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  • UN SILENCE - SCRAPPER

    de Joachim Lafosse ***

    UN SILENCE, JOACHIM LAFOSSE, cinéma, Avec Emmanuelle Devos, Daniel Auteuil Matthieu Galoux, Jeanne Cherhalun silence,joachim lafosse,cinéma,avec emmanuelle devos,daniel auteuil matthieu galoux,jeanne cherhal, SCRAPPER de ReganCharlotte, Harris Dickinson, Lola Campbell

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    UN SILENCE de Joachim Lafosse ***

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    Avec Emmanuelle Devos, Daniel Auteuil Matthieu Galoux, Jeanne Cherhal

    Depuis 30 ans Astrid cache un lourd secret de famille.

    Dans cette famille bourgeoise, le père, François, est un avocat médiatisé épié par la presse jusqu'au portail de sa maison/hôtel particulier. La fille aînée Charlotte est mariée et mère d'un bébé et le petit dernier, Raphaël, vit encore au domicile, il est au lycée, manifestement très en retard après de multiples renvois suite à des comportements répréhensibles.

    L'histoire s'inspire de celle de Victor Hissel, l'avocat des victimes de Marc Dutroux et je me suis appliquée à ne rien savoir véritablement de quoi il retourne avant d'entrer en salle. C'est un véritable exploit car quand je lis les critiques a posteriori, les encartés révèlent absolument tout de l'intrigue. C'est très dommage car même si l'on sait dès le départ qu'un acte délictueux a été commis puisque la mère, Astrid, se rend à la police, il faudra longtemps avant que l'on sache exactement de quoi il s'agit. Qui a fait quoi et à qui. Un passage à l'acte dont on ne sait ce qu'il est.

    Le film est donc un long flash-back qui va progressivement nous ramener à la scène initiale. Et Joachim Lafosse décortique comme dans la plupart de ses films les mécanismes qui font qu'une famille tient ou s'effondre. Elle tient ici grâce aux non-dits, au déni, aux dissimulations et dans l'espoir que le temps efface tout ou rende les victimes amnésiques. Elle s'effondre quand certains décident de parler, de ravaler leur médiocrité, leur rêve de toute puissance et de confort pour enfin assumer leur honte.

    Pour en arriver là et grâce à un montage astucieux qui rend le film très mystérieux, le réalisateur scrute ses personnages et surtout celui de la mère interprétée de façon étonnante par Emmanuelle Devos qui sous prétexte de respectabilité et de vie très confortable, se tait. Daniel Auteuil dans le rôle du père et du mari autoritaires, manipulateurs est magistral. Pourtant en retrait de l'histoire qui se concentre davantage sur la mère, lors de chacune de ses interventions il impose une présence monstrueuse impressionnante faite de silence(s) éloquents. Lorsqu'il se présente face aux micros des journalistes, on n'a qu'une hâte, qu'il parle. Il diffère ce moment en fumant un cigare. J'ai trouvé son interprétation dans cette scène où il fait l'étalage de toute sa morgue et sa supériorité, incroyable.

    Le jeune acteur Matthieu Galoux qui interprète le fils est une révélation et la maison de famille est le dernier personnage de cette histoire finalement violente.

    Le film est très austère, sombre, éprouvant et souvent surprenant.

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    SCRAPPER de Charlotte Regan **(*)

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    Avec Harris Dickinson, Lola Campbell

    Dans la banlieue de Londres. Géorgie 12 ans vit seule depuis la mort de sa mère. Elle ruse pour éloigner les travailleurs sociaux en prétendant vivre avec son oncle et gagne de l’argent en faisant un trafic de vélos avec son ami Ali. Cet équilibre fonctionne jusqu’au jour où Jason frappe à la porte. Il est son père.

    Si Ken Loach ou les frères Dardenne avaient voulu faire un film qui parle d'enfance, de deuil et de reconstruction, ils auraient sans doute fait celui-ci, ancré dans un réalisme social (la classe ouvrière) mais tout en lumière, en couleurs éclatantes et en grâce. Une petite fille de 12 ans en deuil récent de sa maman adorée essaie de continuer à vivre, d'entretenir la maison et de cocher toutes les cases imposées successives du deuil. La rencontre avec ce père si jeune parfois plus immature qu'elle réserve quelques scènes charmantes, douces et émouvantes.

