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  • L'homme au cinéma est un objet !

    Bonjour. Oui aujourd'hui je vous dis bonjour et aujourd'hui pas de film pour cause d'immobilisation fortuite, accidentelle et imprévisible. Envoyez vos dons à 3615 Code Pascale.

    Et puis profitez-en pour trouver les 3 réponses restantes au jeu du lundi que vous avez lamentablement laissé en plan parce qu'il n'y a plus rien à gagner. Pour vous aider j'ajoute un indice : l'année du film.

    Je vais vous présenter quelques photos croquignolettes qui me sont inspirées par un livre que j'ai reçu lors de mon récent anniversaire et en écho à l'article d'une autre obsédée a-mateuse du joli garçon dans tous ses états et toutes générations confondues, qui sévit ici même.

    Ce livre paru aux Editions Armand Colin c'est :

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    Partons à la découverte de très beaux garçons qui ont parfois eu très très chaud sur les tournages.

    Et ça commence plutôt bien avec Stanley (Marlon Brando) qui propose direct  :

    "ça vous dérange si je me mets à l'aise ?.. Être à l'aise, c'est ma devise".

    Pas farouche le garçon si on tient compte du fait qu'il rencontre cte folle de Blanche (Vivien Scarlett Leigh) pour la première fois.

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    D'ailleurs je trouve que le ti-shirt humide n'est pas une exclusivité de la blonde à forte poitrine surtout s'il sniffe la mâlitude .
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    De nos jours le joli garçon cinégénique n'hésite pas à se désaper et lorque Poppy (Sally Hawkins) dans "Be happy" de Mike Leigh découvre son boy friend (Elliott Cowan) pour la première fois, elle s'écrit : "c'est ce que j'appelle un bon coup !" Hourrah, on ne peut qu'approuver l'appréciation de la demoiselle !
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    Dans "Les amants traqués" de Norman Foster en 1948, Burt Lancaster fait très très bien l'homme objet qu'on torture

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    Mais bien avant lui, en 1924, Douglas Fairbanks dans "Le voleur de Bagdad" de Raoul Walsh dévoilait un torse puissant et de jolies fesses moulées.

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    Mais tout de même le plus facile à dés-habiller à l'époque c'était Johnny Weissmuller, le très innocent Tarzan qui a tourné une bonne dizaine de films quasi à oilpé avec sa Janette pas très couverte elle non plus.
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    D'autres baraqués sévissaient qui non seulement étaient jolis à mater mais n'en oubliaient pas d'"acter", de faire craquer les filles même s'ils préféraient les garçons.
    Kirk Douglas
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    Jean Marais
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    Charlton Heston
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    Yul Brynner
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    William Holden
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    Et l'on découvre : l'élégance de Cary Grant
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    la féminité de Rock Hudson
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    Il y eut les ambigus, éternellement jeunes et sensibles,
    Montgoméry Clift
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    James Dean
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    Et les très beaux, même vieux, très machos,
    Marcello Mastroianni
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    Vittorio Gassman
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    Je n'oublie pas les félins et on contemple muettes :
    Paul Newman
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    Robert Redford
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    Björn Andresen
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    Alain Delon
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    Maurice Ronet
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    Les mâles mâles :
    Sean Connery (mouarf)
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    James Coburn
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    Steeve Reeves
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    Franco Nero
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    Les musclés, durs durs, qui cachent un coeur mais pas toujours leur corps :
    Daniel Craig (aussi beau en costard qu'en maillot à ceinture)
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    Jean Dujardin
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    Leonardo Di Caprio
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    Hugh Jackman
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    Bruce Willis
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    Edward Norton
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    Johnny Dep
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    Adrien Brody
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    Harvey Keitel
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    Brad Pitt
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    Viggo Mortensen (du temps où il avait du shampoing)
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    Christian Bale
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    Rocco Siffredi
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    Et voici un uncasable dont toutes les richesses sont intérieures...
    Casey Affleck
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    l'absolue découverte de 2009
    Tahar Rahim
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    et l'Inclassable de tous les temps,
    parce que
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  • MOURIR COMME UN HOMME de Joao Pedro Rodrigues ***

