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olga kurylenko

  • L'HOMME QUI TUA DON QUICHOTTE

    de Terry Gilliam *

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    avec Jonathan Pryce, Adam Driver, Olga Kurylenko, Joana Ribeiro, Stellan Skarsgard

    Synopsis : Toby, un jeune réalisateur de pub cynique et désabusé, se retrouve pris au piège des folles illusions d’un vieux cordonnier espagnol convaincu d’être Don Quichotte.

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  • A PERFECT DAY, UN JOUR COMME UN AUTRE de Fernando León de Aranoa ****

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    Avec : Benicio del Toro, Mélanie Thierry, Tim Robbins, Olga Kurylenko, Fedja Stukan

     

    Synopsis : Un groupe d’humanitaires est en mission dans une zone en guerre : Sophie, nouvelle recrue, veut absolument aider ; Mambru, désabusé, veut juste rentrer chez lui ; Katya, voulait Mambru ; Damir veut que le conflit se termine ; et B ne sait pas ce qu'il veut.

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  • OBLIVION de Joseph Kosinski *

    Oblivion : affiche

    Je crains que Monsieur Joseph Kosinski ait tenté de faire son 2077 - L'Odyssée de l'Inception à grand renfort de zim boum patatra, de rebondissements en cascades et de twist again à gogo. Autant le dire sans tergiverser, c'est complètement raté et un peu d'humilité aurait plus convenu au projet. Ou pas.

    Qu'en est-il de cet oblivion ? En 2077 donc, des extra-terrestres appelés chacals ont déboulonné la Lune et envahi la Terre. Le Terrien toujours aussi bas du bulbe a sorti sa réserve de bombes atomiques et le héros Jack Harper dit en voix off : "on a gagné la guerre mais la terre est dévastée". En effet, il ne reste plus rien. Et le peu d'humains survivants est parti se planquer sur Titan une planète d'un autre système.

    Sur la Terre, dans un appartement high-tech suspendu dans l'air demeurent Jack Harper (Tom Cruise) et Vika (Andrea Riseborough... je crois que j'aime cette fille d'amour), un binome chargé de sécuriser le périmètre avec des gros pistolets en plastique et de réparer les drones. Bon. Plus que 15 jours et le couple rejoindra Titan. Sauf que Jack n'a pas envie de quitter la Terre et qu'en plus il fait un rêve récurrent où une brune à grosse bouche lui fait des sourires niaiseux. Jack est troublé et se réveille toujours en sursaut du coup. Forcément, ça fait peur cette grosse bouche ! Il faudra qu'on m'explique comment, quand on a Andrea Riseborough à côté de soi on peut être troublé par Olga Kurylenko qui sert à rien !!! Mais bon, en même temps faut pas s'affoler... A une époque, on voyait Gemma Arterton qui sert à rien partout et ça s'est calmé. En ce moment c'est la Kurylenko qui sert à rien qu'on voit partout. 

    Soit... Pendant que Jack fait son Maverick au volant de son engin spatial tout en parlant à Bob, la petite poupée qu'il a collée sur le tableau de bord (!!!) Vika ne le quitte pas des yeux sur ses écrans de contrôle qui lui disent "est-ce que Jack et toi vous faites un bon binome ?" et elle répond "oui, un autre jour au paradis". Elle reste à la maison dans des robes à tomber, et le soir, elle lui prépare des ptits plats juteux avant de se mettre à oilpé et de le vamper dans la piscine qui tient toute seule dans l'air. Elle lui dit "viens je vais te montrer un truc". Et elle ne lui montre rien. Jack ne résiste pas. Mais il se baigne avec son pantalon. C'est pour ça.

