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festival international du premier film d'annonay 2009

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU 1er FILM - ANNONAY 2009 (mon making-off)

    Avant d’en arriver à la partie essentielle, vitale (les films, les réalisateurs et MON avis sur les pré-cités) laissez-moi vous donner un aperçu de « mon » festival en mode « off » et en images.

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    Deux valent mieux qu'une...

    Avant toute chose, il est fondamental de bien choisir la personne qui vous accompagne. Sinon, y aller seul ne pose aucun problème, les rencontres se font aussi naturellement que… non, beaucoup plus naturellement qu’à l’habitude (en ce qui me concerne en tout cas, puisque dans la « vraie vie est ailleurs » je suis d’un naturel faites-moi pas chier « ours des bois »). J’ai donc choisi d’emporter en bagage accompagné ma moitié, mon double, mon alter, ma condition sine qua non, et plus quand affinités :

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    Les journées festivalières s’étalent de 9 heures du matin à environ 2 heures le matin suivant. On a beau essayer de prononcer cette étrange phrase « soyons raisonnables », on n’y croit pas vraiment.

    Ma nostalgie s’arrêtant où mon confort commence, j’ai renoncé à l’hôtel de la place des cordeliers (non je ne le citerai pas) qui jouissait jusque là d’un monopole scandaleux remis en cause donc. Ce qui permettra peut-être aux heureux propriétaires de (re)mettre aux normes l’établissement (mode langdepute off…).

    Cette année donc, j’ai choisi un havre de paix, de calme et de verdure ! Et effectivement, la nuit, aucune horde barbare de lycéens venus d’ailleurs ne claironnait la charge de la brigade mastoc en hululant des borborygmes de sioux scalpant des yankees. C’est beau, c’est chic, calme et voluptueux. L’accueil est chaleureux et naturel

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    et le petit déjeuner… idéal.

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    Les films se voient au « Théââââtre » ou aux Nacelles et il est essentiel d’établir un programme rigoureux si, comme moi, vous souhaitez voir les 8 films de la compétition. Ce qui signifie : 4 films le premier jour, 3 films le deuxième et 3 le troisième… Et là, vous me ferez finaudement remarquer que 4 + 3 + 3 font 10. Et je répondrai « bingo » ! » car voir les 8 films en compétition n’empêche personne de voir (ou revoir) un film hors compèt et le film de clôture. Et là vous ne me répondrez rien car c’est imparable !

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    Si vous êtes « accrédité » vous pouvez (comme moi) vous pavaner avec votre ‘créditation autour du cou ou en bandoulière et chercher les membres de votre équipe. Equipe rose pour le jury, équipe jaune pour les réalisateurs, équipe verte pour les invités etc…

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    Mais rapidement vous pouvez aussi vous lasser d’arborer la photo de Marcel Bidochon sur votre joli pull de Festival.

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     Si vous n’êtes pas chanceux, vous achetez votre ticket choc mais pas cher et à l’entrée de la salle un être humain charmant de la grande famille « Bénévoles » (on les reconnaît facilement aux cernes qui leur arrivent au milieu des joues) vous l’échange contre un bulletin de vote qu’il faudra remplir et mettre dans l’urne en sortant. Ce qui permettra l’élection du film du public seigneurmariejosephilleurserabeaucouppardonné ! Il faudra d’ailleurs qu’on m’explique la subtilité entre les rubriques « j’aime un peu » et « j’aime assez »… sinon, vous avez le choix entre « je n’aime pas du tout » (ça arrive), « j’aime beaucoup » et « j’aime passionnément » (ça arrive aussi !).

     

     

    La projection des films est suivie de conférences-rencontres-conversations avec les réalisateurs, acteurs, directeurs de la photo présents. Cette année, miracle, TOUS les films qui viennent de Finlande Mikaaaaaaaaaaa ! (calme-toi Bernadette !), Chine, Turquie, Québec, Italie, Espagne, Irlande et Belgique, avaient au moins un représentant. Gaël (vous savez le directeur artistique qui soigne toujours son costume de fin de Festival !) anime le débat puis invite les spectateurs à poser des questions. Il est donc utile et fortement recommandé de travailler ses langues étrangères.

