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  • Un cœur simple de Marion Laine **

    Photos de 'Un Coeur simple'

    Après une cruelle trahison amoureuse, Félicité entre au service de Mathilde Aubain, jeune veuve aigrie seule avec deux enfants. La vie des deux femmes que tout oppose et que tout va finir par rassembler va s’imbriquer l’une dans l’autre, jusqu’à se confondre.

    Félicité est ce cœur simple, ce cœur pur qui déborde d’un amour qu’elle offre sans condition et surtout, hélas sans retour ou si peu, tout au long d’une vie de labeur consacrée aux autres. Dit comme cela, ça fait peur, et c’est vrai que c’est absolument effrayant toute cette méchanceté, cette cruauté qui s’acharnent sur Félicité. Sa vie, son histoire ne sont qu’une succession de déceptions, de trahisons, de pertes, d’empêchements, d’abandons, de sacrifices, de tortures morales ou physiques que Félicité accueille avec rage parfois mais qui jamais ne l’empêcheront d’avancer. Tant d’acharnement concentré sur une aussi gentille personne,  ce misérabilisme exacerbé, cette cruauté incompréhensible finissent dans la dernière demi-heure par rendre le film intolérable avec une envie d’entrer dans l’écran et de l’aider à s’en sortir; à l'éloigner de tous ces gens affreux, bêtes et méchants... La vie de Félicité n’est qu’une accumulation de malheurs et de douleurs entrecoupés par quelques instants de joie vite effacés.

    Mais ce qui aide à supporter cette épreuve est le talent des deux actrices  époustouflantes pratiquement seules à l’écran. Marina Foïs est une nouvelle fois surprenante (bien que détestable) dans un rôle de femme sèche, jalouse, envieuse, qui refuse son amour à tous, préférant feindre de s’enfermer dans le souvenir d’un amour mort. Mais c’est Sandrine Bonnaire qui envahit l’écran de toute sa douleur et sa douceur, ses cris de rage, ses sourires lumineux et fait de son interprétation toute entière un crève-cœur.

    Un coeur simple - Marina Foïs et Sandrine Bonnaire
  • LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU de Peter Jacskon **

    LE HOBBIT : UN VOYAGE INATTENDU de Peter Jacskon, cinéma

    C'est encore à un hobbit qu'échoie la lourde tache de sauver la Terre du Milieu. Cette fois ce sont les nains qui ont gaffé. Le roi est devenu un être vénal après avoir découvert un joyau d'une valeur inestimable. Le trésor fut convoité par Smaug et sa bande de mochetés et la guerre fut d'une violence rare. Smaug a gagné et les Nains furent contraints d'errer désormais abandonnés par les Elfes qui ont refusé de prendre part au conflit. C'est à cette occasion que Bilbon Sacquet rencontre Gandalf le Gris qui le convainct de  partir en compagnie de 13 nains survivants vers le Mont Solitaire où ces derniers pourraient retrouver un logis. Si j'ai bien compris le but du trip.

    De la Comté verdoyante, ondulante où tous ne pensent qu'à boire, manger et planter ses légumes, la nouvelle communauté s'en va vers une foultitude d'aventures périlleuses et mouvementées en 96 images/seconde où chacun aura l'occasion de prouver sa bravoure.

    Et à partir de là, aïe aÏe aÏe, après un interminable prologue (les agapes des nains rôteurs) Peter Jackson ce petit malin reprend scène par scène le même scenario que pour la précieuse Communauté de l'Anneau. Je parie que si l'on mettait les deux films en simultané, les mêmes scènes de batailles puis de blabla arriveraient exactement aux mêmes moments. Tout est identique, les orques, les gobelins, les trolls, les décors... On retrouve Fondcombe, la Moria, la Comté évidemment, la grotte où survit Gollum... Sauf que contrairement à la première trilogie, aucun personnage ne capte l'attention et l'affection, aucun n'a de réelle profondeur. Pas de relation forte à l'instar de celle qui unissait Frodon et Sam, pas de preux chevaliers (Boromir mon héros, Aragorn), aucune histoire d'amitié improbable (Grimli, Legolas) ou d'amour (Aragorn, Arwen). Et surtout Bilbon interprété par le fadasse Martin Freeman n'a ni le charme ni la bravoure de Frodon (Elijah Wood que l'on retrouve néanmoins dans une courte scène).

