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BRIGHT STAR

de Jane Campion **

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avec Ben Wishaw, Abbie Cormisch, Thomas Brodie-Sangster, Kerry Fox, Paul Schneider

John Keats, jeune poète pauvre de 23 ans et sa voisine Fanny Brawne font connaissance et commencent par être comme chien et chat puis rapidement happés, envahis par un amour bouillonnant qui les submergent.

Le meilleur ami de Keats et la mère de Fanny tentent de s’opposer à cet amour que seule la mort pourra anéantir.

Cette histoire est d’un romantisme insensé et d’une pureté rare. Les deux amoureux s’effleurent, du bout des doigts, du bout des lèvres et s’en contentent manifestement. Ce qui les enchante et les transporte au-delà de tout sont les mots et les lettres qu’ils s’échangent qui les embrasent littéralement.

Devenus plus qu’amis, vivant sous le même toit mais dans des chambres séparées, Fanny couturière élégante mais pas sotte demande à John de lui apprendre la poésie. Elle semble mieux que quiconque comprendre le talent du jeune homme dont le premier ouvrage est massacré par la critique.

Les poèmes de Keats comme ce film sont hantés et habités par la beauté, beauté évidente bien que pas classique des interprètes, beauté de la nature caressée par la caméra amoureuse de Jane Campion, beauté des textes et l’imminence de la mort « Je rêve que nous sommes des papillons n'ayant à vivre que trois jours d'été..." Cette proximité de la mort et la noirceur de certains textes n’effraient en rien la jeune fille qui aime à s’en rendre malade à la moindre séparation. Tout comme le jeune homme qui affirme « J’ai l’impression de me dissoudre » dès qu'il s'éloigne de son aimée.

Malgré ce souffle d’un romantisme exacerbé, la perfection de l’ambiance, de la nature luxuriante, lumineuse et colorée, des intérieurs élégants et moelleux, de la jeunesse et de la fougue des deux acteurs parfaits, Ben Whishaw et Abbie Cormish (impressionnant sosie de Nicole Kidman), de leurs sentiments fiévreux et exaltés, malgré mon attirance pour les romances délicieuses et enivrantes du XIXème siècle, et mon cœur de midinette qui ne rêve plus du prince charmant, à aucun moment je n’ai été transportée et enivrée par cet amour. Il semble que les deux tourtereaux soient plus amoureux de l’idée qu’ils se font de l’amour que de la personne cause de tous leurs tourments. Ils ne paraissent jamais si ardents que lorsqu’ils sont séparés.

En outre, on ne comprend pas bien les oppositions à leur union puisqu’ils vivent sous le même toit… Et le personnage de Brown l’ami omniprésent et empêcheur de s’aimer en rond est horripilant comme il est rare qu’un l’acteur puisse l’être.

Incroyable qu’un film romantique aussi tragique m’ait laissé les yeux secs. Il est d'une élégance folle, empli d'images et de sentiments sublimes mais m'a toujours tenue à distance.

Cela dit le générique de fin est l’un des plus beaux que j’ai jamais entendu… mais le rendez-vous est quand même manqué selon moi et je le regrette infiniment.

"Cette main vivante, à présent chaude et capable
D’ardenteS étreintes, si elle était froide
Et plongée dans le silence glacé de la tombe,
Elle hanterait tes journées et refroidirait tes nuits rêveuses
Tant et tant que tu souhaiterais voir ton propre cœur s’assécher de son sang
Pour que dans mes veines coule à nouveau le flot rouge de la vie,
Et que le calme revienne dans ta conscience – regarde, la voici, –
Je te la tends."

Bright Star" : la déchirante résurrection de la passion romantique

Commentaires

  • Gné ?
    sosie de la Kidman !
    ah quelle horreur !

  • Bah du tout sosie de Kidman. Berk berk.
    T'as même pas mis un lien vers ma critique enflammée. Alors que le cynique que je suis a parfaitement fondu devant cette très grande,histoire d'amour.

  • Je vais le voir avec une collègue angliciste mardi. Je reviendrai, donc !

  • Fred : ben regarde la deuxième photo. C'est dingue. PEndant tout le film j'ai cru que c'était elle, jeune, brune, pas trafiquée...

    Rob : t'as fondu aussi devant Coco. T'es plus crédible mon pauvre Robinet.

    Ed : yes. You'll be welcome.

  • Nan c'est pas gentil pour la demoiselle !!!