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    La convivialité et le dialogue se poursuivent donc dans ce bel endroit qu’est la Cour des Cordeliers rebaptisée cette année « Le Zhéros » où les voûtes, les vieilles pierres et les arcades accueillent l’ensemble des participants : public, réalisateurs, jury… Pas de quartier VIP je le répète, pas de ‘table réservée’… chacun s’installe et discute.

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    C’est là qu’on peut s’enflammer dans une conversation cinéphile avec des « anonymes » dont on ne connaîtra même pas le nom, sympathiser avec d’autres, dialoguer à moult reprises en langage des signes et anglais approximatif avec un réalisateur venu de très loin ébloui et même pas déçu de repartir (injustement selon moi) sans « tomate » (le trophée de cette année ),

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    discuter avec d’autres, tomber sous le charme d’un autre (ce fut le cas de 99.9 % des festivaliers, hommes, femmes et assimilés !),

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    revoir un ancien membre du jury

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    retrouver les amis,

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    rencontrer (enfin) leurs parents, ce qui fait comprendre pourquoi qui est qui,

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    découvrir la plus jeune ‘accréditée’ de tous les temps etc.

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    Le Festival c’est aussi un jury présidé cette année par Solveig Anspach qui vient à Annonay pour la troisième fois. Discrète et charmante elle a accepté avec cœur et fierté sa mission de devoir guider et écouter les membres de son jury. Comme chaque année ce jury est composé de 8 cinéphiles choisis sur candidature par un comité de sélection (vous dis-je assez de tenter et re-tenter votre chance ?). Par manque de temps (oui je sais les gens qui disent « j’ai pas l’temps » me tapent sur le haricot, mais je suis chez moi, je dis ce que je veux... d'ailleurs la preuve, même pas une seconde pour me refaire une manucure express... heureusement personne ne le saura et personne n'a rien vu)

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    Alors que Moit' prenait toujours le temps de se cirer les pompes

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    Je n’ai pu en rencontrer que 4 (membres du jury, il faut suivre...) qui étaient ravis, enchantés, surpris, ébouriffés, enthousiasmés par l’expérience.

    Lorraine (c’est son prénom… ben oui !) a 32 ans (en paraît 18) vit à Lyon et travaille dans l’événementiel. Elle est fille de projectionniste (la veinarde) et ancienne projectionniste elle-même. Elle collectionne les affiches de cinéma, est fan d’un cinéma plutôt classique dans lequel comptent Hitchcock et Chabrol, mais aussi Christophe Honoré. Cette année, elle a particulièrement apprécié « Les plages d’Agnès ». Elle trouve le Festival passionnant et riche en rencontres.

    Coline a 23 ans et vient de St Félicien (07). Elle poursuit des études en bio/éthologie (étude du comportement animal.. vous êtes nuls, tout le monde sait ça). Elle connaît bien le Festival d’Annonay où elle se rend régulièrement en voisine. Il lui réserve toujours d’excellentes surprises. Le dernier film qu’elle a apprécié est « Les noces rebelles » mais elle est fascinée par le cinéma de Terrence Malick.

    Pierre a 18 ans, il vient de Toulouse, étudie l’anglais mais ses projets d’avenir seront inévitablement tournés vers le cinéma (scénariste, réalisateur). Il réalise des films en amateur pour l’instant. Il a pu participer au Festival simplement en trouvant un prospectus dans son cinéma. Son dernier film vu en salle « L’étrange histoire de Benjamin Button » fut une déception mais il garde de « There will be blood » le souvenir de son dernier « choc » en salle. Il aime le cinéma asiatique en général et considère « Le voyage de Chihiro » comme une merveille. Le Festival d’Annonay l’a ravi par sa qualité et sa convivialité. Il a été particulièrement touché par la complicité entre les réalisateurs.

