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vanessa paradis

  • LES COMPLICES

    de Cécilia Rouaud **(*)

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    Avec François Damiens, Laura Felpin, Vanessa Paradis, William Lebghil, Bruno Podalydès, Alicia Hava 

    Max tueur à gages imperturbable rencontre soudainement un gros problème. La vue de la moindre goutte de sang le fait s'évanouir.

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  • CORNOUAILLE de Anne le Ny **

    Cornouaille : photo Jonathan Zaccaï, Vanessa ParadisCornouaille : photo Vanessa Paradis

    Odile vit une relation compliquée à Paris avec Fabrice. Comprendre que le garçon est très marié et très père de famille. La mort d'une tante qui lui lègue la maison de famille bretonne va éloigner un temps la jeune femme de la capitale. Bien décidée à vendre la jolie bâtisse aux volets qui claquent avec vue sur la mer au plus vite et retourner à la ville, Odile va finalement reprendre contact avec ses racines, revivre ses traumas d'enfance, rencontrer des indigènes, retrouver Loïc son ami d'enfance !

    Et tout cela sans même un petit air de biniou qui aurait pourtant été le bienvenu tant il colle parfaitement au climat, à la faune et à la flore environnantes. Mais Anne Le Ny préfère se concentrer sur l'aspect des contes et légendes qui abondent dans une Cornouaille qu'elle impose délibérément ici comme mythique. Hélas l'aspect fantasmagorique voire fantastique d'une réalisation un peu amorphe ne semble pas maîtrisé. On a du coup un peu de mal à "croire" aux rêves significatifs d'Odile ainsi qu'aux apparitions de fantômes censés apporter des révélations sur l'histoire de sa famille. Dommage, car les bonnes intentions (qui ne font pas forcément les bons films) sont là. Ansi que l'interprétation sensible et efficace de Vanessa Paradis qui porte le film grâce à sa belle et intense présence. Jonathan Zaccaï se sort impeccablement d'un personnage antipathique (preuve qu'il est un excellent acteur !) qui oscille, tergiverse, hésite sans qu'on comprenne toujours bien pourquoi. Quant à Samuel Le Bihan, il est hélas ectoplasmique.

    Et puis les films qui assènent péremptoirement que la famille, les racines sont essentielles et indispensables "on est tous liés les uns aux autres tu ne le savais pas ?" dit le personnage fantôme de la tante, m'agacent un peu !

    Reste qu'Anne Le Ny nous donne la sensation de nous emmener gentiment vers une fin banale, convenue et prévisible et pas du tout. C'est un bon point. Et puis la Bretagne, celle où nous sommes tous frères et soeurs (puisqu'on à Quimper... ah ah ah !) est sublime par tous les temps.

    Mais pour retrouver l'univers humain et hyper sensible de la réalisatrice, mieux vaut se tourner vers ses deux premiers films Ceux qui restent et Les invités de mon père.

  • JE ME SUIS FAIT TOUT PETIT de Cécilia Rouaud **

    Je me suis fait tout petit : photo Denis Ménochet, Vanessa ParadisJe me suis fait tout petit : photo Denis Ménochet

    Yvan vit une période difficile qui s'éternise. Lorsque sa femme l'a quitté 5 ans plus tôt pour suivre un nouvel amour en Thaïlande, elle lui a laissé leurs deux filles. Les deux adolescentes ont préféré vivre chez Ariane, la soeur d'Yvan, une jeune femme dévouée mais perturbée par des TOC (Léa Drucker) et protégée par un mari attentif (Laurent Lucas). Malgré ses maigres et maladroits efforts pour reconquérir ses filles, Yvan ne parvient à rien et décide d'aller enseigner le français et l'attribut du sujet dans sa Bretagne natale où l'attend une maison familiale isolée. C'est alors que débarque dans sa vie Léo, le petit garçon de 5 ans de son ex qui décidément s'y entend pour pondre et abandonner la couvée ensuite, et que lui tombe dans les bras Emmanuelle, une jeune femme farfelue qui ne tient pas bien sur ses pattes arrière, mère également de deux enfants.

    Recomposer tout ce bazar sans faire trop de dégâts ne va pas être de tout repos pour Yvan qui ne s'y entend pas trop mal pour ne pas prendre les bonnes décisions.

