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THE BALLAD OF JACK AND ROSE

de  Rebecca Miller ***

the ballad of jack and rose

Le regard gris bleu vert, le sourire, la démarche, le chapeau hors d’âge, le chagrin de Daniel Day Lewis… cela suffirait à faire un film tant cet acteur grandissime et rare capture littéralement l’écran et captive le spectateur. Chacune de ses apparitions est une merveille : il magnétise la pellicule et hypnotise le cinéphile… Mais cette ballade est bien plus que ça.


Jack vit en harmonie avec la nature et sa fille de 16 ans Rose, douce et tendre qui idolâtre son père. Jack a jadis fait partie d’une communauté hippie et en a conservé le style de vie baba cool loin du progrès et du monde qu’il a inculqué à sa fille, adolescente rêveuse et solitaire. Jack a retiré Rose de l’école à 11 ans car il « n’aime pas l’élevage industriel » et c’est lui qui l’éduque. Leur relation fusionnelle, oedipienne frisant l’inceste est troublante et saisissante. Très vite on apprend que Jack est mourant et il s’emploie à chercher pour sa fille l’avenir qu’il se reproche à présent de lui avoir bouché. L’arrivée dans cet Eden de la petite amie de Jack et de ses deux fils (balourds et bien ancrés dans la réalité) va tout bouleverser et Rose va utiliser les moyens les plus cruels et inimaginables pour faire décamper ces intrus. Mais Rose n’est pas méchante, elle est innocente et les innocents peuvent être dangereux.


C’est un film somptueux, poétique et douloureux qui parle de deuil (celui d’une utopie mais aussi celui qu’on doit apprendre à faire des gens qu’on aime). C’est l’histoire d’un homme qui accepte sans pour autant se résigner. C’est l’histoire, c’est la ballade ultime de Jack et Rose et ils sont bouleversants.


Ajoutez à cela la musique et la voix idéales de Bob Dylan et ne ratez pas ce beau film que je recommande à tous les spectateurs des Bronzés car il mériterait de faire des millions d’entrées… Encore une utopie !!!

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