    Annegret a 41 ans et vient de Backnang en Allemagne où elle est directrice de cinéma (la veinarde). Elle adore le cinéma et sa participation au jury lui a été proposée dans le cadre du jumelage de sa ville avec Annonay. Elle a quand même dû rédiger une lettre de candidature. Ce qui est amusant c’est qu’elle a écrit sa lettre, la faite traduire en français… Devant son français impeccable, elle a été choisie, mais en fait elle parle très mal le français. Evidemment, ce n’est en aucun cas un handicap les films sont sous-titrés en anglais. C’est une amoureuse du cinéma qui se souvient avec émotion d’un grand film « Il postino ». Le dernier évènement auquel elle a participé et qui l’a fortement marquée est l’avant-première mondiale à Berlin de « Valkyrie » en présence du fils de Von Stauffenberg. Elle précise que ce film est loin d’être son préféré même s’il est « moins pire » qu’elle le craignait, mais que cette soirée fut très forte.

    Je n’ai hélas pas pu rencontrer les quatre autres membres du jury et je le regrette. Il y avait néanmoins :

    Frédéric de Quimper, 58 ans et animateur culturel.

    Mathieu de Clermont-Ferrand, étudiant de 21 ans motivé par son envie de voir des films.

    Magali, 34 ans de Paris. Elle a fait une thèse sur le cinéma et a été particulièrement intéressée par le fait que le Festival présente des premiers films.

    Claude, 66 ans vient de la Drôme, formateur à L’IUFM et entraîneur de foot.

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    Tout cela pour vous démontrer encore une fois que l’âge, la profession, la région importent peu. Le seul vrai critère est uniquement la passion pour le cinéma et l’envie (ou le besoin) de la partager le temps d’un festival. J’espère que cela vous incitera à présenter votre candidature pour les prochaines éditions.

     

    Annonay c’est aussi un Jury des Lycéens qui a la charge de primer un film (encore mille bravos pour leur choix audacieux de cette année…). Chaque année ce jury est présidé par un professionnel, l’année dernière Bernard Blancan, cette année la comédienne Louise Blachère qui était déjà présente pour présenter « La naissance des pieuvres » en 2008. Le talent et la maturité n’attendant pas toujours le nombre des années, c’est avec sérieux, compétence et application que la jeune Louise a accompagné les membres de son jury à peine plus jeunes qu’elle.

     

    La soirée de clôture fut particulièrement bien pilotée cette année, emmenée par Marianne Ferrand la délicieuse, compétente et passionnée directrice de la MJC à l’origine du Festival. Le reste de la soirée fut présentée et animée par Gaël qui n’a pas hésité cette année à payer de sa personne en endossant le costume très seyant et la moustache (rase ça très vite pitié !!!) du super-anti-héros.

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    (oui j'aurais dû m'approcher...)
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    no comment !

     

    Il y a évidemment le moment incontournable de la remise des prix où mon cœur palpite autant que celui des participants : deux grosses, énormes, colossales déceptions et un grand bonheur (deux fois répété) pour moi… et le moment quasi inévitable mais drôle où il y a quasiment autant de personnes sur scène que dans la salle (non, c’est faux, le théâtre est plein à craquer).

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    La suite au « Zhéros » n’était pas décevante. Bien que certains réalisateurs devaient partir très loin et très tôt le lendemain matin, ils n’ont pas rechigné (au contraire) à faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Certains timides, discrets, pudiques et calmes se révélant particulièrement fêtards…

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    3 réalisateurs, 1 comédienne, 1 directeur de la photo, 2 membres du jury et une ex membre...

     

    Voilà, c’est fini… pardon pour tous ceux que je n’ai pas cités. Au plus vite, je vous parle des films de la compétition et du film de clôture qui sortira en salle le 4 mars (petits veinards, c’est une splendeur).

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    A suivre…

     

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    P.S. : pour finir, un ptit "truc" perso qui nous a bien fait rire (heureuses et simples natures que nous sommes)...

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  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM - ANNONAY 2009 (1ères impressions)

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    Ceux qui me connaissent ou suivent ce blog plus ou moins régulièrement savent que depuis 2005 où j’ai eu la chance, l’honneur et le bonheur d’être membre du jury au Festival International du Premier Film à Annonay, j’y retourne chaque année. J’ai participé à titres divers à d’autres Festivals plus réputés, plus « glamours », jamais je n’ai trouvé ou retrouvé ailleurs ce qui se passe là-bas au fin fond de l’Ardèche. Si j’étais la seule à avoir cette sensation, cela aurait peu de valeur voire d’intérêt mais je peux vous assurer que des organisateurs aux réalisateurs ou acteurs présents, des présidents et membres des jurys, jusqu’au dernier des anonymes, tous et chacun gardent une trace inaltérable de leur passage au Festival.