    La réalisatrice dote son film de quelques gadgets visuels et effets de caméra qui le font parfois ressembler à un devoir appliqué de fin d'études mais l'ensemble tellement sincère, l'attachement que l'on ne tarde pas à accorder aux deux personnages, quelques scènes drôles et d'autres plus profondes,  la qualité de l'interprétation d'Harris Dickinson (vu dans Sans filtre, Palme d'or 2022), Lola Campbell et malgré l'excès de caméra à l'épaule, emportent l'adhésion.

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    NB. : pendant quelques semaines mes articles seront sans doute plus courts et moins nombreux. Je suis actuellement depuis plusieurs semaines, mais cela va s'intensifier, en mode working girl (coordonnatrice du recensement sur ma commune). Je vais donc devoir (contrainte et forcée) déserter un peu les salles et j'ai même dû renoncer à mon cher Festival d'Annonay.

  • TUER UN HOMME (Matar un hombre) de Alejandro Fernàndez Almendras ***

    tuer un homme (matar un hombre) de alejandro fernàndez almendras,cinéma

    Synopsis : Jorge est un homme honnête qui travaille dur pour faire vivre sa famille. Une nuit, il se fait insulter par une bande de jeunes, menée par un ancien délinquant du quartier. Puis son fils se fait à son tour agresser. La crainte et l’angoisse envahissent peu à peu la famille. Et peu à peu son quotidien devient un véritable enfer.

    Ou comment un ex-taulard, sorti de prison encore plus con qu'avant d'y être entré parvient à faire de la vie de Jorge et de sa famille un enfer ?

     

    Quitté par sa femme qui lui reproche de ne pas suffisamment se défendre contre les attaques incessantes du taré, Jorge va finalement réagir d'une façon qu'on attendait pas du tout de la part de cet homme si doux.

     

    Les premières images et la musique démente vous happent instantanément et le réalisateur très doué va faire en sorte de ne pas laisser l'attention et la tension faiblir. On pressent que le drame va se jouer dans cette forêt majestueuse et inquiétante. Ou pas... Et la dernière décision de Jorge surprend et finit par être évidente venant de cet homme "bien", poussé à bout !

  • TUER UN HOMME (Matar un hombre) de Alejandro Fernàndez Almendras ***

    tuer un homme (matar un hombre) de alejandro fernàndez almendras,cinéma

    Synopsis : Jorge est un homme honnête qui travaille dur pour faire vivre sa famille. Une nuit, il se fait insulter par une bande de jeunes, menée par un ancien délinquant du quartier. Puis son fils se fait à son tour agresser. La crainte et l’angoisse envahissent peu à peu la famille. Et peu à peu son quotidien devient un véritable enfer.

    Ou comment un ex-taulard, sorti de prison encore plus con qu'avant d'y être entré parvient à faire de la vie de Jorge et de sa famille un enfer ?

     

    Quitté par sa femme qui lui reproche de ne pas suffisamment se défendre contre les attaques incessantes du taré, Jorge va finalement réagir d'une façon qu'on attendait pas du tout de la part de cet homme si doux.

     

    Les premières images et la musique démente vous happent instantanément et le réalisateur très doué va faire en sorte de ne pas laisser l'attention et la tension faiblir. On pressent que le drame va se jouer dans cette forêt majestueuse et inquiétante. Ou pas... Et la dernière décision de Jorge surprend et finit par être évidente venant de cet homme "bien", poussé à bout !

  • A PERFECT DAY, UN JOUR COMME UN AUTRE de Fernando León de Aranoa ****

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    Avec : Benicio del Toro, Mélanie Thierry, Tim Robbins, Olga Kurylenko, Fedja Stukan

     

    Synopsis : Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.

    Quand il y a "synopsis" en début d'article c'est que je ne suis pas responsable du résumé succinct du film ! Et en essayant de synopser celui-ci j'étais bien embarrassée. Je pensais pouvoir me reposer sur le synopsis "officiel", mais en le lisant je me suis dit : mais qu'est-ce que c'est que ce synopsis de caca ? En effet, je ne pense pas que ce film s'attache à s'occuper de la destinée des uns et des autres, même s'il met en présence des personnages qui n'ont rien pour s'entendre, d'autres qui souhaiteraient s'éviter ou reformer le couple qu'ils ont été jadis.


