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isabella rosselini

  • 3 FOIS 20 ANS de Julie Gavras °

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    Mary et Adam forment un couple uni et aimant qui approche la soixantaine. Alors qu'Adam est pour ainsi dire momifié de son vivant en obtenant une haute distinction dans sa profession d'architecte, Mary a une perte de mémoire, panique et craint Alzheimer. Brusquement consciente qu'elle fait partie d'une génération, d'une tranche d'âge qui peine à trouver sa place dans la société actuelle, elle tente de convaincre Adam de trouver ensemble une nouvelle façon de vivre et d'affronter la vieillesse. Mais Adam prétend lui ne pas se sentir atteint par les prémices du troisième âge et multiplie au contraire ses collaborations professionnelles (et éventuellement plus...) avec de très jeunes gens.

    Voilà bien un film qui promet beaucoup et finalement ne propose RIEN. C'est bien joli et plutôt original de vouloir se pencher sur un âge peu glamour qu'on évite comme la peste et encore plus de le faire sur le ton de la comédie. Encore faut-il néanmoins tenter de dire deux ou trois choses audibles et ne pas réduire le propos à : "j'ai 60 ans, est-ce que je peux encore plaire... et surtout à des personnes du sexe opposé qui ont l'âge d'être mes enfants, voire mes petits enfants ???" Je refuse de croire que la préoccupation principale des sexagénaires soit d'être constamment et quasi exclusivement dans la séduction de jeunes gens. La scène où Isabella Rosselini frôle la déprime parce que des minots de 25 ans ne se retournent pas sur son passage  atteint à ce titre des sommets de ridicule et de bêtise !

    Faire de gros plans insistants sur le coup frippé de son actrice principale, la conjonctive chronique ou la prochaine cataracte de son acteur ne sont pas des arguments !

    Ce film est vide, creux et enchaîne les maladresses (pour rester polie). Que se soient les trois dadais d'enfants (frisant la quarantaine donc !) qui se mêlent de réconcilier leurs parents ou la grand-mère (qui vit sur le même palier que le couple) doucement indigne et autoproclamée originale ou encore l'amie qui brandit son MLF comme une bible... tous les personnages sonnent faux ou comme des archétypes tendant à une démonstration qui n'arrive jamais.

    Si les rôles secondaires et tertiaires manquent de charme à un point assez inimaginable, le summum est atteint par William Hurt qui ne se donne même plus la peine de jouer. Sur quelle carrière géniale se repose t'il pour être à ce point absent ? A quand remonte son dernier bon rôle ? 1985 ? Oui, je sais je suis impitoyable avec le troisième âge !

    Et ça fait une peine infinie de voir Isabella Rosselini, l'admirable, la superbe, qui se fout comme d'une guigne de ses rides et de ses kilos en trop dans ce film trop petit pour elle. Elle est le seul élément qui fait qu'on ne se sauve pas de la salle à toutes jambes dès les premières minutes pesantes ! Elle est comme toujours charmante, extravagante, drôle et bouleversante. Il faut la voir avec son bonnet de bain tenter de faire des mouvements d'aqua gym entourée de minettes à la peau ferme, se fâcher parce qu'une wonder woman à queue de cheval lui propose de faire des cakes pour une association, et puis soudain être décontenancée et paniquée de voir sa vieille maman malade...

    Il faut la voir, c'est tout.