Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : un des n��tres

  • A PERFECT DAY, UN JOUR COMME UN AUTRE de Fernando León de Aranoa ****

    073244_jpg-r_1280_720-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

    Avec : Benicio del Toro, Mélanie Thierry, Tim Robbins, Olga Kurylenko, Fedja Stukan

     

    Synopsis : Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.

    Quand il y a "synopsis" en début d'article c'est que je ne suis pas responsable du résumé succinct du film ! Et en essayant de synopser celui-ci j'étais bien embarrassée. Je pensais pouvoir me reposer sur le synopsis "officiel", mais en le lisant je me suis dit : mais qu'est-ce que c'est que ce synopsis de caca ? En effet, je ne pense pas que ce film s'attache à s'occuper de la destinée des uns et des autres, même s'il met en présence des personnages qui n'ont rien pour s'entendre, d'autres qui souhaiteraient s'éviter ou reformer le couple qu'ils ont été jadis.


    En tout cas, les cinq personnages principaux sont bien croqués et surtout terriblement attachants, sauf cette pauvre Olga Kurylenko qui écope du rôle peu enviable de la beauté irrésistible qui a un poste important certes mais est aussi la reine des emmerdeuses ! Elle a chaud, elle a froid, elle a peur des vaches, elle est une briseuse de ménage... bref, pas grand intérêt. Le fait est qu'ils sont tous dans une zone de guerre dans les Balkans. Le conflit est en passe d'être réglé, en tout cas des pourparlers sont en cours. Pour les associations humanitaires, à chaque jour suffit sa mission. Et ce jour-là, il s'agit de sortir le corps d'un type qui a peut être été jeté volontairement au fond d'un puits car sa décomposition risque de contaminer l'eau. Sauf que la corde casse et dans une région dévastée par les bombardements, trouver une corde s'apparente à trouver le Saint Graal. L'équipe parcourt donc les environs à la recherche de la précieuse corde.

     

    Plutôt que de dire et de répéter que la guerre est absurde, le réalisateur qui n'est ni serbe, ni croate, ni balkanais mais espagnol, décide plutôt de le démontrer en réalisant un film absurde basée sur une histoire absurde ou qui fait mine de l'être mais qui, prouesse, ne cesse de souffler le chaud et le froid, de nous faire rire et nous émouvoir aux larmes sans jamais "jouer" sur des facilités.


    Peut-on rire de tout et notamment de la guerre et de ses dommages collatéraux ? Oui répond clairement le réalisateur qui évidemment ne rit pas DE la guerre et des horreurs qu'elle sème mais des situations ubuesques auxquelles sont confrontés les personnages armés de leur bonne volonté  touchante et d'une obstination aveugle, d'un entêtement irrationnel. Il pointe également du doigt le manque de moyens, l'impuissance des organisations humanitaires qui lorsqu'elles semblent arriver au terme de leur mission, se heurtent aux casques bleus. C'est à la fois risible et révoltant. On a vraiment envie de supplier ce militaire, pourtant compréhensif, de fermer  les yeux sur des ordres émis par des personnes qui ne sont pas sur place.

     

    Témoin de l'épopée burlesque de ces pieds nickelés ô combien bienveillants, un petit garçon qu'ils vont protéger, est le 6ème personnage émouvant de cette tragi-comédie qui fait mal et qui fait du bien.


    Et les acteurs Benicio Del Toro plus qu'humain, Tim Robbins tordant, Mélanie Thierry idéaliste et Fedja Stukan le traducteur se montrent tellement compatissants, altruistes et secourables qu'ils en sont infiniment émouvants.

  • Un crime de Manuel Pradal ***

    Alice aime Vincent mais Vincent est inconsolable depuis l’assassinat de sa femme. Pour lui permettre de reprendre goût à la vie et à l’amour elle se met en quête du meurtrier idéal et pose son dévolu sur Roger, chauffeur de taxi.