    Ce film aurait pu être un drame épouvantable tant les situations vécues par les enfants sont révoltantes. En particulier celle du petit Léo trimballé, délaissé, pas désiré. Complètement mutique, soudé à sa poupée Arlette, la situation du petit garçon est un véritable crève-coeur qui atteindra son apogée lors de son anniversaire au cours duquel sa mère (qu'on aurait envie d'aller chercher à coups de triques, mais le film se garde bien de porter ce genre de jugement !) se manifestera d'une bien cruelle façon. Les deux ados ne sont pas en reste et l'une d'elles fera d'ailleurs justement remarquer qu'avec de tels parents, elles assureront la survie de quelques psy pour pas mal de temps !

    Pour être quotidiennnement au contact de familles composées, décomposées, surcomposées je peux affirmer que ces situations abracadabrantesques ne sont pas spécialement cinématographiques mais bien réelles. Le reproche que je ferai donc au film est de ne pas avoir choisi entre comédie sentimentale et familiale épanouissante et réflexions sur les ravages causés par des événements et comportements à haute teneur traumatisante. On surfe donc constamment entre les considérations à propos du rôle des parents et les dégâts collatéraux provoqués sur les enfants, et la résolution des problèmes sentimentaux d'Yvan qui donne au film une direction beaucoup plus légère.

    Ce qu'il faut reconnaître par contre c'est que les deux acteurs principaux s'adaptent admirablement au style un peu bancal du film et qu'ils lui offrent tout l'humour, la fantaisie et le charme qui en font un plaisant divertissement. Vanessa Paradis et Denis Ménochet sont très drôles. Elle est adorable et lui craquant en papa maladroit qui se découvre, et en amoureux d'une poupée qui voudrait lui dire non...

    Denis me disait hier (oui messieurs dames, mais ce serait trop long à vous expliquer et cela ne vous regarde pas) de ne pas me gêner s'il avait le "charisme d'une huître" (je le cite) dans un film, de le signaler. Donc, je ne me gênerai pas. Promis. Mais dans ce film Denis, tu es aussi charmant et adorable que Vanessa !

  • UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron *

    UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinémaUN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinéma

    En 1910, Paris est inondé, le zouave du Pont de L'Alma et la Tour Eiffel ont les pieds dans l'eau. Le préfet Maynott ne fait rien pour remédier à la situation et les parisiens astucieux trouvent eux-mêmes des solutions. Le jeune Emile projectionniste est amoureux de la jolie Maud, caissière dans le même cinéma. Raoul, secrètement amoureux de la belle Lucile, assure au volant de son camion, tendrement nommé Catherine, des livraisons à un train d'enfer à travers la ville. Il encourage Albert trop timide, à déclarer sa flamme à Maud. Quant à Lucile, elle est chanteuse à "L'oiseau de Paradis", cabaret tenu par sa tante qui rêve de la voir fréquenter le beau parti que représente selon elle le pédant et arriviste préfet. Pfiou !

    Et le monstre du titre dans tout ça me direz-vous, petits malins que vous êtes ? J'y viens.

    Au terme d'une laborieuse première demi-heure où le temps s'éternise à nous présenter de multiples personnages qui n'ont pas tous leur raison d'être (ah le singe, sans doute de la famille du moutard de "Real Steel") et où l'on se demande perplexe "où le réalisateur veut-il en venir ?".... est créé le "monstre" de façon tout à fait abracadabrantesque. Parachuté comme un cheveu sur la soupe il est en fait une puce géante génétiquement modifiée. Et c'est bien difficile d'être l'être le plus gentil qui soit quand on a une apparence monstrueuse comme c'est le cas (regardez une puce au microscope vous comprendrez). La bestiole terrorise donc Paris qui compte sur le Préfet et la police pour le mettre hors d'état de nuire. Heureusement, l'aphaniptère tombe sur la douce, généreuse et compréhensive Lucile qui va recueillir, cacher et protéger le laideron. Il faut dire que tout muet qu'il soit, le monstre a le plus joli des organes lorsqu'il s'agit de chanter. Sous un déguisement, Francoeur (c'est ainsi que le baptise Lucile) forme avec la jeune fille un duo musical qui fait sensation au cabaret "L'oiseau de Paradis". Mais c'est compter sans l'acharnement de l'horrible Maynot.

    La simplicité du graphisme et de l'animation ne m'ont pas gênée. Bien au contraire, je les ai même trouvés tout à fait charmants et puisque j'avais le choix, j'ai vu ce film en 2D. Paris est très joli et les personnages gentillets (sauf le vilain Préfet) mais l'ensemble qui multiplie les intrigues et les coups de théâtre assez brusques manque de rythme et parfois même de cohérence. Et dès lors qu'on a entendu Vanessa et M. chanter (au bout d'une très longue demi-heure donc)... on n'a qu'une hâte, les écouter à nouveau. Hélas, seules quatre chansons nous sont offertes. Au final, c'est pourtant bien et uniquement le duo vocal que forment Vanessa Paradis et Mathieu Chédid qui est le seul grand intérêt ici. Leurs voix sont tellement assorties qu'il n'est pas surprenant que ces deux là soient les meilleurs amis du monde. Mais est-ce suffisant pour se déplacer en salle ?