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    Tonia est une transexuelle qui n'a pas encore achevé sa transformation. L'opération la plus délicate qui la rendrait définitivement femme reste à accomplir. Mais Tonia redoute cette intervention que son jeune amant Rosario ne cesse de la presser de subir. Cet acte définitif va également à l'encontre de ses fortes convictions religieuses.
    Au moment où nous entrons dans la vie de Tonia, elle est confrontée à une multitude de problèmes tous plus compliqués les uns que les autres. Rosario, qu'elle aime comme un amant mais qu'elle soigne et protège comme un enfant qu'il pourrait d'ailleurs être, est un drogué, égoïste, exigeant, souvent dur et distant.
    Par ailleurs Tonia n'est plus toute jeune. Star d'un spectacle de transformistes à Lisbonne, elle se heurte à l'arrivée de nouveaux et jeunes talents et sent bien que le patron souhaite renouveler les numéros.
    Enfin, son fils Zé-Maria qu'elle ne voyait plus parce qu'il a honte de son père, refait surface et lui avoue qu'il a commis un meurtre...
    La première scène, énigmatique, sombre et belle trouvera son explication plus tard. Mais dès l'ouverture il faut se laisser porter par ce film lent et envoûtant qui prend son temps pour un plaisir infini. Un film portugais est une véritable rareté et celui-ci est tout entier empreint de cette fameuse "saudade" galicienne qu'on ne peut traduire sans la trahir. Disons que ce film baigne dans une atmosphère unique et indéfinissable de nostalgie, de tristesse, de joie aussi. On sent chez ces personnages infiniment attachants, accrochés les uns aux autres, les sensations et sentiments mêlés de la perte du passé dont il est à peine question et l'angoisse d'un avenir hésitant, si tant est qu'il puisse y en avoir. La "nature" indistincte de Tonia tellement femme mais encore homme ajoute à cette impression de vulnérabilité et de déséquilibre qui fait que chacun semble flotter dans l'incertitude totale.
    Et pourtant, il y a extrêmement d'amour entre Tonia et Rosario notamment et les liens d'amitié sont très forts également même si Tonia refuse parfois de les voir. Elle est tellement perdue qu'elle s'applique souvent à donner et à chercher toute son attention à un chien qui ne la quitte jamais puis à en recueillir un autre "vagabond".
    C'est un grand film d'amour d'une beauté souvent époustouflante. On ne voit pas la ville Lisbonne mais la nature alentour omniprésente y est à la fois asphyxiante et stimulante. Dans une séquence réelle et comme onirique, Tonia et Rosario égarés se retrouvent dans une grande maison où vivent deux êtres étranges, abandonnés et soudés et lors d'une improbable "chasse au dahu", une parenthèse en-chantée offre à tous ces désorientés une bienfaisante pause de douceur. D'autres scènes, comme celle prémonitoire de la traversée d'un cimetière en apesanteur sont d'une beauté à couper le souffle.
    Fernando Santos dans le rôle de Tonia et Alexander David dans celui de Rosario sont abolument extraordinaires et inoubliables, indissociables.

  • La vie passera comme un rêve de Gilles Jacob

    Je vous l’ai dit, lors de mon récent voyage dans les îles, je me suis embarquée avec ce livre :

     

    Je l’ai donc lu, que dis-je, dévoré !

    Pas en un seul plan séquence mais rapidement en tout cas.

    Ce livre, je l’ai littéralement englouti sans en gaspiller une seule miette.

    Les petites déceptions viennent du fait que j’ai parfois eu l’impression, fondée ou pas, seul Gilles Jacob pourrait répondre, qu’il réglait quelques comptes avec des artistes « difficiles », acteurs ou réalisateurs. Mais ce qui m’a le plus manqué, (choquée ?) c’est l’absence totale (son nom n’est pas même cité une fois) du merveilleux Thierry Frémeaux, le délégué général et l’un des piliers actuels du Festival de Cannes. Un mystère !

