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LAMB

de Valdimar Johannsonn ***

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Synopsis : María et Ingvar vivent reclus avec leur troupeau de moutons dans une ferme en Islande. Lorsqu’ils découvrent un mystérieux nouveau-né, ils décident de le garder et de l'élever comme leur enfant.

Pour son premier film en tant que réalisateur/scénariste Valdimar Johannsonn, ex cascadeur pour le cinéma choisit de nous bousculer. Et pour apprécier ce film il conviendrait de n'en rien savoir avant, ni même de regarder l'affiche voire le titre qui en disent trop. Certains voient sans doute dans cette histoire le comble du ridicule, d'autres évidemment une certaine poésie. En ce qui me concerne je l'ai envisagé comme un conte fantastique avec un aspect naturaliste évident tant il nous est montré la vie de ce couple d'éleveurs complètement isolé au coeur d'une nature somptueuse, mais sauvage, parfois hostile et toujours impressionnante. On notera d'ailleurs qu'au titre des travaux à accomplir, l'homme et la femme sont à égalité. Maria conduit le tracteur, aide à l'accouchement des brebis et ne ménage pas sa peine. Le soir, le couple que l'on sent très uni et amoureux, lit, écoute de la musique mais on sent chez eux une gravité et une tristesse dont on découvrira la raison beaucoup plus tard.

A partir du moment où le nouveau-né entre dans leur vie et qu'il l'enchante, on se demande jusqu'où le réalisateur va nous emmener. Et bien, il n'hésite pas même s'il laisse l'explication mystérieuse et surréaliste pour la toute fin quitte à nous laisser un peu sur notre faim. Un critique encarté dit ceci : "Lamb" vaut aussi beaucoup pour sa fin sidérante, s'achevant là où bien d'autres films auraient démarré". Je suis d'accord. Il faut donc accepter, comme le couple, de se laisser embarquer, d'admettre sans réserve que le bonheur même provisoire, est un pied de nez aux peines insurmontables qui traversent parfois la vie.

L'ambiance cotonneuse due à une météo parfois capricieuse rend le film encore plus étrange et contemplatif. J'ai trouvé que tout était parfaitement soigné dans ce film minimaliste. Et au milieu coule une rivière et semble vagabonder un beau couple dont Noomi Rapace et son étrange et magnifique visage de madone.

Commentaires

  • C'est le genre de film que je serais allée voir, mais dans mes minuscules salles provisoires où l'on est entassés, je vais m'abstenir tant que le foutu Omicron se répand si vite. Je n'ai plus l'âge de prendre des risques, vaccinée ou pas ... j'attendrai le DVD.

  • Pour les mêmes raisons je ne sais pas encore si j'irai à Annonay. Passer la journée dans des salles combles ce n'est peut-être pas la meilleure idée en ce moment.
    Je ne sais s'il y a un livre dont le film serait tiré mais ce serait un livre formidable.

  • Beaucoup aimé aussi... Je mettrais juste un bémol sur le manque de suspense, car on se doute trop vite du final (trop d'indices durant le film)... Sinon on frôlait le chef d'oeuvre. Mais ça reste un ofni assez envoûtant

  • Moi je n'ai rien vu venir et n'ai vu aucun indice.

  • Le râle qui survient plusieurs fois notamment dans la bergerie, l'ombre qui apparaît assez nettement au fond de la bergerie...

  • Ah, ça m'a échappé. J'étais contente de la surprise.

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