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Esther de Jaume Collet-Serra *

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Après avoir eu deux enfants dont une petite fille très mimi mais très muette et beaucoup sourde, porté un troisième enfant mort, fait une fausse couche sanglante qui donne des cauchemars, s’être mise à picoler, Kate reprend du poil de la bête et ce n’est pas grâce à sa psy culpabilisante bien comme il faut. Elle décide d’adopter (oui, la fausse couche a eu raison de sa nurserie intégrée), et John son mari choupinou (architecte comme il se doit) qui a donné un coup de canif dans le contrat il y a longtemps (mais faute avouée est pardonnée), est d’accord à 200 %.

A l’orphelinat, le couple tombe en arrêt de stupéfaction devant Esther, jolie poupée intelligente, surdouée en dessin, en musique, très en avance sur tout pour son âge (9 ans), différente notamment dans sa façon très désuète de s’habiller et trop polie pour être crédible. Evidemment, Kate et John tombent dans le panneau. Heureusement, sinon y’aurait pas de film s’ils choisissaient Léa, moche, ordinaire et douée en rien…

Esther est accueillie à bras ouverts par la petite sourde qui rêvait d’une sœur vivante et un peu moins bien par Daniel, le garçon de la famille qui voit tout de suite au premier coup d’œil que la Esther elle a grave something wrong qui tourne pas rond sous ses couettes comme c’est dit sur l’affiche ! Esther s’en fiche. Elle sait choisir ses alliés car Esther en plus de toutes ces aptitudes intellectuelles et de courtoisie, est manipulatrice et on sent bien qu’elle a un objectif… Bref, même si elle est totalement fêlée des pâtes, ce dont on s’aperçoit assez rapidement, ce n’est pas gratuit et nous ne saurons que très tard les raisons de son acharnement à être mauvaise. Car oui Esther est mauvaise comme une teigne galeuse et elle fait des choses que j’ai rarement vu faire par et à des enfants au cinéma. En vrai IRL, si, souvent !

Esther a un sens précis à donner à sa vie et ce film mérite trois fois qu’on s’y attarde.

1) le twist final est tellement « hénaurme » qu’il en devient fascinant et que je suppose qu’il faut être bien malin pour le découvrir. Le twist s’il est final n’est pas une danse qui fait mal au dos et où il faut se tortiller, c’est une révélation, un coup de théâtre J .

2) Le suspens est suffisamment bien mené (malgré quelques longueurs et répétitions) pour ne pas s’ennuyer, ce qui est déjà un excellent point.

3) L’interprétation de la petite Isabelle Fuhrman, tête d'ange puis tête de monstre la seconde suivante, est tellement fabuleuse qu’on peut véritablement se demander si elle n’est pas… non je ne dirai rien !

Mais, il y a un mais et même plusieurs.

Je rechigne toujours à voir ce genre de films d’épouvante/thriller/horreur alors qu’en fait d’autres films tels que « Inglorious Basterds » ou « Avatar » par exemple sont bien plus violents et sanglants que ce que j’ai vu là. Car si ce que Esther fait est absolument ignoble, injuste, révoltant et mûri dans un esprit totalement dérangé, la seule chose qui fasse sursauter sont : les coups de cymbales de la musique, une porte qui claque, la lumière qui s'allume ou s'éteint brusquement. Et ça, c’est insupportable et complètement ridicule.

Quant au scénario qui fait qu’il faut tenir presque deux heures avant de démasquer la petite, il est tellement grossier qu’il en devient consternant. Malgré toutes les horreurs, et non des moindres, qui se passent en présence d’Esther et depuis qu’elle est dans cette famille, tout le monde s’acharne à lui trouver mille excuses. Et notamment le père dont le rôle pas enviable revient à Peter Sarsgaard de faire comme si la fillette était un ange et sa femme devenue une tarée. Quant à la psy… à part dire qu’elle est bonne à enfermer je ne vois rien d’autre pour sa défense.

En résumé, cette chose se voit sans ennui, ce qui n'est déjà pas si mal mais sans affolement non plus.

Commentaires

  • et bien moi j'ai beaucoup aimé, bien que je ne sois pas fan de ce genre de films, j'ai été pris par le suspense, le côté plus thriller que film gore qui m'a plu , le jeu épatant de la jeune Esther mais aussi de l'extra et émouvante Vera Farmiga dans le rôle de la mère, et toutes les "ficelles" ne m'ont pas dérangé!

  • Oui ce n'est pas déplaisant, mais pas de quoi grimper aux rideaux.

  • Ouh t'aimes pas les docteurs en psychologie toi :D

  • Euh plutôt en psychiatrie t'sais bien, je te l'ai dit et rereredit... ce que la dame du film est censée être, mais elle a dû avoir son diplôme en disant "plôme" parce que ça fait peur ce qu'elle dit à sa patiente non ?

  • Perso je l'aurais bien crevée mais bon je me suis souvenu que j'avais arrêté IRL de voir ce genre d'individus parce qu'il me venait de mauvaises pensées et comme j'avions pas adopté, c'était FORCÉ que ce soit ma faute... :)
    Mais le Sarsgaard ! quel sale petit sournois...
    J'me serais bien occupée de lui tiens ! si j'm'étais écoutée !

  • ouaip, il fait bien comme si, le saligaud.
    On n'a pas idée d'abandonner sa femme en pareille panade moi j'dis.
    Tous les mêmes.

  • Ce film est un chef d'œuvre de machiavélisme au twist final tellement inattendue...

    Personnellement, j'ai adoré le voir et le revoir. Un film qui m'as marqué par l'interprétation de la jeune fille jouant Esther mais surtout pour son ambiance et son ambiguïté constante.

    Le pire reste sans doute le fait qu'on ignore ce qu'elle compte faire pour arriver à ses fins. Mais bon, c'est sure, on est loin d'un film d'épouvante. Là on parle d'un film d'ambiance plutôt.

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