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  • COMME UN AVION de Bruno Podalydès **

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    Michel est un grand gamin rêveur de 50 ans. Toujours la truffe au vent, il semble déconnecté de la réalité et s'en échappe de toute façon dès qu'il peut grâce à sa passion des avions et de l'aéropostale.

    Jusqu'au jour où il tombe en extase devant un kayak (palindrome), sorte de carlingue fuselée et sans ailes donc. Il en achète un à monter soi-même ainsi que tout un équipement pour survivre en milieu hostile, apprend à pagayer sur le toit de son immeuble. Consciente du changement qui s'opère, il révèle à sa femme Rachelle son intention de partir seul et contre toute attente, elle l'y encourage.

    La mélancolie touchante et naïve du personnage interprété par le réalisateur lui-même fait tilt tout de suite. On entre immédiatement en empathie avec Michel qui rêvasse plus qu'il ne vit mais sans jamais faire de tort ni de mal à personne. 

    Servi par des dialogues savoureux et des acteurs qui sont entrés comme chez eux dans le monde burlesque et saugrenu de l'acteur réalisateur, le film est une ode à la liberté, à la nature et on se laisse glisser au fil de l'eau un sourire aux lèvres.

    Mais le road-trip de l'apprenti aventurier fait rapidement du surplace et le film aussi car dès sa première halte, il est accueilli dans une gargote au bord de l'eau tenue par une accorte veuve quoiqu'un peu ronchon de prime abord (normal c'est Agnès Jaoui) qui héberge quelques zigotos qui ont tous plus ou moins un pète au casque. Normal que Michel se sente comme chez lui dans cette ambiance très décontractée, voire un peu fêlée.

    On aurait aimé que Michel continue son voyage, fasse d'autres rencontres car cette halte qui s'éternise pour en arriver à une situation des plus convenues tourne un peu en rond et on n'attend qu'une chose, qu'il se remette à l'eau.

    Quelques longueurs et répétitions, les interventions sans intérêt de Pierre Arditi en papy mal embouché desservent le film. Mais les acteurs sont formidables. En tête Sandrine Kiberlain, radieuse et Vimala Pons rayonnante. Et les choix musicaux : Bach, Charlélie Couture et Alain Bashung vous collent au fauteuil jusqu'à la fin du générique

  • UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT

    de Bi Gan

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    Avec Tang Wei, Huang Jue, Sylvia Chang

    Synopsis : Luo Hongwu revient à Kaili, sa ville natale, après s’être enfui pendant plusieurs années. Il se met à la recherche de la femme qu’il a aimée et jamais effacée de sa mémoire. Elle disait s’appeler Wan Qiwen…

    J'aime le cinéma asiatique. Du film d'animation au thriller le plus sombre en passant par le film de zombies ou fantastique et jusqu'à la plus délicate histoire d'amour ou de famille... j'aime le cinéma asiatique. Evidemment c'est très vaste

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     et mes lacunes sont toujours abyssales.

    Mais pour ce film, avec une aussi somptueuse affiche, un titre tellement intrigant, un synopsis si simple qu'il tient en quelques mots, je me suis précipitée sans l'ombre d'une hésitation.

    Je n'irai pas par quatre chemins : je n'ai strictement RIEN compris à ce film interminable. Mais j'ai tenu bon jusqu'au bout car je tenais absolument à voir le fameux plan séquence dont il est question partout. Et en effet, il est virtuose car (je n'ai pas regardé ma montre mais) il doit durer plus d'une demi-heure, et sans lâcher sa caméra ni la faire trembler le réalisateur nous promène d'un cinéma au fond d'une mine d'où le personnage s'extirpe par un système de corde pour se retrouver au milieu d'une fête de village et d'un karaoké à ciel ouvert puis dans un salon de billard avant de faire s'envoler les personnages et les redéposer dans une maison en ruines...

    Beau mais chiant et  sans émotion. Alors que je m'attendais à une histoire d'amour bouleversante.

    D'une scène à l'autre les femmes se succèdent sans que je les reconnaisse. Elles doivent être toutes différentes car le personnage croit toujours reconnaître son amour perdu. Elles sont toutes plus agressives et antipathiques les unes que les autres. Lui, n'est pas bien aimable non plus lorsqu'il présente à qui veut la voir une photo qui semble trouée d'une brûlure de cigarette à l'endroit même du visage du personnage qu'il recherche (si j'ai bien vu...).