    Le plus intéressant est de découvrir des aspects de ce qui n'était qu'évoqué dans la Communauté de l'Anneau : pourquoi la Moria est dans l'état où ils l'ont trouvée, quand, comment et pourquoi les trois trolls sur la colline se sont transformés en pierre, pourquoi les Elfes et les nains se détestent-ils ? La meilleure scène de toutes restant celle où Bilbon rencontre Gollum et comment le hobbit entre en possession du précieux sans savoir de quoi il s'agit...

    Mais l'humour un rien lourdingue de l'ensemble rend ce premier épisode moins "adulte" que toute la première trilogie et semble plutôt destiné à un plublic très jeune... mais pas trop. Etrange.

  • UN HOMME IDÉAL de Yann Gozlan **(*)

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    Mathieu est employé dans une entreprise de déménagement. Pour l'instant ce travail est alimentaire mais il va lui permettre pourtant de réaliser son rêve... en partie.

    Mathieu est surtout écrivain et jusqu'à présent son manuscrit ne reçoit que des avis défavorables des éditeurs. Lors d'un déménagement un peu particulier, Mathieu doit vider l'appartement d'un vieil homme seul décédé. En chargeant les sacs poubelles, il découvre le journal intime de la Guerre d'Algérie auquel l'homme a participé. Mathieu l'emporte, le lit et décide de le recopier pour le proposer à un éditeur. Rapidement il est rappelé, le roman devient un best-seller, Mathieu gagne de l'argent, tombe amoureux d'une fille riche, s'offre une belle voiture et de belles lunettes... mais les années passent et le deuxième roman se fait attendre. Devant l'ultimatum de son éditeur, Mathieu prend des décisions qui vont le plonger dans la spirale du mensonge.

     

    Il faut quand même que je vous parle de ce film avant de partir . Mais si vous voulez réellement en lire un avis circonstancié et totalement objectif, c'est ici qu'il faut vous rendre. Pour ma part je suis moins dithyrambique même si je suis d'accord sur un point incontestable : Pierre Niney est formidable et formidablement irrésistible. Et l'histoire parfois invraisemblable tient jusqu'au bout parce que grâce à lui, on y croit. Le problème c'est que les personnages qui gravitent autour de lui, souffrent un peu/beaucoup/absolument de son éblouissante aura. Il faut bien dire aussi que le scenario ne leur donne pas beaucoup de place et d'existence puisqu'il est centré sur Mathieu qui doit se dépatouiller seul des pires embrouilles dans lesquelles il s'enlise au fur et à mesure que le film avance.

     

    Par contre, on... enfin J'AI eu beaucoup de mal à adhérer à l'histoire d'amour pourtant au centre de l'intrigue. Comment croire un instant que ce garçon (je parle du rôle bien sûr) puisse être fou d'amour pour une petite minette transparente telle que celle qu'interprète Ana Girardot. J'ai même failli pouffer lorsque son cousin éconduit (on a frôlé de pas loin l'inceste) dit : "Tu as réussi à dompter notre Alice !", comme s'il fallait être dompteur pour tomber dans le lit d'une petite peluche insignifiante. Et puis il ne suffit pas de mettre une jolie jeune fille en maillot de bains au bord d'une piscine pour évoquer la sensualité. N'est pas Romy qui veut. "Notre" Alice a encore du boulot !

     

    En tout cas, il va faire fort Mathieu et on n'imagine pas que ce garçon idéal soit capable de perpétrer les forfaits, les méfaits qu'il commet. Et ce qui pourrait paraître assez drôle mais qui devient de plus en plus anxiogène, angoissant, oppressant c'est que dès lors qu'il se met à tuer, il met tout en œuvre, non pas pour réparer ses crimes, mais pour ne pas se faire prendre. Ce que réussit le scénario malin grâce à son génial acteur, c'est qu'on a envie de l'aider à cacher les corps et à s'en sortir, à aucun moment de le dénoncer je l'aurais même aidé pour le cousin.

