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ICI BAS de Jean-Pierre Denis *

Ici-bas : photo Jean-Pierre Denis

Ici-bas : photo Céline Sallette, Jean-Pierre Denis

Luce est frappée par la grâce divine dès sa plus tendre enfance ! Toute petite en 1916, elle collectionne les images pieuses et serre le curé du village sur son coeur dès qu'il apparaît. Elle lève les yeux vers le ciel. C'est beau le ciel, y'a Dieu dedans. Nous retrouvons Luce qui est devenue sans surprise Soeur Luce en 1943 infirmière et religieuse à Périgueux. Elle soigne indifféremment allemands et résistants jusqu'à ce qu'elle croise la route d'un aumônier maquisard blessé, Martial. La guerre et la cruauté des hommes ont eu raison de la foi de Martial et Luce jusque là envahie de l'amour de Dieu se sent de plus en plus irrésistiblement attirée par Martial. Mais Dieu lâche la main de Luce qui s'offre à Martial qui la viole avec son consentement... Et Martial abandonne Luce avec quelques remords mais pas trop. Alors Luce devient folle et se venge !

Bon, je n'ai pas aimé. Je n'ai pas été touchée par ce film froid qui parle de passion pourtant sans jamais en être animé. Mais mon voisin de gauche m'a suppliée de mettre une * et je ne peux rien lui refuser. J'aurais mis une ° si je n'étais si faible tant l'ennui s'est emparé de moi assez rapidement. L'interprétation catastrophique des maquisards figés comme des statues, la mollesse et le manque total de charisme d'Eric Caravaca, acteur voûté souffreteux, les séances de diapos sur le Périgord en automne n'arrangent rien. J'ai l'impression que le réalisateur a confondu austérité et froideur car son film glacial et sans âme (un comble !) a finalement suscité chez moi plus de gêne que de compréhension et d'empathie.

C'est d'autant plus regrettable que les sujets : la perte de la foi, la folie, l'absence de pardon, la vengeance, la justice des hommes laissaient entrevoir de belles espérances. Encore plus déplorable même que deux acteurs dominent et s'extraient totalement de la fadeur ambiante. Jacques Spiesser en évêque qui place très haut les responsabilités de sa charge. Et surtout Céline Sallette, la pauvre ! tellement possédée par son bouleversant personnage qu'on regrette vraiment que le film ne soit pas à la hauteur de son interprétation fébrile et de son beau visage fatigué.

Au fait, ce film est tiré d'une histoire vraie. Si ça peut vous inciter !

Commentaires

  • Et pourquoi ton voisin de gauche t'a-t'il suppliée de mettre une étoile ? il a été touché par la grâce ?

  • Oui, je le crains !
    C'est affreux !

  • La soeur se défroque ? ça valait bien l'amour du christ dans le regard de ton voisin de gauche et l'étoile que tu lui as mis ^^
    PS. Faut qu'elle arrête d'avoir l'air fatiguée la Céline, ça la vieillit !

  • Elle a le regard très cerné. ça m'a tout l'air d'être physiologique, comme d'autres ont une ride du lion très prononcée.

  • Je suis assez d'accord avec ton avis, même si je serai un peu moins sévère (et d'accord sur la très bonne interprétation de Céline Sallette).

    Lorsque j'ai vu le film, il y avait Jean-Pierre Denis. Et ce qui m'a marqué, c'est qu'il a beaucoup évoqué cette histoire vraie, trop forte pour être crédible. Du coup, j'ai eu comme l'impression qu'il a mis la pédale douce sur l'aspect mise en scène, pour simplement raconter cette histoire tragique. Et finalement, le film reste assez illustratif, et manque de ce supplément d'âme (que j'ai un peu trouvé pendant la deuxième partie).

  • L'âme du film c'est Céline Sallette effectivement.
    Elle a bien compris l'histoire et le personnage, mais j'ai l'impression qu'elle est la seule.
    Eric Caravaca est totalement à côté je trouve.
    Quand on rencontre les réalisateurs, on est souvent plus indulgents.
    J'aurais sans doute mieux compris les tenants et aboutissants si je l'avais rencontré, mais là, ça reste quand même un grand vide !

  • On sent bien que cette étoile est donnée à contre coeur. Mais bon, c'est le geste qui compte.
    Oui Aifelle la grace m'a touché. Depuis, quand je ferme les yeux je vois des petites vierges en plastique qui dansent la farandolle à la queue-leu-leu, et qui s'éclatent à la queue-leu-leu, à, à, à la queue-leu-leu.
    Fred, encore mieux, elle se dessape entièrement.

  • Merci au voisin de gauche pour le fou rire ! les petites vierges en plastique , ça me fait penser aux magasins à Lourdes, où elles sont en plastique, et en plus elles clignotent de toutes les couleurs, c'est absolument formidable. Bref , je m'égare.

  • Le voisin... : c'est donc ça ce regard illuminé ???

    Florence : ça fait rêver !

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