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  • MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 - BIENTÔT UN AN...

    L'hémoglobine, les plaquettes chutent toujours... Il n'est pas impossible qu'il y ait bientôt besoin d'une transfusion, mais sait-on jamais. Hier, grosse grosse prise de tête de Mouche avec le labo... qui s'est montré odieux et estimait ne pas avoir à envoyer systématiquement les résultats au service hémato. Donc le service hémato était obligé d'appeler Mouche pour savoir s'il avait bien fait sa prise de sang et pourquoi il n'avait pas les résultats !!!

    Mouche a expliqué et s'est beaucoup énervé (ce qui n'est vraiment pas son genre) que ce n'était pas à eux de juger quand ils devaient envoyer les résultats... Donc, changement de labo dès demain. Vraiment pas besoin de perdre son énergie avec ce genre de cons.

    Sinon, sa nouvelle devise étant : "ne pas remettre au lendemain ce qu'on peut faire la veille..." voilà ce qu'il fait. Bon, les pauses sont fréquentes et la fatigue incommensurable mais ça fait du bien...

    (gaffe, bouchez-vous les oreilles, la musique est A CHIER !)

  • Un ange est passé à l'Olympia...

    A quoi tient la magie d'un concert ? Difficile à expliquer quand il s'agit d'Antony.
    Imaginez un colosse de près de deux mètres qui veut être un oiseau ou une fille et qui est parfois les deux ! Sur scène il s'entoure de 8  musiciens (violon, violoncelle, piano, saxophone, hautbois, guitare, clarinette) et de vrais instruments. Sa voix est un instrument supplémentaire qui fait frissonner, et son histoire d'espoir et de blessures fait pleurer un public qui communie en harmonie ! Antony risque, ose et réussit l'exploit d'imposer jusqu'à ses silences à une salle médusée, conquise par sa présence, sa douceur, sa fragilité et sa force.
    Ecoutez-le, c'est un ange !

  • Venise 2006 : un palmarès entre surprises et bizarreries.

     

    Accueilli par les sifflets de la presse et quelques applaudissements de spectateurs c’est le film du chinois Jia Zhang-Ke « Still Life » qui se voit couronner du Lion d’Or cette année, succédant à un autre chinois, Ang Lee !

    Catherine Deneuve et son jury auront fait fort en récompensant des films et des acteurs pour le moins inattendus. Sans doute ont-ils préféré attirer l’attention sur un jeune réalisateur plutôt que de consacrer un « vétéran » tel qu’Alain Resnais (Lion d’Argent) à la carrière exemplaire.

    Pour le Palmarès complet, vous pouvez cliquer ici :

    www.venise1.com/mostra-de-venise-4603.html

    Pour ceux qui attendent impatiemment les photos de mon périple vénitien… je dirai que je suis confrontée à un problème de taille : mon ordinateur refuse obstinément de les charger ! Donc, en attendant mieux (les preuves), sachez qu’à plusieurs reprises, Stanley Tucci (oui, le seul, le grand (au moins 1m68), l’unique Stanley Tucci…, j’en vois qui salivent !) m’a poursuivie de ses assiduités, du Musée Guggenheim à l’Hôtel des Bains. Moitié n’est pas jaloux mais commençait à voir rouge. Pour ceux qui ne suivent pas je précise que Moitié est un mix entre Paul Newman (jeune) et Julien Clerc.

    Isabella Ferrari a fait de l’œil à Moitié, et là, c’est moi (qui ne suis un mix qu’entre rien et peu de chose) qui ai vu rouge, mais j’ai de la chance, Moitié n’est pas un homme facile et ne se laisse pas piéger par une robe cousue sur la « bête ».

    Aux alentours de la Fenice, j’ai dit « Bonjour Jeremy », car c’est toujours ce que je fais lorsque je croise Jeremy Irons (il est beau, croyez-moi sur paroles). Il m’a dit « Hi, Pascale please to meet you again !”… et bla bla bla et bla bla bla comme on fait entre potes !

