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  • Un cœur invaincu de Michaël Winterbottom ***

    Un coeur invaincu - Angelina Jolie et Dan Futterman

    En 2002, Daniel Pearl, correspondant du Wall Street Journal était décapité par des terroristes au Pakistan. Ça s’est passé en direct et les images filmées par ces tarés, sadiques ont circulé. Personnellement, comme Marianne (sa femme) et peut-être quelques autres… je n’ai jamais pu, su, voulu regarder ces images. La photo de Daniel Pearl agenouillé, vêtu de ce pauvre jogging rose et bleu, inoubliable, souriant à sa femme, me suffisait amplement. Elle racontait à elle seule l’histoire de ce « cœur invaincu » et de cet amour fou.

    Ce film est un hommage (Marianne Pearl est d’accord) et un cadeau à Adam le fils qu’elle attendait quand Daniel est mort. Michaël Winterbottom respecte la dignité de cet homme et de cette femme, et les plus voyeurs en seront pour leurs frais. En tout cas, chapeau, l’enquête de quatre semaines que mènent Marianne et ses amis est palpitante bien qu’on en connaisse l’issue. On se prend même à espérer, alors que nous vivons en flash-back la dernière journée de cet homme libre, que ce type bien, idéaliste, professionnel et passionné s’en sorte…

    Karachi est, nous dit-on, une des plus grandes villes du monde, et parcourir ses rues grouillantes en constante ébullition, bruyantes, agitées, inquiétantes, accentue l’angoisse palpable qui croît à chaque instant. Le climat anxiogène, tendu à l’extrême, la course contre la montre, le désespoir qui peu à peu s’insinue et la dignité héroïque de Marianne Pearl (Angelina Jolie est tout simplement FORMIDABLE…) qui fait dire à une journaliste débile : « on ne saurait pas dire que son mari a été enlevé il y a quelques jours… » font de ce film un témoignage bouleversant, respectable et… terrorisant bien que Marianne l’affirme : « ils ne m’ont pas terrorisée ».

    P.S. : il semblerait que tous les responsables de cet assassinat soient en prison actuellement.

     

     

    "Il est souriant, il me dit qu'il va bien, il les emmerde...".

     

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood ****

     un monde parfait,clint eastwood,cinéma,télévision

    Un monde parfait : photo Clint Eastwood, Kevin Costner, T.J. LowtherUn monde parfait : photo Clint Eastwood, Laura Dern

    Quand je regarde la filmo de MON Clint, il est certain que Sur la route de Madison est ce qu'on a fait de mieux en matière de romance adulte qui fait pleurer des rivières et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Mais, je crois que de ses films, celui que je préfère entre tous est Un monde parfait. Cela dit, appeler mon blog Un monde parfait me semblait un chouillas prétentieux. Voilà pourquoi j'ai opté pour la Route... D'autant que la bannière avec ce pont rouge, ce pick-up vert est à mes yeux une merveille que je ne me lasse pas non plus de contempler !

    Alors bande de petits veinards, Un monde parfait sera dans votre poste

    jeudi 26 avril sur France 3 à 20 h 35.

    Pour les chanceux qui ne le connaîtraient pas, car ce n'est pas le plus célèbre de Clint, attardez-vous sur cette merveille car je vous le répète :

     

    ce film est comme son titre : parfait, et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus, les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK en 1963, une musique bluezzy idéale et cette fois, Clint traite à sa façon l’éclatement de la cellule familiale, la maltraitance des enfants et leurs conséquences.

    Cela commence par une évasion. On se dit qu'on est en terrain connu. Mais Butch et son comparse se détestent et la cavale va prendre un tour curieux et inattendu. Criminel tout juste évadé de prison donc, Butch prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern, formidable) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical. C'est selon moi son plus grand, son plus beau, son plus profond et complexe rôle (avec le John Dunbar de Danse avec les loups). Le petit garçon T.J. Lowther est l'exacte antithèse des têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics. Il est un bien surprenant petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, teub et flingue à la place du cerveau).

    Le final déchirant est poignant et ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue dont l'apothéose est celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc ! Alors qu'on ne s'y attendait pas, Clint réussit une scène d'une tension folle totalement hallucinante. 

    Et Clint Eastwood, magnifique, traverse le film de son humanité, forgeant ici son mythe. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65...

