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samuel le bihan

  • CORNOUAILLE de Anne le Ny **

    Cornouaille : photo Jonathan Zaccaï, Vanessa ParadisCornouaille : photo Vanessa Paradis

    Odile vit une relation compliquée à Paris avec Fabrice. Comprendre que le garçon est très marié et très père de famille. La mort d'une tante qui lui lègue la maison de famille bretonne va éloigner un temps la jeune femme de la capitale. Bien décidée à vendre la jolie bâtisse aux volets qui claquent avec vue sur la mer au plus vite et retourner à la ville, Odile va finalement reprendre contact avec ses racines, revivre ses traumas d'enfance, rencontrer des indigènes, retrouver Loïc son ami d'enfance !

    Et tout cela sans même un petit air de biniou qui aurait pourtant été le bienvenu tant il colle parfaitement au climat, à la faune et à la flore environnantes. Mais Anne Le Ny préfère se concentrer sur l'aspect des contes et légendes qui abondent dans une Cornouaille qu'elle impose délibérément ici comme mythique. Hélas l'aspect fantasmagorique voire fantastique d'une réalisation un peu amorphe ne semble pas maîtrisé. On a du coup un peu de mal à "croire" aux rêves significatifs d'Odile ainsi qu'aux apparitions de fantômes censés apporter des révélations sur l'histoire de sa famille. Dommage, car les bonnes intentions (qui ne font pas forcément les bons films) sont là. Ansi que l'interprétation sensible et efficace de Vanessa Paradis qui porte le film grâce à sa belle et intense présence. Jonathan Zaccaï se sort impeccablement d'un personnage antipathique (preuve qu'il est un excellent acteur !) qui oscille, tergiverse, hésite sans qu'on comprenne toujours bien pourquoi. Quant à Samuel Le Bihan, il est hélas ectoplasmique.

    Et puis les films qui assènent péremptoirement que la famille, les racines sont essentielles et indispensables "on est tous liés les uns aux autres tu ne le savais pas ?" dit le personnage fantôme de la tante, m'agacent un peu !

    Reste qu'Anne Le Ny nous donne la sensation de nous emmener gentiment vers une fin banale, convenue et prévisible et pas du tout. C'est un bon point. Et puis la Bretagne, celle où nous sommes tous frères et soeurs (puisqu'on à Quimper... ah ah ah !) est sublime par tous les temps.

    Mais pour retrouver l'univers humain et hyper sensible de la réalisatrice, mieux vaut se tourner vers ses deux premiers films Ceux qui restent et Les invités de mon père.

  • UNE NUIT de Philippe Lefèbvre **

    Une nuit : photo Jean-Pierre Martins, Philippe Lefebvre (II), Roschdy ZemUne nuit : photo Philippe Lefebvre (II), Roschdy ZemUne nuit : photo Philippe Lefebvre (II), Sara Forestier

    Chaque nuit Simon Weiss commandant à "La Mondaine" se voit attribuer un chauffeur qui doit le conduire au gré de sa volonté et des affaires en cours dans tous les endroits chauds de Paris. Cette nuit c'est la jeune sous-brigadier Laurence Deray qui l'accompagne. Elle suit docilement ce vieux routard que tout le monde connaît, appelle par son nom ou son prénom dans ce Paris noctambule. Il n'a peur de rien ni de personne et c'est sans doute sa proximité avec la faune parfois bien louche de ce monde interlope qui fait qu'il est également surveillé de près par l'I.G.S. qui flaire en l'homme un ripou. Effectivement, tout au long de cette nuit, de bars suspects en boîtes chics, de soirées privées en établissements sulfureux, Simon va faire découvrir à la jeune Laurence tout un monde où la drogue, l'argent, les affaires et les embrouilles s'imbriquent et se confondent.

    Comme dit l'un des personnages : "Passer une nuit avec Simon Weiss (et donc, Roschdy Zem, de plus en plus sexy) est passionnant, on ne s'ennuie pas". Sa haute stature, sa prestance et son flegme permettent à l'acteur très à l'aise de composer un très imposant flic pas comme les autres, suffisamment ambigu pour être crédible et qu'on s'y attache.

    Le réalisateur filme un Paris de nuit et sous la pluie (c'est plus romantique a dit Woody Allen) où il n'y a pas une voiture qui circule, où l'on peut se garer du soir à l'aube sans difficulté, et écume toutes les boîtes connues ou moins qui sous une apparente respectabilité cachent de sombres trafics ou magouilles. Tout n'est pas toujours très clair au niveau des intrigues mais cela permet en outre de voir défiler toute une série d'acteurs à trognes qui composent leur numéro de noceurs, truands qui se cherchent une respectabilité ou travestis bien réjouissante.

    Dommage que Philippe Lefèbvre ne se contente pas de filmer "Une nuit" dans la vie d'un flic et cherche à boucler une intrigue, voire plusieurs en quelques heures. Quant au twist final... il a été repéré bien avant la fin par mon voisin de droite !

    Cela dit il y a Roschy Zem, grand dans tous les sens du terme, et même il sourit deux fois (quel cascadeur !!!) et Sara Forestier vraiment très bien.