  • LA COLÈRE D’UN HOMME PATIENT

    de Raùl Arévalo **

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    Avec : Antonio de la Torre (José), Luis Callejo (Curro), Ruth Díaz (Ana), Raúl Jiménez (Juanjo), Manolo Solo (Triana), Font García (Julio), Pilar Gómez (Pili), Alicia Rubio (Carmen)

    Synopsis : Un homme attend huit ans pour se venger d’un crime que tout le monde a oublié.

    Plutôt mal engagé, le premier quart d'heure du film est pratiquement incompréhensible. La première scène, un braquage qui foire, est complètement abandonnée et il faut un bon moment avant de comprendre qui est qui, qui fait quoi et dans quelle étagère !

    Le début répond à un découpage en chapitres sans intérêt ni justification : Ana, La Famille, Rucco... que le réalisateur abandonne heureusement et se concentre sur la vengeance d'un type qui n'a plus rien à perdre.  Parfois, on en a strictement rien à faire de savoir d'où viennent les personnages. C'est le cas ici. Les personnages secondaires sont inintéressants au possible.

    Il renonce également à la caméra à l'épaule, aux cadrages hyper rapprochés (des gros plans affreux où l'ont peut compter les pores de la peau de chaque personnage) et se met brusquement à soigner la lumière plutôt cracra dans la première partie. Même si l'histoire prend un virage évident, on a aussi l'impression très nette que le film a été tourné par deux personnes différentes.

    C'est donc un film étrange où AUCUN personnage (bourreau ou victime) n'attire la sympathie ou l'empathie. En outre, ils sont tous moches et ont l'air crado. Et pourtant il y a des petites fulgurances à l'américaine, notamment lorsque les personnages se mettent à discuter interminablement avant de se tirer dessus, des surprises (il m'a fallu un long moment avant de comprendre qui était l'homme, le personnage qui devait se venger) vraiment intéressantes qui font qu'on ne peut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.

    On ne peut que reconnaître au réalisateur la prouesse de réussir à faire qu'on ait envie d'aller jusqu'au bout. Il redresse la barre dans la seconde partie et finit par maintenir l'attention jusqu'à l'épilogue implacable. Bravo, c'était pas gagné.

  • UN ILLUSTRE INCONNU de Mathieu Delaporte ***

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    Sébastien Nicolas est agent immobilier. Il est terne, voire transparent et il aime plus que tout se glisser dans la vie d'un autre. Son métier le met en contact avec beaucoup de personnes différentes.

    Parfois il jette son dévolu sur un inconnu, il l'observe, l'imite et dans son appartement digne d'un atelier de maquillage à faire pâlir Weta Worshop il devient un autre sous des couches de latex. Puis il passe à quelqu'un d'autre. Jusqu'au jour où il rencontre une célébrité, Henri de Montalte. Cet homme pédant, désagréable et méprisant le fascine instantanément. Jadis violoniste, il ne peut plus exercer son métier. C'est sans doute ce qui l'a rendu totalement misanthrope. L'identification de Sébastien va prendre des proportions auxquelles il ne s'attendait sans doute pas lui-même.

     

    Dans ce genre de films porté par un acteur seul en scène, on éprouve un peu de peine pour les autres acteurs réduits à se débattre pour exister ou à n'être que le faire valoir de l'Elu. Ici Marie-Josée Croze, Eric Caravaca et Olivier je t'aime d'amour Rabourdin ne sont là que pour servir la soupe à leur génial collègue. Tant pis pour eux, tant mieux pour Matthieu Kassovitz et surtout pour nous, en tout cas pour moi qui aime tant les acteurs quand ils élèvent leur art à ce niveau.

     

    Voir Sébastien/Matthieu Kassovitz se glisser dans la peau d'un autre, en reproduire les gestes, la démarche, la voix, les expressions, les intonations est un spectacle fascinant. Ce film semble nous dire, nous démontrer ceci : voilà comment un acteur s'empare d'un personnage. Et l'acteur mène son dédoublement, sa schizophrénie jusqu'au bord de la folie sans y sombrer jamais tout à fait.

     

    Peu importe l'invraisemblance et l'absence d'explication au vide existentiel de Sébastien qui le pousse à de telles extrémités. Non seulement le réalisateur emmène son film au bout de l'aberration et  la performance de l'acteur porte son personnage aux limites du fantastique dans tous les sens du terme.