    Le point commun reste évidemment l’amour à des degrés très divers pour le cinéma et la curiosité insatiable de découvrir des premières œuvres (je rappelle qu’il ne s’agit que de Premiers films qui n’ont pas encore trouvé de distributeur). Mais vivre en immersion totale pendant quatre jours dans une ville devenue cinéphile, entièrement rythmée par les séances de cinéma est une expérience palpitante, émouvante et enthousiasmante. Le plus gros problème pendant ce long week-end est d’essayer de trouver un moment pour se reposer ne rien faire. Les séances sont suivies de conférences ou plutôt de rencontres et de conversations avec les réalisateurs (Miiiiiiiiikaaaaaaaaaaaaa !!! faut que je me calme !)

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     et les acteurs, animées par Gaël, infatigable (ou presque, quand il ne vous bâille pas en pleine figure, c'est un garçon très poli) directeur artistique dont la ferveur et l’enthousiasme ne faiblissent jamais. Pas de quartier VIP et d’endroits inaccessibles, tous se retrouvent, se mélangent, échangent, sympathisent dans un lieu assez magique qui change de nom chaque année en fonction de la thématique. Cette année c’était au « Zhéros » que tout le monde se retrouvait. C’est aussi là que les mots convivialité et partage prennent tout leur sens.

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    C’était la 26ème édition de ce Festival créé par un amoureux du cinéma Jean-Louis Vey, directeur de la MJC qui a aujourd’hui cédé sa place à la merveilleuse Marianne Ferrand dont la présence, l’efficacité et la disponibilité sont un enchantement. Les seuls salariés ne pourraient suffire à faire de l’évènement une réussite totale sans faux pas. Gaël, Marianne et Gaëlle Dumortier sont omniprésents, mais aussi une foultitude de bénévoles dont les visages, l’énergie et la gentillesse se gravent dans la mémoire (Maël, Elodie et tant d’autres dont je n’ai pas les noms). Par ailleurs l’accueil et la qualité des repas proposés au « Zhéros » par Marlène et Pierrot aux fourneaux de Lulu Catering resteront comme une des réussites non négligeables de cette édition.

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    La thématique de cette année était donc les anti-héros qui a donné l’occasion, en marge de la compétition, la possibilité aux festivaliers de voir ou revoir des films tels que « The visitor », « Augustin roi du Kung-fu », « The big Lebowski », « Dieu seul me voit », « Rio Bravo » etc.

    Avant de pouvoir vous parler (dès que possible, mais il faut que je rédige) des huit films de la compétition dont certains furent de véritables chocs ou révélations, du film de clôture (une secousse !), tous des premiers films je le souligne à nouveau… laissez-moi vous raconter (avec mes modestes images) ce Festival 2009.

    A suivre au plus vite !

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  • Festival International du Premier Film d’Annonay 2009

     

    Le festival bat son plein depuis plusieurs jours déjà, mais la compétition commence demain. Je pars donc aujourd’hui et je suis une nouvelle fois « accréditée » en temps que « pot de colle » j’imagine. Il faudra bien qu’un jour je demande l’asile politique à Annonay. De toute façon s’ils se délocalisent au bord de la mer du Nord, c’est sûr je m’y installe.

    Ce soir sera projeté le dernier film de la Présidente du jury Solveig Anspach « Back soon », et ça tombe bien je ne l’avais pas vu lors de sa sortie. Ensuite, j’espère pouvoir enchaîner les 8 films de la compétition. De toute façon, je serai en immersion totale dans le cinéma, sans ordinateur mais au rythme enivrant des projections, des rencontres et des retrouvailles... Je vous raconterai en mots et en images dès que possible. Vous pouvez suivre les dernières nouvelles du festival  relatées sur le site dans "La Feuille et le Râteau" et grâce aux vidéos réalisées par les jeunes de la MJC.