    En tout cas, les cinq personnages principaux sont bien croqués et surtout terriblement attachants, sauf cette pauvre Olga Kurylenko qui écope du rôle peu enviable de la beauté irrésistible qui a un poste important certes mais est aussi la reine des emmerdeuses ! Elle a chaud, elle a froid, elle a peur des vaches, elle est une briseuse de ménage... bref, pas grand intérêt. Le fait est qu'ils sont tous dans une zone de guerre dans les Balkans. Le conflit est en passe d'être réglé, en tout cas des pourparlers sont en cours. Pour les associations humanitaires, à chaque jour suffit sa mission. Et ce jour-là, il s'agit de sortir le corps d'un type qui a peut être été jeté volontairement au fond d'un puits car sa décomposition risque de contaminer l'eau. Sauf que la corde casse et dans une région dévastée par les bombardements, trouver une corde s'apparente à trouver le Saint Graal. L'équipe parcourt donc les environs à la recherche de la précieuse corde.

     

    Plutôt que de dire et de répéter que la guerre est absurde, le réalisateur qui n'est ni serbe, ni croate, ni balkanais mais espagnol, décide plutôt de le démontrer en réalisant un film absurde basée sur une histoire absurde ou qui fait mine de l'être mais qui, prouesse, ne cesse de souffler le chaud et le froid, de nous faire rire et nous émouvoir aux larmes sans jamais "jouer" sur des facilités.


    Peut-on rire de tout et notamment de la guerre et de ses dommages collatéraux ? Oui répond clairement le réalisateur qui évidemment ne rit pas DE la guerre et des horreurs qu'elle sème mais des situations ubuesques auxquelles sont confrontés les personnages armés de leur bonne volonté  touchante et d'une obstination aveugle, d'un entêtement irrationnel. Il pointe également du doigt le manque de moyens, l'impuissance des organisations humanitaires qui lorsqu'elles semblent arriver au terme de leur mission, se heurtent aux casques bleus. C'est à la fois risible et révoltant. On a vraiment envie de supplier ce militaire, pourtant compréhensif, de fermer  les yeux sur des ordres émis par des personnes qui ne sont pas sur place.

     

    Témoin de l'épopée burlesque de ces pieds nickelés ô combien bienveillants, un petit garçon qu'ils vont protéger, est le 6ème personnage émouvant de cette tragi-comédie qui fait mal et qui fait du bien.


    Et les acteurs Benicio Del Toro plus qu'humain, Tim Robbins tordant, Mélanie Thierry idéaliste et Fedja Stukan le traducteur se montrent tellement compatissants, altruistes et secourables qu'ils en sont infiniment émouvants.

  • Un crime de Manuel Pradal ***

    Alice aime Vincent mais Vincent est inconsolable depuis l’assassinat de sa femme. Pour lui permettre de reprendre goût à la vie et à l’amour elle se met en quête du meurtrier idéal et pose son dévolu sur Roger, chauffeur de taxi.

    C’est simple et complètement tordu. Normal qu’avec de telles idées bancales, les trois personnages pathétiques à souhait, et chacun bien pourri à sa manière, se cassent le nez. C’est néanmoins captivant de les voir, comme des insectes dans les phares d’une voiture se cogner sans cesse à la réalité et à leur propre connerie.

    Il y a dans ce film une ambiance froide, sombre, glauque, envoûtante. New-York l’hiver est fascinante d’autant plus avec les deux animaux sensuels qui la traversent (Emmanuelle Béart et surtout, surtout Harvey Keitel). C’est vicelard et pervers, donc forcément réjouissant car les personnages pleins d’épines et d’aspérités sont beaucoup plus passionnants que des personnages lisses et bien pensants.

    Harvey Keitel si rare et si indispensable pourtant, est un animal, vulnérable, inquiétant, d’une douceur infinie, amoureux éperdu, mais toujours à la limite de l’excès. C’est ce qui est bon. Sa composition, très « Bad Lieutenant », vaut à elle seule le voyage.

    (V.O. indispensable pour apprécier sa voix râpeuse et abîmée comme semble l’être son âme).