     

    Matthieu Kassovitz ne veut pas de fans, il le dit dans une interview à Télérama. Il dit des choses fortes, brutales et désagréables sur le cinéma français parce qu'il se sent incompris et malheureux dans GQ. Mais depuis plus de 20 ans il porte en tant qu'acteur (voyez-le dans le récent Vie sauvage en père abusif et jusqu'au boutiste) et réalisateur (voyez de toute urgence son GRAND film L'Ordre et la Morale) la preuve que le cinéma coule dans ses veines. Des acteurs de ce talent, de cette envergure sont rares et précieux.

  • MAGGIE A UN PLAN de Rebecca Miller *

    MAGGIE A UN PLAN de Rebecca Miller, Greta Gerwig, Ethan Hawke, Julianne Moore, Travis Himmel

     

    Avec : Greta Gerwig, Ethan Hawke, Julianne Moore, Travis Himmel

     

    Dans un New-York de carte postale où on circule tranquillement en voiture, où l'on trouve de la place pour se garer, où le soleil brille toujours dans un ciel éternellement céruléen quoique frisquet, Maggie, trentenaire, éternelle célibataire veut faire un bébé toute seule.

    Incapable de prolonger une relation sentimentale au-delà de six mois, son choix de père donneur se porte sur Guy, un ancien copain de fac open voire opé qui lui propose aimablement de lui faire cet enfant par les voies naturelles parce qu'il la trouve très jolie, mais elle préfère l'envoyer se secouer aux toilettes dans un petit pot stérile pendant qu'elle danse dans la chambre. La scène où elle s'injecte la précieuse substance est censée être drôle, ça n'a pas fonctionné sur moi...

     

    Mais elle rencontre John, professeur d'anthropologie et écrivain en devenir et c'est précisément le jour où Guy est venu lui donner son sperme que John lui déclare sa flamme. Et ça tombe bien John, lui, n’est pas très heureux en mariage avec la tumultueuse Georgette qui ne vit que pour sa carrière. Il la quitte pour Maggie, qui attend désormais un bébé, mais après quelques années de vie commune, Maggie, très déçue de la vie commune et de son homme aimerait jeter à nouveau John dans les bras de Georgette…

     

    Je dirai plutôt que Maggie a zéro plan dans sa tête ou plutôt qu'elle ne cumule que les plans foireux et qu'elle a surtout beaucoup de caca dans les yeux. Il est vrai que Guy vend des cornichons et que sur un CV, c'est moins glamour qu'anthropologue/écrivain, mais ce type est raide fou dingue de Maggie qui ne voit rien. Bon d'accord, il a le physique et la coolitude difficiles de Travis Fimmel :

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    Si cette fille n'est pas définitivement perdue pour la science, qu'on m"explique à quoi elle fonctionne ! Je vous vois venir. Ethan Hawke, ce n'est pas de la roupette de sansonnie non plus. Mais il faut être complètement obstruée de la comprenette pour ne pas voir qu'il est toujours fou dingue de sa Georgette qui le lui rend bien.


    Difficile d'entrer en contact avec ces personnages, tellement gentils, tellement compréhensifs, tellement intelligents, tellement intellectuels, tellement névrosés, so new-yorkais. J'ai hésité, me demandant, est-ce que tout cela sonne réellement faux ? Est-ce que les new-yorkais sont vraiment comme ça ? Est-ce cet air de déjà vu qui fait que ? Toujours est-il que ça ne fonctionne pas. Les deux "femmes" de John finissent par tellement s'entendre et se comprendre qu'on a juste envie de leur dire de partir toutes les deux vivre un nouvel amour loin de ce garçon qui fait des enfants comme il respire. Ou mieux qu'ils s'installent à trois pour permettre à tous ces merveilleux enfants d'avoir tous leurs parents réunis sous le même toit !

     

    On ne sait jamais s'il faut rire ou se désespérer des situations. Pourtant les divorces, les séparations, les erreurs, ce n'est pas simple et même en s'efforçant de les vivre au mieux, ce sont toujours des sales moments à traverser. Ici tout le monde reste lisse avec quelques regards humides parfois. Julianne Moore d'ailleurs semble ne jamais savoir si elle doit pleurer ou rester forte.