    N’en profitez pas pour faire n’importe quoi. N’allez SURTOUT PAS VOIR le film ci-dessous (et encore ! par manque de temps, je n'ai pu vous dire à quel point c'est lamentable, la vision des ados, des parents, des profs, les dialogues indigents caricaturaux et "récités" ("les hommes et les femmes c'est pas pareil", "les hommes qui couchent sont des Dom Juan, les femmes qui couchent sont des salopes"...)  par des acteurs qui n'y croient pas eux-mêmes (enfin je l'espère..). et j'en passe et en oublie),

     

     

     

    précipitez-vous plutôt dans les bras de Brad Pitt, David Fincher ou Cate Blanchett (car c’est le seul film sorti cette semaine que j’ai pu voir, mais QUEL film !!!).

    Soyez sages !

  • FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM D'ANNONAY 2009

    Pour les milliers de lecteurs quotidiens qui ne peuvent démarrer leur journée sans passer sur cette route,

     

    je rappelle qu’il ne reste qu’UNE SEMAINE pour rédiger une belle lettre pour être un des 8 « élus » et devenir membre du

    Jury Du Festival International du Premier Film d’Annonay.

    Une semaine, c’est trop qu’il n’en faut pour faire une belle lettre avec le cœur et les doigts mais il faut s’y mettre sans tarder quand même. Pour connaître toutes les modalités, il suffit de cliquer ici ou de lire le résumé qui suit.

     

    Les films en compétition viennent du monde entier (il est International le Festival, tu sais lire ou bien ?). Le jury est composé de cinéphiles choisis dans toute la France, et sera présidé cette année par la réalisatrice Solveig Anspach. Il se réunira à Annonay du JEUDI 5 au DIMANCHE 9 FEVRIER 2009 (inclus sont le jeudi et le dimanche…), période pendant laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs.

    Dans un courrier de candidature de 3 pages maximum il faut indiquer tes nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone, adresse mail éventuellement. Ainsi que tout ce qui peut aider à cerner ta personnalité de cinéphile : les deux ou trois films que tu as le plus aimés cette année, tes réalisateurs préférés, les genres cinématographiques que tu aimes et ceux que tu n’aimes pas, les raisons pour lesquelles tu souhaites devenir membre du jury, la place qu’occupe le septième art dans ta vie, et blablabla… Tu parles cinéma quoi !

    Ce courrier doit parvenir avant le 15 décembre 2008 à :

    FESTIVAL INTERNATIONAL DU PREMIER FILM

    MJC - Avenue Jean Jaurès - 07100 ANNONAY

    Tél. : 04 75.32.40.80 - Fax : 04 75.32.40.81

    email : cinema@mjcannonay.org

    Qui plus outre, et non des moindres, les frais d’hébergement et les repas sont pris en charge ainsi qu’une (grande) participation aux frais de voyage ! Si tu veux comprendre en quoi l’évènement est unique et inoubliable clique dans ma rubrique « Festivals » et va à la pêche à tout ce qui concerne le Festival d’Annonay, tu verras ce que tu verras.

     

    Alors, qu’attends-tu ?

    Ah oui, je sais… il y a mille questions et affirmations qui se bousculent dans ta petite tête. Mais pour avoir été une des « élues » en 2005 et y être retournée tous les ans depuis en tant que pot de colle, je peux assurer que 100 % des « élus » se sont posés les mêmes questions dont voici un petit échantillon non exhaustif.

    ANNONAY : c’est où ça ???

    Mauvaise question. Cherche bien tu vas trouver !

    Annonay la cité sous les cèdres concilie par sa situation géographique les avantages de la ville, du plein air et de la Nature. Bâtie sur sept collines et au confluent de deux rivières, la Cance et la Deûme, Annonay demeure une ville touristique à dimension humaine où il fait bon vivre. Elle est célèbre dans le monde entier entre autre pour trois choses :

    - les Frères Montgolfier avec qui a commencé la conquête de l’air et de l’espace,

    - le papier Canson qui a accompagné toute notre scolarité,

    - le Festival International du Premier Film depuis 26 ans

     

    JE NE VAIS AU CINÉMA QUE DEUX OU TROIS PAR MOIS, CE N’EST PAS POUR MOI. JE NE SERAI JAMAIS CHOISI(E)…

    Trois questions en une je sais, mais je sais aussi que les trop longues notes, ça te fatigue et que tu ne les lis pas, alors je résume. En tout cas, le troizenun c’est tout faux aussi. A Annonay « on » ne fait pas de discrimination entre ceux qui ont vu « Bienvenue chez les Chtis » ou « Astérix » et ceux qui préfèrent tous les films d’Apichatpong Weerasethakul… pas plus que ne sont privilégiés ceux qui voient 5 films par semaine par rapport à ceux qui n’en voient que deux par mois. Ce qu’il faut, c’est de la conviction et du cœur. Et ça tout le monde peut en avoir (certains plus que d’autres… d’accord !).

