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ONDINE

de Christian Petzold **

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Avec Paul Beer, Franz Rogowski

A la terrasse d'un café Johannes annonce à Ondine qu'il la quitte. Ondine sanglote et l'avertit : s'il met son projet à exécution, elle sera obligée de le tuer. A moins qu'après qu'elle se soit absentée une demi-heure il revienne sur sa décision et lui avoue qu'il l'aime toujours...

On se dit que cette fille est aveugle car son jeune amant est d'une fadeur exceptionnelle, ou sourde car le garçon semble plus que jamais déterminé, ou folle. Mais en fait non. Ondine s'appelle Ondine et ce n'est pas pour rien. A la différence de la sirène, l'ondine n'a pas de queue et une légende germanique dit que l'amoureux infidèle devra périr sinon c'est elle qui meurt. Ce n'est pas dit dans le film. Le spectateur doit faire ses propres recherches...

Mais le monde terrestre est parfois bien fait, quelques minutes après cette scène de rupture, Ondine croise Christoph. Ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Cette fois l'amour est réciproque et durable.

Christoph a assisté à une conférence donnée par Ondine et elle l'a fascinée. Elle est historienne et nous apprend que Berlin était un ancien marais qui a été asséché. Les créatures mythiques ont dû souffrir, ce dont les promoteurs immobiliers n'ont que faire et en effet ces conférences sont plutôt intéressantes. Christoph quant à lui est scaphandrier, ce qui n'est pas banal et de nombreuses scènes ont lieu sous l'eau.

Est-ce parce que le mythe d'Ondine m'était totalement inconnu, je n'ai découvert qu'après la projection que ce film en était une variation, que je ne suis pas du tout entrée dans l'atmosphère symbolique voire féerique de cette histoire ? Les films qui ont besoin d'explication de texte pour être compris ont un problème je crois. Je reconnais aussi, mea culpa, que je vois souvent les films au premier degré, même s'il m'arrive souvent d'être envoûtée. En tout cas ici j'ai trouvé la féerie très platement filmée et la passion amoureuse plutôt terne. Jamais les élans des deux amoureux n'embrasent l'écran et l'histoire reste monotone, répétitive et plutôt morose. Le film n'en finit pas de ne plus finir et se termine, excusez-moi, en queue de poisson.

Après Barbara et Phoenix, qui ne m'avaient pas davantage enflammée, Christian Petzold abandonne Nina Hoss, l'actrice qui fait la gueule, au profit de la lumineuse et subtile Paula Beer et c'est plutôt une heureuse idée.  Son interprétation a été récompensée au dernier Festival de Berlin. Elle forme un beau couple avec Franz Rogowski mais ce n'est pas suffisant pour en faire un film inoubliable.

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Commentaires

  • Tu t'infliges de ces trucs, ça fait peur ....
    Vu hier soir : 'The Devil All The Time' sur Netflix, 2h 18 qui sont passées + vite que des lettres à la Poste, je recommande.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Diable,_tout_le_temps

  • Et attends, c'est pas fini...
    Ah oui, très tentant ton diable. Casting de folie !

  • Tu n'aimes pas Barbara, tu n'aimes pas Phoenix, tu dis que Nina Hoss n'est qu'une actrice "qui fait la gueule", trois raisons qui me poussent à voir "Ondine" dont tu ne dis pas le plus grand bien. De toute façon, s'il y a Paula Beer, je suis conquis d'avance.

  • Dans ce cas : plonge ! Heureusement qu'il y a les deux acteurs...

  • Toujours partantes pour un film allemand, pourtant là, nous hésitons vraiment. Nous apprécions beaucoup Paula Beer mais ... nous avons aussi beaucoup apprécié Nina Hoss dans Barbara ; on entend encore le bruit du vent dans les peupliers quand elle fait du vélo ...

  • Il y a des choses intéressantes. Je n'ai pas adhéré au merveilleux.
    Nina Hoss m'agace mais je sais qu'elle plaît beaucoup.

  • La BA m'ennuyait déjà, j'ai évité le film.
    Le cinéma de Petzold ne m'attire pas des masses !

  • Manifestement ce n'est pas ma tasse de thé non plus puisque j'en ai vu trois qui ne m'ont pas emballée.

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