     

    Alors évidemment il reste de bien jolis acteurs (d'ailleurs la réalisatrice s'est arrangée pour que le couple d'amis soit bien bien moche, brrrrr les vilains !) à regarder. Mais Greta Gerwig après son 87ème  rôle de grande fille toute simple, de personnage le plus mal fagoté depuis que le cinéma existe, un peu farfelue, gentille et tout et tout... peut passer à autre chose. On a compris, la new-yorkaise indécise, gentillette, névrosée, extravagante et fofolle... totale maîtrise !

  • ADOPTE UN VEUF de François Desagnat **

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    Synopsis : Lorsqu’on est veuf depuis peu, il est difficile de s'habituer à sa nouvelle vie... C’est le cas d’Hubert Jacquin, qui passe le plus clair de son temps dans son immense appartement à déprimer devant sa télé. Un beau jour, suite à un quiproquo, sa vie va être bouleversée.

    Manuela, une jeune et pétillante baroudeuse à la recherche d’un logement s’invite chez lui ! D’abord réticent, Hubert va vite s’habituer à la présence de cette tempête d’énergie, qui parvient même à le convaincre de loger deux autres personnes. Entre les errements de Paul-Gérard que sa femme a quitté et les gardes à l'hôpital de Marion la jeune infirmière un peu coincée, la vie en colocation va réserver à Hubert de nombreuses surprises…

     

    Encore un film dont le titre, je ne vois d'ailleurs aucun rapport ou presque entre le titre, le thème et le traitement. Il ne s'agit nullement d'un veuf qui se fait adopter mais qui se fait envahir parce qu'il a un immense appartement avec plein de chambres inutilisées qui tombent à pic parce que "trouver un logement à Paris... oulala..."

     

    Et puis il y a l'affiche, pas mieux et sans commentaire ou presque. Mais que font les créateurs d'affiches ?

     

    Et  enfin la bande annonce, et pourtant j'essaie d'en voir peu, qui  m'a épuisée car je crois me souvenir qu'elle met surtout en lumière des moments aux sous-entendus graveleux (ah ah ah ! il est vieux, il est chaud... je suis encore toute humide etc...) et qu'elle a plutôt eu tendance à me faire fuir en marche arrière. Sans compter que j'avais l'impression de connaître le réalisateur mais non en fait c'est un autre. Vincent il s'appelle l'autre, et il me donne de l'urticaire mais en cherchant plus avant, je m'aperçois que François est quand même le frère de Vincent et qu'ils sont tous les deux responsables de choses qui me donnent la nausée... Bref c'était pas gagné.

     

    D'autant que je m'attendais à l'histoire d'un veuf bougon et misanthrope qui allait rencontrer une tornade et finalement devenir un gentil papy plein de cœurs avec les mains. Ce n'est pas ça DU TOUT. Ou presque pas ça. Même si le cahier des charges comédie romantique : on a rien à faire ensemble, on s'aime, on se sépare, on se retrouve... est respecté !

     

    Bon quand ça a démarré et pendant une bonne demi-heure, je me suis quand même demandée pourquoi j'étais là. Et j'avais presque honte de ne pas participer à l'hilarité ambiante : la salle explosait de rire toutes les trois minutes. J'ai eu beaucoup de mal à croire à l'histoire de ce type veuf, donc seul mais aussi solitaire par choix et souhaitant le rester à condition qu'on vienne lui faire son ménage, accepte aussi facilement de se laisser envahir par une jeune femme à la rue et d'en devenir fou dingue comme s'il s'agissait de sa propre fille qu'il n'a jamais eue, la regrettée défunte ayant été dans l'impossibilité de procréer alors que son tendre époux exerçait le métier d'obstétricien. Voyez un peu les gros sabots ! Par contre je suis parvenue parfaitement à intégrer le fait que cet homme mange les sardines à même la boîte et se trouve par inadvertance comme hypnotisé par certains programmes télé pour ne pas dire de TF1 dont ce film fera sans doute les choux gras d'une soirée dominicale à forte audience.


