WE WANT SEX EQUALITY de Nigel Cole ***
En 1968, les ouvrières de l'une des usines Ford en Angleterre, travaillent en atelier dans des conditions déplorables. Il y fait une chaleur tropicale l'été et dès qu'il pleut c'est l'inondation à l'intérieur du bâtiment. Mais elles s'accommodent tant bien que mal de ces conditions. Jusqu'au jour où elles découvrent, ô suprise ! qu'à travail égal les hommes sont bien mieux payés qu'elles. Aidées d'un syndicaliste qui prend fait et cause pour ces femmes, elles vont se battre jusqu'à rencontrer la ministre du travail Barbara Castle et obtenir gain de cause. Grâce à elles, le combat des femmes pour le "sex equality" a fait un considérable bond en avant.
Voilà au moins quatre jours que j'essaie de vous parler de ce film formidable et je me retrouve bec bé comme une poule qui aurait découvert un opinel. Alors je vais vous le faire à la sauvage comme la pauvre blogueuse face à l'angoisse de l'écran blanc. Ce film est formidable et il FAUT que vous courriez le voir :
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parce que le sujet a été rarement (voire jamais depuis Norma Rae en... 1979) traité,
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parce que les grèves de femmes font tellement peur aux hommes qu'il faut voir leur air stupide lorsqu'ils constatent qu'elles peuvent stopper la production même au-delà des frontières,
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parce qu'il faut les voir aussi ces pauvres choux sans arguments traiter ces courageuses d'"Amazones en bigoudis",
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parce qu'ils trouvent naturel d'être soutenus lorsque eux font grève et trouvent leur grève à elles inconvenante et injustifiée,
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parce qu'elles tiennent bon malgré les lessives et le repassage qui s'accumulent,
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parce que ce que les hommes considèrent comme des droits ne sont que des privilèges qu'ils s'accordent sans justification,
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parce que Bob Hoskins en féministe acharné est génial,
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parce que Sally Hawkins a un charme fou et qu'elle et ses copines ont de l'énergie et du courage à revendre
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parce que Miranda Richardson est remarquable en ministre rousse incendiaire obligée de se bagarrer contre son propre camp, entourée qu'elle est de machos misogynes décérébrés,
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parce que Rosamund Pike est étonnante en jeune femme surdiplômée que son abruti de mari traite comme une Barbie incapable de penser et qui l'empêche de travailler,
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parce que Brighton est toujours infiniment cinégénique...
Ce film est formidable, comment voulez-vous que je vous le dise autrement ?