    La profusion de personnages, d'histoires imbriquées, d'ellipses, tout m'a égarée et pas grand chose ne m'a intéressée.

    Et pourtant, on assiste ici aux baisers les plus délicats que j'ai jamais vus au cinéma... loin des slurrrrp slurrrrp qu'on nous fait supporter à longueur de films.

    Cela ne m'a pas suffi.

    Pour ne pas vous laisser sur une impression négative, je vous laisse apprécier les extraits des critiques trouvées sur Allociné dont je me demande parfois à quoi ils carburent :

    Ecran Large par Simon Riaux

    "Un Grand Voyage vers la Nuit" n'est pas seulement un plaisant songe doublé d'un tour de force technique. Il s'agit d'un miracle qui emporte le médium vers des cîmes inconnues et nous invite à une rêverie terrassante de beauté.

    Les Inrockuptibles par Gérard Lefort

    Cette frontière entre le long début et la grande fin n’est pas une ligne de partage mais une ligne de fuite qui autorise toutes les brisures et que l’on y danse d’un pied sur l’autre. Elle est un équateur sans visa, sinon un idéogramme volatil qui, à mi-chemin, tatoue sur l’écran le titre du film, une zone de grande intempérie où, à midiminuit, tout brûle aux rayons d’une lune noire qui nous met la tête à l’envers.

    Libération par Marius Chapuis

    Une dérive déchirante et déchirée, entre couloirs de la mémoire et rues de sa ville natale, conclue par une folle prouesse en 3D.

    Paris Match par Yannick Vely

    Séance d'hypnose cinématographique, précipité de cinéma sous sa forme la plus pure - un homme, une femme, la nuit, la pluie-, "Un grand voyage vers la nuit" est un miracle, un mirage et une illumination.

    Transfuge par Jean-Christophe Ferrari

    [...] une oeuvre hors norme.

    Bande à part par François-Xavier Taboni

    Cryptique, hypnotique et virtuose, le second long-métrage de Bi Gan est une véritable expérience de cinéma.

    Critikat.com par Corentin Lê

    Plongeant dans les limbes passionnantes de son cinéma, Bi Gan creuse avec précision les brèches ouvertes par Kaili Blues.

     

    La Croix par Jean-Claude Raspiengeas

    Le 7e art ne cesse de se redécouvrir, de se réinventer. C’est la grande leçon de ce conte chinois, erratique et hiératique, symphonie de couleurs tamisées, long poème visuel, énigmatique, hypnotique et sensuel.

     

    La Septième Obsession par Sandrine Marques

    Le film se compose du maillage de toutes ces temporalités et de tous ces sentiments. Le burlesque n’est pas loin, embusqué à l’orée des plans, prêt à bondir quand on s’y attend le moins.

    Les Fiches du Cinéma par Gaël Reyre

    Déroutant, virtuose, magique, le nouveau film de Bi Gan comble les sens autant que l’esprit et retrouve, au cours de ce tendre et majestueux voyage entre rêve et souvenir, l’enfance foraine du cinéma.

    Le Nouvel Observateur par Nicolas Schaller

    Le cinéaste cite Modiano comme modèle, on pense davantage à Lewis Carroll, Tsai Ming-liang et David Lynch. Plus qu'un film, une expérience.

     

    L'Humanité par Vincent Ostria

    Une œuvre d’atmosphère romantique et onirique, avec des séquences parfois un peu gratuites mais virtuoses.

    ...................................

    Et brusquement surgi du grand voyage de la nuit, un ami dans l'ennui...

    Première par Gaël Golhen

    Le très long plan-séquence final, aussi époustouflant soit-il, finit d’assommer le spectateur.

  • UN ÉTÉ À OSAGE COUNTY de John Wells *

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    Violet sonne le rappel. Son mari Beverly a disparu. Leurs trois filles rappliquent illico dans la grande demeure familiale du fin fond de l'Oklahoma écrasée par la canicule. L'aînée Barbara en instance de divorce et équipée d'une ado difficile (euphémisme), la benjamine Ivy seule et secrète et la cadette Karen qui en profite pour présenter son énième fiancé, un bellâtre un peu bas du bulbe.

