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PARIS LA BLANCHE

de Lidia Terki **

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Avec : Tassadit Mandi, Zahir Bouzerar, Karole Rocher, Sébastien Houbani, Dan Herzberg, Marie Denarnaud

Synopsis : Sans nouvelles de son mari parti travailler en France dans les années 70, Rekia quitte le village de Kabylie où elle vit. Elle traverse l’Algérie, la France et les banlieues parisiennes pour ramener Nour au village.

Mais l’homme qu’elle finit par retrouver dans un foyer d’anciens travailleurs immigrés à la retraite a changé. Son héros, l’ancien combattant des maquis, celui qui était revenu au village pour la dernière fois il y a quatre ans, est devenu un étranger

Le déracinement, la perte d'identité sont au cœur de ce récit d'une tentative de retrouvailles entre un homme et sa femme algériens qui vivent séparés depuis 48 ans. Hélas la réalisatrice morcelle son film en trois parties nettement distinctes, égales en temps mais inégales en intérêt. Le départ, laborieux, la recherche du mari dans un Paris inhospitalier mais finalement idéalisé par la rencontre providentielle de personnes (sans ou avec papiers) toutes plus solidaires, généreuses et altruistes les unes que les autres... et enfin les retrouvailles.

Et c'est peut-être un signe de ces temps actuels tellement minables, médiocres, froids, inhumains qui fait qu'on a du mal à croire à tant de générosité à l'égard d'une seule et même femme qui rencontre toutes les personnes altruistes, charitables et désintéressées pile au bon moment. Tout le monde la trouve charmante, la protège, est ému par son histoire. Et c'est trop. Cette partie frise la naïveté même si les bonnes intentions bienveillantes sont évidentes. Cela fait-il un bon cinéma ? Non.

La dernière partie est la plus intéressante. L'acteur incroyable, Zahir Bouzerar, qui interprète le mari incarne avec beaucoup de finesse et de dignité le calvaire de cet homme déraciné incapable de faire marche arrière. C'est ici enfin que l'émotion émerge et l'on prend conscience que quitter son pays laisse des traces, provoque des traumatismes irrémédiables. Mais cette partie trop courte arrive hélas trop tard et laisse une impression de film bancal et inabouti malgré cette scission en trois parties.

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