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MERRYLY WE GO TO HELL

 

(LUMIÈRE 2016) 

de Dorothy Arzner ****

États-Unis , 1932

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Avec : Sylvia Sidney (Joan Prentice), Fredric March (Jerry Corbett), Adrianne Allen (Claire Hempstead),

Histoire permanente des femmes cinéastes : Dorothy Arzner

Rétrospective d’une pionnière, scénariste, monteuse, l’une des premières réalisatrices dans un studio hollywoodien, première femme à tourner un film parlant et à intégrer la Director’s Guild of America, inventrice du micro à perche. Féminisme, homosexualité, domination masculine, les thématiques de ses films sont étonnamment contemporaines et puissantes.

Synopsis : Journaliste à Chicago et aspirant auteur de théâtre, Jerry Corbett (Fredric March) rencontre, lors d’une soirée, une riche héritière Joan Prentice (Sylvia Sidney). Le coup de foudre est immédiat. Malgré la réputation de Jerry – sans-le-sou et alcoolique – et contre l’avis de son père, Joan accepte de l’épouser. Il finit sa pièce qui se voit montée à New York. Dans le rôle principal, Claire Hempstead (Adrianne Allen), une ancienne petite amie de Jerry…

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Ce film est une pépite, un joyau. Evidemment je suis loin d'être une spécialiste de ces années là  mais je suis stupéfaite de ne pas connaître la réalisatrice et de n'avoir jamais entendu parler du film. Il commence comme une joyeuse comédie et se dirige peu à peu vers le drame puis le grand mélo. Le coup de foudre entre Jerry et Joan est un très beau moment. Sur la terrasse d'un appartement très chic, ils se rencontrent et même si Jerry est au-delà de l'ivresse, il est irrésistible et Joan qui vient d'échapper à un invité trop entreprenant, l'est tout autant.

Malgré toutes les défaillances de Jerry, qui entre autres mufleries ne viendra pas à ses propres fiançailles, Joan l'épouse. Le mariage est sans doute le plus triste jamais vu au cinéma. L'un comme l'autre ont l'air hésitant et semblent se dire qu'ils font la plus grosse erreur de leur vie. Mais l'amour... Ils emménagent dans un appartement tristouille et prennent soin l'un de l'autre. Puis Jerry rencontre enfin le succès, recroise le chemin de celle qui lui avait arraché le cœur, se remet à boire... Et les scènes magnifiques, d'une grande intelligence se succèdent. Jerry supplie Joan de l'empêcher de rejoindre sa maîtresse. En réponse elle lui ouvre la porte en disant qu'elle ne sera pas sa geôlière. Elle le quitte puis se ravise : "nous serons un couple moderne"... chacun vivra sa vie mais ils resteront ensemble. Nouvelle erreur ! Je n'en dis pas plus...

J'espère simplement que ce film existe en DVD car il devrait faire partie de toute dvthèque digne de ce nom. Drame, comédie, larmes, humour, tout est là. Et deux acteurs sublimes. Sylvia Sydney est à croquer, belle, espiègle, courageuse. Fredrich March est beau à tomber, ivre quasiment d'un bout à l'autre du film sans jamais verser dans l'excès ou la caricature, il est un homme perdu, mufle et empli de contradictions. Et je trouve le titre très beau, contrairement à ce qu'a dit la personne très susceptible qui nous a présenté le film...

 Extraits du catalogue :

Dernier film de Dorothy Arzner pour les studios Paramount – changement des dirigeants, volonté d’indépendance – Merrily We Go to Hell est une comédie sur le mariage qui bascule doucement dans la tragédie, la description amère d’un mariage désastreux. Il s'agit d'un film fondamentalement pré-Code.

«Joyeusement, nous allons en enfer» – littéralement le titre du film – le toast porté par les deux amants sera prémonitoire .

«Aucune comédie ou comédie dramatique des vingt dernières années n’était allé si loin dans l’exploration de cette vision glauque du mariage libre. » (Judith Mayne, Directed by Dorothy Arzner, Indiana University Press)

Le film est un des plus gros succès de l’année. La sortie n’aura pourtant pas été sans encombre : quelques scènes seront coupées dans certains états, et le titre – si subtil – sera inquiété par le Code Hays, lorsqu'il entrera en vigueur deux ans plus tard.

Commentaires

  • J'ai vérifié pour toi: il est dispo sur Amazon et hors-de-prix ! :D Apparemment, le fait qu'il soit sorti avant le code Hayes l'a laissé libre de certains contraintes scénaristiques. Ce constat et ta chronique enthousiaste me rappellent qu'il faudra bien qu'un jour, je me penche plus avant sur cette grande époque du cinéma US.

  • Je boycotte Amazon depuis sa création. Jusque là je tiens bon. Merci d'avoir cherché.
    Mais IL FAUT que je trouve ce film. Il n'est même pas en vente ici.
    Mais quel que soit le prix, JE VEUX ce film. UNE MERVEILLE !

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