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COMME UN AVION de Bruno Podalydès **

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Michel est un grand gamin rêveur de 50 ans. Toujours la truffe au vent, il semble déconnecté de la réalité et s'en échappe de toute façon dès qu'il peut grâce à sa passion des avions et de l'aéropostale.

Jusqu'au jour où il tombe en extase devant un kayak (palindrome), sorte de carlingue fuselée et sans ailes donc. Il en achète un à monter soi-même ainsi que tout un équipement pour survivre en milieu hostile, apprend à pagayer sur le toit de son immeuble. Consciente du changement qui s'opère, il révèle à sa femme Rachelle son intention de partir seul et contre toute attente, elle l'y encourage.

La mélancolie touchante et naïve du personnage interprété par le réalisateur lui-même fait tilt tout de suite. On entre immédiatement en empathie avec Michel qui rêvasse plus qu'il ne vit mais sans jamais faire de tort ni de mal à personne. 

Servi par des dialogues savoureux et des acteurs qui sont entrés comme chez eux dans le monde burlesque et saugrenu de l'acteur réalisateur, le film est une ode à la liberté, à la nature et on se laisse glisser au fil de l'eau un sourire aux lèvres.

Mais le road-trip de l'apprenti aventurier fait rapidement du surplace et le film aussi car dès sa première halte, il est accueilli dans une gargote au bord de l'eau tenue par une accorte veuve quoiqu'un peu ronchon de prime abord (normal c'est Agnès Jaoui) qui héberge quelques zigotos qui ont tous plus ou moins un pète au casque. Normal que Michel se sente comme chez lui dans cette ambiance très décontractée, voire un peu fêlée.

On aurait aimé que Michel continue son voyage, fasse d'autres rencontres car cette halte qui s'éternise pour en arriver à une situation des plus convenues tourne un peu en rond et on n'attend qu'une chose, qu'il se remette à l'eau.

Quelques longueurs et répétitions, les interventions sans intérêt de Pierre Arditi en papy mal embouché desservent le film. Mais les acteurs sont formidables. En tête Sandrine Kiberlain, radieuse et Vimala Pons rayonnante. Et les choix musicaux : Bach, Charlélie Couture et Alain Bashung vous collent au fauteuil jusqu'à la fin du générique

Commentaires

  • Il me tente, celui-là, mais encore une fois, le timing est serré pour aller voir tous les films qui m'attirent, actuellement. Je ne suis pas sûr qu'il parvienne à se glisser dans ma programmation.

    C'est souvent quitte ou double, les Podalydès et moi. L'idée de voir Bruno me plaît. Je trouvais qu'on voyait trop Denis partout, à une époque, surtout sous ce label "de la Comédie française". C'est moins le cas aujourd'hui, donc j'ai envie de retourner voir leur talent.

  • je l'ai trouvé décevant le film... Mais pas Bruno : craquant.
    Denis, j'en peux plus non plus.

  • je l'ai vu ce soir, c'est simple, j'ai adoré, j'ai ri comme j'avais pas ri au ciné depuis longtemps, parfois longtemps après que tous les autres spectateurs se soient arrêtés! ( Mention spécial à Michel Vuillermoz)
    De la fraîcheur, de la poésie, de l'humour, de la simplicité, du loufoque. J'avais besoin de ça et ce film m'a fait beaucoup de bien. Il aurait pu durer 1h de plus que ça m'aurait pas dérangé.

  • AH oui ben tu vois moi la poésie...
    il aurait duré un quart d'heure de moins ça m'aurait pas dérangée :-))

  • Superbe, plein de poésie, plein de philosophie ... et drôle.
    Une des meilleurs films de l'année.
    Originel : mille bravos !

  • Et ben dis donc !

  • Vu cet après midi, un bijou , en dehors de la frénésie ambiante , cela m'a ramené aux années 70 , années de ma jeunesse ,

    Peut_être un peu de nostalgie, mais je pense qu'encore aujourd'hui il est possible de lâcher prise .

  • Ah ben moi j'ai trouvé ça artificiel et improbable.

  • Pour un film qui me fait autant rire, j'adore me laisser mener en bateau. J'y retournerais volontiers en emportant cette fois ma thermos de Ricoré.

  • J'ai souri, pas plus et je n'aime pas la Ricorée, ça doit être pour ça.

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