    Un jour, c'est le matin et Jack s'énerve contre un drone qui veut lui tirer dessus. Et il sauve une fille dans un sarcophage. Pile poil la fille de ses rêves. Je rigole pas, c'est LA fille dont auquel il rêve et qu'il se réveille en sursaut après, rapport à la grosse bouche qu'elle a, qui fait peur. Il la ramène à la maison et Vika fait la tronche dans sa belle robe. Elle veut lui faire une piqûre parce qu'elle a vomi partout. Normal, la fille elle a dormi pendant 60 piges, Julia elle s'appelle, et quand t'as dormi si longtemps, tu vomis. Elle dit "touche moi pas toi, nan mais oh,  allo quoi ?" Jack est bien embêté avec ses deux meufs qui peuvent pas se voir en peinture. Il manque de se faire capturer par des mauvais qui ont des combinaisons noires et des plumes mais il arrive à se libérer. Le chef c'est Morgan Freeman. Là, j'ai textoté à mon mec (parce que les SMS i passent bien entre nous !) : "'tain, y'a Morgan Freeman avec un scaphandre et des plumes, je sais pas si c'est un mauvais ou un gentil !". Et il m'a répondu : " t'inquiète poulette, te laisse pas impressionner par les plumes, Morgan c'est jamais un badass". J'étais rassurée et je me suis concentrée sur autre chose, ça occupe, ça énerve, ça détend.

    Parfois Jack sort du périmètre de sécurité et va dans un endroit pas irradié où il a une maison près d'un étang avec des arbres, des fleurs et tout. Il pique un roupillon en pensant au PSG/Barça foot-ball et... hop, il se réveille en sursaut ! Et puis, il s'éloigne et il tombe nez à nez avec... lui-même. Et Morgan lui montre toute une usine de Tom Cruise. Des Tom Cruise par milliers. On sait plus qui est le bon. Heureusement, il a une petite croûte sur le nez, rapport à un bobo qu'il s'est fait. Et du coup, on sait que le bon, c'est lui. Sauf que non...

    Oh et puis flûte, j'en ai ras le bol de parler de ce film. Et puis je ne veux pas spoiler. ça twist un max à la fin de toutes choses !

  • À LA MERVEILLE de Terrence Malick °°°

    A la merveille : affiche

    Neil aime Marina.

                                                                               Marina aime Neil.

                                                                                                                                                  L'amour les aime.

    A la Merveille (le Mont St Michel), ils s'aiment, contemplent la mer, respirent l'air du grand large, courent sur le sable mouvant, se sourient, se caressent le visage.

    Ils vivent à Paris avec Tatiana, la fille de 10 ans de Marina.

    Elle appelle Neil "papa". Bonheur.
    L'amour les aime.

    Dans les parcs et jardins de la capitale, Marina sautille, lève les bras vers le ciel et tournicote en gloussant. Neil lui court derrière en soupirant.

    Quelque chose manque.

    Neil et Marina et Tatiana s'en vont vivre en Okhlahoma, dans un trou.
    L'amour les aime !

    Le soleil caresse les champs de blé, le soleil rougeoie à travers les branches des arbres... grands, très grands les arbres, les sentiers poudroient, les épis de blé flamboient, les feuilles mortes se ramassent à la pelle et le vent soulève les voilages blancs de la maison au parquet impeccable tantôt vide, tantôt pleine de meubles.

    Neil travaille. Il fronce les sourcils. Il y a des matières toxiques dans l'eau. Le monde va mal.

    Marina gambade, caracole dans les champs. Elle lève les bras au ciel et fait valser sa robe qui tourne en se bidonnant. Neil essaie de la rattraper en s'agaçant.

    Neil fronce les sourcils. Marina porte un stérilet. L'amour fout le camp. Mais les fonds marins sont beaux, les voilages valsent délicatement au vent et le parquet est tout souillé. Neil et Marina se sont battus.

    Quelque chose manque.

    Marina retourne vivre en France. Tatiana retourne vivre chez son père.

    L'amour fout le camp et le père Quintana, missel à la main, doute : "Dieu, je te sens, mais je ne te vois pas".

    Neil retrouve Jane une copine d'enfance.

    Jane bondit dans les prés, lève les bras au ciel en souriant et tourne sur elle-même. Neil lui court après.
    Jane aime Neil. Pas Neil.
    Marina revient.

    Triste.

    Marina trompe Neil.
    Colère.

    Elle lève les bras au ciel, fait tourner sa robe mais ne rit plus. Elle se confesse et mange l'hostie.

    Où est l'amour ? Où est le Terrence Malick de  The tree of life, Badlands, La ligne rouge,  Le Nouveau Monde ou Les Moissons du Ciel ?