  • UN BAISER PAPILLON de Karine Silla °

    Un baiser papillon

    Karine Silla Perez a convoqué tout son carnet d'adresses (et quel botin mondain !!!) pour réaliser un film de l'espèce la plus casse-gueule qui soit (quand on est ni P.T. Anderson, ni Lelouch, ni Ozon, Ni Innarritu...) : le film choral qui malgré quelques scènes de danse choupinettes n'est pas une comédie musicale. Mais avoir un casting en or massif (Vincent Pérez, Valeria Golino, Cécile de France, Edith Scob, Gérard Depardieu, Nicolas Giraud, Jalil Lespert, Laure Duthilleul, Firmine Richard, Elsa Zylberstein, Serge Hazavanicius, Catherine Hiegel et évidemment Roxane Depardieu et Iman Pérez "mes filles sans qui je ne serais rien !" et pardon si j'en oublie) n'est pas pour autant synonyme de réussite. Et malgré toute la bonne volonté du monde que j'ai mise à tenter d'être au moins indulgente avec un premier film (entreprise fragile, délicate et émouvante) et encouragée par ceci... je n'ai hélas que pu voir se dérouler devant mes yeux ébahis 1 h 41 mn de ratage (quasi) complet ! avec néanmoins l'immense satisfaction de découvrir sous ces mêmes yeux émerveillés (les miens toujours) la naissance ou plutôt la croissance d'un acteur formidable à qui il est urgent d'offrir un grand premier rôle DRAMATIQUE : Nicolas Giraud !

    Néanmoins, il faut reconnaître que les acteurs qui ont chacun à leur tour leur petite scène d'hystérie minute de gloire ne sont pas à blâmer. Ils se donnent corps et âme à un film et à un rôle qui ne leur rendent pas puisque chacun d'entre eux est limité à une seule et unique particularité qui régit entièrement et exclusivement leur vie et leur personnage. Je pense que l'amour que la réalisatrice porte aux acteurs se voit tant elle s'applique à les mettre en valeur. Mais l'étude psychologique voire psychanalytique (le papillon du titre s'est curieusement transformé sur l'affiche en image du test de Rorchard)

     un baiser papillon de karine silla,cinémavs un baiser papillon de karine silla,cinéma

    et il arrive à ce film le pire qui puisse arriver à un film je crois : le comique involontaire ! Car à moins que tout, absolument tout m'ait échappé, il s'agit bien d'un drame qui se joue ici en principal, et en annexe quelques mésaventures dont certaines auront certes une fin heureuse mais difficiles à vivre au jour le jour.

    Au centre ou au sommet se tiennent Billie et Louis. Elle est restauratrice de tableaux évidemment dont un qui veille sur elle puisqu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale. Louis est avocat et leurs deux filles (qui sont aussi les filles de la réalisatrice) sont gentilles, aimantes, attentionnées et se serrent l'une contre l'autre lorsque papa et maman vont le soir au cinéma en tenue d'apparat voir le dernier Woody. Mais avant de partir, papa et maman qui sont trop cools n'oublient pas de leur faire le "Twist contest" de John Travolta et Uma Thurman pendant que les deux neuneus dans leur lit de princesse tapent dans les mains avec un sourire niais accroché à la face. Billie qui est trop forte, vit depuis 6 mois avec son cancer en phase terminale sans avoir rien dit à personne sauf à sa meilleure amie qui n'en a que faire même si elle dit "je suis avec toi toujours". Mais le jour où elle révèle tout au mari qui se chargera de le dire à son tour aux filles, elle se met à porter des foulards sur la tête alors qu'à la scène suivante Valeria Golino arbore sa coiffure à bouclettes !!! Tout le monde vit ça au mieux car la grande doit passer son bac d'abord et la petite apprendre à faire des demi-pointes et des entrechats (au passage si je puis me permettre un conseil totalement désintéressé car je m'en fiche comme de l'an mille et des chevaliers du lac etc... Iman Pérez s'il te plaît, arrête la danse classique, TOUT DE SUITE, tu es légère comme un fer à repasser en fonte !). Et tout le monde de se mettre à croire au miracle, la petite de vouloir apprendre à prier Dieu et la grand-mère de dire "j'vous avais bien dit qu'il fallait les baptiser !!!". Je ne vous parle pas de la déco de l'appartement et de la chambre de la gamine, c'est absolument indescriptible. C'est kitsch, brillant, sombre, étouffant ! Un rêve de conte de fées c'qui paraît. Beurcke.