    Violet est atteinte d'un cancer de la bouche et fume comme un pompier. Addicte aux antalgiques elle est sujette à de nombreuses et violentes crises entre bouffées délirantes et confusion mentale. Rapidement le père et mari est retrouvé mort au fond du lac où il avait coutume de pêcher. La police conclut à un suicide sans qu'on comprenne vraiment pourquoi il n'y a pas d'enquête.

    Les obsèques ont lieu, suivies du fameux repas post obsèques... le truc parfaitement ésotérique (pour moi) mais qui semble être une tradition inévitable.

    Je pensais qu'il s'agissait d'une nouvelle variante américano hollywoodienne de la famille éclatée étasunienne qui se cherche quelques noises avant de se tomber dans les bras les uns des autres à la fin !

    Erreur ! Cet été à Osage est un pur drame indécrottable et cette famille irrécupérable peuplée de monstres plus ou moins haïssables ou très cons ne cherche pas à attirer la sympathie du spectateur. Le linge très très sale va se laver au cours de quelques jours où chacun va révéler ses secrets, ses rancoeurs, sa haine, ses déceptions à un point tel qu'on finit par en avoir le cœur révulsé. Dans la même famille : l'adultère, la trahison, l'inceste et un poil de détournement de mineur... Why not ? Mais halte au feu ! Difficile d'y croire et difficile de supporter tous ces personnages pas bien aimables dans cette grande explosion hystérique incurable.

    En tête la mère donc, monstre toxico, malade, parano, vitupérant, hurlant, vomissant contre tout et tous n'a que des crapauds qui lui sortent de la bouche. Lorsqu'elle lâche un "ma chérie" par inadvertance, on croirait une insulte ou une erreur de sa part. Dans ce rôle, Meryl Streep, titubante, d'une laideur repoussante nous sert une prestation qui doit rassembler à peu près à tout ce qu'une actrice devrait refuser de faire. Le pire du pire étant lorsqu'elle se met à danser, à DEUX REPRISES... et le spectateur mal à l'aise en arrive à être gêné, honteux pour elle. Comme dit Pierre Murat, critique de Télérama : "Meryl Streep mauvaise ? Impossible n'est-ce pas ? Eh bien, si...". Et je suis d'accord, et même au-delà puisque cette interprétation, sommet d'hystérie et de gesticulations est un véritable cas d'école.

    Juste derrière elle, Julia Roberts, et s'il y a un Osage County II à la mort de la mère, elle en prendra sans difficultés la succession. Dans le rôle du monstre miniature, elle rivalise de grimaces et d'insultes avec Meryl.

    Nul doute que pour deux actrices de cette classe et de cette trempe, proférer des insultes,  beugler, jurer, pleurer, se démener comme des folles, être antipathiques, détestables peut être jubilatoire POUR ELLES et doit les changer de ce qu'on leur propose d'habitude. Pour le spectateur, c'est affligeant.

    Si Meryl Streep et Julia Roberts obtiennent un Oscar cette nuit pour ce film c'est à n'y rien comprendre !

     

    Il y a évidemment de ci de là quelques vérités profondes et bien senties, parfaitement observées à propos des familles toxiques dont il faut tenter de s'extraire à tout prix, mais cette crise de fureur organisée est dominée par deux acteurs absolument fascinants : l'immense Chris Cooper et (celui qui va le devenir un jour) Benedict Cumberbatch, bouleversant.

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  • UN BEAU DIMANCHE de Nicole Garcia °°

    un beau dimanche de nicole garcia,pierre rochefort,louise bourgoin,jean-piere martins,eric ruf,dominique sanda,cinéma

    Synopsis : Baptiste (sublime prénom) est un solitaire. Instituteur dans le sud de la France, il ne reste jamais plus d’un trimestre dans le même poste. A la veille d’un week-end, il hérite malgré lui de Mathias, un de ses élèves, oublié à la sortie de l’école par un père négligent. Mathias emmène Baptiste jusqu’à sa mère, Sandra.

    C’est une belle femme, qui après pas mal d’aventures, travaille sur une plage près de Montpellier. En une journée un charme opère entre eux trois, comme l’ébauche d’une famille pour ceux qui n’en ont pas. Ça ne dure pas. Sandra doit de l’argent, on la menace (on la tabasse), elle doit se résoudre à un nouveau départ, une nouvelle fuite. Pour aider Sandra, Baptiste va devoir revenir aux origines de sa vie, à ce qu’il y a en lui de plus douloureux, de plus secret.