    C’est simple et complètement tordu. Normal qu’avec de telles idées bancales, les trois personnages pathétiques à souhait, et chacun bien pourri à sa manière, se cassent le nez. C’est néanmoins captivant de les voir, comme des insectes dans les phares d’une voiture se cogner sans cesse à la réalité et à leur propre connerie.

    Il y a dans ce film une ambiance froide, sombre, glauque, envoûtante. New-York l’hiver est fascinante d’autant plus avec les deux animaux sensuels qui la traversent (Emmanuelle Béart et surtout, surtout Harvey Keitel). C’est vicelard et pervers, donc forcément réjouissant car les personnages pleins d’épines et d’aspérités sont beaucoup plus passionnants que des personnages lisses et bien pensants.

    Harvey Keitel si rare et si indispensable pourtant, est un animal, vulnérable, inquiétant, d’une douceur infinie, amoureux éperdu, mais toujours à la limite de l’excès. C’est ce qui est bon. Sa composition, très « Bad Lieutenant », vaut à elle seule le voyage.

    (V.O. indispensable pour apprécier sa voix râpeuse et abîmée comme semble l’être son âme).

     

  • UN PRINTEMPS A PARIS – Jacques Bral **

    Voilà un film d'un genre que les moins de 20 ans (voire plus...) ne peuvent pas connaître. Voilà un polar pépère qui semble assumer son côté vieillot et désuet et rien n'y manque : les truands fatigués, les trahisons, les amitiés viriles, un cadavre dans un coffre, une voiture qu'on pousse dans un étang (je n'avais plus vu çà depuis 1972 au moins !), des répliques énoncées sans sourire : "cette balle là j'te l'offre... la prochaine j'te l'incustre", une femme fatale (cuir et jupe fendue), le tout sur un air de jazz avec saxo-sexy qui pleure non stop. Les acteurs se régalent : Eddy Mitchell nous la joue à la Mitchum (flegmatique et désenchanté) mâtiné de Kitano (tic récurrent au visage), Sagamore Stévenin se la joue jeune chien fou à la  Delon (oeil de velours, sourire en coin diabolique) et les autres font un numéro de trognes jouissif : Gérard Jugnot, Pierre Santini, Jean-François Balmer (aaah, la voix de Jean-François Balmer).
    Evidemment c'est macho, c'est misogyne, les femmes jouent les utilités décoratives ou gênantes, mais j'ai fait comme si j'avais rien vu.
    C'est un régal.

  • Un secret de Claude Miller ***

    Un secret - Patrick Bruel


    François, enfant fragile et maladif, souffre du regard que son père porte sur lui depuis sa naissance et de l’agacement qu’il lui provoque. Pour échapper un peu à ce tourment, il s’invente un frère sportif et vigoureux, son exact opposé, qui ferait la fierté de papa. A l’adolescence, choqué par les images d’un film qui présente les camps de concentration, il se révolte pour la première fois. Une amie de la famille, Sylvie, décide de lui raconter le lourd secret qui pèse sur sa famille en général et ses parents en particulier.
    Claude Miller réussit avec panache une œuvre où la grande histoire se mêle à celle d’une famille et dont la première originalité est que les scènes contemporaines sont en noir et blanc et les scènes du passé en couleurs. Dans ce beau film chargé d’un bout à l’autre d’une intense charge émotionnelle, il démontre avec finesse et sobriété comment les turpitudes d’un couple, un adultère, peuvent se transformer en tragédie suivant la période auxquelles elles se déroulent. Il évoque aussi la difficulté pour un enfant de se construire, de s'épanouir quand sa naissance et ses premières années sont entourées de mensonges, de mystères et de dissimulations.