    Les anecdotes de l’enfance et le parcours personnel de Gilles Jacob viennent ponctuer l’histoire du cinéma qui l'accompagne et le nourrit depuis 50 ans et celle du Festival de Cannes dont il est le Président depuis 30 ans.

    Et c’est là que le livre prend toute sa saveur car avec une écriture simple mais efficace, il parvient à réanimer les images qui m’accompagnent aussi depuis de longues années déjà : celles de la mythique et célèbre montée des marches, des cérémonies d’ouverture et de clôture qui évoquent la magie d’un monde fictif, rêvé, sublimé… Mais surtout l’avant et l’après festival dont le public est absent, et puis tous les films, les grands et les moins bons qui ont défilé sur l’écran des fascinations, ont été récompensés du prix suprême, la Palme tant convoitée, ou pas, et tous les autres qu’on a découverts grâce à ce « passeport » cannois qui ouvre les portes d’un monde, d’un « paradis pas fait pour les âmes sensibles ».

    Mais ce qui ravit, surprend et séduit en premier lieu et en particulier malgré les aléas de la vie, les évènements imprévus, les stars plus ou moins « gérables », c’est l’amour démesuré pour (certaines) actrices, la curiosité insatiable pour la nouveauté, la recherche exigeante de talents originaux, l’enthousiasme sans tache, en un mot la passion dévorante et toujours intacte pour le cinéma.

    Et comme Gilles Jacob n’a pas son pareil pour détailler, décortiquer quelques instants d’un film qui font parfois qu’il reste gravé en vous pour toujours, voici quelques lignes ce cette biographie :

    « 31

    Viennoiserie

    C’est un plan fixe de 1 minute 38 secondes et 41 centièmes. Dans un cimetière de Vienne, une allée bordée d’arbres, vers la fin de l’automne. Le ciel est bas, les ombres sont longues. Des feuilles mortes tournoient vers le sol. Pendant toute la scène, on entend une ritournelle aigrelette qui fera le tour du monde. A gauche de l’écran, un homme avec un sac de voyage s’est posté, appuyé sur une petite carriole qui traîne là. Le suspense est total. Que veut-il donc ? Il attend qu’arrive à lui une silhouette qui vient de l’horizon et qui, peu à peu, grandit. C’est celle d’une femme – la femme qu’il aime secrètement. Elle approche, elle a une classe folle, un sac en bandoulière, un chapeau clair à large bord orné d’un ruban sombre, des boucles brunes dans le cou, un manteau trop long comme en portaient les réfugiées à la fin des années 40, et elle avance. Minute d’éternité pour le personnage masculin. Va-t-elle lui adresser la parole, lui pardonner d’avoir laissé tuer son amant ? Non, elle presse le pas, passe devant sans lui jeter un regard, puis disparaît à jamais par la droite de l’écran. L’homme a reçu ce mépris en pleine figure. Il n’a pas bougé, pas soufflé mot. Il sort un paquet de sa poche et allume lentement la cigarette de la solitude.

    C’est le dernier plan du Troisième Homme de Carol Reed (grand prix du Festival de Cannes en 1949) : il est beau, il est fatal, il ne finira jamais. Lui, c’est Joseph Cotten, elle, Alida Valli, et c’est sublime. ».

    Et voici cette minute 38… Un final comme on n'en ose plus !

  • Être membre d’un jury de Festival…

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    Ne vous laissez pas surprendre ou abuser par l’affiche… Le Festival International du Premier Film d’Annonay ne sombre pas dans la bidochonnerie. Il est toujours un festival propre sur lui mais entend cette année défendre les super anti-héros du cinéma en leur donnant une place de choix. Sans doute à l’instar du récent merveilleux personnage de « The visitor » qui à sa manière et avec ses modestes moyens essaie de changer le monde !

     

    Comme chaque année depuis 26 ans, le Festival offre à 8 cinéphiles venus de la France entière d’être membres du jury sous la présidence d’un réalisateur. Il proposera une compétition internationale de premiers films (longs métrages de fiction) venus du monde entier.

