Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LE 15 H 17 POUR PARIS

de Clint Eastwood *

5020268_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Avec Anthony Sadler, Alek Skarlatos, Spencer Stone

Synopsis : Dans la soirée du 21 août 2015, le monde, sidéré, apprend qu'un attentat a été déjoué à bord du Thalys 9364 à destination de Paris.

Une attaque évitée de justesse grâce à trois Américains qui voyageaient en Europe. Le film s'attache à leur parcours et revient sur la série d'événements improbables qui les ont amenés à se retrouver à bord de ce train. Tout au long de cette terrible épreuve, leur amitié est restée inébranlable. Une amitié d'une force inouïe qui leur a permis de sauver la vie des 500 passagers.

Je suis désolée de devoir reconnaître que le dernier film de Clint n'est pas bien fameux pour ne pas dire sans doute son plus mauvais. Et les raisons en sont tellement multiples que je vais avoir du mal à les énumérer toutes. On reconnaît bien sûr les thèmes qui lui sont chers, l'héroïsme, le patriotisme américano américain, l'amitié et le destin extraordinaire de gars bien ordinaires.

Je sauverais néanmoins la scène de l'attentat proprement dite vraiment bien filmée, efficace et émouvante. Le terroriste, même s'il est très typé, n'est pas identifié comme un islamiste, ce qui est plutôt intelligent. La grande originalité tient également au fait que les trois héros sont interprétés par les véritables protagonistes de l'histoire ce qui est je pense assez inédit. Et force est de constater qu'ils sont terriblement attachants. Surtout Spencer Stone, véritable colosse doux comme un agneau et qui semble, depuis sa prime enfance, poursuivi par une scoumoune chronique.

Clint s'attarde longuement sur l'enfance des 3 garçons et n'a pas eu la main très heureuse dans le choix des trois enfants interprètes qui jouent comme des cochons. Il présente le futur héros Spencer Stone comme un garçon qui, malgré un goût prononcé pour les armes à feu, ne pense qu'à rendre service et à sauver son prochain. J'apprends d'ailleurs que quelques mois après son acte d'héroïsme dans le Thalys, il se serait de nouveau interposé pour secourir une jeune femme en détresse et aurait été sérieusement blessé. Ce garçon doit avoir la poitrine recouverte de médailles pour ses actes de bravoure. Malheureusement avant d'en arriver là, il en bavera des ronds de chapeau pour prouver sa valeur.

Les scènes de collège sont assez bêta et répétitives. Les rencontres entre les mères des garçons et les responsables de l'école sont caricaturales. Au point qu'un principal affirme qu'il serait préférable qu'un des enfants vive chez son père. Et la scène suivante... le père vient chercher son fils pour l'emmener au loin pendant que son copain observe la scène de sa fenêtre ! 

Ce qui est également très pénible est la bondieuserie ambiante. Les trois garçons sont élevés par leurs mères dans la bigoterie la plus extrême et Spencer croit dur comme fer que quelque chose de plus grand que lui l'appelle comme si toute sa vie l'amenait vers le Thalys. ça n'a ni queue ni tête et Clint multiplie les chemins qui le mènent dans le train. Lorsque les trois amis se retrouvent à visiter l'Europe, il insiste très très lourdement sur le fait qu'ils pourraient éviter de passer par Paris tant les français sont des êtres détestables.

Il présente les trois garçons comme trois personnes pas bien futées (les dialogues sont consternants), très préoccupées de faire un maximum de selfies (Clint a sans doute découvert les réseaux sociaux et certaines technologies et les cite avec insistance) mais aussi comme des garçons qui découvrent qu'on peut faire la fête et danser en boîte de nuit... Bref, on est pas loin du crétin des alpes tant ils ont l'air de découvrir la vie. Ils sont d'une gentillesse et d'une naïveté sans la moindre aspérité. Jamais un mot plus haut que l'autre et lorsqu'ils sont sur le quai de la gare, c'est naturellement vers eux qu'on se tourne pour demander un coup de mains... En outre, en France tout le monde est, comme on le sait, parfaitement bilingue !!! et dans le train il n'y a que des anglais ou des américains ! Pénible.

Bref on n'est pas loin du ratage complet cinématographiquement parlant. Mais sur le plan de l'héroïsme, on ne peut qu'admirer et remercier ces trois garçons courageux qui ont risqué leur vie et qui, compte tenu de l'arsenal dont disposait le terroriste et grâce à une arme qui s'enraye pile au moment où il commence à tirer, ont empêché un véritable massacre.

le 15 h 17 pour paris de clitn eastwood,cinéma,anthony sadler,alek skarlatos,spencer stone

Commentaires

  • J'ai entendu tellement de mal sur ce film que je ne risque pas d'y aller ! Dommage pour les garçons, dont le grand courage est indiscutable.