     

  • UN PRINTEMPS A PARIS – Jacques Bral **

    Voilà un film d'un genre que les moins de 20 ans (voire plus...) ne peuvent pas connaître. Voilà un polar pépère qui semble assumer son côté vieillot et désuet et rien n'y manque : les truands fatigués, les trahisons, les amitiés viriles, un cadavre dans un coffre, une voiture qu'on pousse dans un étang (je n'avais plus vu çà depuis 1972 au moins !), des répliques énoncées sans sourire : "cette balle là j'te l'offre... la prochaine j'te l'incustre", une femme fatale (cuir et jupe fendue), le tout sur un air de jazz avec saxo-sexy qui pleure non stop. Les acteurs se régalent : Eddy Mitchell nous la joue à la Mitchum (flegmatique et désenchanté) mâtiné de Kitano (tic récurrent au visage), Sagamore Stévenin se la joue jeune chien fou à la  Delon (oeil de velours, sourire en coin diabolique) et les autres font un numéro de trognes jouissif : Gérard Jugnot, Pierre Santini, Jean-François Balmer (aaah, la voix de Jean-François Balmer).
    Evidemment c'est macho, c'est misogyne, les femmes jouent les utilités décoratives ou gênantes, mais j'ai fait comme si j'avais rien vu.
    C'est un régal.

  • Un secret de Claude Miller ***

    Un secret - Patrick Bruel


    François, enfant fragile et maladif, souffre du regard que son père porte sur lui depuis sa naissance et de l’agacement qu’il lui provoque. Pour échapper un peu à ce tourment, il s’invente un frère sportif et vigoureux, son exact opposé, qui ferait la fierté de papa. A l’adolescence, choqué par les images d’un film qui présente les camps de concentration, il se révolte pour la première fois. Une amie de la famille, Sylvie, décide de lui raconter le lourd secret qui pèse sur sa famille en général et ses parents en particulier.
    Claude Miller réussit avec panache une œuvre où la grande histoire se mêle à celle d’une famille et dont la première originalité est que les scènes contemporaines sont en noir et blanc et les scènes du passé en couleurs. Dans ce beau film chargé d’un bout à l’autre d’une intense charge émotionnelle, il démontre avec finesse et sobriété comment les turpitudes d’un couple, un adultère, peuvent se transformer en tragédie suivant la période auxquelles elles se déroulent. Il évoque aussi la difficulté pour un enfant de se construire, de s'épanouir quand sa naissance et ses premières années sont entourées de mensonges, de mystères et de dissimulations.

    Le casting est irréprochable et Philippe Grimbert (ex Grinberg...) qui a écrit le best-seller dont est tiré ce film fait une apparition marquante et symbolique en "passeur" de la ligne de démarcation. Patrick Bruel, imposant, impressionnant, trouve SON rôle, le rôle de sa vie. Il faut le voir et l'entendre se battre contre sa judaïté "pourquoi faudrait-il être fier d'être juif ?", se faire traiter "d'autruche antisémite" par son propre père! Il est le seul à ne pas croire qu'en France des horreurs adviendront. Il refuse de porter l'étoile jaune. Cécile de France, jamais décevante, sirène, sylphide, est magnifique en femme idéale. Elle et lui forment un couple vibrant et passionné, un couple interdit, dont les corps athlétiques sculptés pour l'occasion sont quasiment caressés par une caméra amoureuse. Ludivine Sagnier, bien qu’elle ait du mal à me toucher, est enfin et pour une fois, sobre. Hélas, personnage central au coeur même du secret lorsqu'il est révélé, mes yeux sont restés secs, alors que j'avais versé des torrents en lisant le livre (oui, j'aime pleurer au cinéma !). Mais celle qui m’a vraiment et fortement épatée c’est Julie Depardieu. Débarrassée de son rôle de ravissante idiote rigolote, elle est vraiment époustouflante en amie sûre et solide, celle qu’on aimerait croiser dans la vraie vie.

    Un secret - Logo officiel du film est un film rare et poignant, éclaboussé d'une lumière estivale en contraste absolu et néanmoins bienvenu avec le drame qui se joue devant nos yeux et nous cloue sur place. Au générique de fin, une petite fillé récite les noms qu'elle découvre sur les tombes d'un cimetière de chiens alors que défilent sous nos yeux les milliers de noms de ceux qui ne sont pas revenus des camps inscrits au mur du mémorial de la Shoah, et qui eux n'ont pas reçu de sépulture.