    Au même endroit, Kenneth Brannagh a entrepris l’ascension des marches de la même Fenice et là, je suis restée coite car Kenneth me pulvérise. J’ai juste dit « Kenneeeeth » et j’ai mitraillé mais quand on mitraille en tremblant d’émotion, c’est flou ! Je vous déconseille l'expérience. La cinéphile est très émotive !

    Sur le front de mer du Lido, je me suis transformée en statue de sel momentanément et quand j’ai soupiré « Alesssssssandrooooo ! », Alessandro m’a souri. Comment ? Quel Alessandro ? Alessandro Gassman cette bonne blague !. « Ma, Pascale, non è possibile, sei qui, non lo sapevo ? Che piacere verderti… » e tutti « chianti » come si facce tra amici !

    Charlotte Gainsbourg est la personne la plus douce et adorable que j’ai vue, accompagnée de son Yvan !

    Ce qui s’est passé entre Méryl et moi, ne regarde que Méryl et moi, désolée …!

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    Réponse à tous sur la note "Evènements" du 1er septembre

     

  • Tournage dans un jardin anglais de Michaël Winterbottom ***

     Oui, le cinéma est vraiment ma route, ma planète et quand je vois des films tels que « Tournage dans un jardin anglais » (quel beau titre !) j’en oublierais presque que mercredi je décolle pour Krypton !

    Les films de cinéphiles pour cinéphiles, les réalisateurs qui aiment et qui vont au cinéma sont les plus grands. Michaël Winterbottom nous livre ici sa « Nuit Américaine », son hommage au cinéma avec références, citations, musiques et répliques toutes les cinq minutes.

    Le tournage d’un film dans le film est un genre à part entière et ici personne n’est oublié ou épargné, le réalisateur rend hommage aux acteurs, aux réalisateurs, aux techniciens, aux maquilleuses, aux habilleuses parce qu’ils les aiment et il leur dit à sa façon.

    Il est question ici du tournage d’un chef d’œuvre de la littérature anglaise réputé inadaptable, La Vie et les opinions de Tristram Shandy aristocrate du XVIIIème siècle. C’est un tourbillon virtuose qui nous emporte avec toutes les difficultés liées à l’écriture du scénario, au tournage, aux difficultés financières et à l’ego démesuré des deux acteurs principaux.

    C’est riche, fourmillant et foisonnant. C’est foutraque, émouvant, vif, cocasse et très drôle. Il y a du Monty Pithon dans cette vision survoltée et passionnante d’un film en train de se faire.

    La prestation british, décalée, à la fois sobre et hilarante de Steve Coogan est l’exquise cerise sur ce pudding inventif et malin.

    Le dernier cadeau nous est offert lors du générique où les deux acteurs principaux se livrent à des imitations d’Al Pacino dans différents films : un régal absolu !

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood****

    L’insomnie a cela de bon qu’elle permet la redécouverte de la Dvthèque, et en cette période de Clinteastwoodite aigue, la cinéphile exulte.

    Ce film est comme son titre l’indique : parfait et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus (les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK), de nouveau les années soixante (donc une musique bluezzy idéale et adéquate) et cette fois, Clint traite à sa façon de l’éclatement de la cellule familiale et de ses conséquences.

    Butch, criminel tout juste évadé de prison prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable de justesse, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical, trouve ici l’un de ses plus beaux et grands rôles. Le petit garçon n’a rien avoir avec les têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics, il est surprenant en petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, une teub et un flingue à la place du cerveau).

    Si le final déchirant est poignant, ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue comme celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc !

    Clint Eastwood, grand félin magnifique traverse le film de son humanité, forgeant son mythe de film en film. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65 (voir ci-dessous) : une légende en marche ! 

  • UN… DEUX… TROIS… DANSEZ de Marilyn Agredo***


    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.
    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.

