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Ne touchez pas la hache de Jacques Rivette ****

« Ne touchez pas à la hache », c’est ce qu’aurait dit le gardien montrant la hache qui avait servi à trancher la tête de Charles 1er ! Or Antoinette ne se rend pas compte qu’elle touche à la hache en se refusant obstinément à Armand tout en continuant à le séduire.

Armand de Montriveau est un général héroïque grand blessé des guerres napoléoniennes (interprété par Guillaume Depardieu éblouissant et grand blessé de la vie). Le jour où il rencontre Antoinette, Duchesse de Langeais (interprétée par Jeanne Balibar, sublime presqu’irréelle), il en tombe éperdument amoureux. Elle va encourager le véritable culte qu’il lui voue tout en refusant pendant des mois de lui appartenir. Les prétextes multiples et variés (migraine, bals, convenances, religion…) dénotent simplement une grande hypocrisie et un jeu cruel et stupide dont elle semble ne pas avoir conscience. Armand, fiévreux, éperdu accepte, résiste puis comprend que cette femme ne sera jamais à lui. Plutôt que renoncer, il décide de se venger. La victime devient bourreau et réciproquement. C’est au tour d’Antoinette de se languir puis de dépérir devant la cruauté de son virtuel amant.

Les face à face des deux amants, leurs dialogues littéraires sont servis par deux acteurs vraiment inspirés qui se consument de passion. Leurs personnages, affolés d’amour et de désir s’embrasent et se détruisent sous nos yeux effarés. Autour d’eux gravitent quelques figures dont Michel Piccoli et Bulle Ogier, rayonnants l’un et l’autre, d’une étonnante modernité. Guillaume Depardieu, acteur extraordinaire est parfait pour ce rôle extraordinaire. Jeanne Balibar soupire ses répliques, sourit irrésistiblement. Grâce à elle ce personnage qui aurait pu être antipathique est crédible et touchant. Ce couple atypique, intemporel, pas du tout "en vogue", se révèle idéal et bouleversant. Quant à la réalisation, elle est d’une telle perfection qu’il n’y a rien à en dire.

C’est un film qui nous parle d’un rendez-vous manqué, il est hors du temps, hors des modes, c’est un film unique, magnifique, tourmenté, passionné qui nous dit pourtant : « trop tard »…

Ce film est tiré du roman de Balzac "La Duchesse de Langeais".

Commentaires

  • Ils sont que deux ???
    Où sont les 298 ?

    :-)

    (Je trouve que tu vas beaucoup trop au cinéma. Tu vas t'abîmer les yeux. Tu devrais aller aux courses (PMU) pour changer de focale et libérer tes orbites, de cheval.)

    (en forme moi ce matin)

    La bise

  • Pour me laver les yeux, j'en suis revenue aux valeurs sûres : une homme/une femme chabadabada !!!

    Trop au cinéma ??? Tu veux donc que je meure ???
    M'abîmer les yeux ??? Nenni, l'essentiel est invisible pour...

    C'est vrai que l'idée du PMU me turlupine (d'étalon) depuis pas mal de temps !

  • C'est vrai qu'il est torturé le Guillaume, mais ça lui donne un côté poignant grave...

    Dis, reviens 'calichou, j'ai viré la couineuse !!!

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