    Terrence Malick n'aime plus rien d'autre que sa caméra et les paysages qu'il filme, magnifiquement certes. Mais son cinéma, s'il continue ainsi va ressembler à un interminable et très très ennuyeux interlude. Il déteste les acteurs dont il couvre TOUS les dialogues d'une musique assommante. Seule la voix off fait office de narration et les textes susurrés sont d'une niaiserie affligeante, un ragoût poético gnangnan.

    Il n'y a rien.

    Rien à ressentir,

    rien à aimer.

    Et pourtant, la dernière réplique est :

    "L'amour nous aime. Merci".

    P.S. : Ben Affleck est très très bien !

  • LA TERRE OUTRAGÉE de Michale Boganim ***

    La Terre outragée : photoLa Terre outragée : photoLa Terre outragée : photo Olga Kurylenko

    Piotr et Anya s'aiment et se marient. C'est la fête même si des pluies torrentielles s'abattent étrangement en cette journée de printemps. Le même jour Valéry plante un arbre en compagnie de son père adoré. Et puis Piotr, pompier, doit quitter la fête pour éteindre un incendie. Il ne revient pas, il ne reviendra jamais. Anya d'abord fâchée et déçue, s'inquiète. Et n'obtiendra pour explication à l'hôpital que : "vous ne pouvez plus revoir votre mari, ce n'est plus un être humain c'est une bombe". Cela se passe le 26 avril 1986 à Pripyat et l'incendie pour lequel Piotr a été réquisitionné est celui de la centrale de Tchernobyl situé à trois kilomètres.

    10 ans plus tard curieusement, Anya exerce un étrange métier. Elle est guide touristique sur les lieux mêmes de la tragédie. Et la première stupeur est de réaliser, d'apprendre qu'il existe des Tours Operator et plus encore des touristes de tout pays qui payent des sommes invraisemblables pour aller visiter l'endroit. Pour quelles raisons ? Se repaître d'un malheur qui ne les a pas atteint ? Faire fonctionner à plein une pseudo compassion ? Mais aussi poser des questions idiotes, toujours les mêmes, s'attendre à rencontrer des monstres à trois têtes ! Ecoeurant ou humain ? La réalisatrice ne tranche pas, elle observe. La déception doit être de taille  pour ces étranges touristes qui visitent, et le spectateur en même temps, une ville et le site même de la centrale laissés en l'état, à l'abandon. Et Anya ressasse le même discours. Pripyat était une ville modèle avec des cinémas, des théâtres, un avenir. Le 1er mai devait même être inauguré un parc de loisirs. Mais la grande roue restera désespérément immobile. Elle insiste encore pour expliquer que le dérèglement climatique intervenu dès les premiers instants de la catastrophe et ces pluies incessantes inhabituelles ont fixé l'irradiation dans le sol même. Tout cela sans aucun effet spécial, rien que par les mots. L'imagination se charge du reste. Nul besoin d'images !

    Michale Boganim est la première semble t'il à parler au travers d'une fiction de cet événement extra-ordinaire, cet "accident" nucléaire le plus grave répertorié jusqu'à présent. Pas d'images spectaculaires de la catastrophe en elle-même. Juste cette pluie mortifère que rien n'arrête. Et pourtant la réalisatrice a pu tourner à Pripyat, cette ville devenue fantôme et située à 3 kms de la fameuse centrale Lénine. On peut dire que pudeur et retenue sont les maîtres mots de Michale Boganim qui ne fait "que" constater l'étendue des dégâts, l'horreur inadmissible du silence des autorités qui n'ont commencé à prévenir et évacuer la population que 30 heures après la catastrophe. Elle s'attarde sur trois destins particuliers. Celui d'un garçon, Valéry, devenu grand, à la recherche de son père ingénieur qui a préféré disparaître plutôt que de s'associer au silence de sa hiérarchie. La scène où il achète tout un stock de parapluies et les distribue au hasard est déchirante car le geste est bien dérisoire en comparaison du désastre. Un garde forestier continue de planter et de vivre de ses fruits et légumes issus de cette terre empoisonnée. Et surtout, elle s'attache aux pas d'Anya, à la fois perdue et enracinée. Anya se partage entre deux amants. l'un français qui pourrait l'éloigner du chaos, l'autre de Pripyat comme elle qui la ramène toujours inéxorablement vers ses souvenirs, alors que tous savent que la mort accomplit sa besogne de façon implacable. Olga Kurylenko est merveilleuse, touchante, obstinée !