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le héros de la famille -

  • Le héros de la famille de Thierry Klifa*

    Gabrielle, né Gabriel, propriétaire du Cabaret niçois « Le perroquet bleu » vient de mourir. Il aimait les femmes, donc il aimait s’habiller en femme. Il s’était entouré d’une famille, avec en tête Nino (Gérard Lanvin) qu’il aimait comme un fils. Son enterrement est l’occasion de réunir cette famille éclatée, fâchée (on ne comprendra jamais vraiment pourquoi les enfants détestent tant leur père par exemple) pour ouvrir le testament. Contre toute attente c’est aux enfants que Nino a eus avec deux femmes différentes, que Gabriel(le) lègue le cabaret. Dès lors, les secrets, les non-dits, les mensonges, les cachotteries vont se révéler… Tout ce mystère et ces règlements de compte se résumant en fait à savoir qui a couché avec qui ! La belle affaire !

    Le film choral, genre casse-gueule s’il en est, est l’occasion de donner la part belle au casting souvent flamboyant. Encore faut-il une histoire qui tienne la route et non une succession de scènes où chacun vient faire son numéro !

    Je note un… détail qui m’a suffisamment déplu pour être signalé : les femmes sont toutes maquillées comme des voitures volées… Je sais, on est au cabaret : la nuit, les paillettes etc... mais c'est d'une laideur !!! 

    Parlons donc du casting :

    Gérard Lanvin : ronchon, fatigué, porte comme souvent la misère du monde sur les épaules, il en devient fatigant.

    Géraldine Pailhas : pour une fois qu’elle quitte son rôle de biche effarouchée (mais pas de femme trompée) est antipathique.

    Emmanuelle Béart est venue là pour chanter : elle chante.

    Claude Brasseur : comme toujours, quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise est touchant. Il me touche.

    Un trio domine pourtant :

    Michaël Cohen : homosexuel et boulimique est très émouvant en fils à qui on a interdit d’aimer son père.

    Miou-Miou : un peu « neuneu », simple et généreuse est tordante.

    Mais évidemment, largement au-dessus de tout ce petit monde, il y a la Grande Catherine, impériale, hilarante, libre et autoritaire. Elle s’amuse comme une folle à rire, à bousculer son entourage, à boire et à virevolter. A chacune de ses apparitions, le film prend une sacrée claque, dans le bon sens du terme. Son personnage le dit : « j’ai toujours aimé soigner mes entrées » et effectivement dès qu'elle paraît, elle dynamite et dynamise tout sur son passage. Quelle énergie, quelle classe, quelle présence et quel régal de l’entendre balancer des horreurs avec son débit de mitraillette inimitable ! La scène dans la cuisine avec Miou-Miou devrait entrer dans un recueil anthologique tant elle prend un plaisir communicatif à jouer les teignes.

    POUR ELLE.