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  • Australia de Baz Luhrmann °°°

    Australia - Hugh JackmanAustralia - Nicole Kidman

    Sarah Ashley (Boss ou Lady pour les intimes très proches) est une pimbêche anglaise qui marche avec un manche à balai en guise de colonne vertébrale. Son mari, qui la trompe, elle en est sûre, possède un domaine en Australie, « Faraway Downs » qu’il s’appelle (le domaine, pas le mari) où il élève du bétail fougueux ou un truc comme ça. La miss le rejoint, le mari se fait assassiner et du coup vla ti pas qu’elle doit emmener 1 500 têtes de bétails de là à là en passant par là. Elle engage Drover, que dis-je,  LE Drover, THE, pour emmener les bêtacornes aidée d’un enfant (qu’elle va adopter, mais c’est pas simple), d’un ivrogne, d’une femme et d’un autre (je ne sais plus qui, de toute façon il va crever dans d’atroces souffrances). Amour, aventures et exotisme ??? Mon œil !

    Et moi qui pensais voir l’  « Out of in the wind in Australia » du troisième millénaire !!! Ce film devait être une splendeur, c’est un navet d’une puissance incommensurable de la première à l’ultime seconde. Vous allez me dire : et les paysages alors, t’en fais quoi des paysages ? Oui bon ben ce sont des paysages et si on me disait, à moi qui ne suis jamais allée plus loin que Leffrincoucke que c’est le Colorado ou le Nevada, j’opinerais du chef comme Oui-Oui. Parce que bon des déserts et des canyons, j’en ai déjà vus, je suis pas née du dernier John Ford quand même ! Sans compter que parfois le Baz abuse parce que son port de Darwyn qu’il nous montre environ 28 fois, c’est tout juste si on ne voit pas la silhouette des acteurs qui se profilent sur un fond bleu. Lamentable les effets spéciaux !

    Sinon y’a le rouge vif façon incendie d’Atlanta, le ocre/jaune style Kenya et si le film est si long : 2 H 40 interminablement poussives et sans grand intérêt c’est parce que tout le monde se déplace au ralenti avec les cheveux qui font comme ça parce que je le vaux bien. Ça commence mal tout de suite, une petite voix qui se veut enfantine nous raconte l’histoire et nous la racontera tout du long, c’est-à-dire qu’elle commentera constamment ce qu’on voit sur l’écran au cazou on aurait trop forcé sur la bière australienne (apparemment ils boivent la bière directement au litre là-bas). Rapidement on fera connaissance avec le moutard en question qui s’appelle Nullah et qui l’est comme son nom l’indique. Il n’est ni noir ni blanc, bien au contraire, c’est un sang mêlé ce qui est mal vu à l’époque (on est dans les années 40). C’est donc un petit sauvage et dans la vraie vie il s’appelle Brandon ce qui est une preuve supplémentaire… Il a le regard fixe des enfants singes savants, des cheveux et plein de dents de lapin dans la bouche qui le font ressembler à Bugs Bunny. Bon je ne vous en dis pas plus, tellement ce gosse m’a agacée que même quand on le voit plus, on l’entend. A un moment je suis même allée voir derrière l’écran (et oui, je crois toujours à la magie du cinéma moi) s’il n’y était pas et je lui aurais foutu la déculottée du siècle ; mais il n’y était pas ! Dommage pour moi je me serais bien défoulée.

    Je peux vous parler des dialogues. Ça doit être de l’art abstrait, et je suis totalement hermétique face à l’art contemporain. C’est comme ça, les machins intellos j’capte pas. Par exemple, quand il pleut, Le Drover dit « oh, il pleut ! ». Quand le Drover est là, Sarah dit « Oh tu es là !». Et parfois, on entend des trucs encore plus énigmatiques dans la bouche de la têtabaffes comme : « je t’ai chanté comme pour moi ! » ou « sacrebleu » et puis tout ça. Pourquoi pas "tu n'as rien vu à Hiroshima" tant qu'on y est !

    Question casting, sacrebleu en effet, mais bizarrement et contrairement à ce que j’ai lu de ci de là cahin-caha, c’est Hugh Jackman qui s’en tire le moins mal, même s’il murmure à l’oreille des chevaux et qu’il se lave les cheveux torse nu (mamma mia, le torse nu d’Hugh Jackman !!!!) et au ralenti, il n’est pas Robert Redford ou Clark Gable mais il a un petit côté Clint Eastwood qui ne me déplaît pas. Lui et Sarah vont s'aimer pratiquement au premier regard. Il lui fera le coup du faux départ puis reviendra quand la saison des pluies s'achève et tralala.

    Le mutchachu, c’est bon, j’ai fait le tour de la question, on n’en entendra plus parler. David Wenham fait son méchant comme d’hab’ et Bryan Brown aussi (dommage pour les deux, je les adore mais bon, ils ont le fond mauvais, c’est ainsi !).

    Ah oui, il y a aussi un vieux débris aborigène qui fait son malin en proférant des incantations absconses en se tenant sur une patte comme un flamand. Il est gavant, c’est rien de le dire. Les Raymond la science qui savent tout sur tout ça m’a toujours fait chier !

    Et sinon, il y a Nicole qui a deux pneus à la place de son ex fine bouche et arbore les coiffures les plus amochisantes d’une carrière ! Exceptée son incomparable taille fine et sa silhouette parfaite, son teint pâle, ses yeux rougis et son sourire gingival ne font pas merveille ici. Je comprends néanmoins pourquoi elle croit tenir le rôle de sa vie. C’est en effet son plus mauvais. Son débarquement en Australie copié sur celui grande classe de Meryl Streep dans « Out of Africa » est d’une laideur à pleurer de honte pour elle. Elle est d’un ridicule achevé qui ne se démentira jamais tout au long du film. Elle trottine d’abord comme une souris en poussant des petits cris méprisants face à tout ce qu’elle croise. Son premier quart d’heure censé sans doute être d’un comique irrésistible met mal à l’aise tant ce comique lui sied mal et la rend grotesque. Puis, en moins de temps qu’il ne faut pour dire « Kangourou grillé », de perruche prétentieuse elle se transforme en défenseuse de la cause aborigène et surtout des enfants livrés à un sort pas enviable quand ils sont des sangs mêlés. Les australiens sont des gros racistes, ils se font bombarder par les japonais, tout est détruit, on croit que le Nullos est mort, la Sarah aussi, le Drover pleure… Huit fois j’ai cru que c’était fini et à un moment ça l’était vraiment, et j’étais anéantie. Même la musique est atroce. Je ne sais si c'est son âme d'adulte ou son âme de cinéphile qu'il fallait laisser au vestiaire, en tout cas avec tout ce sirop gluant à la guimauve sucrée, je suis pas en pleine forme pour attaquer le Chapon farci !!!