Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

UN + UNE de Claude Lelouch *

016306_jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpg

Antoine compose des musiques de films. Oscarisé, charmeur, très sûr de lui il se rend en Inde pour superviser la musique du prochain film d'un réalisateur indien, une adaptation nouvelle de Roméo et Juliette. Il laisse en France son nouvel amour qui ne va pas tarder à le demander en mariage. Mais à Bombay il est reçu chez l'Ambassadeur et tombe sous le charme d'Anna la femme de l'Ambassadeur, une femme mystique qui ne parvient pas à avoir d'enfant. Chabadabada.

Chaque fois que je commence à écrire à propos d'un film de Claude Lelouch, il me semble que je commence à m'excuser comme si aimer Claude Lelouch (ce qui est mon cas) était une maladie honteuse. Mais là je vais une fois de plus avoir un peu de mal à le défendre car déjà je n'avais pas du tout aimé le précédent On t'aime, salaud. Mais pour trouver ici des Lelouch que j'aime, il y a Roman de Gare et surtout D'un film à l'autre et un peu moins Ces amours-là.

 

On reconnaît absolument la patte lelouchienne, même s'il y a beaucoup moins de personnages qu'habituellement, le film est donc beaucoup moins choral mais les histoires s'enchevêtrent, se répondent, sont des miroirs les unes des autres. Beaucoup de hasards et plein de coïncidences. Il y a le film dans le film, les aphorismes et la musique omniprésente et vraiment pas bonne du tout du fidèle Francis Lai. MAIS...

 

Le plus gros souci qui s'est imposé à moi d'emblée, dès la première scène est le total miscasting en la personne de notre cher Jeannot national. Jean Dujardin, bien beau la plupart du temps, est parfois et involontairement à la limite de son imitation du dromadaire tant il semble mal à l'aise dans son rôle. Certes, il joue un type décontracté qui prend tout à la légère et tourne toutes les conversations en dérision, et pourtant je l'ai senti complètement empêtré dans le jeu faussement improvisé qu'on lui fait jouer.

 

Les filles m'ont paru beaucoup plus à l'aise avec le savoir-faire lelouchien et notamment Elsa Zilberstein parfaitement crédible en fille qui a découvert une spiritualité dans ce pays et y consacre sa vie. C'est aussi elle qui est le plus convaincante dans l'histoire du couple qu'elle forme avec le mari qu'elle aime (Christophe Lambert, très bien et touchant) puis avec Jean/Antoine qui lui ne semble amoureux ni de sa compagne ni d'Anna. C'est très gênant pour une histoire d'amour. Il est par contre beaucoup plus persuasif quand il dit : "je l'aime parce que quand elle est là, c'est comme si j'étais seul".


Et la scène de sexe enfin, pas de quoi éloigner les enfants hein, on la voit d'un peu loin. Mais on est bien loin de Cécile de France qui disait à Jeannot dans Moebius : "t'es un putain de cadeau !" Ici, avachi sur la pauvre Elsa/Anna il la bourrine comme un débutant et on a juste envie de lui dire : "pousse toi de là que je m'y mette".

 

Par contre, ce qui vaut vraiment le déplacement c'est la rencontre avec Mata Amritanandamay, cette figure spirituelle, avatar de Dieu sur terre, qui "embrasse le monde". On sent bien que Claude Lelouch qui a reçu le darshan (étreinte) de cette femme qui passe 10 à 12  heures par jour à prendre des personnes dans ses bras, qui font des queues interminables pour se faire enlacer, est fortement marqué par ce moment. Il lui consacre beaucoup de temps, de nombreuses scènes de son film. Et on le comprend. Son film donne au moins l'envie d'aller en Inde et de se reposer un instant dans les bras de Amma.

 

Il déclare 2014 à ce sujet : « Je pense que les 50 films que j'ai faits jusqu'à présent n'étaient juste qu'une préparation à celui auquel je me prépare et qui traitera de l'Inde et d'Amma. Recevoir le darshan d'Amma a été plus touchant que de gagner mes Oscars et la Palme d'Or. Ce jour, est probablement le jour le plus important dans mes 76 années de vie »

  

15-paris-15-2.jpg

Commentaires

  • Aie ! Merdoum ! La BA était tellement réussie, je croyais Jeannot parfaitement à l'aise et tout. Bon de toute façon j'y vais dimanche, je vois TOUS les Lelouch, c'est comme ça. J'en aime un sur 5 environ mais dans tous il y a quelque chose, toujours, qui me touche.

  • Je suis d'accord et je vois TOUS les Lelouch aussi.
    Là ce qui m'a touchée et c'est rien de le dire c'est Amma.
    Et Elsa aussi et Christophe Lambert :-) (une grosse faiblesse encore :-))
    Jeannot m'a limite agacée !

  • Même sur l'affiche je trouve que son sourire sonne faux... après avoir vu le film évidemment.

  • Si j'ai bien compris, voilà un excellent film pour dormir dans l'avion, quoi...

  • Où étais tu encore ?

  • Malgré ta mono-étoile, tu me le conseillerais ? Ce n'est pas ma priorité, mais il est possible qu'un groupe d'amis insiste pour y aller. Je résiste ou pas ?

  • Oh la la...résiste !
    J'ai mis l'étoile pour Amma !
    J'ai trouvé ça pas très bon et que Jeannot était mauvais

Les commentaires sont fermés.