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une grande année -

  • Une grande année de Ridley Scott*

    Max, golden boy trader puant de la City londonienne hérite du vignoble français avec château de rêve assorti, de l’oncle qui l’a élevé. Il se rend en Provence, tombe amoureux du pays et d’à peu près tout ce qui porte jupon alentour, décide de vendre, change d’avis et pense finir ses jours en sirotant la cuvée magique dont il est désormais propriétaire tout en soulevant la jupe de la jolie Fanny.

    L’année 2006 s’est achevée en apothéose, la cuvée 2007 démarre mollassonne avec cette « Grande année » qui n’a de grande que le nom !!! Cela dit si vous voulez de vos yeux découvrir à quel point Russel Crowe (Big Maximus, sublime Capitaine Jack Aubrey devant l’Eternel) n’est pas fait pour la comédie, allez le voir au volant de sa Smart jaune décapotable faire un doigt d’honneur (trois fois…) à des coureurs cyclistes en criant « Lance Armstrong ! ». Regardez-le, vous n’en reviendrez pas, essayer pendant au moins 10 minutes de s’extirper d’une piscine sans eau et sans échelle (c’est pas drôle, c’est pathétique). Découvrez-le se rendre à une soirée vêtu d’une veste de pyjama. Admirez son brushing playmobil impayable !

    Par ailleurs, il ne manque aucun clicheton à cette jolie fable qui prétend nous parler des vraies valeurs (le terroir contre le pouvoir de l'argent !) : les filles françaises ont de jolies jupettes qui tournent et roulent sur des vélos avec un petit panier devant, quand elles ne conduisent pas des 4L, les anglaises sont ceintes dans de jolis trench-coat sous la pluie. La Provence est ocre jaune sous le soleil, vert salade sous la pluie. Les orchestres jouent des chansons de Charles Trénet. Quant à Russel, il semble autant amoureux de Marion Cotillard (toute mimi) que moi de Colin Farell… c’est dire ! Sans oublier d'admirer Russel, australien pur kangourou (quoi ? moi aussi je sais clichetonner) dire dans un haut-le-coeur "je suis anglais" et  les deux claques que je mettrais volontiers à Freddy Highmore qui joue Russel petit : exécrable !

    Tout ceci se termine comme dans une pub pour l'ami Ricorée avec la caméra, les yeux de Russel et les nôtres vissés sur les jolies fesses de Marion... et là on a vraiment envie de chanter : "le soleil vient de se lever, encore une belle journée...". Ne me remerciez pas, vous l'aurez dans la tête toute la journée.

    Ridley Scott le fait dire et répéter à un de ses personnages : "le secret de la comédie, c'est le timing". Pourquoi ne s'applique t'il pas la formule à lui-même, car un film prévisible de la première à la dernière seconde qui n’évite aucun cliché et s’embourbe dans l’ennui et la farce involontaire, il faut le voir pour le croire ! A ce degré, c’est purement du génie !