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un barrage contre le pacifique

  • Un barrage contre le Pacifique de Rithy Pahn°

    Un barrage contre le Pacifique - Gaspard Ulliel Un barrage contre le Pacifique - Isabelle Huppert

    En 1931 au Cambodge (ex Indochine) une mère et ses deux enfants Joseph 20 ans et Suzanne 16 ans se battent pour tenter de sauver leur exploitation inondée. La mère multiplie les lettres de réclamation de plus en plus désespérées à l’administration coloniale qui lui a vendu cette terre en sachant que la zone était inondable, donc incultivable.

    Du début à la fin, le film ou plutôt les paysages filmés sont une splendeur visuelle qui provoquent le dépaysement et mieux encore invitent au voyage. Mais deux heures de diapositives c’est très très long quand tout le reste, malgré la consistance de l’histoire et  ses enjeux, est filmé sans passion ni lyrisme.

    On s’ennuie, on s’ennuie ferme et rapidement même si on comprend que chaque actrice rêve de trouver un jour son « Out of Africa » ou son « Indochine ». On en est à des années lumière ici. Isabelle Huppert (d’une maigreur à faire peur) censée être une vieille femme malade, peine à restituer l’exaltation qui anime cette femme  plus que tout attachée à sa terre. Elle manque d’épaisseur (c’est le cas de le dire) et c’est surprenant de sa part, pour rendre attachant ou bouleversant cette solitaire aigrie et souffreteuse, un peu amoureuse de son fils, un peu jalouse de sa fille, prête à tout pour trouver de l’argent jusqu’à se transformer en mère maquerelle. On ne croit pas plus à son intérêt soudain lorsqu’elle se met à plaindre les paysans locaux exploités…

    La fille est le type même de l’actrice/ado (Astrid Berges-Frisbey) interchangeable, ronchon, à la mine comme à l’humeur boudeuses. Seul Gaspard Ulliel (« un peu sauvage et très très beau », passé au kärcher intégral de l’auto bronzant), manifeste un peu de fièvre mais le pauvre n’a que la même scène à rejouer tout au long du film et il ne nous reste plus qu’à contempler son physique irréprochable avec l’envie de croquer dans sa jolie fossette.

    Quant à la relation de la mère avec ses enfants faite d’amour et de haine, d’insultes, de coups, puis de caresses et de mots doux, elle surprend et met mal à l’aise au début puis on s’habitue et on finit par s’en désintéresser comme de tout le reste. Dommage, vraiment.