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HHhH

de Cédric Jiménez **

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Avec Jason Clarke, Rosamund Pike, Jack O'Donnel

Synopsis : L’ascension fulgurante de Reinhard Heydrich, militaire déchu, entraîné vers l’idéologie nazie par sa femme Lina. Bras droit d’Himmler et chef de la Gestapo, Heydrich devient l’un des hommes les plus dangereux du régime. 

Hitler le nomme à Prague pour prendre le commandement de la Bohême-Moravie et lui confie le soin d’imaginer un plan d’extermination définitif. Il est l’architecte de la Solution Finale. Face à lui, deux jeunes soldats, Jan Kubis et Jozef Gabcik. L’un est tchèque, l’autre slovaque. Tous deux se sont engagés aux côtés de la Résistance, pour libérer leur pays de l’occupation allemande. Ils ont suivi un entraînement à Londres et se sont portés volontaires pour accomplir l’une des missions secrètes les plus importantes, et l’une des plus risquées aussi : éliminer Heydrich. Au cours de l’infiltration, Jan rencontre Anna Novak, tentant d’endiguer les sentiments qui montent en lui. Car les résistants le savent tous : leur cause passe avant leur vie. Le 27 mai 1942, les destins d’Heydrich, Jan et Jozef basculent, renversant le cours de l’Histoire.

H est donc une lettre merveilleuse qui peut être l'initiale de : Humour, Hobbit, Hervé... mais elle peut aussi se faire monstrueuse : Heydrich, Himmler, Hitler... Ben oui, j'ai essayé de trouver une justification au titre puisqu'aucune explication ne nous est donnée. Après recherche je découvre que le titre est l'acronyme allemand de Himmlers Hirn heißt Heydrich, soit le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich. Le film est l'adaptation du roman éponyme de Laurent Binet qui reçut le Prix Goncourt du Premier Roman et fait partie de la liste des livres majeurs de 2012 du New-York Times. Ce qui n'est pas rien donc.

Découvrir le parcours d'une sinistre crevure (oui je sais, c'est l'expression de la semaine, mais je l'aime bien... je la trouve adaptée aux pourritures dont je fais la connaissance ces temps ci) serait peut-être intéressant si le réalisateur se donnait la peine de nous faire entrevoir la personnalité de cet Heydrich, criminel de guerre de sinistre mémoire. Excepté qu'il aime baiser brutalement des filles consentantes par derrière, on ne voit pas où démarre son engagement et son bonheur de faire le mal. Il semblerait que sa rencontre avec Lina qu'il épouse, soit à l'origine de son adhésion au régime. Nazie avant l'heure Lina lui annonce : "si notre relation doit aller plus loin, autant que vous connaissiez mes convictions". Elle croit donc en une race aryenne, souhaite retrouver le bien-être d'avant 1930 où sa vie n'était que fêtes et réceptions :  "la crise touche tout le monde" se lamente cette bourgeoise inconséquente,  et elle a comme livre de chevet une bible étonnante : Mein Kampf qu'elle recommande dès 1931 à son chéri. Adorable personne. Adorable couple. Il comprend le message. Et bien qu'il soit frappé d'indignité par sa hiérarchie pour mauvaise conduite envers une dame (là j'ai pas bien compris de quoi se mêlait l'armée mais bon... soit), il est repéré par une autre ordure, Himmler soi-même en personne, maître absolu de la SS.

Ensemble, ils pourront s'en donner à coeur joie, assassiner, exterminer, torturer, abattre, brûler puis se tourner vers les juifs, le caillou dans leur chaussure. Mais finalement l'histoire du Boucher de Prague se révèle beaucoup moins intéressante que celle des résistants tchèques portée par Jack O'Donnel dont on sait à quel point il peut rendre touchant, profond et solide un tel personnage. Son amitié avec Jan rencontré par hasard, leur action commune pour abattre le bourreau sanguinaire et le final que je dois être la seule à ne pas lui reprocher d'être un poil mélodramatique voire lyrique rendent la seconde partie bien plus passionnante que la première.

Entendre tout ce petit monde parler un anglais impeccable, croiser au hasard Gilles Lellouche et Céline Salette sont d'autres surprises inattendues de ce film à moitié réussi, à moitié raté mais qui donne néanmoins une envie furieuse de lire le roman dont il s'inspire.

Commentaires

  • Si je dois me pencher sur le sujet, je lirai plutôt le livre de Laurent Binet. (je ne vais presque pas au cinéma en ce moment, because le soleil et le peu d'attrait pour tout ce qui sort. Je vois que je n'ai pas tort ..)

  • A suivre The wall et A serious game... là aussi tu peux rester chez toi ou au jardin.

  • Je pense à le voir mais j'en ai fait passer d'autres avant ce qui le fera sans doute passer à la trappe ! Et un film mi réussi mi raté, je peux m'en passer :)

  • Je crois. Ou alors tu arrives au bout d'une heure pour voir la partie résistance :)

  • J'avais bien aimé le roman, par contre, le film ne me tente pas du tout. Mais RIEN ne me tente au cinéma depuis des semaines. Je ne regarde même plus les sorties, découragée je suis.

  • On dirait que ça bouge un peu en positif cette semaine... Mais quelle mauvaise série de films moyens !!!

  • Entendre des Allemands parler anglais tout du long, ça me rebute.
    Cela a titillé ma curiosité, mais, finalement, je me dis que ce film n'a pas grand-chose à offrir.

    Mais bon, là aussi, un soir de désoeuvrement devant la télé...

  • Hummmmmm, sachons que dans ma famille on a des comptes perso a régler avec Himler, et autres fachos européens de cette époque ( on a exactement 27 membres de ma famille gaze, brule vif dans le maisons ou églises, fusilier par ces gens et leur collabos, Donc, je suis assez surpris de voir avec quel facilite on autorise un autre système fasciste venat de la bas, de se répondre en Europe , de par tout, sur le couverture de politiquement correct avec aide de collabos modernes.... bref un film que je ne vais pas regarder...

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  • Qui autorise quoi ? Les gens votent et c'est comme ça que ça arrive.
    Quel système fasciste en Europe ?

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