  • Un cœur invaincu de Michaël Winterbottom ***

    Un coeur invaincu - Angelina Jolie et Dan Futterman

    En 2002, Daniel Pearl, correspondant du Wall Street Journal était décapité par des terroristes au Pakistan. Ça s’est passé en direct et les images filmées par ces tarés, sadiques ont circulé. Personnellement, comme Marianne (sa femme) et peut-être quelques autres… je n’ai jamais pu, su, voulu regarder ces images. La photo de Daniel Pearl agenouillé, vêtu de ce pauvre jogging rose et bleu, inoubliable, souriant à sa femme, me suffisait amplement. Elle racontait à elle seule l’histoire de ce « cœur invaincu » et de cet amour fou.

    Ce film est un hommage (Marianne Pearl est d’accord) et un cadeau à Adam le fils qu’elle attendait quand Daniel est mort. Michaël Winterbottom respecte la dignité de cet homme et de cette femme, et les plus voyeurs en seront pour leurs frais. En tout cas, chapeau, l’enquête de quatre semaines que mènent Marianne et ses amis est palpitante bien qu’on en connaisse l’issue. On se prend même à espérer, alors que nous vivons en flash-back la dernière journée de cet homme libre, que ce type bien, idéaliste, professionnel et passionné s’en sorte…

    Karachi est, nous dit-on, une des plus grandes villes du monde, et parcourir ses rues grouillantes en constante ébullition, bruyantes, agitées, inquiétantes, accentue l’angoisse palpable qui croît à chaque instant. Le climat anxiogène, tendu à l’extrême, la course contre la montre, le désespoir qui peu à peu s’insinue et la dignité héroïque de Marianne Pearl (Angelina Jolie est tout simplement FORMIDABLE…) qui fait dire à une journaliste débile : « on ne saurait pas dire que son mari a été enlevé il y a quelques jours… » font de ce film un témoignage bouleversant, respectable et… terrorisant bien que Marianne l’affirme : « ils ne m’ont pas terrorisée ».

    P.S. : il semblerait que tous les responsables de cet assassinat soient en prison actuellement.

     

     

    "Il est souriant, il me dit qu'il va bien, il les emmerde...".

     

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood ****

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    Un monde parfait : photo Clint Eastwood, Kevin Costner, T.J. LowtherUn monde parfait : photo Clint Eastwood, Laura Dern

    Quand je regarde la filmo de MON Clint, il est certain que Sur la route de Madison est ce qu'on a fait de mieux en matière de romance adulte qui fait pleurer des rivières et dont je ne me lasserai sans doute jamais. Mais, je crois que de ses films, celui que je préfère entre tous est Un monde parfait. Cela dit, appeler mon blog Un monde parfait me semblait un chouillas prétentieux. Voilà pourquoi j'ai opté pour la Route... D'autant que la bannière avec ce pont rouge, ce pick-up vert est à mes yeux une merveille que je ne me lasse pas non plus de contempler !

    Alors bande de petits veinards, Un monde parfait sera dans votre poste

    jeudi 26 avril sur France 3 à 20 h 35.

    Pour les chanceux qui ne le connaîtraient pas, car ce n'est pas le plus célèbre de Clint, attardez-vous sur cette merveille car je vous le répète :

     

    ce film est comme son titre : parfait, et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus, les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK en 1963, une musique bluezzy idéale et cette fois, Clint traite à sa façon l’éclatement de la cellule familiale, la maltraitance des enfants et leurs conséquences.

    Cela commence par une évasion. On se dit qu'on est en terrain connu. Mais Butch et son comparse se détestent et la cavale va prendre un tour curieux et inattendu. Criminel tout juste évadé de prison donc, Butch prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern, formidable) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical. C'est selon moi son plus grand, son plus beau, son plus profond et complexe rôle (avec le John Dunbar de Danse avec les loups). Le petit garçon T.J. Lowther est l'exacte antithèse des têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics. Il est un bien surprenant petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, teub et flingue à la place du cerveau).