    Vient ensuite Alice l'infirmière de Billie, douce, compréhensive et compatissante "entre femmes on se comprend". Ne cherchez pas, ce genre d'infirmière ne se trouve que dans les films. Alice est mariée à un mec poilu qui passe sa vie au pieux et mère d'un charmant moutard insomniaque, Gabriel, un archange sans doute. Evidemment, jamais le mari ne se lève pour tenter de rendormir l'affreux. Alors Alice fatigue et voit une psy pour son fils... Au secours la psy : "votre fils va bien, c'est vous qui lui transmettez vos angoisses !". Merci, combien je vous dois ? Bien sûr c'est TOUJOURS la faute des mères, des femmes. Quant aux scènes de disputes avec le mari, on n'arrive jamais à trancher : est-ce de la comédie ou du drame ? Dans la salle, ça riait beaucoup ! Moi pas. Serge Hazavanicius et Cécile de France, excellents pourtant, étant néanmoins davantage dans le registre de la comédie, peinent à faire croire au malaise de leur couple. Et se mettent aussi à croire au miracle que leur fistounet dorme un jour, ou plutôt une nuit.

    Puis, nous trouvons Marie actrice à succès, qui vit avec Samuel (Nicolas Giraud : le PLUS BEAU rôle du film et surtout le plus intéressant car interprété avec une profondeur sans faille et sans détour vers la comédie par Nicolas Giraud !) musicien, chef d'orchestre totalement absorbé par son interprétation d'une oeuvre sublime de Vivaldi. Mais Marie 38 ans (ce qui n'est pas une maladie) rêve de procréer alors que la semence de Samuel n'est pas bien vigoureuse alors Marie s'obstine, s'acharne, déprime. Et reproche à sa mère d'être la cause de tous ses maux. (Aaaaaaaaaaaaah ! la grande scène du II où la mère coiffeuse (Catherine Hiegel) pose des rouleaux sur la tête d'une cliente pendant que Marie vomit sa haine. Il faut le voir pour le croire.). Oui, tout est toujours la faute des mères. Mais Marie de se mettre à croire aux miracles : "après tout je m'appelle Marie !!!"

    Qui d'autre encore ? Ah oui, Paul (Jalil Lespert, très beau, très adulte), le frère de Louis (vous savez le mari de Billie qui se meurt) qui a jadis aimé Marie (la meilleure amie de la mourante) mais qui préfère Natalya la prostipute qui croit au miracle de rembourser les 50 000 euros qu'elle doit à son maq' pour retrouver son fils en Ukraine. Je ne vous dis pas qui va aider Natalya à trouver le pognon. Paul est accessoirement très fâché avec sa mère depuis un an mais je ne vous en dirai pas la cause qui est un vrai... comment dit-on ? buzzz ? Dont la révélation fait un flop total. Je ne vous dirai qu'une chose. Tout est toujours la faute des mères ou des femmes.

    Enfin, nous avons en toile de fond de ce film infiniment social... le brûlage de voitures par des vauriens cagoulés et tout le ptit monde sus-cité de s'en offusquer en lisant les méfaits de ces sauvageons dans la presse. "rrrrooo c'est pas bien". Et la réalisatrice de chorégraphier les émeutes du 9-3 (en insistant bien sur l'immatriculation d'un véhicule !!!) avec musique rap soft et plans de nuit enflammés au ralenti.

    Non et NON.

  • UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron *

    UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinémaUN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinéma

    En 1910, Paris est inondé, le zouave du Pont de L'Alma et la Tour Eiffel ont les pieds dans l'eau. Le préfet Maynott ne fait rien pour remédier à la situation et les parisiens astucieux trouvent eux-mêmes des solutions. Le jeune Emile projectionniste est amoureux de la jolie Maud, caissière dans le même cinéma. Raoul, secrètement amoureux de la belle Lucile, assure au volant de son camion, tendrement nommé Catherine, des livraisons à un train d'enfer à travers la ville. Il encourage Albert trop timide, à déclarer sa flamme à Maud. Quant à Lucile, elle est chanteuse à "L'oiseau de Paradis", cabaret tenu par sa tante qui rêve de la voir fréquenter le beau parti que représente selon elle le pédant et arriviste préfet. Pfiou !

    Et le monstre du titre dans tout ça me direz-vous, petits malins que vous êtes ? J'y viens.