    Et puis, progressivement, presqu'à l'insu de mon propre gré et malgré l'abattage un chouya forcé de l'envahissante Manuela, je me suis laissé gagner par l'atmosphère douce et enveloppante de la bienveillance qui s'est mis à régner au sein de ce grand appartement parisien. Surtout que pas folle la guêpe, Manuela sait compter et s'aperçoit vite que deux autres chambres sont vides et organise donc avec l'accord d'Hubert qui supervise, un casting pour choisir deux autres colocs. Paul-Gérard un avocat coincé du cul et aussi un peu du cerveau en instance de divorce et Marion une infirmière naïve et généreuse un peu coincée du cul et aussi un peu du cerveau (mais moins) voyez un peu l'ouverture... sont les nouveaux heureux élus. Et là, sans même le décider vraiment, j'ai trouvé que toute cette douceur, cette gentillesse, cet altruisme, cette empathie, cette générosité... et bien ça fait un bien fou et qu'ils ne m'ont semblé ni ridicules ni artificiels. Même quand il essaie, le réalisateur ne parvient pas à être vachard et les quelques prises de bec entre les filles n'aboutissent qu'à un peu plus d'amour encore, comme dit le poète.

     

    C'est donc un film qui fait du bien même si cinématographiquement parlant, il vaut mieux rester indulgent.

     

    Côté casting, dialogues et interprétation (donc sans doute direction d'acteurs), un quasi sans faute. Je n'ai guère été impressionnée par Bérangère Krief et son attitude de brave fille gentille naïve, bordélique, rigolote et Arnaud Ducret qui semble embarrassé par son grand corps qui du coup le fait avancer tête baissée comme s'il allait se prendre une porte.

     

    Par contre, André Dussolier, débarrassé des tics un peu "Alain Resnais" du grand dadet distrait et bégayant, il est plus séduisant que jamais, très naturel, drôle, affectueux. Et très à l'aise dans le rôle du chef de tribu, paternel, sexy et rassurant. Et Julia Piaton que je découvrais tout en me disant sans cesse "je connais cette tête"... et en cherchant j'ai trouvé que je l'avais vue récemment dans un téléfilm Le secret d'Elise où elle était magnifique dans le rôle de la maman désespérée d'une enfant-fantôme. Ici, en infirmière très, trop empathique donc qui n'existe pas, elle impose sa grâce et sa drôlerie avec "sa tête de poupée première de la classe".

     

    Enfin, quelques interventions de ce garnement irrésistible de Panayotis Pascot donnent un coup de peps au ronron. Son naturel, sa spontanéité sans gêne, son humour culotté et puis tout ça... car le petit coquin n'a pas oublié d'être joli comme un cœur, me donne l'envie d'adopter un Panayotis pour le mettre dans ma grande maison. Je le crois suffisamment malin pour ne pas se laisser enfermer dans un emploi unique mais si vous ne le connaissez pas je vous encourage vivement à découvrir ses micros trottoirs hilarants*. En tout cas le fait qu'il se tourne vers le cinéma est une excellente idée.

     

    Souffreteuse et bronchitique, je suis sortie de la séance toute souriante. C'est déjà beaucoup.

     

    * je vous recommande La politesse au volant. J'en pleure de rire.

  • UN BAISER S'IL VOUS PLAÎT

    un baiser s'il vous plaît - cinéma

    d’Emmanuel Mouret °

     

    Un homme et une femme se rencontrent. Chabadabada… et puis non, elle lui fait le coup du « ô non, pas maintenant, pas tout de suite, pas comme ça »… Il s’étonne : « mais euh, mais pourquoi donc alors bon hein dis moi ? »… Et la voilà qui se prend à lui raconter comment les hasards et coïncidences et un baiser ont eu des conséquences désastreuses sur 6 personnes, enfin 4, enfin, on s’en fout !