    Le jury se réunira à Annonay du jeudi 5 au dimanche 8 février 2009,

    période pendant laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs. Si vous souhaitez devenir membres de ce jury du festival, écrivez aux organisateurs du Festival et faites-leur part de votre candidature.

    Dans votre courrier de candidature (3 pages maximum), indiquez vos nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone, adresse mail éventuellement.

    Indiquez également tout ce qui peut les aider à cerner votre personnalité de cinéphile :

    • les deux ou trois films que vous avez le plus aimés cette année,
    • vos réalisateurs préférés,
    • les genres cinématographiques que vous aimez et ceux que vous n’aimez pas,
    • les raisons pour lesquelles vous souhaitez devenir membre du jury,
    • la place qu’occupe le septième art dans votre vie, …

    Votre courrier doit parvenir avant le 15 décembre 2008 à :

    Festival International du Premier Film

    MJC - Avenue Jean Jaurès

    07100 ANNONAY

    email : cinema@mjcannonay.org

    Les frais de séjour des membres du jury sont pris en charge par le festival ainsi qu’une participation aux frais de déplacement.

     

    Comme certains le savent j’ai eu la chance, le bonheur et le privilège d’être membre de ce jury en 2005.

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     Depuis j’y retourne chaque année avec toujours le même enthousiasme (vous pouvez retrouver mes compte-rendus dans la rubrique « Festival » ainsi que quelques photos dans mes albums), car au-delà de l’excellence des films présentés dont certains sont inoubliables, ce Festival convivial et chaleureux permet d’être au contact permanent pendant plusieurs jours des acteurs et réalisateurs parfois venus de l’autre bout du monde, d’assister non seulement aux films évidemment (attention, 10 films en quatre jours (y compris le film d'ouverture et le film de clôture) c’est merveilleux, troublant et… fatigant !) mais aussi à des conférences, des tables rondes et d’échanger en permanence avec des professionnels souvent même autour d’un verre au « boudoir » rebaptisé chaque année en fonction du thème choisi…

    Quant à l’expérience d’être membre de ce jury, elle marque à jamais la vie de cinéphile, si pas la vie tout court, par l’intensité du partage et des liens qui se tissent et qui parfois se maintiennent au fil des années.

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    Créer et animer par des passionnés (souvent bénévoles) ce festival reste cher à mon cœur et je ne peux que vous inviter à prendre votre plus belle plume pour tenter votre chance… les personnes chargées de désigner les heureux élus ne font aucune discrimination qui concerne l’âge, le sexe, la profession… mais souhaitent avant tout être touchées, émues, impressionnées ou intriguées par les propos tenus.

    Autant dire que tout le monde a ses chances et que j’invite ceux qui ont déjà fait une tentative l’année dernière de renouveler leur effort. Personne n’est jamais déçu, je l’affirme sans hésitation.

  • Un mari de trop de Griffin Dunne *

    Un mari de trop - Uma Thurman et Colin FirthUn mari de trop - Jeffrey Dean MorganUn mari de trop - Uma Thurman

    Emma est sur le point de se marier avec Richard. Ils forment le couple parfaitement idéal puisqu’ils sont beaux, riches, intelligents, drôles, complices et qu’ils dorment en pyjamas blancs dans des draps blancs dans un appartement blanc à New-York. Richard est éditeur comme tout le monde et Emma vient d’écrire un best-seller comme vous et moi. Elle anime par ailleurs une émission de radio comme tout un chacun, où elle prodigue des conseils stupides sur le VRAI et grand amour avec un grand H (méfiez-vous les filles, y’a des imitations et des faux !) à des sottes qui ont trop regardé « La Belle au bois dormant » en chantant « Un jour mon prince viendra/ Un jour il me dira/ Des mots d’amour si troublants si tendres/ Que j’aurais tant plaisir à entendre ». J’en sais quelque chose, je suis une de ces sottes, sauf que moi j’ai trouvé y’a belle lurette sans avoir demandé conseil à Macha Béranger ou à Ménie Grégoire (les anciens comprendront…), thanks God !