    Le final déchirant est poignant et ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue dont l'apothéose est celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc ! Alors qu'on ne s'y attendait pas, Clint réussit une scène d'une tension folle totalement hallucinante. 

    Et Clint Eastwood, magnifique, traverse le film de son humanité, forgeant ici son mythe. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65...

  • UN BAISER PAPILLON de Karine Silla °

    Un baiser papillon

    Karine Silla Perez a convoqué tout son carnet d'adresses (et quel botin mondain !!!) pour réaliser un film de l'espèce la plus casse-gueule qui soit (quand on est ni P.T. Anderson, ni Lelouch, ni Ozon, Ni Innarritu...) : le film choral qui malgré quelques scènes de danse choupinettes n'est pas une comédie musicale. Mais avoir un casting en or massif (Vincent Pérez, Valeria Golino, Cécile de France, Edith Scob, Gérard Depardieu, Nicolas Giraud, Jalil Lespert, Laure Duthilleul, Firmine Richard, Elsa Zylberstein, Serge Hazavanicius, Catherine Hiegel et évidemment Roxane Depardieu et Iman Pérez "mes filles sans qui je ne serais rien !" et pardon si j'en oublie) n'est pas pour autant synonyme de réussite. Et malgré toute la bonne volonté du monde que j'ai mise à tenter d'être au moins indulgente avec un premier film (entreprise fragile, délicate et émouvante) et encouragée par ceci... je n'ai hélas que pu voir se dérouler devant mes yeux ébahis 1 h 41 mn de ratage (quasi) complet ! avec néanmoins l'immense satisfaction de découvrir sous ces mêmes yeux émerveillés (les miens toujours) la naissance ou plutôt la croissance d'un acteur formidable à qui il est urgent d'offrir un grand premier rôle DRAMATIQUE : Nicolas Giraud !

    Néanmoins, il faut reconnaître que les acteurs qui ont chacun à leur tour leur petite scène d'hystérie minute de gloire ne sont pas à blâmer. Ils se donnent corps et âme à un film et à un rôle qui ne leur rendent pas puisque chacun d'entre eux est limité à une seule et unique particularité qui régit entièrement et exclusivement leur vie et leur personnage. Je pense que l'amour que la réalisatrice porte aux acteurs se voit tant elle s'applique à les mettre en valeur. Mais l'étude psychologique voire psychanalytique (le papillon du titre s'est curieusement transformé sur l'affiche en image du test de Rorchard)

     un baiser papillon de karine silla,cinémavs un baiser papillon de karine silla,cinéma

    et il arrive à ce film le pire qui puisse arriver à un film je crois : le comique involontaire ! Car à moins que tout, absolument tout m'ait échappé, il s'agit bien d'un drame qui se joue ici en principal, et en annexe quelques mésaventures dont certaines auront certes une fin heureuse mais difficiles à vivre au jour le jour.

