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LE DERNIER VOYAGE DE TANYA de Aleksei Fedorchenko °

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Tanya, l'épouse chérie de Miron vient de mourir. Il ne souhaite pas faire intervenir les pompes funèbres mais se charger lui-même du dernier voyage de sa femme en la ramenant, selon le rite de la tribu des Méria dont elle est issue, à l'endroit où ils ont été heureux ou un truc comme ça. Il demande à son ami Aist, qui vraisemblablement a également aimé Tanya (si j'ai bien compris) de l'accompagner. Après avoir longuement fait la toilette du corps, les deux hommes partent pour un périple de deux jours avec la défunte dans le coffre et deux passereaux dans une cage.

Bon ! J'aurais bien aimé m'extasier devant la beauté de ce film... Sauf que, comme je vous l'ai sans doute déjà dit, je n'y entrave que pouic à la poésie qui me gonfle puissante 10 et j'imagine que ce film, si j'en crois le joli texte qui l'accompagne non stop en est une illustration. En effet, les deux garçons du film étant absolument incapables d'incarner la passion, le chagrin et le manque qu'ils sont censés éprouvés, une envahissante voix off nous explique pendant 1 h 20 ce que nous sommes nous, censés voir et ressentir. Alors bon, que les rites des Méria imposent que lorsqu'un mec perd sa femme il parle exclusivement des prouesses sexuelles qu'il est persuadé avoir accomplies, soit, mais ça ne me bouleverse pas. Que la pauvre Tanya livrée à son mec libidineux dont la rumeur prétend qu'elle en avait peur et qu'elle ne l'aimait pas se prenne des litres de vodka sur la tête et sur le corps pour faire plaisir à monsieur, re soit... mais le cinéma dans tout ça ??? Hein ?

Commentaires

  • Bah moi j'adore la poésie...mais je n'ai pas plus aimé que toi. C'est le fameux film dont je t'ai parlé qui faisait l'ouverture du festival russe! Tu comprends mon calvaire désormais.:-)

  • Vu que tu avais plutôt aimé Poetry, il faut croire que tu n'es pas tout à fait réfractaire à la poésie, Pascale. Bon, si ici, elle est tartinée en long en large et en travers, je comprends mieux. C'est dommage si le film est raté, parce que ce n'est quand même pas tous les jours que des films russes débarquent sur nos écrans...

  • Sandra M. : ouf, je suis rassurée. J'en avais entendu tant de bien dans mon poste. Que c'était un hymne à l'amour, que les deux acteurs étaient exceptionnels, que les paysages étaient époustouflants... et j'en passe. Ah bon ? c'est un hymne à l'amour cette femme malheureuse avec son mec, qui en regarde un autre, qui se prend des litres de vodka sur la tête, qui est obligée de se masturber devant lui... Les deux acteurs (enfin surtout le mari car l'autre qui ressemble à Bacri est expressif mais n'a rien à dire) sont mauvais comme des cochons, les paysages sont la plupart du temps sinistres... C'est un film déprimant.

    Martin K : exact j'ai aimé Poetry... le film, mais pas les tartines de vers ou de prose déclamées, je trouve ça chiant. Pour ce film ci,voir ma réponse à Sandra :-)

  • Voilà un bout de temps que j'attend (avec impatience) ton avis sur "Le dernier été de la Boyita", film intimiste arentin.
    J'ai pu le voir et j'ai été réellement emportée, c'est un film simple, très beau et très pur avec des enfants uniques, l'histoire est particulière mais traitée avec douceur.... Je te le conseille vraiment, si tu as l'oocasion de le voir!

  • Hélas, je ne le verrai pas. Il n'est déjà plus à l'affiche chez moi. Je le regrette vivement. Il n'est resté qu'une semaine. J'aurais préféré ce dernier été à ce dernier voyage !

  • Et bien moi, contrairement à vous, j'ai beaucoup beaucoup aimé :).

    Je ne trouve pas ce film réellement poétique, mais je trouve qu'il a beaucoup à voir avec un conte, un mythe qui nous raconte un voyage presque mythologique. Aist, Miron, et surtout Tanya n'existent pas en tant que tel, mais plus comme des symboles. Et je ne vois pas Tanya comme une pauvre jeune femme livrée à un gros pervers, mais plus comme une divinité, une représentation de la féminité et de la sexualité.
    Ce qui m'a justement plu dans ce film, c'est le glissement entre film réaliste, et film fantastique, déiste, à l'imagination folle.
    D'ailleurs, si ce n'était qu'un film réaliste, quel sens aurait la fin ?
    Je comprends qu'on puisse ne pas du tout accrocher ; mais moi, il m'a énormément plu !

  • J'ai trouvé les deux hommes bien trop terre à terre, et la femme trop "absente" (quand elle était en vie) pour me permettre la moindre évasion symbolique.

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