     

     

    JE SUIS TROP JEUNE, JE SUIS TROP VIEUX (VIEILLE).

    Archi faux ! Chaque année, pratiquement chaque tranche d’âge est représentée et à chacune de mes visites les membres du jury avaient entre 17 et 77 ans. Je sais, c’est dur pour les octogénaires !

     

     

    C’EST TROP INTELLO POUR MOI.

    Ratafaux. Etudiant, technicien de surface, prof, chômeur, retraité, chercheur au CNRS… A Annonay, « on » n’apprécie pas les gens en fonction de leur statut social. De toute façon, en février à Annonay, tout le monde a la goutte au nez !

     

     

    JE SUIS TIMIDE MAIS RIEN NE ME SOIGNE.

    Tant mieux. Un séjour au Festival d’Annonay va te faire économiser 10 ans de psychanalyse. Tu en repartiras transformé à jamais avec le cœur et la tête débordant d’amour, d’intelligence et de bonheur. Car pour « défendre » ton film chouchou préféré, tu braveras ce léger handicap qui te fait bégayer et puis si tu deviens rouge comme une pivoine ça fait bien rire les autres qui ont du self-control en toutes circonstances. Et les parties de rigolade font partie intégrante, obligatoire et immanquable du festival.

     

     

    J’AI DÉJÀ ÉCRIT UNE FOIS, JE N’AI PAS ÉTÉ CHOISI(E)

    Retente ta chance en ajoutant du cœur, du vécu, de l’émotion, en supprimant les fautes etc. Mais reste poli et ne joue pas les psychopathes, genre « si je ne reçois pas une réponse positive, je viens vous péter les dents ! »… ça fait peur et il y a des personnes sensibles parmi les sélectionneurs..

     

     

    J’AI DU MAL À M’INTÉGRER À UN GROUPE.

    Excuse nulle et non avenue… C’est MON problème fondamental. Donc, camembert. On s’adapte sans même s’en rendre compte. Bien sûr, chaque année, il y a l’incompris(e) de service qui s’exclut tout(e) seul(e)… ça s’explique pas, ça se constate. Il y en a toujours un(e) qui se croit au-dessus du reste du monde, des lois et de la France d’en bas, l’intello gavant(e) gauche caviar ou droite jambon/beurre qui sait tout sur tout mais on s’en cogne. En règle générale, vu d’avion un jury est très joli à voir. Il se déplace d’abord en file indienne, à la queue leu leu, puis par couples ou groupes de 3 ou 4… ou mieux ou pire encore, comme ce fut le cas l’année dernière en paquet (presque) compact.

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    PFFF ! Y’A MÊME PAS DE STAR !

    Erreur, chaque année il y a des invités surprises, souvent de dernière minute. Et de toute façon, tous les réalisateurs, parfois acteurs des films en compétition (les stars de demain) sont sur place et tu peux les croiser, les rencontrer, manger, boire et même discuter avec eux. Parfois tu les bouscules aux toilettes, preuve qu’ils sont des gens comme toi et moi avec des besoins urgents et des envies pressantes.

    D’ailleurs les présidents du jury et du jury des lycéens sont toujours des gens très très connus et en 2007, il y avait même un tapis rouge pour accéder au « Palais »… Et l’année dernière, il y avait un acteur palmé qui est arrivé tout ronchon et reparti tout gai-luron (il s'accrochait même, il a demandé l'asile politique, mais on lui a dit "c'est fini monsieur, vous pouvez rentrer chez vous là !")… De toute façon, quand il a son journal, son café, ses clopes et sa terrasse de bistrot, « il » est tout content.

