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hunger games de gary ross

  • HUNGER GAMES de Gary Ross **

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence, Lenny Kravitz

    Hunger Games : photo Gary Ross, Jennifer Lawrence

    Hunger Games est l'adaptation d'un roman best seller de Suzanne Collins vendu à des millions d'exemplaires. Je ne connaissais pas la chose. Même pas entendu parler jusqu'à ce qu'une addict me signale récemment l'existence du bousin. La cible ? Les ados. Malgré la noirceur sans fond du propos : des enfants s'entre-tuent sous les applaudissements de la foule ! Pourquoi font-ils cela ? Pour sauver leur pays tout simplement. Ou plus exactement pour éviter que le pays jadis ravagé par une guerre fratricide ne sombre à nouveau dans le chaos. Le gouvernement d'une nouvelle Amérique nommée Panem, est planqué dans une cité futuriste, le Capitole et organise chaque année les "Hunger Games". Ils consistent à choisir dans chaque district du pays (il y a en 12) deux enfants de 12 à 18 ans (les Tributs) qui sont égarés dans une forêt dont ne doit sortir qu'un survivant. Tous les coups bas sont permis. Katniss Everdeen se porte volontaire pour éviter que sa petite soeur Prim' désignée par le tirage au sort ne se rende dans l'arène. Après quatre jours d'entraînement et de préparation, Katniss et les 23 autres concurrents sont lâchés. L'avenir du monde c'est la jeunesse.

    La grande question est donc : Katniss Everdeen va t'elle succéder dans les coeurs teenage à Bella Swan Cullen ? En tant que novice de l'une et l'autre des trilogies (dont celle-ci sera une quadrilogie bien qu'il n'y ait que trois épisodes...), je dois reconnaître que Katniss l'emporte haut la main et à tout point de vue, sur l'apprentie vampirette. La béotienne sentimentale que je suis regrette que cette bombasse de Katniss tombe un peu trop facilement dans les bras de ce navet de Peeta, mais espère soupçonne que la belle n'ait agi que par pur oppportunisme... To be continued.
    En outre, j'espère que dans les prochains épisodes, les parents, les adultes vont réagir, se rebeller et ne pas laisser les enfants, que dis-je LEURS enfants aller s'entre zigouiller dans une forêt fort peu accueillante. Sans compter que non seulement ces jeunes gens doivent se méfier les uns des autres mais aussi faire face à quelques épreuves envoyées en suppléments gratuits par les autorités elles-mêmes qui suivent l'hécatombe en temps réel. Des caméras sont placées sur tout le parcours. J'ajoute enfin que l'événement est une espèce de Fear Factor de l'avenir, une émission de télé-réalité très prisée par les privilégiés qui ne vivent pas dans les districts et donc, n'ont pas à trembler pour leurs enfants. Les jeunes concurrents sont en quatre jours préparés, re-lookés pour séduire et plaire au plus grand nombre et attirer les sponsors. Ainsi  par exemple lorsque Katniss sera blessée, recevra t'elle via un petit hélicoptère téléguidé, une pommade miracle qui cicatrisera sa plaie en une nuit.

    Parmi les concurrents il y a de sacrées taches et même des tueurs nés auxquels on ne s'attache nullement et qu'on est pas fâché de voir disparaître. Et à ce titre, le film démontre bien la banalisation des ces émissions de télé réalité où l'humiliation permanente fait partie du "jeu". Sauf que là, le jeu se termine par une mise à mort. Et franchement tout est bon pour anéantir son nouvel ennemi : les flèches, les hâches, les pierres. Il y a des enfants, une petite fille, un petit garçon qui doivent survivre dans la jungle, se battre, combattre, chercher de la nourriture... et là, je me demande à qui ce film est destiné ? En arriverons-nous à cette société qui met ses enfants en première ligne pour perdure ? ça fiche vraiment les miquettes. (Et oui, sur cette terre, seule la souffrance des enfants et de mon chéri me tord les boyaux !) Alors au bout d'un moment, j'ai décidé de ne plus voir qu'un film et de ne plus me préoccuper que de la survie de l'héroïne Katniss, dont on ne doute pas un instant mais quand même il n'est pas interdit de trembler ! C'est ce qui fait défaut au film d'ailleurs. On ne tremble pas suffisamment pour elle même si ce qu'elle et ses accolytes vivent est inommable. Mais Katniss est tellement astucieuse, intelligente et combattive ! Et puis, elle se bat pour retrouver sa petite soeur, trop faible, trop jeune, trop petite et trop fragile pour survivre dans le district auprès d'une mère dépressive depuis la mort du papa.

    La première partie est interminable et pas très réussie. La vision futuriste d'un pays déshumanisé et de ses habitants superficiels et sûrs de leur bon droit finit par lasser. Les districts post-apocalypses sont beaucoup mieux rendus. Le film prend tout son élan et commence réellement au bout d'une heure quand les jeunes gens sont lancés dans le jeu sordide et sanguinaire.

    Les acteurs sont des caricatures d'êtres humains. Dans la grande ville Capitole, le Président c'est (RIP) Donald Sutherland, l'animateur de l'émission Stanley Stucci (lui qui me suivait partout au Musée Guggenheim de Venise, mais c'est une autre histoire) au sourire impitoyablement abruti. Woody Harrelson se ridiculise une fois de plus avec un rôle de cabot excessif. En ex-vainqueur de l'Hunger Game 25 ans plus tôt, devenu alcoolique, il est comme souvent en roue libre, et même pas drôle.Parmi les concurrents très fadasses, à part une petite Rue (Amandla Stenberg) magnifique et émouvante... notre chère Katniss est bien bien seule. Il faut dire que c'est l'admirable Jennifer Lawrence qui lui prête son visage parfait, sa beauté, sa fougue, sa détermination et son intelligence. Ce n'est pas la première fois qu'elle doit mettre sa vie en péril pour sauver sa famille. Elle fait ça admirablement bien, comme une grande.
    La suite je vous prie...