    Au terme d'une laborieuse première demi-heure où le temps s'éternise à nous présenter de multiples personnages qui n'ont pas tous leur raison d'être (ah le singe, sans doute de la famille du moutard de "Real Steel") et où l'on se demande perplexe "où le réalisateur veut-il en venir ?".... est créé le "monstre" de façon tout à fait abracadabrantesque. Parachuté comme un cheveu sur la soupe il est en fait une puce géante génétiquement modifiée. Et c'est bien difficile d'être l'être le plus gentil qui soit quand on a une apparence monstrueuse comme c'est le cas (regardez une puce au microscope vous comprendrez). La bestiole terrorise donc Paris qui compte sur le Préfet et la police pour le mettre hors d'état de nuire. Heureusement, l'aphaniptère tombe sur la douce, généreuse et compréhensive Lucile qui va recueillir, cacher et protéger le laideron. Il faut dire que tout muet qu'il soit, le monstre a le plus joli des organes lorsqu'il s'agit de chanter. Sous un déguisement, Francoeur (c'est ainsi que le baptise Lucile) forme avec la jeune fille un duo musical qui fait sensation au cabaret "L'oiseau de Paradis". Mais c'est compter sans l'acharnement de l'horrible Maynot.

    La simplicité du graphisme et de l'animation ne m'ont pas gênée. Bien au contraire, je les ai même trouvés tout à fait charmants et puisque j'avais le choix, j'ai vu ce film en 2D. Paris est très joli et les personnages gentillets (sauf le vilain Préfet) mais l'ensemble qui multiplie les intrigues et les coups de théâtre assez brusques manque de rythme et parfois même de cohérence. Et dès lors qu'on a entendu Vanessa et M. chanter (au bout d'une très longue demi-heure donc)... on n'a qu'une hâte, les écouter à nouveau. Hélas, seules quatre chansons nous sont offertes. Au final, c'est pourtant bien et uniquement le duo vocal que forment Vanessa Paradis et Mathieu Chédid qui est le seul grand intérêt ici. Leurs voix sont tellement assorties qu'il n'est pas surprenant que ces deux là soient les meilleurs amis du monde. Mais est-ce suffisant pour se déplacer en salle ?

  • UN HEUREUX ÉVÉNEMENT de Rémi Besançon **

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    Bab' et Nico sont victimes d'un coup de foudre réciproque. Bab' laisse un peu mariner Nico dans son jus et finit par céder. C'est l'amour, chabadabada, le bonheur et puis, alors qu'ils s'y attendent le moins, dans un moment de grande inconscience, Nico balance la phrase fatale "j'ai envie d'un enfant de toi", ce à quoi Bab' répond dans le même état de folie douce : "fais le moi", vite, maintenant, comme çaaaaaaaaaaaaaaaa. La grossesse n'est pas une partie de rigolade pour tout le monde. Les vômissements des premiers mois pour madame, la peur de se faire bouffer le kiki pour monsieur et j'en passe car tout y passe. Il ne manque rien et ce film pourrait être un véritable documentaire sur tous les émois et transformations vécus par un jeune couple inexpérimenté qui peu à peu prend conscience de ce qu'ils ont mis en route. On n'échappe pas non plus à quelques banalités du genre : "nous sommes irresponsables, comment pourrions-nous être responsables de quelqu'un d'autre ?". Soit.

    C'est vraiment bien que ce soit un garçon qui se penche sur ce miracle et ce mystère que sont la grossesse puis la maternité. Mais Rémi Besançon aurait dû mieux se renseigner sur certains éléments. J'aimerais en outre qu'il me présente UNE femme une seule pour qui la rééducation périnéale a été un motif de jouissance au point d'en réclamer des séances supplémentaires à son kyné !!! Bon, passons sur les aberrations, il s'agit peut-être là d'un élément de comédie qui ne m'a pas fait rire.