    En voyant ce film je me suis demandée : combien de fois un réalisateur (ou une trice) et son équipe voient un film avant de le livrer en pâture aux vilains spectateurs ? Personne n'a donc ressenti le vide sidéral de celui-ci ! Ou personne n'a osé dire à Nicole Garcia que filmer le joli physique de son très joli garçon ne suffisait pas à faire un film. Personne n'a donc ressenti cet ennui puissant qui s'installe très très rapidement.

    Nicole Garcia vit-elle sur la planète Mars ? Depuis quand un instituteur prend-il en charge un enfant que ses parents ont oublié à l'école et dont ils veulent se débarrasser pour un week-end ?

    Tout est tellement artificiel, sonne tellement creux et vide que ça en devient vite risible. Ah les gros malheurs des grands bourgeois et leurs traumas familiaux ! Ah l'humilité de la prolo qui passe une belle journée au bord de la piscine du riche qui crache dans la soupe ! Ah le vilain frère qui travaille dans la finance "et je vais continuer à faire du pognon et je t'emmerde !" Ah la reine mère qui préside et tente de justifier la bêtise de son défunt mari ! Ah les dialogues bas de gamme : "je t'aime parce que tu es triste !"

    Au s'couououours !

    Non mais qu'est-ce que c'est que ce film ? Et Louise Bourgoin... bon je ne dis rien, je vais m'énerver.

    A part le physique de Pierre Rochefort : rien à sauver. Mais il faut qu'il sorte des jupes de maman ! D'urgence.

  • MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013 - BIENTÔT UN AN...

    L'hémoglobine, les plaquettes chutent toujours... Il n'est pas impossible qu'il y ait bientôt besoin d'une transfusion, mais sait-on jamais. Hier, grosse grosse prise de tête de Mouche avec le labo... qui s'est montré odieux et estimait ne pas avoir à envoyer systématiquement les résultats au service hémato. Donc le service hémato était obligé d'appeler Mouche pour savoir s'il avait bien fait sa prise de sang et pourquoi il n'avait pas les résultats !!!

    Mouche a expliqué et s'est beaucoup énervé (ce qui n'est vraiment pas son genre) que ce n'était pas à eux de juger quand ils devaient envoyer les résultats... Donc, changement de labo dès demain. Vraiment pas besoin de perdre son énergie avec ce genre de cons.

    Sinon, sa nouvelle devise étant : "ne pas remettre au lendemain ce qu'on peut faire la veille..." voilà ce qu'il fait. Bon, les pauses sont fréquentes et la fatigue incommensurable mais ça fait du bien...

    (gaffe, bouchez-vous les oreilles, la musique est A CHIER !)

  • Un ange est passé à l'Olympia...

    A quoi tient la magie d'un concert ? Difficile à expliquer quand il s'agit d'Antony.
    Imaginez un colosse de près de deux mètres qui veut être un oiseau ou une fille et qui est parfois les deux ! Sur scène il s'entoure de 8  musiciens (violon, violoncelle, piano, saxophone, hautbois, guitare, clarinette) et de vrais instruments. Sa voix est un instrument supplémentaire qui fait frissonner, et son histoire d'espoir et de blessures fait pleurer un public qui communie en harmonie ! Antony risque, ose et réussit l'exploit d'imposer jusqu'à ses silences à une salle médusée, conquise par sa présence, sa douceur, sa fragilité et sa force.
    Ecoutez-le, c'est un ange !

  • Venise 2006 : un palmarès entre surprises et bizarreries.

     

    Accueilli par les sifflets de la presse et quelques applaudissements de spectateurs c’est le film du chinois Jia Zhang-Ke « Still Life » qui se voit couronner du Lion d’Or cette année, succédant à un autre chinois, Ang Lee !

    Catherine Deneuve et son jury auront fait fort en récompensant des films et des acteurs pour le moins inattendus. Sans doute ont-ils préféré attirer l’attention sur un jeune réalisateur plutôt que de consacrer un « vétéran » tel qu’Alain Resnais (Lion d’Argent) à la carrière exemplaire.