    Bon, un jour Emma, toujours sûre d’elle et catégorique, fait comprendre à une de ses auditrices qu’elle ferait mieux d’annuler son mariage qui court à la cata avant même d’être consommé. Le promis évincé (Patrick) ne l’entend pas de cette oreille et va chercher à se venger de la belle péremptoire (c'est une catégorie de belle qui commence toutes ses phrases par "je sais de quoi je parle"). Il échafaude un plan machiavélique destiné à lui pourrir la vie bien comme il faut…

    Le principe de la comédie sentimentale (américaine) c’est la dichotomie, oui messieurs dames. Une paire de chromosomes XX et une paire de chromosomes XY qui n’ont rien en commun se rencontrent, se chamaillent, se séparent à l’orée d’un quiproquo et se retrouvent le fond de l’œil humide à roucouler le Canon de Pachelbel, parfois sous la pluie, d’autres fois à l’Eglise, rarement dans un garage. En principe, les individus sont deux, généralement équipés du-meilleur-ami-à-la-vie-à-la-mort plus moche et stupide qu’un bulot, et roule ma poule jusqu’au happy end. Une autre catégorie (et nous y sommes en plein ici) fait intervenir un troisième larron à la limite de la perfection physique, intellectuelle et plus si ça vous dit, qui sera humilié en place publique avant la fin de la dernière bobine alors qu’il ne demandait qu’à faire le bien sur la terre et au-delà. C’est donc le cas, et ça, j’aime pas. L’humiliation en place publique je veux dire. On n’est pas chez les sauvages quand même. Quoique.

    Vous l’aurez compris, ah non pas encore ??? Et bien je vais vous le dire, le seul, l’unique et cela dit, pas négligeable, intérêt de ce film couillon, n’est ni son affiche rose urticante, ni son titre gras crétin, c’est son casting quatre étoiles du luminaire. Et là, on est servi et on en reprend.

    D’abord Uma. Elle est irrésistible et se donne un mal de chien pour faire la rigolote. Elle y parvient parfois, mais elle n’a pas son pareil dans l’émotion et on la préfère de toute façon en Black Mamba déchaînée chez Couennetine. Cela dit, elle est parfaite, belle, drôle et tout et tout. Jeffrey Dean Morgan, parfaitement inconnu pour moi, est une révélation, un sosie, clone, mixe entre Javier Bardem et Robert Downey Jr, donc hotissimo les filles vous m’avez comprise. Sam Shepard est craquant en papa poule (et toujours hot aussi, y'en a des, on sait pas comment ils font... c'est comme ça, on n'a qu'à subir point barre).

    Mais surtout, surtout, il y a Colin Firth, et je sais pas vous mais moi il m’énerve beaucoup ce garçon, dans le sens sexuel du terme bien sûr. Dès qu’il s’approche (enfin, je me comprends), j’ai envie de lui arracher ses vêtements. Mais je ne sais pas s’il apprécierait (il faudra que je me renseigne) parce qu’en toutes circonstances, je trouve qu’il est vraiment la classe incarnée !

    Un mari de trop - Colin Firth

  • Un homme et son chien de Francis Huster °°°

    Jean-Paul Belmondo - Le Mauvais chemin

    Charles, vieil homme malade est mis à la porte du jour au lendemain par Jeanne la bourgeoise veuve qui l’hébergeait. Jeanne que Charles a jadis aimée se remarie et Charles se retrouve donc à la rue avec son chien.

    J’aurais aimé pouvoir aimer ou simplement être indulgente avec ce film qui me permet de retrouver une des stars de mon panthéon… mais le film est tellement mauvais, grotesque, aberrant (les mots me manquent) et ce, dès les premières secondes que je ne trouve rien à sauver de ce naufrage ennuyeux, ridicule, jamais crédible une seconde. Une vraie torture, un cauchemar de tous les instants qui met mal à l’aise plus qu’il n’émeut ! Car si l’on retrouve bien le visage et le merveilleux sourire de Belmondo et que, malgré tout, il parvient à sauver sa dignité, le malheureux, assez diminué et manifestement incapable de prononcer plus de trois mots audibles à la suite, est contraint le plus souvent de rester immobile et de répéter « mon chien » à moult reprises.

