ou qu'il approche. Boxeur de génie (je suis très mal placée pour en parler, ce sport plus encore que tous les autres, est une énigme pour moi), il est dès son plus jeune âge surnommé le Taureau du Bronx à cause de sa violence et de sa brutalité autant sur le ring que dans la vie. Il devient champion du monde des poids welters (la même catégorie que Marcel Cerdan pour vous faire une idée... genre 70 kgs de muscles secs sans gras autour, épaulé par son frère Joey (Joe Pesci GENIAL!!!) et sa femme Vikky épousée alors qu'elle n'a que 16 ans et qu'il a mis sa précédente victime femme dehors à coups de pieds dans l'arrière train ! L'heureuse femme, même si elle n'a pu profiter de la fortune à venir de Jake, a-t-elle réalisé le bonheur de se séparer d'un tel homme ?

Pathologiquement jaloux, Jake va s'employer consciencieusement à détruire son couple, soupçonnant sa femme de le tromper avec tout ce qui remue autour d'elle et la cognant généreusement à chaque doute. Le fameux, mythique, inimitable « You f@*¤k my wife » a déclenché une vague d'émotion dans le public. Côté boxe, Jake détruit également sa carrière en multipliant les esclandres. Plus tard, devenu plus qu'obèse, il se donne en spectacle dans un cabaret qui porte son nom avec des stand-up où il insulte le public. Poursuivi pour une affaire de mœurs, il fera de la prison, et continuera son chemin plus ou moins seul, quitté par sa femme, abandonné par son frère...

J'ai appris (merci Wiki) que Jake LaMotta était toujours en vie et qu'il avait 94 ans.

Robert de Niro est ici une fois de plus, au-delà des superlatifs !