  • Le voir comme une curiosité... Si les 3 garçons n'étaient pas interprétés par les vrais protagonistes je te dirai de passer ton chemin au loin... mais ils sont vraiment très attachants. Surtout Spencer. Et le film ne dure qu'une heure 30. Et voir un Clint raté (on dirait un film de débutant) c'est une expérience...( Je n'avais pas trop aimé Hereafter non plus).
    Il y a une scène où les 3 jouent au fond d'une forêt (à la guerre). L'un d'eux annonce brusquement aux autres qu'il va changer d'école... et paf il part en laissant les 2 au milieu de la forêt comme si les 2 autres y habitaient...
    Une curiosité je te dis.

  • Grande doit être ta déception que ton Clint national rate un de ses films, j'imagine à quel point tu dois être contrariée. Mais parfois les erreurs ne rendent-elles pas des êtres supérieurs comme ton Clint plus humains ?

    Je ne sais pas grand chose du film ni de ces 3 garçons à part l'acte héroïque dont tout le monde a parlé et parle encore. Mais si ce sont des Américains normaux, il ne faut pas que tu sois surprise des préjugés et de l'inculture qui caractérisent ces gens. Ils sont certainement formidables dans tout un tas de domaines, mais franchement, pour bien les connaître, et je dis cela sans aucune animosité contre ce peuple que j'adore, même à un niveau d'études élevé (genre Master), même avec des métiers les confrontant au monde (genre export, qui les oblige à voyager pour leur métier et se confronter et composer avec des cultures multiples), tu restes face à des gens dont la "fraîcheur" (pour ne pas dire naïveté) est incommensurable.

    Pour te donner un seul exemple (mais j'en ai mille en stock), il y a quelques années, l'un de mes clients, qui exposait dans un gros salon agro-alimentaire à Paris (parc des expositions), a entendu parler d'Ebola le matin avant de prendre son avion pour Paris. Eh bien il a tout simplement décidé de ne pas venir ; et ne m'a pas prévenue non plus, ce qui fait que je me suis retrouvée devant son stand vide avec un acheteur. Ce n'est lorsque je l'ai appelé, qu'il m'a expliqué qu'il était hors de question qu'il prenne un tel risque, car CDG est la porte d'entrée de tous les vols d'Afrique, et donc le risque potentiel d'attraper la maladie était immense, qu'il avait décidé de ne pas prendre son avion car il arrivait à CDG, et que le salon se tenait trop à proximité, donc désolé, mais il faudrait faire sans lui.
    Le mec a donc fait, en quelques minutes, une croix sur plusieurs dizaines de milliers de dollars (son billet d'avion, la réservation d'hôtel, le coût du stand, et, au delà, les opportunités commerciales du salon), juste pour un préjugé débile et totalement à côté de la plaque dont seuls les Américains ont le secret.
    Devant autant de bêtise, tu ne peux que raccrocher ton téléphone, sourire à ton acheteur, et lui proposer d'autres produits concurrents.
    Et pourtant, je confirme ici que c'est un peuple que j'affectionne, une culture dont je me suis imprégnée très jeune et un pays où j'ai vécu.
    Ne jugez ni mon propos, ni mon client, qui par ailleurs est un jeune type formidable et très talentueux, je souhaitais ici seulement illustrer le fait que chaque peuple a ses qualités et ses défauts. L'un des leurs, c'est celui-là.

  • Je pense qu'on a tous des préjugés sur les habitants des autres pays. Nous ne sommes que de pauvres êtres humains :-) Ce qui est surprenant chez les américains c'est cette facilité à faire des accolades, on dirait que tu es leur meilleure amie pour la vie... Je comprends qu'ils nous trouvent froids et distants.
    Je ne sais pas si ton collègue illustre vraiment la mentalité américaine. Ne pas prendre l'avion pour Paris parce qu'il y a Ebola en Afrique... c'est un peu fortiche :-)

  • Ce sont tes remarques que les 3 protagonistes veulent éviter Paris, ainsi que celle de leur naïveté sans faille qui m'ont fait choisir cette anecdote.

  • Moi franchement je suis prête à les accueillir et qu'ils m'accompagnent dans le train. Je déteste le train.

  • Impasse sur le 15h 17 pour Paris, je vais opter plutôt pour le 07h 42 vendredi prochain au départ de Toulon, pour Paris également... Pour 8 jours de glande aussi. :-)

  • Tu es très matinal. J'espère que tu ne feras pas de mmauvaises rencontres dans le train. Surveille bien les toilettes...

  • Je sens que ça va être le premier des Clint récents que je loupe au cinéma.
    Bon... si ça se confirme, nul doute que je le rattraperai un jour ou l'autre.

    Quand on a décidé de se faire une intégrale Clint, il faut en passer par là.

  • Je vais me répéter mais il est à voir comme une curiosité tant il est médiocre.

    Quand on s'appelle sur la route du cinéma et qu'on a la bannière que j'ai... difficile de faire l'impasse.

Écrire un commentaire

Optionnel