    Le casting est irréprochable et Philippe Grimbert (ex Grinberg...) qui a écrit le best-seller dont est tiré ce film fait une apparition marquante et symbolique en "passeur" de la ligne de démarcation. Patrick Bruel, imposant, impressionnant, trouve SON rôle, le rôle de sa vie. Il faut le voir et l'entendre se battre contre sa judaïté "pourquoi faudrait-il être fier d'être juif ?", se faire traiter "d'autruche antisémite" par son propre père! Il est le seul à ne pas croire qu'en France des horreurs adviendront. Il refuse de porter l'étoile jaune. Cécile de France, jamais décevante, sirène, sylphide, est magnifique en femme idéale. Elle et lui forment un couple vibrant et passionné, un couple interdit, dont les corps athlétiques sculptés pour l'occasion sont quasiment caressés par une caméra amoureuse. Ludivine Sagnier, bien qu’elle ait du mal à me toucher, est enfin et pour une fois, sobre. Hélas, personnage central au coeur même du secret lorsqu'il est révélé, mes yeux sont restés secs, alors que j'avais versé des torrents en lisant le livre (oui, j'aime pleurer au cinéma !). Mais celle qui m’a vraiment et fortement épatée c’est Julie Depardieu. Débarrassée de son rôle de ravissante idiote rigolote, elle est vraiment époustouflante en amie sûre et solide, celle qu’on aimerait croiser dans la vraie vie.

    Un secret - Logo officiel du film est un film rare et poignant, éclaboussé d'une lumière estivale en contraste absolu et néanmoins bienvenu avec le drame qui se joue devant nos yeux et nous cloue sur place. Au générique de fin, une petite fillé récite les noms qu'elle découvre sur les tombes d'un cimetière de chiens alors que défilent sous nos yeux les milliers de noms de ceux qui ne sont pas revenus des camps inscrits au mur du mémorial de la Shoah, et qui eux n'ont pas reçu de sépulture.

    Un secret
    Un secret - Cécile de France et Patrick Bruel
  • COMME UN HOMME de Safy Nebou ***

    Comme un homme : photo Charles Berling, Emile BerlingComme un homme : photo Charles Berling, Emile BerlingComme un homme : photo Emile Berling

    Louis a 16 ans. Son père est le proviseur de son lycée. Son meilleur ami Greg est dans la même classe de Première malgré ses 18 ans et pour avoir menacé avec une paire de ciseaux sa jeune prof d'anglais Camille (dont c'est le premier poste), il risque de se faire expulser du lycée. Greg décide de se venger en kidnappant la jeune femme. Louis lui fournit les clés d'une cabane isolée dans une forêt qui appartient à sa famille. Les deux garçons ligotent, bâillonnent Camille et l'abandonnent ainsi seule pour une nuit, pour "lui donner une leçon". Censé la libérer le lendemain, Greg change finalement d'avis et décide de prolonger la séquestration. Greg mais soutient toujours son ami. Un méchant coup du sort va rendre la situation encore plus complexe. Et Louis se retrouve seul à gérer les événements de plus en plus inextricables et à mesure que les jours passent il s'enferme davantage dans le silence.

    A la fois thriller psychologique, presque d'épouvante parfois, tant le conflit entre la victime et le bourreau prend de place peu à peu, et récit initiatique, Safy Nebou réussit son film sur tous les fronts. Dommage une fois encore que le titre ait été modifié car tiré d'un roman de Boileau et Narcejac L'âge bête, le film démontre en effet à quel point l'adolescence porte bien son sobriquet. En effet, ce qui se passe dans la tête d'un ado n'est jamais décevant et ce que cette catégorie d'êtres humains est capable de manigancer dans sa petite cervelle d'incompris est sidérant. La façon de pénétrer dans l'âge adulte prend parfois des directions déconcertantes. Ici, un ado plutôt taciturne issu d'un milieu aisé mais encore bien choqué par la mort de sa mère est en admiration devant un autre ado, un peu plus âgé, plus rebelle et qui tombe sans trop se forcer dans la délinquance. Louis ne veut pas décevoir son ami qui n'hésite pourtant pas à se moquer de lui, parce qu'il ne fume pas par exemple. Et lorsque son père lui dira : "je ne vois pas ce que tu lui trouves ?", Louis répondra simplement : "ben c'est mon ami". Et c'est sans appel. Les relations entre le père et le fils sont affectueuses mais le père ne s'aperçoit pas que son fils lui échappe. Absorbé dans son travail, même le soir lorsqu'il rentre du lycée, il s'étourdit de musique baroque, ne propose à son fils que des plats surgelés et ne partage rien avec lui. Tellement persuadé que son Louis ne déviera pas de la voie de la réussite toute tracée sur laquelle il se trouve. On ne sait pourtant pas toujours si c'est Greg ou son père que Louis cherche à éblouir. Lorsqu'enfin le père réalisera à quel point son fils est en danger, il sera un peu tard. En tout cas, c'est évident, les ados ont de bien étranges façons d'attirer l'attention à eux.

