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INCEPTION de Christopher Nolan *****

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PARLER D'INCEPTION SANS SPOILER.
 
Voir ce film une fois est loin d'être suffisant. Et voir ce film ne donne pas simplement l'envie de le revoir, mais aussi de replonger dans toute la filmo assez irréprochable et passionnante de Christopher. Champion.
C'est plus "reposant" la deuxième fois (remarquez que je ne dis pas la seconde...) mais ce qui était intrigant et insaisissable devient fascinant et lumineux (ou presque). Même s'il me paraît toujours aussi étonnant de constater à quel point le spectateur qui se retrouve devant "Inception" est prompt à entrer sans sourciller dans le monde étrange, singulier, énigmatique, ésotérique et mystérieux du réalisateur. Mais surtout d'accepter sans rechigner l'hypothèse de départ selon laquelle un homme, un "extracteur" peut pénétrer les rêves de quelqu'un pour en extraire une idée logée dans le subconscient. L'inception, beaucoup plus rare et périlleuse consiste à l'inverse à implanter une idée dans un cerveau mais toujours par l'intermédiaire du rêve. Et il s'en passe à l'intérieur d'un crâne ! Pas étonnant que certains aient des migraines parfois. Mais imaginez que ce procédé existe effectivement...
En tout cas, nous, spectateurs, on fonce, on y va, tête baissée. On y croit.
 
Les rêves ici ne sont pas constitués de paillettes et de couleurs pastels mais de scenarii terriblement réalistes parfois d'une rare violence où il convient souvent de se battre pour survivre. Mais on peut aussi "créer" soi-même son rêve, entre idéal et utopie et y vivre au risque de s'y perdre ou de tout perdre. C'est ce qui arrive à Dom Cobb qui a abusé de sa virtuosité dans son domaine...
Ce film est un labyrinthe et l'on évolue au travers des strates successives nécessaires pour accomplir la mission de départ. Tout devient évident, le temps est élastique, celui des rêves est plus lent que celui de la réalité, mais on peut aussi rêver à l'intérieur d'un rêve. Le réalisateur nous embrouille, nous fascine, nous envoûte, nous hypnotise mais c'est finalement impressionné qu'on sort de ce film. Avec une seule envie : y retourner.
Et là on goûte, on savoure, on se délecte. Par exemple, on sait, ce qui pourrait paraître anodin mais ne l'est pas, pourquoi Dom/Leo dit au début "je n'aime pas les trains". On goûte les rares digressions humoristiques qui ne servent pas à faire avancer le scenario, mais à rien d'autre qu'à faire sourire... celle où Saito/Ken Wananabe croise Tom Berenger croyant qu'il s'agit de Tom Hardy... celle où Saito encore croise une belle femme blonde sans se douter qu'il s'agit de Tom Hardy ! Oui bon, tout cela n'est pas clair, mais ça l'est.
Que dire de plus sur les décors, réels, authentiques ou ceux imaginés, improvisés, déformés, idéalisés... C'est sublime, magique, étonnant ! 
 
Mais comme Christopher Nolan a choisi pour acteur principal Leonardo DiCaprio de plus en plus excellent à mesure que se creusent les rides, celui qui sans doute souffre de la façon la plus convaincante aujourd'hui sur grand écran, ce film est aussi une folle histoire d'amour tragique et déchirante.
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J'avais déjà parlé du film ici.
Puis de la conférence de presse du film en présence des acteurs et du réalisateur à laquelle j'ai eu le bonheur d'assister, ici.
La conférence de presse dans son intégralité : ici.
Et enfin, vous pouvez trouver ici, l'interview de cinq des acteurs du film réalisée par quelques blogueurs d'Allociné.
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ATTENTION : CEUX QUI N'ONT PAS VU - NE LISEZ PAS.
Car tout de même, plusieurs questions demeurent pour moi sans réponse.
Une sans importance. Pourquoi la chanson qui rappelle aux endormis qu'ils sont sur le point de se réveiller est-elle "Non, je ne regrette rien" ? En hommage à Marion qui fut, très profondément sous le latex, La Môme ?
Une autre primordiale. Un totem est personnel et ne peut servir qu'à une seule personne... la toupie étant le totem de Mall... quel est celui de Dom ?
 
L'essentiel demeure quand même, quoiqu'il en soit du reste, comme le suggère Tom Hardy/Eames à Joseph Gordon Levitt/Arthur :
"n'aie pas peur de rêver plus grand, chéri".
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Du coup, je suis perdue dans les limbes !
Tout le monde s'en fout ?

