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PARADISE

d'Andrey Konchalovsky *

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Avec Yuliya Vysotskaya, Christian Clauss, Philippe Duquesne

Synopsis : Olga aristocrate russe a émigré en France. Quand la guerre éclate, elle rejoint la Résistance. Jules, bon père de famille français, est fonctionnaire de police. Lui choisit de collaborer avec le régime nazi. Helmut, fils de la noblesse allemande, exalté par l’idéal d’une société de « surhommes », devient officier SS dans un camp de concentration.

Trois destins croisés, trois âmes qui devront répondre de leurs actes devant Dieu pour entrer ou non dans son Paradis...

Je commence à fatiguer d'enchaîner les films mauvais, moyens et/ou ennuyeux depuis plus de 10 jours. Et encore, il y en a dont je ne parlerai même pas pour ne pas gâcher d'encre (La Justice League si tu me lis...). Bien sûr je me suis fait un petit festival Clouzot (4 films) et c'était bien bon (surtout l'Assassin habite au 21 et Quai des Orfèvres), mais j'aimerais bien avoir quelque chose de neuf à me mettre sous les yeux bordel.

Je n'ai pas grand chose à dire de ce film. On comprend rapidement que les confessions face caméra des trois protagonistes sont faites post-mortem et le film, atteint de hoquets pendant 2 h 11 interminables, fait le yoyo entre ces déclarations à la manière de vrais/faux témoignages et les flash-backs qui illustrent les propos. Il me semble que cette punition aurait gagné en intensité et émotion si, même en étant linéaire on nous avait épargné ces continuels aller-retours. On est en plein dans une scène et paf tout se fige pour écouter de nouvelles révélations. Rien de foudroyant en matière de révélations d'ailleurs.

J'ai l'impression que c'est davantage le dispositif et le très beau noir et blanc dont il pare son film qui intéressaient le réalisateur. Le sort des personnages ne nous bouleverse pas alors que quand même on est face à un collabo, une résistante déportée et un nazi consacré par Hitler et Himmler themselves. C'est étrangement le cas du collabo français qui se révèle le plus intéressant. Il faut dire que Philippe Duquesne lui apporte une belle présence, ambiguë à souhait. Hélas le réalisateur le sacrifie très rapidement au profit d'une histoire d'amour entre la déportée et le nazi à laquelle on ne croit pas un instant. Pire, les scènes dans le camp de concentration laissent étrangement froid. Tout d'ailleurs est froid dans ce film, y compris l'interprétation fade, neutre  et sans âme de Yuliya Vysotskaya. On ne croit à rien de ce qu'elle est censée faire : aimer, sauver des enfants juifs !

Pour parler de l'enfer que fut cette période pour 6 millions d'êtres humains, il aurait fallu il me semble un peu plus de générosité et d'empathie.

Que le film ait reçu de multiples prix dans les festivals internationaux tel le Lion d'Argent pour le Meilleur Réalisateur à Venise, et l'actrice plusieurs prix d'interprétation me laisse pantoise !

Je me disais qu'il était invraisemblable qu'un film avec quelques allemands fasse l'impasse sur l'ACTEUR allemand (oh il est né le même jour que moi... mais pas la même année, hélas pour moi) du 3ème reich millénaire, mais en fait, son petit frère Jakob joue dans le film.

Donc, ce Paradis m'aura donné l'occasion de découvrir deux beaux gosses qui parlent cette langue démente qui m'écorche les oreilles... Jakob Diehl et Christian Clauss. C'est toujours ça.

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Commentaires

  • Non franchement... y'en a marre des films ratés sans émotion !

  • Tu veux dire les 4 Clouzot ?
    Manon, Le Quai..., L'assassin... et Le Corbeau.
    L'assassin, je ne me souvenais plus quelle poilade c'était. Et Suzy Delair est une tornade.

  • A revoir, une vraie partie de plaisir.

    Le corbeau, un peu too much.

    Manon : décevant. Michel Auclair à côté de la plaque j'ai trouvé. Le couple ne fonctionne pas. Gênant pour une grande histoire d'amour.

    Et Quai : chef d'œuvre, "vous êtes un type dans mon genre"...

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