de Bi Gan

Avec Tang Wei, Huang Jue, Sylvia Chang
Synopsis : Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Qiwen…
J'aime le cinéma asiatique. Du film d'animation au thriller le plus sombre en passant par le film de zombies ou fantastique et jusqu'à la plus délicate histoire d'amour ou de famille... j'aime le cinéma asiatique. Evidemment c'est très vaste



et mes lacunes sont toujours abyssales.
Mais pour ce film, avec une aussi somptueuse affiche, un titre tellement intrigant, un synopsis si simple qu'il tient en quelques mots, je me suis précipitée sans l'ombre d'une hésitation.
Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai strictement RIEN compris à ce film interminable. Mais j'ai tenu bon jusqu'au bout car je tenais absolument à voir le fameux plan séquence dont il est question partout. Et en effet, il est virtuose car (je n'ai pas regardé ma montre mais) il doit durer plus d'une demi-heure, et sans lâcher sa caméra ni la faire trembler le réalisateur nous promène d'un cinéma au fond d'une mine d'où le personnage s'extirpe par un système de corde pour se retrouver au milieu d'une fête de village et d'un karaoké à ciel ouvert puis dans un salon de billard avant de faire s'envoler les personnages et les redéposer dans une maison en ruines...
Beau mais chiant et sans émotion. Alors que je m'attendais à une histoire d'amour bouleversante.
D'une scène à l'autre les femmes se succèdent sans que je les reconnaisse. Elles doivent être toutes différentes car le personnage croit toujours reconnaître son amour perdu. Elles sont toutes plus agressives et antipathiques les unes que les autres. Lui, n'est pas bien aimable non plus lorsqu'il présente à qui veut la voir une photo qui semble trouée d'une brûlure de cigarette à l'endroit même du visage du personnage qu'il recherche (si j'ai bien vu...).
La profusion de personnages, d'histoires imbriquées, d'ellipses, tout m'a égarée et pas grand chose ne m'a intéressée.
Et pourtant, on assiste ici aux baisers les plus délicats que j'ai jamais vus au cinéma... loin des slurrrrp slurrrrp qu'on nous fait supporter à longueur de films.
Cela ne m'a pas suffi.
Pour ne pas vous laisser sur une impression négative, je vous laisse apprécier les extraits des critiques trouvées sur Allociné dont je me demande parfois à quoi ils carburent :
Ecran Large par Simon Riaux
"Un Grand Voyage vers la Nuit" n'est pas seulement un plaisant songe doublé d'un tour de force technique. Il s'agit d'un miracle qui emporte le médium vers des cîmes inconnues et nous invite à une rêverie terrassante de beauté.
Les Inrockuptibles par Gérard Lefort
Cette frontière entre le long début et la grande fin n’est pas une ligne de partage mais une ligne de fuite qui autorise toutes les brisures et que l’on y danse d’un pied sur l’autre. Elle est un équateur sans visa, sinon un idéogramme volatil qui, à mi-chemin, tatoue sur l’écran le titre du film, une zone de grande intempérie où, à midiminuit, tout brûle aux rayons d’une lune noire qui nous met la tête à l’envers.
Libération par Marius Chapuis
Une dérive déchirante et déchirée, entre couloirs de la mémoire et rues de sa ville natale, conclue par une folle prouesse en 3D.
Paris Match par Yannick Vely
Séance d'hypnose cinématographique, précipité de cinéma sous sa forme la plus pure - un homme, une femme, la nuit, la pluie-, "Un grand voyage vers la nuit" est un miracle, un mirage et une illumination.
Transfuge par Jean-Christophe Ferrari
[...] une oeuvre hors norme.
Bande à part par François-Xavier Taboni
Cryptique, hypnotique et virtuose, le second long-métrage de Bi Gan est une véritable expérience de cinéma.
Critikat.com par Corentin Lê
Plongeant dans les limbes passionnantes de son cinéma, Bi Gan creuse avec précision les brèches ouvertes par Kaili Blues.
La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Le 7e art ne cesse de se redécouvrir, de se réinventer. C’est la grande leçon de ce conte chinois, erratique et hiératique, symphonie de couleurs tamisées, long poème visuel, énigmatique, hypnotique et sensuel.
La Septième Obsession par Sandrine Marques
Le film se compose du maillage de toutes ces temporalités et de tous ces sentiments. Le burlesque n’est pas loin, embusqué à l’orée des plans, prêt à bondir quand on s’y attend le moins.
Les Fiches du Cinéma par Gaël Reyre
Déroutant, virtuose, magique, le nouveau film de Bi Gan comble les sens autant que l’esprit et retrouve, au cours de ce tendre et majestueux voyage entre rêve et souvenir, l’enfance foraine du cinéma.
Le Nouvel Observateur par Nicolas Schaller
Le cinéaste cite Modiano comme modèle, on pense davantage à Lewis Carroll, Tsai Ming-liang et David Lynch. Plus qu'un film, une expérience.
L'Humanité par Vincent Ostria
Une œuvre d’atmosphère romantique et onirique, avec des séquences parfois un peu gratuites mais virtuoses.
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Et brusquement surgi du grand voyage de la nuit, un ami dans l'ennui...
Première par Gaël Golhen
Le très long plan-séquence final, aussi époustouflant soit-il, finit d’assommer le spectateur.