    Même si le papa se montre très concerné dès l'apparition de l'ange blond, ce qui se passe entre un nourrisson et sa maman reste à tout jamais de l'ordre du surnaturel... malgré Laurence Pernoud et autres tyrans de la maternité heureuse. Surtout s'il s'établit comme c'est le cas ici, entre Léa aujourd'hui je pense que si une instit' appelle Léa dans une classe, 22 filles sur 28 se retournent et sa maman, un lien que l'on peut qualifier de fusionnel. L'homme, le mari, le compagnon, le père est totalement exclu de cet indissociable duo. C'est ainsi. Que voulez-vous que la bonne y fasse. Le film décrit et décortique au scalpel comment deux êtres de lumière faits l'un pour l'autre en arrivent à ne plus se comprendre isolés qu'ils sont dans leur monde respectif, séparés, pas forcément à tout jamais par un morceau de la chair de leur chair qui ne leur laisse plus un instant pour vivre, respirer, penser. Comment un petit bout de rien du tout va réussir sans le savoir, sans le vouloir (à moins de s'appeler Kevin), à séparer ses parents qui vont passer le reste de leur vie à lui mentir assurer qu'il n'est pour rien dans cette séparation ? Et pendant que la maman s'enfonce mollement mais sûrement dans une déprime tenace, qu'elle n'est plus que le prolongement de son tout-petit, que son existence sociale et affective est réduite à néant, le papa, ce Robinson abandonné en arrive à prononcer et penser des évidences telles que "je me crève la paillasse pendant que tu restes à la maison". Pour remédier à cela, pourquoi ne pas partir en vacances et en faire un petit deuxième pour la route ? Mais je ne voudrais pas spoiler...

    Il y a donc de bonnes choses, de très bonnes et d'autres nettement moins. Commençons par le moins, les clichés et les personnages insupportables tel celui de la mère de Nico, Gabrielle Lazure. On a beaucoup de difficultés à comprendre comment ce grand garçon, un peu puéril certes mais d'une patience rare et inconditionnellement épris de sa chérie, ne remette pas vertement à sa place son infernale génitrice les garçons savent faire ça sans que ça les empêche de dormir. La mère de Bab', Josiane Balasko (j'adore cette femme) est beaucoup mieux servie même si elle est capable de sortir des horreurs sans nom à ses filles qui continuent de venir la voir sans broncher. Malgré son côté "je suis mère donc je sais TOUT de la maternité", elle a de bien belles scènes de connivence et d'harmonie avec sa grande fille perdue cheveux gras.

    Par ailleurs, le fait que Nico (vendeur de DVD) trouve une situation (costume cravate tickets restau) en moins de temps qu'il ne faut pour le souhaiter, m'agace particulièrement. Peut-on me dire comment on s'y prend ?

    On évite la bande de copains obèses ou libidineux qui semblent être réservés aux américains, et Thierry Frémont et Anaïs (la chanteuse, très bien) font office d'amis à la vie à la mort qui tentent de comprendre ce que deviennent leurs potes.

    Par contre, les parties grossesse (si l'on excepte l'accouchement particulièrement éprouvant) et déprime post partum m'ont semblé plutôt justes, bien observées, réalistes,  ainsi que la désagrégation du couple.

    Et puis l'atout numéro un de ce film c'est évidemment le petit couple que forme Pio Marmaï et Louise Bourgoin (qui ne m'avait jamais convaincue jusque là et que j'ai trouvée vraiment très bien ici, d'autant que la demoiselle n'a jamais procréé ce qui prouve qu'elle est une vraie actrice). Ils sont tous les deux absolument craquants et complices à un point qu'on les croirait ensemble pour la vie. Les premières minutes où ils tentent de se séduire par titres de DVD interposés sont très réussies, drôles et charmantes.

    Et puis, il y a Louis-Do de Lenquesaing et là, j'ai vraiment eu envie d'écrire une thèse en philosophie...

  • TU CROYAIS QU’UN JOUR LA VIE ÇA DEVIENDRAIT ÇA ?

    Je me souviens de Meryl Streep posant (approximativement) cette question à Robert de Niro dans "Voyage au bout de l'enfer". Et bien j'en suis arrivée à ce jour précisément. Celui où il est impossible de cesser d'espérer que ce cauchemar éveillé prenne fin ! Un jour presque comme les autres s'achève brutalement comme l'un des pires jamais vécus.

     

    J'ai hésité à vous en parler et puis j'ai décidé que si, je le fais. Tant pis pour ceux que ça ne regarde pas, pour ceux que ça ne concerne pas, pour cette impudeur totale, moi qui jusque là étais stupéfaite de lire des blogs où l'on raconte sa vie, pour cette espèce d'obscénité un rien vulgaire, tant pis pour tout. Je sais aussi que je ne dois rien à personne, que je pourrais ne rien dire, ou faire comme si, ou faire de cette route une impasse. Je sais tout ça mais je ne sais rien encore, je n'ai pas décidé. Je n'arrive à rien décider. Je veux juste par ces quelques mots vous le dire une fois pour toutes à tous que je connais de plus ou moins loin et pour ne pas avoir à le répéter...