    Il doit y avoir pas loin de 80 acteurs français au générique sans doute venus là rendre les honneurs à l’immense star qui a accompagné ma cinéphilie avec quelques chefs-d’œuvre. Hélas ici, cela ressemble plus à un enterrement troisième catégorie qu’à un véritable hommage. Les scènes stupides et invraisemblables se succèdent et mettent de plus en plus mal à l’aise. Le summum revenant sans doute à celle où l’on retrouve éructant en clodots abandonnés : Robert Hossein, Charles Gérard, Jean-Marc Thibaut, Micheline Presle, Pierre Mondy et j’en passe… Dans des scènes sans intérêt, sans queue ni tête viennent également faire une apparition Michèle Bernier, José Garcia, Françoise Fabian, Tchéky Karyo, Daniel Prévost, Jacques Spiesser, Nicole Calfan, Jean Dujardin et j’en oublie…

    Je vous passe les détails sur les absurdités du style : la maîtresse de maison organise une grande fête guindée pour son anniversaire et joue les pucelles effarouchées quand on le lui souhaite, les scènes interminables à la SPA et les travellings sur le « visage » si expressif des chiens. Je ne vous parle pas des dialogues d’une platitude exemplaire et de la musique sirupeuse jusqu’à la nausée. Non, je ne vous en parle pas.

    Un fiasco aussi absolu est une rareté. L'amour que je porte à Belmondo est intact mais ce film très bête est une torture.

  • Un barrage contre le Pacifique de Rithy Pahn°

    Un barrage contre le Pacifique - Gaspard Ulliel Un barrage contre le Pacifique - Isabelle Huppert

    En 1931 au Cambodge (ex Indochine) une mère et ses deux enfants Joseph 20 ans et Suzanne 16 ans se battent pour tenter de sauver leur exploitation inondée. La mère multiplie les lettres de réclamation de plus en plus désespérées à l’administration coloniale qui lui a vendu cette terre en sachant que la zone était inondable, donc incultivable.

    Du début à la fin, le film ou plutôt les paysages filmés sont une splendeur visuelle qui provoquent le dépaysement et mieux encore invitent au voyage. Mais deux heures de diapositives c’est très très long quand tout le reste, malgré la consistance de l’histoire et  ses enjeux, est filmé sans passion ni lyrisme.

    On s’ennuie, on s’ennuie ferme et rapidement même si on comprend que chaque actrice rêve de trouver un jour son « Out of Africa » ou son « Indochine ». On en est à des années lumière ici. Isabelle Huppert (d’une maigreur à faire peur) censée être une vieille femme malade, peine à restituer l’exaltation qui anime cette femme  plus que tout attachée à sa terre. Elle manque d’épaisseur (c’est le cas de le dire) et c’est surprenant de sa part, pour rendre attachant ou bouleversant cette solitaire aigrie et souffreteuse, un peu amoureuse de son fils, un peu jalouse de sa fille, prête à tout pour trouver de l’argent jusqu’à se transformer en mère maquerelle. On ne croit pas plus à son intérêt soudain lorsqu’elle se met à plaindre les paysans locaux exploités…

    La fille est le type même de l’actrice/ado (Astrid Berges-Frisbey) interchangeable, ronchon, à la mine comme à l’humeur boudeuses. Seul Gaspard Ulliel (« un peu sauvage et très très beau », passé au kärcher intégral de l’auto bronzant), manifeste un peu de fièvre mais le pauvre n’a que la même scène à rejouer tout au long du film et il ne nous reste plus qu’à contempler son physique irréprochable avec l’envie de croquer dans sa jolie fossette.

    Quant à la relation de la mère avec ses enfants faite d’amour et de haine, d’insultes, de coups, puis de caresses et de mots doux, elle surprend et met mal à l’aise au début puis on s’habitue et on finit par s’en désintéresser comme de tout le reste. Dommage, vraiment.

