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BROOKLYN VILLAGE

d'Ira Sachs *

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Avec Theo Taplitz, Michael Barbieri, Greg Kinnear, Jennifer Ehle

Synopsis : Une famille de Manhattan hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins.

Il se trouve que le défunt papa était très ami avec Leonor et lui faisait bénéficier pour sa boutique (on se demande si la pauvre a jamais vendu UNE robe à fleurs moche à 250 Dollars pièce !!!) d'un loyer indécent pour le quartier. Les nouveaux occupants veulent tripler le loyer mais les finances de Leonor n'y survivraient pas. Sauf que le fils héritier a une sœur qui ne connaît pas Leonor et entend bien récupérer son héritage.

 

Ok, les familles ne sont pas d'accord au moment de régler les successions ! Quelle surprise ! Ok les ados de 13 ans doivent faire des choix (aller ou pas à la très prestigieuse école d'Art de New-York La Guardia) et subissent les conséquences des désaccords de leurs parents. Ils s'unissent pour les affronter et choisissent de ne plus leur adresser la parole en représailles.

 

So what ?

 

En portant la caricature à l'extrême, les bobos : le père est comédien, la mère psy, contre les prolos : la couturière est latino, gentille, sapée comme une souillon malgré sa profession (moi quand je vais chez le coiffeur, je regarde aussi comment la coiffeuse s'occupe de ses cheveux...) le réalisateur rend sa chronique brooklynoise niaise à souhait. Comme nous sommes entre gens de bonne compagnie, il n'y a jamais un mot plus haut que l'autre. Tout le monde se regarde avec un air de chien battu (la couturière locataire) ou un air très compatissant (les proprios), explique ses raisons :

- "c'est pas contre vous ma brave Leo, ça n'a rien de perso mais on a besoin de VOS sous",

- "oui mais moi votre père je le voyais tous les jours alors que vous ne vous en occupiez pas"... mais n'en pense pas moins. Etc, etc...

 

Au milieu des démarches administratives, les enfants vivent leur vie ou essaient et là, on assiste à un documentaire sur la vie à Brooklyn, filmé comme un village du fin fond de la Creuse... pas une voiture, pas un bruit, de jolies couleurs. De jolies vignettes néanmoins, un peu comme dans les Martine : Tony et Jake à l'école, Tony et Jake au cours de théâtre (l'une des deux scènes formidables que j'ai aimées), Tony et Jake font du roller et de la trottinette, Tony et Jake jouent au basket, Tony et Jake veulent pécho la jolie fille, Tony et Jake dans le métro... Stooooooooooooooooooop ! L'autre scène que j'ai aimée est celle où Jake explique en pleurant à son père qu'il va faire tout bien comme il faut mais qu'il ne faut pas exproprier Tony.

 

Mais bon, je n'ai pas de cœur et fiez vous plutôt à la critique unanime qui trouve que ce film indé est une merveille de douceur, de discrétion, bouleversante qui évoque la cruauté du monde en marche. Ben dis donc.

Commentaires

  • Parce que je suis un peu un bobo, et pas vraiment un bonobo, je me disais que ce film serait peut-être bueno. Bon... tu as un peu refroidi mes ardeurs. Disons qu'il va reculer d'un cran dans l'ordre de mes priorités...

  • Tu n'es pas le premier que je "refroidis". Mais je crois que tu peux être sensible à ce film...
    J'ai trouvé que les rapports sonnaient "faux". Le summum est quand les parents (les bobos compatissants mais implacables... mouarf) se parlent. Au s'cours !

  • ça sonnait toujours moins faux que le Dolan. Non, moi j'ai trouvé ça bien. Le père, gentil bobo un peu dépassé par les événements qui apparemment doit pour la première fois de sa vie prendre une décision d'adulte, qui aimerait que ça se passe bien et qui s'aperçoit que son interlocutrice, plus adulte que lui n'est pas prête à lui faciliter la tâche et que non, le monde des bisounours n'existe pas... la locataire n'est pas la pauvresse que tu décris, elle est implacable avec lui, elle le pousse dans ses retranchements de façon assez brutale quand même. Après le reste ok, les 2 ados c'est mignon, Brooklyn carte postale ça nous fait voyager pour pas cher, mais à tout prendre j'ai trouvé ce film assez réussi.

  • Je n'ai pas dit pauvresse intellectuellement mais en apparence. C'était insupportable pour moi. Mais bon, son leitmotive c'est quand même : j'étais plus gentille avec votre papa que vous...
    Le père est à côté de la plaque. Mais la mère...la psy !!! Quelle tête à claques. Et cette scène où elle est derrière la porte et qu'elle écoute son mec parler à leur fils. C'est...
    américain !

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