     

    Je pense que même si rien ne sera plus comme avant à partir de maintenant et pour un certain temps, je vais quand même tenter de continuer à aller voir des films et tenter aussi de vous en parler. J'essaierai...

     

    Depuis deux jours notre vie s'est brusquement accélérée ou ralentie, en tout cas elle a bizarrement basculé et notre vocabulaire s'est curieusement alourdi de ces mots entrés par effraction : urgence, cancer, hématologie, leucocytes, plaquettes, chimiothérapie… !

     

    Certains parmi vous ont la chance de connaître mon double, ma moitié, mon alter ego… et bien, une cochonnerie, Leucémie aiguë myéloblastique au nom bien prétentieux l’a terrassé jeudi et un marathon de six semaines d’hospitalisation en service confiné pour venir à bout de cette saleté a démarré hier !

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    Finalement, en réunion avec moi-même au réveil, je décide d'ouvrir les commentaires que j'avais fermés par "réflexe". Simplement je vous demande :

     

    - de ne pas me donner d'exemples de "cas" que vous connaissez ou dont vous avez entendu parler ça va me faire chier et il n'y a que celui d'Hervé qui m'intéresse car chaque cas est différent,

     

    - de ne pas vous sentir obligés de me faire rire MAIS,

     

    - de ne pas me faire pleurer, les vannes sont wide open.

     

    Je transmettrai vos commentaires à Hervé (sans obligation de votre part à en laisser évidemment, ce n'est pas un concours) et je verrai comment il réagit.

     

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    Mardi 12.

    Je publierai des nouvelles dans la rubrique élégamment intitulée Leucémie Aiguë Myéloïde (ne soyez pas surpris de la date, je place la note en fin... ou plutôt en début de blog), ici en haut à droite.

     

    24 heures sans pleurer... Je me paie même le luxe de vous offrir le message qui m'a le plus amusée jusqu'ici. Il émane de Jordane et il vaut son pesant de globules blancs je trouve :

     

    "Eh bah voilà, à pas nous écouter quand on te dit de regarder des séries américaines, tu vas rien comprendre à leur charabia, ma grande ! parce que dans la saison 3 de Grey's Anatomy, au niveau 13 ou 14, y'a une fille, elle a une leucémie... à moins que ce ne soit dans la saison 7 d'Urgence, épisode 4 avec Georges en gentil docteur...  ouais bah je sais pas, t'as qu'à tous te les faire, tu trouveras bien ;)"

  • UN POISON VIOLENT de Katell Quillévéré **

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    Tout le monde doute en cet été un peu gris et pluvieux au fin fond de la Bretagne. Anna adolescente de 14 ans prépare sa "confirmation" mais hésite entre son amour pour Jésus et son attirance physique pour Pierre un étonnant et très persévérant garçon de son âge. Triste que son papa ait quitté le domicile, Anna s'éloigne de plus en plus de sa mère, bouleversée d'avoir été injustement abandonnée. Tandis qu'Anna partage une grande complicité avec son grand-père, très vieil homme tendre et bougon qui ne quitte plus sa chambre, sa mère va chercher à renouer avec sa foi perdue et semer par là même le trouble dans le coeur du jeune curé du village.
    Tout semble tellement désuet et anachronique dans ce film qu'on ne sait pas trop à quelle époque l'histoire se situe réellement. Peu d'indices nous indiquent si l'on est dans les années soixante, au début du XXème siècle ou à notre époque. Anna est tiraillée entre l'amour censé élever l'esprit et celui qui révèle et libère le corps et cette alternative semble évidemment bien éloignée des préoccupations actuelles des filles de son âge, pour l'athée mécréante que je suis. Quant au père et à la mère, isolés et englués égoïstement de leur côté dans leurs problèmes d'adultes, ils ne s'embarrassent guère, contrairement aux tendances actuelles, de psychologie vis-à-vis de leur fille déchirée par ses incertitudes. 
    C'est assez étonnant de découvrir que ce film très pieux empreint d'une grande austérité parfois est le premier d'une toute jeune femme. Mais malgré ce dépouillement et une certaine gravité, il est régulièrement parcouru de frémissements, grâce à ces deux jeunes acteurs, Clara Augarde et  Youen Leboulanger Gourvil... notamment parce que la première est capable de s'évanouir lorsque son émotion est trop insupportable, le second lorsqu'il déclare sa flamme en chantant et s'accompagnant de sa guitare pour sa belle à la chevelure d'or.
    Finalement le choix d'Anna, dont une partie ne semble pas très crédible, se révèle cinématographiquement audacieux, courageux et inattendu.
    J'étais par contre beaucoup plus sceptique lors de la scène très très limite, pour le moins inconfortable et vraiment pas indispensable où le grand-père demande à sa petite-fille de lui montrer une dernière fois "l'origine du monde" !!!
    Lio est vraiment très bien même si son rôle n'est pas assez important et la musique est ensorcelante.

