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  • ATONEMENT (REVIENS-MOI) de Joe Wright ***

    reviens-moi,cinéma

    Briony a 13 ans. Elle rêve de devenir écrivain, elle le deviendra. Petite peste éconduite par Robbie l’amoureux de sa sœur aînée Cecilia, elle va faire un mensonge infect, odieux, colossal qui va briser la vie, l’avenir, le bonheur des deux tourtereaux. Le reste de sa vie lui suffira t’il à expier sa calomnie ? Les amoureux finiront-ils par se retrouver ?

     

    Allergiques aux grands mélos romantiques et flamboyants comme on n’en fait plus : fuyez, car ici c’est le vent de la passion qui souffle et décoiffe !

     

    Pour les autres, amateurs de romans « à la » Jane Austen, laissez-vous porter par le souffle romanesque de ce drame qui sépare deux amoureux fous qui se perdent, s’attendent, se cherchent, se retrouvent, se reperdent et s’aiment malgré et contre tout.

     

    Keira Knightley (qui s’améliore) et James McAvoy (excellent) expriment l’exaltation, les déchirements et la patience de leurs tourments avec conviction. Briony, que l’ont suit à trois âges de la vie est interprétée par trois actrices étonnantes : Saoirse Ronan à 13 ans chipie intégrale jusque dans le port de tête méprisant, Romola Garaï à 18 ans, abonnée aux rôles de teigne depuis (le catastrophique) Angel et Vanessa Redgrave en vieille dame ravagée par la honte et le chagrin…

     

    Les mésaventures affolantes de Robbie et Cecilia sont rythmées par le bruit en son off d’une machine à écrire implacable et la musique virevoltante qui les scandent avec lyrisme. Tout est too much dans ce film, les couleurs, l’histoire, les sentiments, les toilettes, la cadence infernale où tout se joue, et tout est sublimé par une mise en scène étourdissante.

     

    Je ne sais comment s’appelle ce procédé qui permet de revoir la même scène sous différents angles et selon différents points de vue mais il est fascinant et permet au spectateur de voir ce que les personnages ne savent pas et interprètent, forcément mal ! Le réalisateur le maîtrise et comme s’il n’en avait pas assez fait pour nous prouver qu’il sait tenir une caméra… aux trois quarts du film il s’offre le luxe d’un plan séquence magistral de cinq minutes sur la plage de Dunkerque en pleine guerre, où séjournent des milliers de soldats qui attendent…

     

    Tourbillonnant, bouleversant. Vous êtes prévenus.

  • Encore un petit exercice

     

    (très casse-tête) que je vous invite à pratiquer… soit sur votre blog soit directement ici en commentaires… C’est cinématographico-proustien, très amusant, très difficile et sans doute très révélateur !!! Les mêmes questions posées demain trouveraient peut-être des réponses différentes mais c’est ainsi, avec le cinéma tout est subjectif, fonction de l’humeur et de la direction du vent !!!*

    1- Plaisir(s) inavouable(s) :

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    • Autant en emporte de vent de Victor Fleming,
    • Le Docteur Jivago de David Lean,
    • Out of Africa de Sidney Pollack

    2- Classique(s) ennuyeux :

    • Mort à venise  de Luchino Visconti (mais je ne m’en lasse pas),
    • Les Sentiers de la Gloire de Stanley Kubrick (interprétation catastrophique sauf Kirk Douglas absolument G.E.N.I.A.L.
    • Dead Man de Jim Jarmusch (soporifique et fascinant)

    3- Adoré(s) à l'adolescence et abandonné(s) :

     

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    • Midnight Express de Alan Parker
    • Que le spectacle commence de Bob Fosse

    4- Chef(s) d'œuvre(s) méconnus :

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    • Johnny got his gun de Dalton Trumbo (essentiel)
    • Good Morning Babylonia de Paolo & Vittorio Taviani (magnifique)
    • La Double vie de Véronique de Krystof Kieslowski (bouleversant)
    • Man on the Moon de Milos Forman (génial)
    • Padre Padrone de Paolo et Vittorio Taviani (sublime)
    • L’aventure de Mrs Muyr de Joseph Lee Mankiewicz (inégalable)

    5- Navet(s) génial(iaux) :

     
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    • Hiroshima mon amour d’Alain Resnais (prétentieux et attirant)
    • Elephant man de David Lynch (a très mal vieilli)
    • Dune de David Lynch (Star Trek revu par Lynch… une curiosité)

    6- Film(s) détestable(s) :

    • Basic Instinct de Paul Verhoeven (beurcke !)
    • In the cut de Jane Campion (double beurcke !!)