  • Un monde à nous de Frédéric Balekdjian ***

    Un monde à nous - Anton Balekdjian

    Marc protège son fils. De quoi ? On le découvre peu à peu et c’est assez surprenant. Mais ce qui déroute au premier abord c’est l’étrange façon qu’il a de le faire. Constamment sur ses gardes et sur la défensive, le père entraîne littéralement son fils de 11 ans à la méfiance, à la défense voire à l’attaque. Il le met dans des situations d’isolement, de paranoïa ou de kidnapping qui font de l’enfant un véritable Rambo capable d’affronter à lui tout seul une bande de loubards de son âge qui tentent de jouer les caïds parce qu'ils sont plus grands...

    Difficile d’en dire plus sans rien révéler, alors je ne dis rien… peut-être qu’on m’écoute d’ailleurs... Personnellement, j’ai été emballée car je me suis laissé cueillir par cette ambiance anxiogène, cette histoire et ces personnages qui évoluent le plus souvent dans l’obscurité, qui doutent, qui ont peur, qui résistent et tentent de se cacher. Mais c’est bien en se comportant étrangement en bêtes traquées qu’ils attirent le plus l’attention alors qu’ils souhaitent se faire le moins possible remarquer.

    Ne laissez pas échapper ce film qui me semble sortir de façon assez inaperçue en cette période estivale car c’est un film français assez impressionnant, totalement original et audacieux.

    Edouard Baer, sobre, sombre, énigmatique, inquiétant, parfois mais rarement tendre, reste nerveux et sur le qui-vive d’un bout à l’autre du film. Mais il laisse toute sa place à un petit garçon extraordinaire, Anton Balekdjian le fils du réalisateur, qui porte sur ses petites épaules une grande partie de la tension et de l’intérêt de ce film réussi, imprévisible et ambitieux.

    Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille... Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille...

     

    Un monde à nous
  • Comme un juif en France d’Yves Jeuland ****

     

    Lorsque la télévision offre un tel programme, un documentaire de cette force et de cette intensité, passionnant, je ne peux qu’applaudir ! Ce deuxième volet, diffusé hier soir évoquait, de la libération en 1945, à nos jours, l’évolution et les rapports des juifs de France avec la République.

    De retour des camps, les juifs sont écrasés par le silence qu’on leur impose. Alors que les survivants attendent le retour des leurs, ils finissent par douter et finalement ne plus y croire en découvrant aux actualités l’horreur des camps. Seuls les résistants font office de martyrs alors que le génocide des juifs et des tziganes est passé sous silence. Apparaissent aussi les négationnistes. Il suffit d’un seul plan au réalisateur pour les évoquer, un plan unique, sidérant d’un intervenant (j'ai préféré oublier son nom) qui affirme « le zyclon est un pesticide encore utilisé de nos jours. Alors oui, les allemands ont gazé… les poux !!! ».

    Malgré la création de l’Etat d’Israël, les français restent en France mais les juifs réalisent à quel point il est dangereux d’être juifs, ils enfouissent cette appartenance au fond d’eux. Le retour des rapatriés juifs pieds noirs d’Algérie en 1962 est un tournant. Ceux là n’ont pas connu l’indicible de la barbarie et, d’Afrique du Nord ils rapportent les couleurs, la gaieté, les traditions. Être juif devient presque « fashion ». En 67, alors que Nasser veut jeter tous les juifs à la mer, la peur ressurgit. Mais David écrase Goliath en 6 jours et tout le monde descend dans la rue pour soutenir ce peuple. Le cliché du juif victime, peureux, lâche, incapable de se défendre est balayé. C’est la première (et la seule ?) fois que sont réunis juifs, arabes, musulmans, chrétiens… Voir des milliers et des milliers de gens dans les rues de Paris qui chantent à l’unisson « Hava Naguila » me fait plus d’effet que d’entendre « I will survive » (survivre à quoi ?) sur les Champs Elysées autour d’un ballon rond. Encore une fois le silence de l’État français est assourdissant si ce n’est l’intervention indigne de De Gaulle en novembre 67 qui affirme que les juifs font partie d’« Un peuple sûr de lui et dominateur »… Un dessin de Tim paraîtra dès le lendemain de cette déclaration dans l’Express et fera le tour du monde :