    Pour le Palmarès complet, vous pouvez cliquer ici :

    www.venise1.com/mostra-de-venise-4603.html

    Pour ceux qui attendent impatiemment les photos de mon périple vénitien… je dirai que je suis confrontée à un problème de taille : mon ordinateur refuse obstinément de les charger ! Donc, en attendant mieux (les preuves), sachez qu’à plusieurs reprises, Stanley Tucci (oui, le seul, le grand (au moins 1m68), l’unique Stanley Tucci…, j’en vois qui salivent !) m’a poursuivie de ses assiduités, du Musée Guggenheim à l’Hôtel des Bains. Moitié n’est pas jaloux mais commençait à voir rouge. Pour ceux qui ne suivent pas je précise que Moitié est un mix entre Paul Newman (jeune) et Julien Clerc.

    Isabella Ferrari a fait de l’œil à Moitié, et là, c’est moi (qui ne suis un mix qu’entre rien et peu de chose) qui ai vu rouge, mais j’ai de la chance, Moitié n’est pas un homme facile et ne se laisse pas piéger par une robe cousue sur la « bête ».

    Aux alentours de la Fenice, j’ai dit « Bonjour Jeremy », car c’est toujours ce que je fais lorsque je croise Jeremy Irons (il est beau, croyez-moi sur paroles). Il m’a dit « Hi, Pascale please to meet you again !”… et bla bla bla et bla bla bla comme on fait entre potes !

    Au même endroit, Kenneth Brannagh a entrepris l’ascension des marches de la même Fenice et là, je suis restée coite car Kenneth me pulvérise. J’ai juste dit « Kenneeeeth » et j’ai mitraillé mais quand on mitraille en tremblant d’émotion, c’est flou ! Je vous déconseille l'expérience. La cinéphile est très émotive !

    Sur le front de mer du Lido, je me suis transformée en statue de sel momentanément et quand j’ai soupiré « Alesssssssandrooooo ! », Alessandro m’a souri. Comment ? Quel Alessandro ? Alessandro Gassman cette bonne blague !. « Ma, Pascale, non è possibile, sei qui, non lo sapevo ? Che piacere verderti… » e tutti « chianti » come si facce tra amici !

    Charlotte Gainsbourg est la personne la plus douce et adorable que j’ai vue, accompagnée de son Yvan !

    Ce qui s’est passé entre Méryl et moi, ne regarde que Méryl et moi, désolée …!

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    Réponse à tous sur la note "Evènements" du 1er septembre

     

  • Tournage dans un jardin anglais de Michaël Winterbottom ***

     Oui, le cinéma est vraiment ma route, ma planète et quand je vois des films tels que « Tournage dans un jardin anglais » (quel beau titre !) j’en oublierais presque que mercredi je décolle pour Krypton !

    Les films de cinéphiles pour cinéphiles, les réalisateurs qui aiment et qui vont au cinéma sont les plus grands. Michaël Winterbottom nous livre ici sa « Nuit Américaine », son hommage au cinéma avec références, citations, musiques et répliques toutes les cinq minutes.

    Le tournage d’un film dans le film est un genre à part entière et ici personne n’est oublié ou épargné, le réalisateur rend hommage aux acteurs, aux réalisateurs, aux techniciens, aux maquilleuses, aux habilleuses parce qu’ils les aiment et il leur dit à sa façon.

    Il est question ici du tournage d’un chef d’œuvre de la littérature anglaise réputé inadaptable, La Vie et les opinions de Tristram Shandy aristocrate du XVIIIème siècle. C’est un tourbillon virtuose qui nous emporte avec toutes les difficultés liées à l’écriture du scénario, au tournage, aux difficultés financières et à l’ego démesuré des deux acteurs principaux.

    C’est riche, fourmillant et foisonnant. C’est foutraque, émouvant, vif, cocasse et très drôle. Il y a du Monty Pithon dans cette vision survoltée et passionnante d’un film en train de se faire.

    La prestation british, décalée, à la fois sobre et hilarante de Steve Coogan est l’exquise cerise sur ce pudding inventif et malin.

    Le dernier cadeau nous est offert lors du générique où les deux acteurs principaux se livrent à des imitations d’Al Pacino dans différents films : un régal absolu !

  • UN MONDE PARFAIT de Clint Eastwood****

    L’insomnie a cela de bon qu’elle permet la redécouverte de la Dvthèque, et en cette période de Clinteastwoodite aigue, la cinéphile exulte.

