Tanya, l'épouse chérie de Miron vient de mourir. Il ne souhaite pas faire intervenir les pompes funèbres mais se charger lui-même du dernier voyage de sa femme en la ramenant, selon le rite de la tribu des Méria dont elle est issue, à l'endroit où ils ont été heureux ou un truc comme ça. Il demande à son ami Aist, qui vraisemblablement a également aimé Tanya (si j'ai bien compris) de l'accompagner. Après avoir longuement fait la toilette du corps, les deux hommes partent pour un périple de deux jours avec la défunte dans le coffre et deux passereaux dans une cage.
Bon ! J'aurais bien aimé m'extasier devant la beauté de ce film... Sauf que, comme je vous l'ai sans doute déjà dit, je n'y entrave que pouic à la poésie qui me gonfle puissante 10 et j'imagine que ce film, si j'en crois le joli texte qui l'accompagne non stop en est une illustration. En effet, les deux garçons du film étant absolument incapables d'incarner la passion, le chagrin et le manque qu'ils sont censés éprouvés, une envahissante voix off nous explique pendant 1 h 20 ce que nous sommes nous, censés voir et ressentir. Alors bon, que les rites des Méria imposent que lorsqu'un mec perd sa femme il parle exclusivement des prouesses sexuelles qu'il est persuadé avoir accomplies, soit, mais ça ne me bouleverse pas. Que la pauvre Tanya livrée à son mec libidineux dont la rumeur prétend qu'elle en avait peur et qu'elle ne l'aimait pas se prenne des litres de vodka sur la tête et sur le corps pour faire plaisir à monsieur, re soit... mais le cinéma dans tout ça ??? Hein ?