  • @Pascale: Cette histoire avait tout pour me plaire mais comme toi, je suis totalement restée à distance. J'ai cru que c'était lié à ma très bizarre et non moins inoubliable journée cannoise "parce que je le vaux bien" à l'issue de laquelle j'ai vu ce film, et en raison de l'étrange équipée qui m'accompagnait (le film était davantage dans la salle...j'étais assise à côté d'une exubérante journaliste d'un célèbre magazine, la même qui le midi lors de notre déjeuner à côté de Jane Campion s'est fait rappeler à l'ordre par l' attaché de presse tant elle regardait la réalisatrice en question avec discrétion!) mais je vois que ton impression a été la même. Un film qui évoque la fièvre de la passion (amoureuse et de la création) et qui en est dépourvu. Jane Campion a confondu ce qui est en retenue et ce qui est lisse. Les obstacles à leur relation sont trop flous pour être crédibles, les personnages secondaires seulement esquissés. Restent les images et les mots de John Keats tout aussi envoûtants.

  • Fred : rolala !

    Sandra M. : oui j'avais eu une journée où je m'étais coiffée, maquillée, habillée toute seule comme une grande. Je n'étais pas passée entre les mains de la coiffeuse de Ben Whishaw et hélas... je n'ai pas vibré sauf au générique qui m'a envoûtée !

  • Mais comme rôle secondaire, l'épouvantable Brown ne passe pas inaperçu... grrrrrrrrrr, quelle tête à baffes, tiens si je me retenais pas !

  • Ton billet (excellent comme toujours) me rassure : j'ai éprouvé le même sentiment que toi : une passion brûlante qui me laisse froide, des images magnifiques mais glaciales. Je suis sortie de là en me disant que je n'avais pas de coeur ;-)
    Comme personnage secondaire, j'ai beaucoup la petit soeur fraîche et naturelle.

  • Merci, ben dis donc c'est encore mon anniversaire :-)
    Il a fallu que je me concentre intensément pour me souvenir de la petite soeur...
    J'ai cru aussi que je n'avais pas de coeur et surtout que j'avais perdu le bonheur de m'émouvoir et soupirer pour ce genre de film (comme"Raisons et sentiments" ou "Retour à Howards End)... mais je vois que je suis de moins en moins seule. Ouf.

  • Je ne suis pas très attiré par l'époque romantique, alors un film qui raconte l'histoire romantique d''un poète romantique, ça n'avait rien pour me tenter. Mais j'y suis allé, et j'y ai passé un très bon moment. Certains passages sont très réussis (la chambre des papillons, leur premier baiser, la découverte de Keats au pied du buisson,...). Le seul bémol concerne le contexte, car j'avoue ne pas avoir totalement saisi les problèmes logistiques (en terme de logement,...) qui touchaient les personnages.
    Mais Bright Star est tout de même un très beau film (trop beau ? Je ne pense pas.)

  • Oui c'est très très beau...
    Les problèmes d'intendance et de vie commune sont effectivement très flous.
    Je ne me suis pas ennuyée mais j'aurais aimé être foudroyée.

  • mon dieu, j'en sors, que ce fut lourd, une vraie souffrance. je n'arrive même pas à écrire dessus...

  • Pourquoi j'ai brusquement envie d'arracher les ailes des papillons ?
    Etrange sensation...
    Ah oui, la dame là avec toutes ses invraisemblables galurins, elle aurait pas un peu le tarin en trompette ?
    M'en vais cueillir des camélias, ça m'occupera l'esprit !!

  • alexandre mathis : tu as souffert de bonheur ou de douleur ?

    Fred : Oh oui ce nez... quelle horreur ! Et pourquoi des camélias ? tu tousses ?

  • En plus de ce que je dis chez moi, je suis sortie en me disant, "ben c'était un sacré boulot d'être petit frère ou petite soeur en ce temps-là !" et oui, moi, la petite soeur, je m'en souviens. On l'aurait crue sortie d'un tableau de l'époque.
    Euh, juste, ils ne vivent pas vraiment sous le même toit. Ou alors, dans un HLM tous les gens de tous les apparts vivent sous le même toit ?

  • j'ai souffert de douleur. Et en essayant de me réveiller d'une pseudo sieste.

  • Ed : oui c'était un boulot à plein temps êter petit soeur ou petite frère !!!
    Si ils sont sous le même toit.


    alexandre mathis : aïe, ça fait mal la douleur !

  • aie aie aie "à aucun moment je n’ai été transportée et enivrée par cet amour." ce fut moi aussi le cas pendant quasi tout le film et j'ai été toute proche de l'ennui alors que visuellement ce film est un vrai petit bijou!
    Et j'ai passé le film à trouver à l'acteur de Brown un air de François Xavier Demaison!

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