    Au centre ou au sommet se tiennent Billie et Louis. Elle est restauratrice de tableaux évidemment dont un qui veille sur elle puisqu'elle est atteinte d'un cancer en phase terminale. Louis est avocat et leurs deux filles (qui sont aussi les filles de la réalisatrice) sont gentilles, aimantes, attentionnées et se serrent l'une contre l'autre lorsque papa et maman vont le soir au cinéma en tenue d'apparat voir le dernier Woody. Mais avant de partir, papa et maman qui sont trop cools n'oublient pas de leur faire le "Twist contest" de John Travolta et Uma Thurman pendant que les deux neuneus dans leur lit de princesse tapent dans les mains avec un sourire niais accroché à la face. Billie qui est trop forte, vit depuis 6 mois avec son cancer en phase terminale sans avoir rien dit à personne sauf à sa meilleure amie qui n'en a que faire même si elle dit "je suis avec toi toujours". Mais le jour où elle révèle tout au mari qui se chargera de le dire à son tour aux filles, elle se met à porter des foulards sur la tête alors qu'à la scène suivante Valeria Golino arbore sa coiffure à bouclettes !!! Tout le monde vit ça au mieux car la grande doit passer son bac d'abord et la petite apprendre à faire des demi-pointes et des entrechats (au passage si je puis me permettre un conseil totalement désintéressé car je m'en fiche comme de l'an mille et des chevaliers du lac etc... Iman Pérez s'il te plaît, arrête la danse classique, TOUT DE SUITE, tu es légère comme un fer à repasser en fonte !). Et tout le monde de se mettre à croire au miracle, la petite de vouloir apprendre à prier Dieu et la grand-mère de dire "j'vous avais bien dit qu'il fallait les baptiser !!!". Je ne vous parle pas de la déco de l'appartement et de la chambre de la gamine, c'est absolument indescriptible. C'est kitsch, brillant, sombre, étouffant ! Un rêve de conte de fées c'qui paraît. Beurcke.

    Vient ensuite Alice l'infirmière de Billie, douce, compréhensive et compatissante "entre femmes on se comprend". Ne cherchez pas, ce genre d'infirmière ne se trouve que dans les films. Alice est mariée à un mec poilu qui passe sa vie au pieux et mère d'un charmant moutard insomniaque, Gabriel, un archange sans doute. Evidemment, jamais le mari ne se lève pour tenter de rendormir l'affreux. Alors Alice fatigue et voit une psy pour son fils... Au secours la psy : "votre fils va bien, c'est vous qui lui transmettez vos angoisses !". Merci, combien je vous dois ? Bien sûr c'est TOUJOURS la faute des mères, des femmes. Quant aux scènes de disputes avec le mari, on n'arrive jamais à trancher : est-ce de la comédie ou du drame ? Dans la salle, ça riait beaucoup ! Moi pas. Serge Hazavanicius et Cécile de France, excellents pourtant, étant néanmoins davantage dans le registre de la comédie, peinent à faire croire au malaise de leur couple. Et se mettent aussi à croire au miracle que leur fistounet dorme un jour, ou plutôt une nuit.

    Puis, nous trouvons Marie actrice à succès, qui vit avec Samuel (Nicolas Giraud : le PLUS BEAU rôle du film et surtout le plus intéressant car interprété avec une profondeur sans faille et sans détour vers la comédie par Nicolas Giraud !) musicien, chef d'orchestre totalement absorbé par son interprétation d'une oeuvre sublime de Vivaldi. Mais Marie 38 ans (ce qui n'est pas une maladie) rêve de procréer alors que la semence de Samuel n'est pas bien vigoureuse alors Marie s'obstine, s'acharne, déprime. Et reproche à sa mère d'être la cause de tous ses maux. (Aaaaaaaaaaaaah ! la grande scène du II où la mère coiffeuse (Catherine Hiegel) pose des rouleaux sur la tête d'une cliente pendant que Marie vomit sa haine. Il faut le voir pour le croire.). Oui, tout est toujours la faute des mères. Mais Marie de se mettre à croire aux miracles : "après tout je m'appelle Marie !!!"

    Qui d'autre encore ? Ah oui, Paul (Jalil Lespert, très beau, très adulte), le frère de Louis (vous savez le mari de Billie qui se meurt) qui a jadis aimé Marie (la meilleure amie de la mourante) mais qui préfère Natalya la prostipute qui croit au miracle de rembourser les 50 000 euros qu'elle doit à son maq' pour retrouver son fils en Ukraine. Je ne vous dis pas qui va aider Natalya à trouver le pognon. Paul est accessoirement très fâché avec sa mère depuis un an mais je ne vous en dirai pas la cause qui est un vrai... comment dit-on ? buzzz ? Dont la révélation fait un flop total. Je ne vous dirai qu'une chose. Tout est toujours la faute des mères ou des femmes.

