WOMEN TALKING
de Sarah Polley **(*)
Avec Rooney Mara, Claire Foy, Ben Whishaw, Jessie Buckley
L'histoire se passe en 2010 et il faut se pincer pour le croire car on se croirait au XIXème siècle voire au Moyen-Âge.
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de Sarah Polley **(*)
Avec Rooney Mara, Claire Foy, Ben Whishaw, Jessie Buckley
L'histoire se passe en 2010 et il faut se pincer pour le croire car on se croirait au XIXème siècle voire au Moyen-Âge.
Gerda et Einar Wegener sont mariés depuis six ans et s'aiment comme au premier jour. Chaque geste, chaque regard est une déclaration d'amour à l'autre. Einar est un peintre de talent reconnu tandis que Gerda peine à faire reconnaître et exposer ses œuvres.
Synopsis : Un message cryptique surgi du passé entraîne James Bond dans une mission très personnelle à Mexico puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel. Bond réussit à infiltrer une réunion secrète révélant une redoutable organisation baptisée Spectre.
de Lana Wachowski, Tom Tikwer, Andy Wachowski ****
James -Ô ! James- est en mission à Istanbul et comme toujours pour une scène inaugurale qui décoiffe, l'Agent Secret est obligé de filer le train à un vilain qui détient une liste vitale pour la survie de l'Agence. Mais cette fois c'est dans un très seyant costume de tergal gris clair qu'il fonce en moto sur les toits du Grand Bazar d'Istanbul puis au "volant" d'un engin de chantier sur un train en marche, écrabouillant aux passages quelques "coccinelles". James mouille et tache la chemise à toutes berzingues. M. suit la scène par satellite depuis son QG pluvieux londonien, commentée par Eve (je ne vous dis pas le nom de famille de la demoiselle...) chargée de récupérer 007 à l'issue de la mission.
Sauf que... Eve risque de perdre James de vue et M. ordonne à Eve de tirer.
Agent touché.
Laissé pour mort, mais récupéré par une sirène, James traîne un spleen comac en Turquie, se met minable chaque nuit, joue à la roulette russe (ou approchant) avec un scorpion et essaie de pardonner ou d'oublier que M. l'a trahi, abandonné, abattu. Lorsque le MI6 est mis en pièces par une attaque terroriste visant M., James revient en vrac, en pièces détachées à Londres prêt de nouveau à défendre son pays mais surtout sa chère M. menacée jusque dans son ordinateur par une organisation inconnue et sommée par les hautes instances de l'Etat de prendre sa retraite. Un certain Mallory est déjà prêt à s'asseoir dans son fauteuil tout chaud.
Vexée comme un pou et nullement surprise que James réapparaisse "où étiez-vous donc passé ?", elle ne lui offre même pas le gîte et le couvert pour se faire pardonner une oraison funèbre honteuse, en plus de sa trahison ! Sa seule explication : les intérêts de la Patrie. Et ça tombe bien, James est fait du même métal. Le pays d'abord. La mission s'il l'accepte, après avoir passé des tests d'aptitudes comme un bleubite, est de découvrir qui a attaqué le MI6 désormais planqué 6 pieds sous terre. Sauf que James, diminué par ses blessures rate les tests. Mais M. n'en est pas à un mensonge près et double zéro sept reprend du service.
Pour faire court c'est moins bon que Casino Royale (le meilleur de tous les temps selon moi, en comptant les épisodes de ce poilu de Sean, de cette endive de Roger et même de Pierce que j'ai longtemps tenu pour meilleur que les deux précédents !) mais cent mille fois meilleur que Quantum of Solace qui servait à rien, sauf à abuser de Daniel Craig. Cette fois ça ne ressemble pas non plus tout à fait à un James tant ça psychologise (et j'aime ça) à tous les étages mais c'est du très bon néanmoins.
Ce qui change c'est que James est tout diminué. Daniel Craig a dû renoncer à dormir pendant au moins quinze jours pour avoir la tête qu'il a au début du film ! Après, ça s'arrange au niveau des valoches sous les yeux et comme il est plusieurs fois torse nu, on peut constater que, exceptées les égratignures, tout va bien pour lui et pour nos yeux merci ! Et puis James prouve que tout ce qu'il fait, ce n'est pas pour jouer les gros bras aux quatre coins de la planète, il aime son pays, il est prêt à mourir pour lui mais aussi à se sacrifier pour M. plus impitoyable et dure que jamais, qu'il aime comme sa maman et qui le lui rend d'une bien étrange façon. C'est très beau quand ils sont tous les deux à s'appliquer consciencieusement à ne pas montrer leurs sentiments réciproques. Mais on n'est pas dupes on sait qu'ils s'aiment. Mais M. a eu d'autres préférences jadis. Et James a été enfant... Alors Sam Mendès ressort l'Aston Martin, la musiquette des années 60 et propose un nouveau Q (Ben Wishaw, IMPECCABLE !), fort en thème et en informatique, chargé de proposer des gadgets à James. Et comme le réalisateur n'est pas un manchot, les décors sont parfois à couper le souffle de beauté (Istanbul, Macau, l'île abandonnée...), il assure dans les scènes d'actions époustouflantes alors pourquoi, mais POURQUOI a t'il chargé son film d'une demi-heure de blabla en trop ?
