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LE BRAQUEUR de Benjamin Heisenberg ***

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Johann Retterberger court sans cesse. Dans la cour de la prison et dans sa cellule où un tapis de course lui a été installé, vraisemblablement pour aider à sa reconversion à sa sortie. Mais Retterberger n'est pas très coopératif avec son agent de probation qui lui demande, inquiet, ce qu'il compte faire lorsqu'il sera de nouveau libre. L'inquiétude est d'ailleurs tout à fait justifiée puisque dès sa sortie Retterberger se remet à braquer des banques. Il porte sur le visage un masque mi effrayant mi ridicule et échappe toujours à ses poursuivants grâce à ses talents de coureur. Entre deux hold-up il participe à des marathons qu'il remporte. Aucune de ces deux activités ne semblent lui apporter la moindre satisfaction. Une improbable histoire d'amour viendra un temps l'humaniser et l'ouvrir à des sentiments qu'il découvre...

 

Totalement dépouillé de toute psychologie ce film est un choc brutal qui met le spectateur en tension croissante. Ce que j'aime. J'aime les courses effrenées où la musique percutante accélère le rythme cardiaque. J'aime ce personnage froid, totalement individualiste qui emplit des sacs de billets de banque manifestement sans but, sans qu'en tout cas on ait la moindre explication. Il avance, conditionné par un instinct de survie hors du commun ou une addiction irrépressible.

 

Beaucoup moins convaincante et réussie est l'histoire d'amour. Néanmoins ce film est littéralement porté par un acteur génial, impassible et glacial, Andreas Lust, dont les comportements sont parfois traversés d'éclats de violence insensés, et qui m'a entraînée dans sa course.

......

Les mois ont passé sur ce film que j'ai vu en juillet lors du Festival Paris Cinéma où j'étais membre du jury des blogueurs. Lors des délibérations... étranges... je m'étais ridiculisée distinguée en hésitant trop et mal entre deux films aussi opposés que différents (et réciproquement). Aujourd'hui, je peux clamer haut et fort que je continue en fait de défendre ce film ci que j'ai une envie folle de revoir (mais il n'est pas encore sorti chez moi) alors que de l'autre qui m'a fait hésiter mais qui avait été bien défendu par ceux qui le défendaient mais qui étaient moins nombreux pour empêcher ce braqueur de gagner (vous suivez ?), assez fragile, léger et volatile, il ne me reste que quelques images qu'on peut voir et revoir dans "Thalassa".

Courez donc voir ce Braqueur, il le mérite, et découvrir un acteur prodigieux, ça ne se refuse pas !

Commentaires

  • Ahahahhaha ma chérie! Moi aussi j'ai re-re-re-re-fait de la pub pour ce film qui nous a scotchées à ParisCinéma ;-) ... et moi aussi je maudis les distributeurs d'Ille et Vilaine car le film n'est pas visible ici. Fichtre diantre, espérons qu'il reste suffisamment longtemps à l'affiche pour que je le vois chez Raoul!
    Bizzzzzzzzzzzz

  • Heureusement tu n'en remets pas une couche sur ma "prestation"... Mais franchement le film dans l'eau i vaut pas une chique !!!

  • Votre critique donne envie de voir ce film qui semble bien original. L'insertion d'une histoire d'amour n'apportant rien au récit est hélas une pratique pas si rare ne se justifiant que pour placer une actrice au générique.

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