    Ce film est comme son titre l’indique : parfait et Clint offre une fois encore une leçon de cinéma. Un trou étatzunien de plus (les alentours de Dallas à la veille de la visite de JFK), de nouveau les années soixante (donc une musique bluezzy idéale et adéquate) et cette fois, Clint traite à sa façon de l’éclatement de la cellule familiale et de ses conséquences.

    Butch, criminel tout juste évadé de prison prend en otage Philip (8 ans) et entame avec lui une cavale drôle et dramatique qu’il transforme en jeu de piste géant pour cet enfant à l’éducation rigide qui lui rappelle sa propre enfance privée de père. C’est un road-movie (genre cinématographique réjouissant) physique et métaphorique où la recherche du père est centrale. Le petit Philip sera vite atteint du Syndrome de Stockholm qui atteint tout otage tombant sous le charme de son ravisseur. Et de charme, Butch n’en manque pas, ni de fantaisie et la relation tendre qui s’installe entre ces deux paumés en manque d’amour sera l’objet de scènes cocasses, émouvantes, poignantes et dramatiques. A la poursuite de cet improbable duo : l’as des Texas Rangers (Clint Himself), une criminologue (Laura Dern) et un agent du FBI bas de plafond.

    Comme toujours, le casting est magnifique jusque dans le moindre second rôle. En tête Kevin Costner absolument remarquable de justesse, tour à tour inquiétant, déroutant, paternel, amical, trouve ici l’un de ses plus beaux et grands rôles. Le petit garçon n’a rien avoir avec les têtes à claques hollywoodiennes, petits anges blonds bourrés de tics, il est surprenant en petit fantôme aux grands yeux. Laura Dern est magnifique en idéaliste (un de mes rêves étant d’être à sa place lors du coup de genou qu’elle assène entre les jambes du sniper du FBI (physique de top model, une teub et un flingue à la place du cerveau).

    Si le final déchirant est poignant, ce film est parsemé de scènes d’une force inouïe et parfois inattendue comme celle où Butch et Philip sont recueillis par un couple de noirs et leur petit fils de 6 ans. Pour défendre le petit garçon qui vient de prendre plusieurs gifles d’affilée, Butch, toujours indigné dès que les enfants sont en danger, nous inflige une séance de torture mentale interrompue de la plus ahurissante façon : un choc !

    Clint Eastwood, grand félin magnifique traverse le film de son humanité, forgeant son mythe de film en film. Deux ans plus tard il affirmera encore son incorrigible romantisme, sa pudeur, sa délicatesse et son intensité en révélant sur grand écran l’impossible amour d’une fermière de presque 50 ans et d’un homme de 65 (voir ci-dessous) : une légende en marche ! 

  • UN… DEUX… TROIS… DANSEZ de Marilyn Agredo***


    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.
    De nombreuses écoles des quartiers défavorisés de New-York ont mis en place depuis plusieurs années un programme de danses de salon (dites danses de société aux Etats-Unis) pour les élèves des classes de CM². Ecoles publiques étant synonyme là-bas de pauvreté, ce sont des enfants de toutes origines dont certains parlent à peine l’anglais qui sont inscrits d’office à ce programme destiné à une forme d’intégration.
     Le miracle s’accomplit sous nos yeux au long d’une année scolaire où l’on voit ces enfants de 9 à 11 ans, d’abord gauches et patauds devenir de véritables virtuoses de la samba, du tango et du swing. Les professeurs, du genre de ceux qu’on aimerait rencontrer plus souvent, sont aussi enthousiastes que les enfants, voire plus. Il paraît même que certains enfants proches de la délinquance ont trouvé un véritable sens à leur vie avec ces cours.
    Hélas, il a fallu que tout ceci soit récupéré, transformé en compétition annuelle qui mène à une finale où les meilleurs sont sélectionnés. Les épreuves éliminatoires donnent lieu à de véritables scènes d’effondrement chez certains enfants qui ne comprennent pas, alors qu’ils ont accompli tout ce qu’on leur demandait, pourquoi ils sont évincés. A ce moment, le film devient vraiment déchirant. Dommage.
    Malgré cette réserve, il n’en reste pas moins un documentaire absolument formidable et captivant.