  • UN HOMME QUI CRIE de Mahamat Saleh Haroun ***

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    Au Tchad, c’est la guerre civile. Elle ne date pas d’aujourd’hui mais Adam, environ 60 ans, a un métier auquel il s’accroche et qui le tient quelque peu isolé du chaos. Ancien champion de natation, il est maître nageur de l’hôtel de luxe de la Capitale N’Djamena. La direction de l’hôtel devient chinoise et l’impitoyable nouvelle directrice entend bien renouveler le personnel trop âgé. C’est ainsi qu’Adam doit céder sa place à son fils Abdel et prendre celle d’un de ses collègues et ami à un poste moins prestigieux.

    Le gouvernement en place malmené par les rebelles nomme des Chefs de quartier qui ont la charge de récolter de l’argent pour « l’effort de guerre ». A défaut de payer, les habitants peuvent choisir d’envoyer leur(s) enfant(s) en âge de combattre. Harcelé par son chef de quartier, Adam ne possède pas la somme nécessaire, mais il a un fils…

    Si la guerre est omniprésente, on la voit à peine. Le réalisateur s’attache plus particulièrement à en montrer les « dommages collatéraux » sur la population qui ne peut, la plupart du temps que la subir et tenter de continuer à vivre. C’est le cas d’Adam qui a la « chance » d’avoir toujours un emploi. Il entretient par ailleurs de merveilleux rapports de complicité avec Abdel son fils (la très belle scène d’ouverture) et de tendresse partagée avec sa femme. Jusqu'à ce que le drame éclate.

    C’est avec infiniment de délicatesse et de sobriété que Mahamat-Saleh Haroun (lui-même rescapé de la guerre qui l’a contraint à quitter son pays) dépeint la souffrance de cet homme qui a fait un choix qui le hante. Les relations entre un père et son fils sont au cœur de cette tragédie. Mais alors que le pays en pleine confusion s’effondre, quelles sont les possibilités de rédemption d’un homme qui semble avoir commis l’irréparable ?

  • UN BALCON SUR LA MER de Nicole Garcia *

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    Si un homme dit à une femme "c'est toi ?' et qu'elle répond "oui, c'est moi !", elle ne ment évidemment pas, alors pourquoi en faire toute une affaire ? Marc se trompe de fille. Il croit en reconnaître une, mais c'en est une autre. Et l'autre s'amuse... enfin pas vraiment, à prétendre qu'elle est l'une.

    Reprenons.

    Marc, agent immobilier qui a réussi (maison avec piscine dans l'arrière pays aixois... si j'ai bien compris, parce qu'on voit aussi sans cesse des images de Nice, ville morte et qu'on parle aussi parfois de Marseille !) croise un jour Cathy, son amour d'enfance. Celle avec qui il partageait tout jusqu'à ce que les "événements" d'Algérie les séparent. Il passe une nuit ou peut-être un après-midi tristounet au lit avec elle, puis elle disparaît, puis il se met à être de plus en plus distant avec sa femme et sa fille et à se demander si Cathy est vraiment Cathy. Alors Cathy est-elle vraiment Cathy ?

