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la petite chartreuse

  • LA PETITE CHARTREUSE de Jean-Pierre Denis°°


    Compte tenu de la critique unanime qui applaudit des quatre mains (la critique unanime applaudit toujours des quatre mains), j’ai presque honte de dire qu’à moi ce film n’a fait ni chaud, ni froid. Je suis passée complètement à côté et même davantage puisque je l’ai trouvé laid, mal joué, mal ficelé et ennuyeux au possible.
    Un homme, plutôt solitaire renverse une petite fille qui se retrouve dans le coma et refuse de parler à son réveil. L’homme, c’est Olivier Gourmet, acteur dramatiquement dramatique, qui souffle, soupire, s’essouffle beaucoup que c’en est insupportable : a-t'il un micro greffé dans la gorge ? Il est très contrarié d’avoir renversé la fillette bien qu’on lui répète à l’envi qu’il n’en est pas responsable. Du coup, il prend des douches, s’endort dans sa baignoire, se rince la tête dans l’eau glacée, saute à l’élastique, randonne par temps d’avalanche, sautille en écoutant Michel Portal (poulala...) sans oublier de souffler tout ce qu’il peut dans le micro… Tout cela l’occupe et le calme, mais pas tant que ça. Il tient une librairie, mais pas n’importe quelle librairie, non, la merveille des merveilles, la « shop around the corner » dont on a tous rêvé.
    La mère de la petite c’est Marie-Josée Croze et bien que son personnage porte un sublime prénom… elle est absente, « transparente comme une bulle de savon » (c’est dit dans le film), pas maternelle pour deux sous et qui, plutôt que de veiller sur sa petite sub-claquante préfère quitter la région, la placer dans un centre pour comateux qui se réveillent de temps en temps et dire à Olivier Gourmet qu’il n’oublie pas d’aller lui souffler dans la figure quand il en a l’occasion.
    A un moment, Marie-Jo et Olivier sont dans un camion, ils roulent. Marie-Jo a la gerbe, elle demande à Olivier de s’arrêter. C’était une ruse : elle lui saute dessus et ils font l’amour dans le fossé par moins 15 au bord de l’autoroute. Quand ils se relèvent, ils ont des feuilles collées partout sur eux : c’est très beau !!!
    En un mot, tout ceci dure une heure et demie et j’ai l’impression d’avoir passé trois mois dans la salle.