Commentaires

  • Alors comme ça Tom est capable de se faire passer pour une meuf aux yeux de tous ?
    Alors qui est Mall ?

  • Tom peut tant... C'est un garçon sensible !
    Mall is d................
    non, j'dis rien !

  • Je parle en dormant ??????????????

    Damnède !

  • Pffff heureusement que t'es là Pascale, j'ai posté un avis positif sur agora vox à contre-courant de nombreuses critiques très négatives, je me sentais seule... j'irai certainement le voir une deuxième fois

  • Je déteste Agora vox...
    c'est la contradiction systématique.

    Moi j'en suis à 3 :-)))

  • Tu as tout résumé dans l'intro de ta note....
    C'est un Champion ce Christopher Nolan.

    Ce qui est très fort dans ce film est que le spectateur est projeté directement dans ce monde étrange où on entrave que couic pendant 10 mn. Puis l'immersion se fait petit à petit et tout ou presque devient limpide.
    A la deuxième vision, on savoure les petits détails du scenario qui permettent d'aller plus loin dans la compréhension de ce tres grand film.
    J'attends la troisème pour en profiter pleinement.

  • Oui, n'ayons pas peur de rêver plus grand, chéri.

  • Pouaaah, je viens de le revoir et ça donne une gifle plus puissante que la première fois.

    Pour Piaf je me suis posé la question aussi... Alors Cobb (père) est enseignant à Paris, y a donc déjà un attachement pour la France. Cotillard a joué Piaf, mais là, il faudrait dégoter le scénario du film, est-ce que la chanson avait-été choisi avant le casting ?

    En fait le plus simple reste à inviter Monsieur Nolan dans un de nos bons restaurants ; qui se charge de l'appeler ?

  • Pour la chanson de Piaf, ce n'est en fait en aucun cas un clin d'oeil au film joué par Cotillard, la chanson avait été choisie bien avant : http://www.allocine.fr/film/anecdote_gen_cfilm=143692.html

    Sinon excellent blog trouvé au détour du Net, en favoris du coup ;)

  • Dom : je ne peux réinviter Chris vu que je l'ai déjà rencontré :-))) mais effectivement j'ai lu que la chanson de Piaf il l'aimait avant Marion et avant la Môme....

    Maxwell : merci pour le lien et merci pour le favori :-)

  • The baffe cinématographique of the year !!!
    Tu as entièrement raison Pascale : en sortant de la salle on n'a qu'une seule envie, retourner le voir !!!

  • le totem de Cobb serait-il son alliance qu'il ne porte pas son monde "réel"? (PS:je suis sûre qu'il rêve toujours à la fin)

  • Ah oui pas bête. C'est vrai qu'il la retire à un moment.
    Le rêve, c'est ton choix :-)

  • J'ai lu pas mal de blogs (et notamment américains) et c'est vraiment intéressant de voir les points de vue divergents sur le film. A la foi ceux qui ont aimé et pas aimé, ceux qui ont compris ceci et ceux qui ont compris ceux là. C'est une œuvre ouverte et c'est dans doute une des grandes réussites du film. C'est un rêve que tout le monde peut interpréter comme il le souhaite. J'ai bien aimé l'explication de Devin Faraci (http://www.chud.com/articles/articles/24477/1/NEVER-WAKE-UP-THE-MEANING-AND-SECRET-OF-INCEPTION/Page1.html) et notamment le fait que les personnages peuvent être vus comme une équipe de tournage et le film comme un rêve. Au final, lorsqu'on entre dans une salle, que la lumière s'éteint et que le film commence, c'est une sorte de rêve partagé. A la sortie du film, j'avais pensé à certains points qu'il souligne mais pas de manière aussi poussée et analytique. C'est une interprétation parmi d'autres. C'est vraiment un film où chacun peut se faire son idée comme chacun peut interpréter un rêve d'une certaine manière au lieu d'une autre.

    Au final, le scénario est inspiré, la réalisation magistrale, les acteurs excellents mais il me manque quelque chose. L'intrigue donne envie de suivre le film et on est pris dedans mais à mon sens il manque une dimension émotionnelle et dramatique au film. Cette dimension repose uniquement sur les épaules de Leo et c'est insuffisant. C'est une question de goût. Pour moi, les personnages priment toujours sur l'histoire et l'intrigue.

  • Que l'émotion soit dévolue à Leo me convient parfaitement. Tous les autres sont des "pions" dans la mission et leur étude psychologique est inexistante.

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