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CAFE DE FLORE de Jean-Marc Vallée *****

Café de Flore : photo Jean-Marc ValléeCafé de Flore : photo Jean-Marc ValléeCafé de Flore : photo Jean-Marc Vallée

Café de Flore : photo Jean-Marc Vallée

Antoine vit de nos jours à Montréal avec Rose sa femme adorée et ses deux filles. Tout est lumineux, beau et sourit à ce "remixeur" canadien qui parcourt le monde avec son étrange musique. La musique d'ailleurs est au centre de sa vie depuis toujours et il a partagé cet amour depuis l'adolescence avec une fille aimée à la folie, Carole, la mère de ses deux petites. Tout n'est donc pas si rose et éclatant que la lumière éblouissante qui baigne le film le laisse supposer. Car Carole souffre, gravement, durablement. Elle ne parvient pas malgré les années qui passent à se remettre de la séparation d'avec l'irremplaçable et irremplacé Antoine qui lui non plus ne l'oublie pas...

A Paris dans les années 60, Jacqueline donne naissance à Laurent un enfant différent, un petit trisomique et il n'y avait d'autre choix dans ces années là que de placer directement ces enfants dans un centre pour handicapés. Jacqueline refuse, se débarasse du père qui ne se sent pas de taille à élever un tel enfant et elle va se battre jour après jour pour tenter de faire de l'enfance de son fils un véritable enchantement.

Quel rapport entre les deux histoires ? Chut ! Jean-Marc Vallée met pratiquement une heure et demi à amorcer un début de réponse. Avant d'en arriver là, il nous balade au son et au rythme d'un film d'une ambition folle et démesurée, totalement déstructuré

Malgré la difficulté qu'on a à faire le lien entre les deux histoires, les deux époques, les deux styles du film (la lumière et les couleurs à Montréal, les tons froids et la tristesse à Paris) on est embarqué. Le réalisateur s'empare du spectateur et ne le lâche plus. Comment réussit-il ce miracle ? C'est indicible, insensé et intraduisible un miracle. Mais on s'attache avec passion aux quatres personnages principaux. On les comprend, on partage leurs joies et leurs peines, on tremble pour eux et on a qu'une envie : les voir heureux enfin et pour toujours. Evidemment ces gens sont beaux, intelligents, chaleureux, compréhensifs, sensibles mais il n'est pas interdit de regarder un film comme on rêve. Et puis, ils nous parlent de sentiments comme c'est rarement arrivé au cinéma et il y  a dans ce film au moins deux déclarations d'Amour tellement sublimes que je vous mets au défi bande de sans coeur de ne pas écraser une larmichette.

Jean-Marc Vallée vous avait emballés, surpris et amusés avec "C.R.A.Z.Y.", il va vous bouleverser avec ce "Café de Flore". C'est un film d'amour comme je vous assure vous n'en avez jamais vu, qui fait frémir d'émotion. La douceur, l'intelligence, le charme des personnages sont époustouflants. Ils évoquent l'amour éternel, l'âme soeur, l'amour maternel, le pardon, la réconciliation et c'est magique. On frissonne jusqu'aux dernières secondes pleines de rage, de tristesse et d'apaisement et on reste envoûtés par l'atmosphère planante, volatile, touchés en plein coeur par ces histoires, bercés et agités par la musique (bande orginale GRANDIOSE !).

Les acteurs ? Des merveilles (même les enfants) ! Vanessa Paradis mère courage dénuée du moindre attrait physique, amoureuse de son fils, est LA mère. Elle est exceptionnelle. Les autres, inconnus chez nous, Kevin Parent, Hélène Florent, Evelyne Brochu sont inoubliables.

N'écoutez pas ces pisse-froids qui parlent d'artifice et de manipulation. Ecoutez-moi qui vous dis qu'un film aussi beau, intelligent, inventif, à la construction tellement exigeante, qui aborde la réincarnation, frôle le mysticisme sans y sombrer, vous affirme que chacun d'entre nous a sa "flamme jumelle" qui brille quelque part, sans être jamais ridicule, c'est une aubaine, un bonheur, un frisson. C'est pour ce genre de films rares et précieux qui nous rappelle qu'au cinéma tout est possible qu'on endure des navets sans âme. Ce genre de films est une récompense.

Je l'avais vu à Venise il y a une éternité (septembre 2011) en présence de l'équipe du film, acteurs et réalisateur et je l'ai encore davantage aimé.

Commentaires

  • Bon, je le mets dans ma liste, aussi parce que j'avais adoré "C.R.A.Z.Y" !!!

  • Bon, je le mets dans ma liste, aussi parce que j'avais adoré "C.R.A.Z.Y" !!!

  • bien bien.
    Mais ça n'a RIEN à voir avec C.R.A.Z.Y...
    sauf la musique :-)

  • Arghhh ... mais comment te résister après un tel billet ???!!!
    Je n'écouterais donc pas les pisse-froid, juste toi ! ;-)

  • Oui, on pisse chaud nous !

  • dégoûté qu'il ne passe pas dans mon cinéma... avec la semaine Télérapla et le festival premiers plans, ils le zappent et le donne au Gaumont à 10€ la place... fait iéch.

  • Je me rappelais du billet de la Mostra et de l'éloge dithyrambique du film.
    Louange non usurpée. Un film qui reste dans la tête bien après la séance.
    Antoine ne se demandera plus ce qu'il fout ici (dernier plan du film)...

  • Jordane : c'est des couilles à ANgers, moi j'te le dis !

    Ph : oui, il ne peut plus se le demander.

  • Et nous, on a le billet ! Mais il ne passe encore nullepart...

  • aïe

  • Ah non, c'est une daube sans nom !!!
    Seul Vanessa vaut la peine sinon c'est Marc Lévy qui scénarise pour un mauvais (et il y en a beaucoup) Claude lelouch !
    B

  • Adieu

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