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ARRÊTEZ-MOI LÀ de Gilles Bannier **(*)

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Synopsis : Chauffeur de taxi à Nice, Samson Cazalet, la trentaine, charge une cliente ravissante à l’aéroport. Un charme réciproque opère. Le soir même, la fille de cette femme disparaît et des preuves accablent Samson. Comment convaincre de son innocence lorsqu’on est le coupable idéal ?

Samson tombe dans une spirale infernale où il est d'abord confronté à la police qui se comporte comme si sa culpabilité était une évidence puis à la justice qui se base sur des preuves vagues et imprécises. Sa condamnation, son incarcération... tout fait flipper car on imagine comme il doit être parfois difficile de prouver son honnêteté face à la mauvaise foi.

 

En ce sens la première partie du film est assez remarquable et implacable. Le spectateur sait dès le départ qu'e Samson est en train de laisser des indices de son passage chez la jeune femme qu'il a raccompagnée chez elle. Cet innocent victime d'une erreur judiciaire, est par ailleurs défendu par un avocat commis d'office pas très concerné (GRAND numéro de Gilles Cohen) et qui fait remarquer à son client qu'il a une fille de l'âge de la petite disparue, lui signifiant par là qu'il est mal à l'aise avec lui.


Ensuite dès lors qu'interviennent des personnages secondaires à la cohérence contestable puis des événements totalement irréalistes voire complètement absurdes et une fin boîteuse, on peine à être convaincu.

 

Néanmoins il est absolument impossible de décrocher car Reda Kateb en innocent vite transformé en coupable idéal puis en victime, par le fait d'une "justice" arbitraire est comme toujours impressionnant. Constamment juste, d'abord déconcerté voire agacé, il pense d'abord que cette mauvaise farce va cesser. Lorsqu'elle se transforme en cauchemar, il est anéanti puis en colère à force de crier son innocence. Finalement traumatisé par ce qu'il a vécu, méfiant, il va devoir se reconstruire. En multipliant les incohérences alors que son film aurait pu être un véritable dossier à propos des erreurs judiciaires, il fait de Reda Kateb, fascinant je le répète, l'unique intérêt. Ce n'est déjà pas si mal.

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