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g.a.l.

  • G.A.L. de Miguel Courtois **

    GAL - Natalia Verbeke et José Garcia
    GAL - José Coronado

    Pour lutter contre les attentats de l’ETA dans les années 80 en Espagne, se sont créés les GAL (Groupes Antiterroristes de Libération). Manul Mallo et Marta Castillo, journalistes, vont se consacrer à prouver que ces groupes violents et criminels responsables de quelques morts de sympathisants de l’ETA mais surtout de pas mal de victimes n’ayant aucun rapport avec les terroristes, sont commandités par les plus hautes instances du gouvernement espagnol.

    L’argument peut paraître quelque peu obscur mais ne vous laissez pas arrêter par ce détail car le film dont la première demi-heure est quelque peu laborieuse (quoique magnifiquement interprétée) se révèle au final être un thriller politico-policier captivant…

    Le réalisateur explique : « Ce qui reste pour moi un mystère, c'est effectivement à quel point si peu de gens sont au courant. Que l'affaire ne soit pas sortie en France, alors que toutes les victimes du GAL étaient françaises, est bien la preuve d'une connivence entre ministères."

    Au-delà de ce contexte « histoire vraie » assez hallucinante puisque des ministres et des fonctionnaires de police se sont retrouvés derrière les barreaux, l’enquête des journalistes est vraiment intéressante et menée « à l’américaine » dans la tradition des « Hommes du Président » avec menaces, bâtons dans les roues et acharnement envers et contre tous. Elle devient absolument passionnante dès lors qu’on s’attache aux pas et qu’on s’attarde sur le personnage de Paco Ariza, flic appliqué, jet setter, volcanique et impulsif qui jure comme un charretier et qui va payer les pots cassés. L’acteur Jordi Molla (surprenant, démesuré, génial) est sans doute pour beaucoup dans la tournure impétueuse et débridée que prend alors le film tout en restant très sérieux et concentré sur son sujet.

    La bluette sentimentale et contrariée des deux journalistes n’apporte rien, ni au film ni aux personnages. Elle donne juste à José Garcia l’occasion de nous faire ses yeux de lover velours qui lui vont si bien. Au-delà de ça, sa partenaire Natalia Verbeke et lui sont épatants, justes, crédibles, impeccables.

    Il faut voir ce film surprenant et singulier malgré son démarrage diésel…

    ne serait-ce que pour son trio d'interprètes :

    GAL - José Garcia (à gauche)