    C'est de manière perverse que Louis s'éveille aux sensations et à la sexualité. Espérons que tous les ados n'en soient pas réduits à se branler devant des films pornos ou à kidnapper une prof (le viol n'est pas explicite mais probable...) pour la tripoter, un peu comme un objet de laboratoire. La scène est surprenante. La réussite du film, la tension qui s'infiltre et émerge, le suspens tiennent également à un personnage hors du commun qui tient une place essentielle ici : la nature. Le marais poitevin n'est qu'un entrelacs de canaux, les branches des arbres des tentacules, les routes des déserts et les éoliennes les témoins majestueux des horreurs qu'elles semblent dominer en silence.

    Sarah Stern est une bien belle, réaliste et convaincante victime. Emile Berling, très beau jeune homme (dont la noirceur et la longueur des cils vont faire rêver beaucoup de filles !) ombrageux et androgyne porte avec une belle profondeur ce personnage de Louis qui se perd dans un imbroglio qui le dépasse rapidement. Les scènes d'affrontement avec son père Charles Berling (qui laisse généreusement toute la place à son petit garçon) font également partie de ces rares et beaux moments de cinéma.

  • UN TITRE DE FILM A TROUVER

    c'est simple comme tout et ça fait commencer la semaine de bonne humeur ! Je sais que c'est flou, c'est fait exprès gros malins.

    Une réponse à la fois, merci.

    GAME OVER

    1

    THIS IS IT trouvé par Martin K

    1.jpg 02422084-photo-michael-jackson-lors-des-repetitions-de-this-is-it.jpg

    2

    NASHVILLE LADY trouvé par marion

    2.jpg19100090_jpg-r_760_x-f_jpg-q_x-20090504_054115.jpg

    3

    JEAN-PHILIPPE trouvé par marion

    4.jpg3617737zulbw.jpg

    4

    CRAZY HEART trouvé par Martin K

    66.jpgcrazy-heart-colin-farrell-jeff-bridges.jpg
     

    5

    I'M NOT THERE trouvé par Dom

    6.jpgI%27mNotThere-Wenk07062c-761119.jpg

    6

    MAMMA MIA trouvé par Alicia

    7.jpgMammaMia-468x349.jpg

    7

    GAINSBOURG, UNE VIE HEROÏQUE trouvé par Foxart

    8.jpgphotos-culture-cinema-serge-gainsbourg-vie-heroique-en-images-Amoureux-de-musique_galleryphoto_paysage_std.jpg
    8
    SOEUR SOURIRE trouvé par marion
    9.jpgsoeur_sourire_1.jpg

    9

    TINA trouvé par Fred

    88.jpg 0.jpg

    10

    PODIUM trouvé par sopel

    99.jpgpodium.jpg
  • C'ETAIT UN PIEGE

    je prêchais le faux pour connaître le vrai... mais "ON" m'a confirmé que c'étaient mes reportages photos qui étaient les plus intéressants. Je suppose que ça tient à la qualité des photos. Tiens, et si j'ouvrais un blog photos ??? Bon j'y réfléchirai plus tard. Dans l'immédiat voici quelques clichés :

    Le warrior avant qu'il n'aille traîner "en ville" (c'est vous dire s'il va bien... les "scores" de jeudi étaient EXCELLENTS !) pendant que je chargeais péniblement les photos pour vous :

