Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

un monde à nous

  • Un monde à nous de Frédéric Balekdjian ***

    Un monde à nous - Anton Balekdjian

    Marc protège son fils. De quoi ? On le découvre peu à peu et c’est assez surprenant. Mais ce qui déroute au premier abord c’est l’étrange façon qu’il a de le faire. Constamment sur ses gardes et sur la défensive, le père entraîne littéralement son fils de 11 ans à la méfiance, à la défense voire à l’attaque. Il le met dans des situations d’isolement, de paranoïa ou de kidnapping qui font de l’enfant un véritable Rambo capable d’affronter à lui tout seul une bande de loubards de son âge qui tentent de jouer les caïds parce qu'ils sont plus grands...

    Difficile d’en dire plus sans rien révéler, alors je ne dis rien… peut-être qu’on m’écoute d’ailleurs... Personnellement, j’ai été emballée car je me suis laissé cueillir par cette ambiance anxiogène, cette histoire et ces personnages qui évoluent le plus souvent dans l’obscurité, qui doutent, qui ont peur, qui résistent et tentent de se cacher. Mais c’est bien en se comportant étrangement en bêtes traquées qu’ils attirent le plus l’attention alors qu’ils souhaitent se faire le moins possible remarquer.

    Ne laissez pas échapper ce film qui me semble sortir de façon assez inaperçue en cette période estivale car c’est un film français assez impressionnant, totalement original et audacieux.

    Edouard Baer, sobre, sombre, énigmatique, inquiétant, parfois mais rarement tendre, reste nerveux et sur le qui-vive d’un bout à l’autre du film. Mais il laisse toute sa place à un petit garçon extraordinaire, Anton Balekdjian le fils du réalisateur, qui porte sur ses petites épaules une grande partie de la tension et de l’intérêt de ce film réussi, imprévisible et ambitieux.

    Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille... Pas d'poil, pas d'griffe, pas d'plume, pas d'écaille...

     

    Un monde à nous