    Enfin, nous avons en toile de fond de ce film infiniment social... le brûlage de voitures par des vauriens cagoulés et tout le ptit monde sus-cité de s'en offusquer en lisant les méfaits de ces sauvageons dans la presse. "rrrrooo c'est pas bien". Et la réalisatrice de chorégraphier les émeutes du 9-3 (en insistant bien sur l'immatriculation d'un véhicule !!!) avec musique rap soft et plans de nuit enflammés au ralenti.

    Non et NON.

  • UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron *

    UN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinémaUN MONSTRE A PARIS de Bibo Bergeron, mathieu chédid, vanessa paradis, ludivine sagnier, gad elmaleh, cinéma

    En 1910, Paris est inondé, le zouave du Pont de L'Alma et la Tour Eiffel ont les pieds dans l'eau. Le préfet Maynott ne fait rien pour remédier à la situation et les parisiens astucieux trouvent eux-mêmes des solutions. Le jeune Emile projectionniste est amoureux de la jolie Maud, caissière dans le même cinéma. Raoul, secrètement amoureux de la belle Lucile, assure au volant de son camion, tendrement nommé Catherine, des livraisons à un train d'enfer à travers la ville. Il encourage Albert trop timide, à déclarer sa flamme à Maud. Quant à Lucile, elle est chanteuse à "L'oiseau de Paradis", cabaret tenu par sa tante qui rêve de la voir fréquenter le beau parti que représente selon elle le pédant et arriviste préfet. Pfiou !

    Et le monstre du titre dans tout ça me direz-vous, petits malins que vous êtes ? J'y viens.

    Au terme d'une laborieuse première demi-heure où le temps s'éternise à nous présenter de multiples personnages qui n'ont pas tous leur raison d'être (ah le singe, sans doute de la famille du moutard de "Real Steel") et où l'on se demande perplexe "où le réalisateur veut-il en venir ?".... est créé le "monstre" de façon tout à fait abracadabrantesque. Parachuté comme un cheveu sur la soupe il est en fait une puce géante génétiquement modifiée. Et c'est bien difficile d'être l'être le plus gentil qui soit quand on a une apparence monstrueuse comme c'est le cas (regardez une puce au microscope vous comprendrez). La bestiole terrorise donc Paris qui compte sur le Préfet et la police pour le mettre hors d'état de nuire. Heureusement, l'aphaniptère tombe sur la douce, généreuse et compréhensive Lucile qui va recueillir, cacher et protéger le laideron. Il faut dire que tout muet qu'il soit, le monstre a le plus joli des organes lorsqu'il s'agit de chanter. Sous un déguisement, Francoeur (c'est ainsi que le baptise Lucile) forme avec la jeune fille un duo musical qui fait sensation au cabaret "L'oiseau de Paradis". Mais c'est compter sans l'acharnement de l'horrible Maynot.

    La simplicité du graphisme et de l'animation ne m'ont pas gênée. Bien au contraire, je les ai même trouvés tout à fait charmants et puisque j'avais le choix, j'ai vu ce film en 2D. Paris est très joli et les personnages gentillets (sauf le vilain Préfet) mais l'ensemble qui multiplie les intrigues et les coups de théâtre assez brusques manque de rythme et parfois même de cohérence. Et dès lors qu'on a entendu Vanessa et M. chanter (au bout d'une très longue demi-heure donc)... on n'a qu'une hâte, les écouter à nouveau. Hélas, seules quatre chansons nous sont offertes. Au final, c'est pourtant bien et uniquement le duo vocal que forment Vanessa Paradis et Mathieu Chédid qui est le seul grand intérêt ici. Leurs voix sont tellement assorties qu'il n'est pas surprenant que ces deux là soient les meilleurs amis du monde. Mais est-ce suffisant pour se déplacer en salle ?