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    DERNIER ARGUMENT POUR TE CONVAINCRE :

    Rencontrer Gaël, directeur artistique (autrement nommé « l’encyclopédie du cinéma de 1895 à nos jours » et sa femme Florence (la seule fille que je connaisse qui fasse du cheval à dos de tortue géante) et tous leurs potes bénévoles tous plus croquignolets choux les uns que les autres…

    Et enfin, cerise sur le tirelipompom :

    J’Y SERAI !

     PS. : anciens "annonaisiens" pour le temps du Festival, si vous passez par ici... merci d'ajouter vos arguments aux miens pour convaincre les derniers récalcitrants.

  • Être membre d’un jury de Festival…

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    Ne vous laissez pas surprendre ou abuser par l’affiche… Le Festival International du Premier Film d’Annonay ne sombre pas dans la bidochonnerie. Il est toujours un festival propre sur lui mais entend cette année défendre les super anti-héros du cinéma en leur donnant une place de choix. Sans doute à l’instar du récent merveilleux personnage de « The visitor » qui à sa manière et avec ses modestes moyens essaie de changer le monde !

     

    Comme chaque année depuis 26 ans, le Festival offre à 8 cinéphiles venus de la France entière d’être membres du jury sous la présidence d’un réalisateur. Il proposera une compétition internationale de premiers films (longs métrages de fiction) venus du monde entier.

    Le jury se réunira à Annonay du jeudi 5 au dimanche 8 février 2009,

    période pendant laquelle tous les films en compétition seront projetés en présence de leurs réalisateurs. Si vous souhaitez devenir membres de ce jury du festival, écrivez aux organisateurs du Festival et faites-leur part de votre candidature.

    Dans votre courrier de candidature (3 pages maximum), indiquez vos nom, prénom, âge, profession, adresse et numéro de téléphone, adresse mail éventuellement.

    Indiquez également tout ce qui peut les aider à cerner votre personnalité de cinéphile :

    • les deux ou trois films que vous avez le plus aimés cette année,
    • vos réalisateurs préférés,
    • les genres cinématographiques que vous aimez et ceux que vous n’aimez pas,
    • les raisons pour lesquelles vous souhaitez devenir membre du jury,
    • la place qu’occupe le septième art dans votre vie, …

    Votre courrier doit parvenir avant le 15 décembre 2008 à :

    Festival International du Premier Film

    MJC - Avenue Jean Jaurès

    07100 ANNONAY

    email : cinema@mjcannonay.org

    Les frais de séjour des membres du jury sont pris en charge par le festival ainsi qu’une participation aux frais de déplacement.

     

    Comme certains le savent j’ai eu la chance, le bonheur et le privilège d’être membre de ce jury en 2005.

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     Depuis j’y retourne chaque année avec toujours le même enthousiasme (vous pouvez retrouver mes compte-rendus dans la rubrique « Festival » ainsi que quelques photos dans mes albums), car au-delà de l’excellence des films présentés dont certains sont inoubliables, ce Festival convivial et chaleureux permet d’être au contact permanent pendant plusieurs jours des acteurs et réalisateurs parfois venus de l’autre bout du monde, d’assister non seulement aux films évidemment (attention, 10 films en quatre jours (y compris le film d'ouverture et le film de clôture) c’est merveilleux, troublant et… fatigant !) mais aussi à des conférences, des tables rondes et d’échanger en permanence avec des professionnels souvent même autour d’un verre au « boudoir » rebaptisé chaque année en fonction du thème choisi…

    Quant à l’expérience d’être membre de ce jury, elle marque à jamais la vie de cinéphile, si pas la vie tout court, par l’intensité du partage et des liens qui se tissent et qui parfois se maintiennent au fil des années.

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    Créer et animer par des passionnés (souvent bénévoles) ce festival reste cher à mon cœur et je ne peux que vous inviter à prendre votre plus belle plume pour tenter votre chance… les personnes chargées de désigner les heureux élus ne font aucune discrimination qui concerne l’âge, le sexe, la profession… mais souhaitent avant tout être touchées, émues, impressionnées ou intriguées par les propos tenus.

    Autant dire que tout le monde a ses chances et que j’invite ceux qui ont déjà fait une tentative l’année dernière de renouveler leur effort. Personne n’est jamais déçu, je l’affirme sans hésitation.