  • CAFE DE FLORE de Jean-Marc Vallée ****

     JOURNEES DES AUTEURS - MOSTRA VENISE 2011

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    Antoine vit de nos jours à Montréal avec sa femme adorée Rose et ses deux filles. Tout est lumineux, beau et sourit à cette espèce de David Guetta canadien qui parcourt le monde avec son étrange musique. La musique d'ailleurs accompagne sa vie depuis qu'il est tout jeune. Cet amour de la musique, il l'a partagé depuis l'adolescence avec une fille aimée à la folie, Carole, dont on comprend rapidement qu'elle est la mère des deux petites. Tout n'est donc pas si rose et éclatant que la lumière éblouissante qui baigne le film le laisse supposer. Car Carole souffre, gravement, durablement. Elle ne parvient pas malgré les années qui passent à se remettre de la séparation d'avec l'irremplaçable et irremplacé Antoine.

    A Paris dans les années 60, Jacqueline donne naissance à Laurent un enfant différent, un petit trisomique qu'il était de bon ton dans ces années là de placer directement dans un centre pour handicapés. Jacqueline refuse, se fait larguer par le père qui ne se sent pas de taille à élever un tel enfant et elle va tenter de faire de l'enfance de son fils un véritable enchantemant.

    Quel rapport entre les deux histoires ? Chut ! Jean-Marc Vallée met pratiquement une heure et demi à amorcer un début de réponse. Avant d'en arriver là, il nous balade au son et au rythme d'un film d'une ambition folle et démesurée, totalement déstructuré dont il dira ensuite alors qu'un spectateur lui avouera "j'ai aimé votre film mais je ne sais pas encore pourquoi" que ce n'est pas surprenant et qu'il a lui aussi mis plus de quatre ans à le comprendre !

    Malgré la difficulté qu'on a à faire le lien entre les deux histoires, les deux époques, les deux styles du film (la lumière et les couleurs à Montréal, les tons froids et la tristesse à Paris) on est embarqué. Le réalisateur s'empare du spectateur et ne le lâche plus. Comment réussit-il ce miracle ? En grande partie je crois parce qu'on s'attache avec passion aux quatres personnages principaux, qu'on les comprend, on partage leurs joies et leurs peines et qu'on a qu'une envie : les voir heureux enfin et pour toujours.

    Jean-Marc Vallée vous avait emballés, surpris et amusés avec "C.R.A.Z.Y.", il va vous bouleverser avec ce "Café de Flore" dont la date de sortie n'est pas encore déterminée mais s'il continue à faire ces ravages dans les festivals, tous les distributeurs devraient se l'arracher. J'espère qu'il va sortir vite en France, pour que je puisse le voir et le revoir et pouvoir vous en parler encore. C'est un film d'amour comme je vous assure vous n'en avez jamais vu, qui fait frémir d'émotion. La douceur, l'intelligence, le charme des personnages sont sidérants. Ils nous parlent d'amour éternel, de l'âme soeur, d'amour maternel, de pardon, de réconciliation, d'amour et c'est magique. On frissonne jusqu'aux dernières secondes pleines de rage, de tristesse et d'apaisement et on reste envoûté par l'atmosphère planante, volatile, touché en plein coeur.

    Les acteurs ? Des merveilles ! Vanessa Paradis en mère courage dénuée du moindre attrait physique, amoureuse de son fils, est LA mère. Elle est exceptionnelle. Les autres, inconnus chez nous, Kevin Parent, Hélène Florent, Evelyne Brochu sont inoubliables.

    Voici quelques vidéos et photos de la rencontre qui a suivi la projection du film où l'équipe très émue de l'accueil réservé en semblait tout étonnée. Jean-Marc Vallée se souvenant de l'accueil que Venise avait déjà fait à son "C.R.A.Z.Y." craignait de décevoir son public. Je crois qu'il peut être rassuré... 

    Je vous présente Kevin Parent qui, comme vous pouvez le constater gagne à être connu

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    Et voici les délicieuses filles :

    Evelyne Brochu :

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    Hélène Florent :

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    et le réalisateur Jean-Marc Vallée :

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