    En emberlificotant son récit d'une histoire à la moirmoile de magouille immobilière, Nicole Garcia s'empêtre dans un récit totalement abracadabrantesque qui n'a rien, mais alors absolument rien à voir avec le sujet qui la préoccupe, l'enfance, l'Algérie, les racines tout ça. Pourquoi avoir embourbé son récit dans cette affaire de manoeuvre avec fausse société et je t'en passe et des plus rocambolesques ? Pourquoi avoir transformé Jean Dujardin en enquêteur justicier ? Mystère. Le propos (effleuré donc) de la mémoire, du temps qui passe, de la nostalgie de l'enfance, des non-dits d'une époque dont on a soigneusement évité de parler, des erreurs, des doutes suffisait à lui seul à faire un film. D'autant que Jean Dujardin; plein d'incertitudes, fait preuve de toutes les nuances requises pour interpréter cet homme nostalgique qui doute, se souvient et finit par décider.

    J'ai lu à plusieurs reprises que les "critiques" faisaient un parallèle avec "Vertigo" d'Hitchcock ! J'avoue qu'en voyant le film ça ne m'a même pas effleurée. Il faut dire qu'on assiste aussi à une authentique et colossale erreur de casting. Marie-Josée Croze, trop "terrienne", est selon moi totalement dépourvue du moindre mystère pour jouer les vamps fatales, alors que Sandrine Kiberlain, honteusement sous-employée ici en est pétrie...

    Ce film est comme sa réalisatrice, sombre et tristouille sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. Néanmoins, il démontre ce dont Jean Dujardin, irréprochable, est capable de faire en bon acteur qu'il est et notamment dans les cinq dernières minutes (voir photo du haut). Mais ce film n'est pas encore "le" film de sa vie.

    Quant à la réplique finale, presque tronquée, c'est une merveille et mériterait presque à elle seule le détour...

  • UN CHIC TYPE de Hans Petter Moland ***

    UN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. EidsvoldUN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. EidsvoldUN CHIC TYPE de Han Petter Moland, cinéma,Stellan Skarsgard, Bjorn Floberg, Gard B. Eidsvold

    Lorsqu'il sort de prison, Ulrik n'est pas bien guilleret. Il quittera d'ailleurs rarement sa mine et son allure de Droopy triste. On se demande ce que ce gros nounours a bien pu faire pour en arriver à faire 12 ans de taule. Il fait très froid en norvège mais, bravant les frimas qui rendent l'atmosphère lourde et blafarde, Ulrik décide de tenter de se réinsérer. Il retrouve un ancien pote qui se la joue caïd. Ce dernier lui propose de se venger de celui qui l'a dénoncé jadis à la police. Et c'est ainsi que le passé ressurgit et que les ennuis commencent. Néanmoins, Ulrik trouve un logement, une chambre sinistre chez la soeur de son pote, mégère libidineuse qui va s'attacher à lui. Il trouve du travail chez un garagiste convaincu qu'il faut donner une deuxième chance aux hommes, et même une troisième s'ils foirent la deuxième. Il va revoir son ex femme qui lui interdit de revoir leur fils qui n'avait que 13 ans lorqu'il est entré en prison. Mais il va quand même retrouver ce fils, découvrir ému qu'il sera bientôt grand-père. Il va approcher d'un peu trop près la secrétaire du garage où il travaille alors que le patron le lui avait formellement interdit. Tout va s'enchaîner sans qu'Ulrik intervienne réellement dans le cours des événements. Il va subir amorphe et jamais contrariant les avances des femmes et notamment de sa logeuse qui lui fait payer en nature les repas qu'elle lui prépare. Il va saisir sans énergie le révolver qu'on lui tend, casser des bras pour faire comprendre à un rustre qu'on ne frappe pas une femme, tomber amoureux. Faire sans broncher à peu près tout ce qu'on lui demande de faire, tranquillement, jusqu'au jour où...

    Ai-je besoin de préciser que tout ceci ne fait pas dans la dentelle de Calais mais c'est vraiment cocasse d'observer se démener cette bande de bouffons pas toujours bien malins qui se prend très au sérieux parfois. Evidemment ils sont un peu affreux, peut-être un peu sales aussi et parfois franchement méchants pour ne pas dire très cons mais c'est un régal.

    Et puis ça permet de mettre en évidence le côté loufoque et fantaisiste de Stellan Skarsgard qu'on ne lui connaissait pas.

    Et surtout, j'ai pu y retrouver un acteur adoré, Gaard B. Eidsvold que j'avais rencontré et avec qui j'avais eu une brève histoire lorsque j'avais été membre du jury à Annonay en 2005. Il était à l'Hôtel du Midi et avait eu l'étrange idée de venir accompagné de sa femme. un chic type de han petter moland,cinéma,stellan skarsgard,bjorn floberg,gard b. eidsvold