A PERFECT DAY, UN JOUR COMME UN AUTRE de Fernando León de Aranoa ****
Avec : Benicio del Toro, Mélanie Thierry, Tim Robbins, Olga Kurylenko, Fedja Stukan
Synopsis : Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.
Quand il y a "synopsis" en début d'article c'est que je ne suis pas responsable du résumé succinct du film ! Et en essayant de synopser celui-ci j'étais bien embarrassée. Je pensais pouvoir me reposer sur le synopsis "officiel", mais en le lisant je me suis dit : mais qu'est-ce que c'est que ce synopsis de caca ? En effet, je ne pense pas que ce film s'attache à s'occuper de la destinée des uns et des autres, même s'il met en présence des personnages qui n'ont rien pour s'entendre, d'autres qui souhaiteraient s'éviter ou reformer le couple qu'ils ont été jadis.
En tout cas, les cinq personnages principaux sont bien croqués et surtout terriblement attachants, sauf cette pauvre Olga Kurylenko qui écope du rôle peu enviable de la beauté irrésistible qui a un poste important certes mais est aussi la reine des emmerdeuses ! Elle a chaud, elle a froid, elle a peur des vaches, elle est une briseuse de ménage... bref, pas grand intérêt. Le fait est qu'ils sont tous dans une zone de guerre dans les Balkans. Le conflit est en passe d'être réglé, en tout cas des pourparlers sont en cours. Pour les associations humanitaires, à chaque jour suffit sa mission. Et ce jour-là, il s'agit de sortir le corps d'un type qui a peut être été jeté volontairement au fond d'un puits car sa décomposition risque de contaminer l'eau. Sauf que la corde casse et dans une région dévastée par les bombardements, trouver une corde s'apparente à trouver le Saint Graal. L'équipe parcourt donc les environs à la recherche de la précieuse corde.
Plutôt que de dire et de répéter que la guerre est absurde, le réalisateur qui n'est ni serbe, ni croate, ni balkanais mais espagnol, décide plutôt de le démontrer en réalisant un film absurde basée sur une histoire absurde ou qui fait mine de l'être mais qui, prouesse, ne cesse de souffler le chaud et le froid, de nous faire rire et nous émouvoir aux larmes sans jamais "jouer" sur des facilités.
Peut-on rire de tout et notamment de la guerre et de ses dommages collatéraux ? Oui répond clairement le réalisateur qui évidemment ne rit pas DE la guerre et des horreurs qu'elle sème mais des situations ubuesques auxquelles sont confrontés les personnages armés de leur bonne volonté touchante et d'une obstination aveugle, d'un entêtement irrationnel. Il pointe également du doigt le manque de moyens, l'impuissance des organisations humanitaires qui lorsqu'elles semblent arriver au terme de leur mission, se heurtent aux casques bleus. C'est à la fois risible et révoltant. On a vraiment envie de supplier ce militaire, pourtant compréhensif, de fermer les yeux sur des ordres émis par des personnes qui ne sont pas sur place.