     

    S’ensuivent dans les années 80, l’attentat de la rue Copernic, celui de la rue des Rosiers, la profanation du Cimetière de Carpentras et les paroles malheureuses de Raymond Barre qui affirme que parmi les victimes se trouve « un français innocent qui passait par là par hasard »… les autres victimes (juives) ne sont donc pas innocentes ! Le juif est à nouveau désigné comme coupable et la résurgence de l’antisémitisme est inquiétante.

    Ce n’est que Chirac en 2003 qui reconnaîtra la responsabilité de la France et de la police française qui a prêté son concours aux rafles allemandes dès 1941. Mais ça n’est pas suffisant, il semblerait qu’actuellement les mêmes clichés, les mêmes amalgames qui font de tous les musulmans des terroristes, assimilent tout juif à un militaire israëlien. La France antisémite ? C’est inconcevable n’est-ce pas ?

    Le film se termine, non sans ironie sur la phrase d’un réalisateur juif qui affirme avoir la solution pour régler le problème. « La solution, dit-il, elle est simple : une conversion obligatoire et généralisée au judaïsme ! Ainsi tout le monde aurait de l’humour, tout le monde serait riche… ».

    Mais c’est la voix vibrante d’émotion, de colère, d’indignation et surtout hélas d’inquiétude de Robert Badinter qui résonne encore !

    Quelles justifications ont l’antisémitisme et TOUS les racismes ? AUCUNE !

    P.S. : pardonnez la maladresse de cette note !

  • Deux sœurs pour un roi de Justin Chadwick**

    Photos de 'Deux soeurs pour un roi'
    Photos de 'Deux soeurs pour un roi'
    Photos de 'Deux soeurs pour un roi'

    Le délicat roi Henri VIII d’Angleterre ne parvient pas à avoir un fils de la reine son épouse, Catherine d’Aragon. Le délicieux (entendez écoeurant d’arrivisme) papa Boleyn décide de mettre sa fille Marie dans son lit, puis son autre fille Anne, quand la première a cessé de plaire. D’intrigues en rivalité, les têtes vont tomber.

    C’est toujours un pur moment de rock’n’roll de revoir l’histoire d’Angleterre ou d’ailleurs revisitée par Hollywood. Ici il n’est question que des idylles de chambre et de savoir qui couche avec qui dans un sinistre tourbillon de trahisons et de magouilles tarabiscotées. Les décors sont nickel chrome et on pénètre dans le palais royal jusqu’à l’intimité du roi comme dans un moulin à vent. Le roi, c’est Eric Bana, aussi terrifiant que Dumbo avec ses grandes oreilles et aussi sexy et séduisant que l’incroyable Hulk. Son cerveau et tout ce qui pourrait lui faire office d’intelligence se tiennent dans ses culottes bouffantes et ses sentiments sont aussi ondoyants que les plis de ses manches ballons. Il est vraiment tordant.

    Kristin Scott Thomas est parfaite en mère des deux sœurs amies puis rivales, puisqu’elles vont se disputer les faveurs du roi. C’est elle qui soulève le fait que le rôle déplorable des femmes ne sert qu’à appuyer les rêves et les délires de grandeur des hommes. Mais évidemment, la grande (et seule ?) idée vraiment intéressante du film est d’y avoir réuni les deux princesses d’Hollywood actuelles Scarlett Johansson et Natalie Portman. La première est la douce, tendre et droite Marie Boleyn qui subira toutes les trahisons et les pardonnera toutes. Mais une fois encore c’est Natalie Portman qui dévoile toute l’étendue de son talent illimité. Tour à tour enfantine, séductrice, manipulatrice, intrigante, suffragette puis border line au bord de la folie, tremblante de peur et de dignité, elle est le tourbillon de ce film... à en faire perdre la tête !