    P2050001.JPG

    Les photos suivantes sont du Warrior himself, puisque je vous dis que j'étais restée enfermée à l'hôtel pour vous mettre en joie et vous donner envie de venir passer vos prochaines vacances à Nonnay :

    P2050003.JPGP2050006.JPGP2050004.JPGP2050009.JPG

    Annonay est une ville jeune, dynamique et toujours ensoleillée :

    P2050010.JPGP2050016.JPG 

    Et voici donc les membres du jury de cinéphiles sélectionnés dans toute la France après qu'ils aient envoyé une lettre de candidature motivée :

    P2050018.JPG

    Au premier rang en partant de la gauche : Gaëtan vient de Dignes les Bains (il a de jolies rouflaquettes), Zlata vit entre Prague et Epinal (je ne sais comment elle fait, mais les membres sont des êtres de lumière), Brigitte vient de Fontenay sous Bois (et assortit toujours son bonnet à son écharpe), Bénédicte de Paris (mais n'est pas noble pour autant). Deuxième rang en partant de la gauche : Michel arrive tout droit de Chaussan dans le Rhône (et ses lunettes se teintent avec le soleil), Léonard habite Paris mais est marseillais (et sur la photo il est plié en deux car il mesure 3m20), Anna vient de Bordeaux (et n'en a pas amené) et François d'Annecy (mais personne ne lui en veut).

    Vous voyez ils ont tous des têtes à peu près "normales", j'espère que ça vous incitera à tenter votre chance l'année prochaine. Je tiens d'ailleurs à préciser que Léo et Anna ont découvert le Festival grâce à ce modeste blog !

    Gaël Zi Artistik qui n'est pas rancunier et sa meuf Turtle rider (parce qu'elle chevauche les tortues) pour se faire pardonner ont offert ceci au Warrrior :

    9782842631017.gif

    C'est le livre dont est tiré le beau film de Frédéric Pelle que nous avons vu l'autre jour "La tête ailleurs".

    Et Joël un vieux de la vieille ancien membre du jury de 2008 et sa Catherinette m'ont offert sans raison ou parce qu'ils aiment mon rire, ceci :

    M6945H.jpg

    qui commence par un quizz "Les formules fameuses au cinéma" qui consiste à retrouver à quel film appartient telle phrase (ex. "Vive la cupidité !"). J'ai eu Gaël Zi en challenger, et je lui ai mis sa pâtée, il en pleure encore.

  • Un été italien de Michaël Winterbottom ***

    Un été italien - Colin FirthUn été italien - Colin Firth

    Sur une route enneigée de la banlieue de Chicago, la maman conduit pendant que les deux filles jouent pour passer le temps à deviner la couleur des voitures qu’elles croisent. Un moment d’inattention et c’est l’accident. Les deux filles survivent, la maman meurt. Face au cataclysme provoqué par ce drame et alors qu’il devient au fil des mois de plus en plus insupportable de vivre dans l’appartement familial, le père, prof de fac, profite d’une opportunité de poste à Gênes en Italie pour aller y vivre avec ses filles. La petite, Mary, va emmener avec elle le fantôme de sa maman et sa culpabilité (elle se sent responsable d’avoir détourné la vigilance de sa mère au volant), la grande va tenter de vivre sa vie d’adolescente, découvrir une forme d’indépendance, les premiers émois amoureux, sous le regard attentif et préoccupé du père.

    Le titre original du film est « Genova » et il est évident qu’elle est le 4ème voire le 1er personnage de cette histoire qui parle de deuil, de « survivance », d’amour. Ecrasée de soleil sur la plage, grouillante d’animation dans ses artères principales, moderne et chargée d’histoire, ombrageuse et parfois inquiétante par son labyrinthe de ruelles où il est si simple de se perdre, la vision de cette ville donne tour à tour l’envie de faire ses bagages pour aller y séjourner tant elle est mystérieuse et colorée et de ne jamais y mettre les pieds tant elle semble grouillante, bruyante et survoltée.

