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  • Faut que ça danse de Noémie Lvosky *

    Faut que ça danse ! - Valeria Bruni Tedeschi et Jean-Pierre Marielle
    Faut que ça danse ! - Valeria Bruni Tedeschi et Jean-Pierre Marielle

    Salomon a plus ou moins 75 ans, il vit seul mais est encombré d’une ex-femme folle et dépendante, d’une fille qui l’idolâtre et tremble à l’idée de le voir mourir. Salomon, plein de vitalité devient vieux dans le regard des autres alors qu’il rêve de Fred Astaire et d’amour encore, du dernier.

    D’une comédie qui s’appelle « Faut que ça danse », on est en droit d’attendre que ça pétille, que ça sautille, que ça frétille… or ici, on reste constamment au niveau du dance-floor sans jamais décoller et à aucun moment on n’a de fourmis dans les jambes. Que reste t’il 24 heures après la projection d’un film qui brasse la transmission, la Shoah, la peur des enfants de voir leurs parents mourir, la vieillesse, la maternité… sans s’attarder sur aucun thème ? Peu de choses, si ce n’est quelques échanges touchants et savoureux entre un père et sa fille mais aussi une scène d’accouchement INTERMINABLE la plus grotesque, débile et jamais vue à l’écran… même si au cinéma, les scènes d’amour et d’accouchement sont celles qui ont souvent, selon moi, la palme du ridicule, celle-ci remporte la mise haut la main. Reste les comédiens que la réalisatrice aime et qui le lui rendent bien. Valéria Bruni Tedeschi est épatante. Bulle Ogier, pourtant condamnée à répéter indéfiniment la même scène et à traîner en moon boots et robe de chambre matelassée (pour signifier la folie douce…) est délicieuse. Arié Elmaleh en mari attentif est touchant. Bakary Sangare en ange gardien est un rayon de soleil. Reste « le cas » Sabine Azema, la seule actrice connue qui « régresse » de film en film et sera bientôt capable d’interpréter une gamine de 12 ans.

    Mais largement et très haut dessus de tout, des autres et du film, il y a Jean-Pierre Marielle, impérial, magnifique, jamais ridicule quelles que soient les situations, touchant, maladroit, de mauvaise foi, élégant… Il a une classe inouïe et il est LA raison d’être de ce film raté.

     

    ALLEZ VOIR LE FILM DE FRANCIS FORD COPPOLA :

    "L'HOMME SANS ÂGE"...

  • Once de John Carney ***

    Once - Markéta Irglová et Glen HansardOnce - Glen Hansard et Markéta IrglováOnce - Glen Hansard et Markéta Irglová
    Once - Glen Hansard et Markéta Irglová

    Un garçon chante avec sa guitare pourrie dans les rues de Dublin. Il a eu le cœur brisé par une irlandaise à fossettes. Il rencontre une fille avec un aspirateur qui vend des fleurs dans la rue et qui joue du piano chez un marchand de musique parce qu’elle n’a pas les moyens d’avoir un instrument chez elle. C’est l’histoire d’une rencontre avec beaucoup de cœur et beaucoup de chansons dedans.

    Sur le papier, ça a l’air de ne pas valoir un kopek ! En plus, ça a manifestement été tourné avec deux euros six cents et alors pourquoi, dès la scène d’ouverture, forte et drôle, est-on emporté pour ne pas dire transporté ? Simplement parce que si le mot générosité a jamais eu un sens au cinéma, c’est ici qu’il trouve sa raison d’être. C’est simple, naïf parfois mais jamais niais et les personnages ont des misères, des malheurs, des bonheurs et des responsabilités. C’est rare. Ils se parlent, ils s’écoutent, ils se regardent et ils chantent. C’est Irlandais, c’est pop, c’est folk, c’est délicieux, plein d’humour et de petites attentions qu’on distingue à peine (le père qui vient déposer un plateau avec du thé…) mais qui font un bien fou. Je l’ai déjà dit mais combien de fois cette année êtes-vous sortis d’une salle avec un sourire banane d’une oreille à l’autre J ???

    J’ajouterai que les acteurs Glan Ansard et Marketa Irglova au charisme XXXL sont auteurs compositeurs des chansons qu’ils interprètent dans ce film en-chanté !

    Ce film est fait pour les amateurs de musique, de sentiments, pour les musiciens, les mélomanes, les romantiques, c’est un bijou plein de frissons et c’est précieux des films comme celui-ci !

    Once - Markéta Irglová, Glen Hansard et le réalisateur John Carney
  • Darling de Christine Carrière *

    Darling - Marina Foïs

    De son enfance mal aimée à son mariage avec Roméo, un routier débile, violent et alcoolique… le parcours de Darling, femme martyrisée par la vie et par pratiquement toutes les personnes tarées et sadiques qui croisent sa route !!!

    Difficile d’affirmer que je n’ai pas aimé ce film et de ne pas passer pour une sans cœur, mais tant pis, je le dis, je n’ai pas aimé. Et cela ne tient évidemment pas à Marina Foïs, elle est absolument extraordinaire et le grand intérêt du film est (pour moi) sa prestation. Tout sonne juste chez elle, jusqu’à sa voix off omniprésente et irrésistible. Mais je n’ai pas compris, le but et l’intérêt, d’autant que la réalisatrice se permet des traits d’humour assez insupportables dans ce portrait qui va jusqu’au bout de l’horreur et même au-delà. Devons-nous la remercier que tous les coups soient assénés hors champ ? Non, car cela fait travailler l’imagination. Que le sort, la bêtise et la méchanceté s’acharnent sur une seule et même personne qui s’applique consciencieusement à écarter de sa route toutes les personnes qui auraient pu l’aimer, cela laisse complètement KO. Amateurs de misérabilisme, de malheurs en chaîne, de tortures morales et physiques, ce film terrifiant est pour vous !