    Un secret
    Un secret - Cécile de France et Patrick Bruel
  • COMME UN HOMME de Safy Nebou ***

    Comme un homme : photo Charles Berling, Emile BerlingComme un homme : photo Charles Berling, Emile BerlingComme un homme : photo Emile Berling

    Louis a 16 ans. Son père est le proviseur de son lycée. Son meilleur ami Greg est dans la même classe de Première malgré ses 18 ans et pour avoir menacé avec une paire de ciseaux sa jeune prof d'anglais Camille (dont c'est le premier poste), il risque de se faire expulser du lycée. Greg décide de se venger en kidnappant la jeune femme. Louis lui fournit les clés d'une cabane isolée dans une forêt qui appartient à sa famille. Les deux garçons ligotent, bâillonnent Camille et l'abandonnent ainsi seule pour une nuit, pour "lui donner une leçon". Censé la libérer le lendemain, Greg change finalement d'avis et décide de prolonger la séquestration. Greg mais soutient toujours son ami. Un méchant coup du sort va rendre la situation encore plus complexe. Et Louis se retrouve seul à gérer les événements de plus en plus inextricables et à mesure que les jours passent il s'enferme davantage dans le silence.

    A la fois thriller psychologique, presque d'épouvante parfois, tant le conflit entre la victime et le bourreau prend de place peu à peu, et récit initiatique, Safy Nebou réussit son film sur tous les fronts. Dommage une fois encore que le titre ait été modifié car tiré d'un roman de Boileau et Narcejac L'âge bête, le film démontre en effet à quel point l'adolescence porte bien son sobriquet. En effet, ce qui se passe dans la tête d'un ado n'est jamais décevant et ce que cette catégorie d'êtres humains est capable de manigancer dans sa petite cervelle d'incompris est sidérant. La façon de pénétrer dans l'âge adulte prend parfois des directions déconcertantes. Ici, un ado plutôt taciturne issu d'un milieu aisé mais encore bien choqué par la mort de sa mère est en admiration devant un autre ado, un peu plus âgé, plus rebelle et qui tombe sans trop se forcer dans la délinquance. Louis ne veut pas décevoir son ami qui n'hésite pourtant pas à se moquer de lui, parce qu'il ne fume pas par exemple. Et lorsque son père lui dira : "je ne vois pas ce que tu lui trouves ?", Louis répondra simplement : "ben c'est mon ami". Et c'est sans appel. Les relations entre le père et le fils sont affectueuses mais le père ne s'aperçoit pas que son fils lui échappe. Absorbé dans son travail, même le soir lorsqu'il rentre du lycée, il s'étourdit de musique baroque, ne propose à son fils que des plats surgelés et ne partage rien avec lui. Tellement persuadé que son Louis ne déviera pas de la voie de la réussite toute tracée sur laquelle il se trouve. On ne sait pourtant pas toujours si c'est Greg ou son père que Louis cherche à éblouir. Lorsqu'enfin le père réalisera à quel point son fils est en danger, il sera un peu tard. En tout cas, c'est évident, les ados ont de bien étranges façons d'attirer l'attention à eux.

    C'est de manière perverse que Louis s'éveille aux sensations et à la sexualité. Espérons que tous les ados n'en soient pas réduits à se branler devant des films pornos ou à kidnapper une prof (le viol n'est pas explicite mais probable...) pour la tripoter, un peu comme un objet de laboratoire. La scène est surprenante. La réussite du film, la tension qui s'infiltre et émerge, le suspens tiennent également à un personnage hors du commun qui tient une place essentielle ici : la nature. Le marais poitevin n'est qu'un entrelacs de canaux, les branches des arbres des tentacules, les routes des déserts et les éoliennes les témoins majestueux des horreurs qu'elles semblent dominer en silence.

    Sarah Stern est une bien belle, réaliste et convaincante victime. Emile Berling, très beau jeune homme (dont la noirceur et la longueur des cils vont faire rêver beaucoup de filles !) ombrageux et androgyne porte avec une belle profondeur ce personnage de Louis qui se perd dans un imbroglio qui le dépasse rapidement. Les scènes d'affrontement avec son père Charles Berling (qui laisse généreusement toute la place à son petit garçon) font également partie de ces rares et beaux moments de cinéma.

  • UN TITRE DE FILM A TROUVER

    c'est simple comme tout et ça fait commencer la semaine de bonne humeur ! Je sais que c'est flou, c'est fait exprès gros malins.

    Une réponse à la fois, merci.

    GAME OVER

    1

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