    C’est dans ces méandres que les trois personnages vont tenter d’apaiser la confusion et le chagrin qui règnent dans leur cœur et dans leur âme. Et on peut dire que le réalisateur sans pourtant jouer sur l’émotion, au contraire, met le cœur du spectateur à rude épreuve en scrutant et décortiquant tous les tourments endurés après un tel anéantissement.

    Les rapports entre le père et ses filles, ainsi que ceux des deux sœurs qui se rejettent tout en s’adorant, sont admirablement bien vus et décrits. Mais je crois que rarement le dévouement proche de la dévotion, la tendresse, l’inquiétude, la vigilance et l’amour paternels n’ont été si bien incarnés à l’écran. Le père Colin Firth débordant d’amour, est contraint de faire passer son propre chagrin au second plan. Sans effet appuyé, sans larme, patiemment, calmement, rongé d’angoisses par moments lorsqu’une de ses filles nage un peu trop loin, lorsqu’une autre disparaît, fait preuve d’une attention permanente, de tous les instants, de jour comme de nuit, la petite étant sujette à des cauchemars effroyables, la grande se permettant des retours de plus en plus tardifs après ses soirées… Délaissant les opportunités de rencontres, repoussant une vieille amie amoureuse de lui, il se consacre tout entier et sans partage à ses filles (les deux jeunes actrices sont formidables) avec un naturel renversant.

    A force de faire le grand écart entre tous ses films et en regardant de plus près sa filmographie, je me demande si Michaël Winterbottom n’est pas en train de devenir un des mes réalisateurs préférés tant il réserve de surprises à chaque fois. Ce film, tout en délicatesse, charme et pudeur est un nouvel ovni dans sa filmo, un coup de cœur et un coup au cœur.

    Quant à Colin Firth !!!

    Aussi…

  • Un jeu cinéma tous les lundi promis,

    un jeu cinéma tous les lundi dû.

    Vous aviez adoré (si, vous aviez adoré) ce jeu qui consistait à retrouver le titre d'un film à partir d'une image de paysage gribouillée. Donc, on remet ça, dans la joie et la bonne humeur, merci.

    Vous devez me donner LE TITRE du film. Et si vous le (re)connaissez, l'endroit où il a été tourné.

    INDICE (pour éviter de vous égarer) : Il n'y aucun film de Clint Eastwood.

    Quoique*.

    I

    1.jpg
    IL éTAIT UNE FOIS DANS L'OUEST - Bravo Yohan
    La Sierra Nevada en Andalousie
    etait-fois-l-ouest-264044.jpg

    II

    2.jpg
    UNE HIRONDELLE FAIT LE PRINTEMPS : Bravo Sandra (comment as-tu fait ?)
    Le massif du Vercors
    hirondelle-fait-printemps-264014.jpg

    III

    3.jpg
    L'homme au Pistolet d'or - Bravo Marion
    La plage de Phang Nga Bay (Thaïlande), le site a adopté depuis le nom de "James Bond Island".
    james-bond-264034.jpg

    IV

    4.jpg
    UN LONG DIMANCHE DE FIANçAILLES - Bravo Chu
    La pointe d'Eckmülh
    long-dimanche-fiancailles-264042.jpg

    V

    5.jpg
    Nuits blanche à Seattle - Bravo Marion
    Evidemment, ce n'est pas Seattle mais l'Empire State Building à New-york
    nuits-blanches-a-seattle-264018.jpg
    VI
    6.jpg
    THE ROCK (sans Clint Eastwood) : Bravo Frederique
    La prison d'Alcatraz au milieu de la baie de San Francisco.
    the-rock-264008.jpg
    VII
    8.jpg
    INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE : Bravo Marion
    Les ruines de Pétra en Jordanie
    indiana-jones-derniere-croisade-264022.jpg
    * mais non ch'rigole !!!
    Mais reconnaissez que c'est "cadeau" cette fois.