    Le dernier film, enfin l’avant dernier (avant cette chose !) d’Emmanuel Mouret Changement d’adresse m’avait laissé le bon souvenir d’un marivaudage tendre et loufoque, ici, d’entrée TOUT sonne faux et ça ne s’arrange jamais. La façon qu’a Julie Gayet de susurrer son histoire tout en souriant de ses 54 dents, est insupportable. Elle reçoit (de ma part) la palme incontestable de l’actrice qui minaude et fait sa coquette sans rédemption. Au bout d’un moment c’est vraiment intenable. Sans compter que l’histoire absolument renversante, incroyable, extraordinaire, inédite… (complétez les pointillés et comprenez « un homme et une femme tombent amoureux »…) doit se produire environ deux millions de fois par jour !!! Face à elle, Michaël Cohen (qui attend son baiser pendant 1 h 40… rassurez-vous, tant pis je casse le suspens, une fois n’est pas coutume : il l’aura !) semble tellement absent et peu concerné qu’il fait presque pitié. Puis survient Virginie Ledoyen tout en tailleur beige et collier de perles, aussi crédible que si on avait demandé à Louis De Funès d’interpréter un jeune premier, et qui n’a pas réussi à entrer dans le monde burlesque de son réalisateur. Elle semble bien empotée dans ses jupes droites mais rien que pour l’entendre dire (plusieurs fois) « raconte-moâ slâ m’intérêsse !!! » je vous dirais presque de vous précipiter. Plus personne ne parle comme ça, de façon ampoulée, affectée et tarabiscotée. En outre, elle forme avec Emmanuel Mouret un couple aussi glamour et sensuel que deux poissons rouges dans un bocal.

    Il est évident (ou je n’ai rien compris) qu’Emmanuel Mouret se prend pour Woody Allen (une scène dans un musée est particulièrement éloquente à ce sujet il me semble) mais jusqu’à présent je ne connais que le génial new-yorkais pour réussir à parler cul et psychanalyse en faisant rire, à parler infatigablement de la « chose » sans la faire et sans lasser ! Ici tout est froid, j'en frissonne encore... mais de rage, car ne pas aimer un film n'est pas quelque chose qui me fait plaisir !

    Seuls Frédérique Bel et Stefano Acorsi parviennent à donner un peu d’âme, de vie et d’humanité à cet ennuyeux film iceberg. Ils sont même tellement touchants qu’on se demande s’ils jouent dans le même film ! Hélas, ils arrivent bien tard et sont proprement sacrifiés dans tous les sens du terme…

    Mais rassurez-vous, la morale est sauve. Les vilains sont punis et bien punis. Non mais !

    Rectif de dernière minute : j'ai dit que tout sonnait faux ! Tout, oui, sauf... SCHUBERT, merveilleux !

  • ALLEZ, ON JOUE : une image, un film !

    Merci de trouver le titre des films suivants à partir d'une seule image.

    Et merci de respecter cette petite règle simple : pour laisser leur chance à tous de cogiter et de prendre le temps de donner des réponses, veuillez ne donner que 3 réponses.

    Les numéros sont AU-DESSUS.

    JEU CINEMA

    Bon amusement.

    1

    Le Bison a trouvé :

    Epouses et concubines

    JEU CINEMA

    2

    Ronnie a trouvé :

    Jusqu'au bout du monde

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    3

    Ronnie a trouvé :

    Toto le héros

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    4

    Benjamin a trouvé :

    Europa Europa

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    5

    Ronnie a trouvé :

    Taxi blues

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    6

    Igobow a trouvé :

    Hamlet

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    7

    Igobow a trouvé :

    Joyeux Noël et Bonne Année

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    8

    Ronnie a trouvé :

    Face à face

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    9

    Rima a trouvé :

    Cent mille dollars au soleil

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    10

    Ronnie a trouvé

    Le goûter (ou repas) de bébé

    JEU CINEMA

    11

    Rima a trouvé :

    La kermesse héroïque

    JEU CINEMA

    12

    Igobow a trouvé :

    Citizen Kane

    JEU CINEMA

    13

    Althea a trouvé :
    Elena et les hommes

    JEU CINEMA

    14

    Ronnie a trouvé :

    Paris brûle-t-il ?

    JEU CINEMA

    15

    Karine a trouvé :

    Norma Rae

    JEU CINEMA

    16

    Rima a trouvé :

    Fanny et Alexandre

    JEU CINEMA

    17

    Karine a trouvé :

    La boom 2

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    18

    Muriel a trouvé :

    Les nanas

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    19

    Kp16 a trouvé :

    Nikita

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    20

    Igobow a trouvé :

    L'année dernière à Marienbad

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