    7- Pleurer à chaque fois :

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    • Elle et lui (An Affair to remember) de Leo Mc Carey (insurpassable)

    8- Mourir de rire à chaque fois :

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    • Le Père Noël est une ordure

    9- Etre émoustillé à chaque fois :

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    • Paul Newman

    10- Cahiers du Cinéma ou Positif :

    • ni l’un, ni l’autre (j’aime trop le cinéma…).

    11- Cinéaste trop vanté :

    • Eric Rohmer

    12- Sainte trinité :

    • Clint Eastwood, Tim Burton, Woody Allen (ils sont vivants)
    • Hitchcock, Truffaut, Chaplin (ils sont morts)

    13- Entrée en cinéphilie :

    • Le Guépard de Luchino Visconti
    • La sirène du Mississipi (qui est aussi un chef d'oeuvre méconnu) de François Truffaut
    • Les parapluies de Cherbourg de Jacques Demy
    • Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard
    • et tous les westerns tagada tsoin tsoin, les indiens derrière les cow-boys devant, envoyer la cavalerie tataratatatatatata, I'm a poor lonesome cow-boy and I'm fare from ché plus où... des années 40, 50, 60 etc... Et alors ???

    *J’ai trouvé ce quizz sur un blog, mais il m’est impossible de me souvenir lequel. Si son propriétaire passe par ici, qu’il m’en excuse et me laisse ses coordonnées je les mettrai en lien bien volontiers !

  • Rendition (Détention secrète) de Gavin Hood *

    Détention secrète - Meryl Streep

    Anwar El-Ibraim, américain d’origine égyptienne, rentre d’un voyage d’affaires en Afrique du Sud pour retrouver sa famille. A son arrivée à l’aéroport, il est sauvagement arrêté, enlevé plutôt, interrogé et expédié en Egypte où il sera torturé dans le but de lui faire avouer qu’il est un des responsables d’un nouvel attentat terroriste.

    Voici un nouveau film qui dans la lignée du récent « Lions et agneaux » de Robert Redford malgré ses bonnes et nobles intentions est loin de convaincre. Bien qu’il soit estampillé « Amnesty International » et que les nombreuses scènes de torture orchestrées par les Etats-Unis soient insoutenables, on reste toujours étrangement extérieur à ce qui se passe sur l’écran… A l’exception de Meryl Streep, une nouvelle fois parfaite dans un rôle odieux, d’une froideur inouïe… tout le star système ici présent semble singulièrement éteint. Il devient donc difficile pour le spectateur de se sentir concerné quand les acteurs le sont si peu.

    Bizarre.

  • It’s a free world de Ken Loach ***

    It's a Free World... - Kierston Wareing

    Angie se fait salement virer de la boîte de recrutement où elle travaille pour avoir refusé les « avances » insistantes d’un de ses chefaillons. Face à ses difficultés innombrables, manque d’argent, dettes, garde de son fils… elle décide de prendre les choses en mains et de fonder dans une arrière-cour sa propre agence de recrutement, puisqu’elle connaît toutes les ficelles de ce métier.

    Ken Loach quitte le lyrisme de son dernier film irlandais… pour retrouver ses anti-héros du quotidien difficile (c’est un euphémisme !) ancrés dans une réalité sociale pesante. Ce film me semble à la fois indispensable et insupportable. J’en suis sortie avec une certaine nausée tant le constat de Loach est implacable une fois de plus : ce monde libre est fou furieux, pourri jusqu’à l’os.

    Rarement aussi il m’aura été donné de voir une « héroïne » aussi antipathique qui dans une scène absolument stupéfiante finit par véritablement inspirer le dégoût. Si le réalisateur ne la juge pas, il ne lui accorde néanmoins aucune rédemption. Elle avance, elle fonce plutôt, tête baissée sans plus se préoccuper que d’elle-même, l’appât du gain et la rage de s’en sortir à n’importe quel prix Qu’elle soit menacée, brutalisée… elle continue. Jusqu’où est-elle prête à aller, lui demande son amie qui finit par lui dire « je ne te connais plus », elle ne le sait pas elle-même, mais on sent que plus rien ne l’arrêtera étant donné ce qu’elle a été capable de faire déjà... En effet, de victime, Angie devient exploiteur jusqu’à finalement être bourreau et utiliser la misère des autres en profitant sans état d’âme des clandestins aux abois. La bonne idée est évidemment d’avoir choisi une femme comme personnage principal et celle-ci est implacable, froide, imperturbable… irrécupérable ; un pur « produit » de ce monde parfait !