Je termine par le dossier : James et les garçons femmes, le sexe, l'amour tout ça ! Il est l'homme d'une seule femme, il l'a dit et démontré dans Casino Royale et il le prouve, il demeure fidèle à feue Vesper Lynd. Quel homme ! Néanmoins, James n'en est pas moins homme avec des besoins mais il préfère les brunes c'est évident. Et voilà que Javier Bardem, déguisé en vilain Silva s'est teint en blonde pour tenter de le faire changer d'avis. Après s'être fait chatouiller par Le Chiffre/Madds Mikkelsen,
James se fait de nouveau attacher sur une chaise pour endurer les délicates carresses de Javier et nous fait la révélation la plus inattendue qui soit...
LA MERDITUDE DES CHOSES de Felix Van Groeningen ***
John Keats, jeune poète pauvre de 23 ans et sa voisine Fanny Brawne font connaissance et commencent par être comme chien et chat puis rapidement happés, envahis par un amour bouillonnant qui les submergent.
Le meilleur ami de Keats et la mère de Fanny tentent de s’opposer à cet amour que seule la mort pourra anéantir.
Cette histoire est d’un romantisme insensé et d’une pureté rare. Les deux amoureux s’effleurent, du bout des doigts, du bout des lèvres et s’en contentent manifestement. Ce qui les enchante et les transporte au-delà de tout sont les mots et les lettres qu’ils s’échangent qui les embrasent littéralement.
Devenus plus qu’amis, vivant sous le même toit mais dans des chambres séparées, Fanny couturière élégante mais pas sotte demande à John de lui apprendre la poésie. Elle semble mieux que quiconque comprendre le talent du jeune homme dont le premier ouvrage est massacré par la critique.
Les poèmes de Keats comme ce film sont hantés et habités par la beauté, beauté évidente bien que pas classique des interprètes, beauté de la nature caressée par la caméra amoureuse de Jane Campion, beauté des textes et l’imminence de la mort « Je rêve que nous sommes des papillons n'ayant à vivre que trois jours d'été..." Cette proximité de la mort et la noirceur de certains textes n’effraient en rien la jeune fille qui aime à s’en rendre malade à la moindre séparation. Tout comme le jeune homme qui affirme « J’ai l’impression de me dissoudre » dès qu'il s'éloigne de son aimée.
Malgré ce souffle d’un romantisme exacerbé, la perfection de l’ambiance, de la nature luxuriante, lumineuse et colorée, des intérieurs élégants et moelleux, de la jeunesse et de la fougue des deux acteurs parfaits, Ben Whishaw et Abbie Cormish (impressionnant sosie de Nicole Kidman), de leurs sentiments fiévreux et exaltés, malgré mon attirance pour les romances délicieuses et enivrantes du XIXème siècle, et mon cœur de midinette qui ne rêve plus du prince charmant, à aucun moment je n’ai été transportée et enivrée par cet amour. Il semble que les deux tourtereaux soient plus amoureux de l’idée qu’ils se font de l’amour que de la personne cause de tous leurs tourments. Ils ne paraissent jamais si ardents que lorsqu’ils sont séparés.
En outre, on ne comprend pas bien les oppositions à leur union puisqu’ils vivent sous le même toit… Et le personnage de Brown l’ami omniprésent et empêcheur de s’aimer en rond est horripilant comme il est rare qu’un l’acteur puisse l’être.
Incroyable qu’un film romantique aussi tragique m’ait laissé les yeux secs. Il est d'une élégance folle, empli d'images et de sentiments sublimes mais m'a toujours tenue à distance.
Cela dit le générique de fin est l’un des plus beaux que j’ai jamais entendu… mais le rendez-vous est quand même manqué selon moi et je le regrette infiniment.
"Cette main vivante, à présent chaude et capable
D’ardentes étreintes, si elle était froide
Et plongée dans le silence glacé de la tombe,
Elle hanterait tes journées et refroidirait tes nuits rêveuses
Tant et tant que tu souhaiterais voir ton propre cœur s’assécher de son sang
Pour que dans mes veines coule à nouveau le flot rouge de la vie,
Et que le calme revienne dans ta conscience – regarde, la voici, –
Je te la tends."
Le cinéma, c’est le 7ème Art… ce qui revient à dire qu’il y en a quand même 6 avant lui ! Néanmoins quel que soit ce que vous en attendez, les plaisirs y sont multiples et variés. Si vous êtes complètement allergiques aux adaptations d’oeuvres littéraires au cinéma, essayez de forcer votre nature, résistez et partez à la découverte d’un Acteur Majuscule car de telles évidences ne sont pas fréquentes et c’est bien beau et bien bon à vivre !