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THE DESCENDANTS de Alexander Payne *

The Descendants : photo

The Descendants : photo

Depuis que sa femme Elizabeth est dans le coma suite à un accident de bateau, Matt King doit s'occuper de ses deux filles Scottie 10 ans et Alexandra 17 ans. Autant dire qu'il est aussi à l'aise face à ces deux ados mal identifiées qu'une poule devant un couteau. La petite est plutôt du genre délurée et l'aînée, droguée et alcoolique à ses heures a été placée dans une institution pour jeunes filles riches. Lorsque sa grande lui annonce qu'il était cocu et que des amis bien intentionnés en remettent une couche lui assurant que sa femme avait l'intention de le quitter, Matt perd encore plus pied mais cherche à rencontrer l'amant. Par ailleurs, Matt, avocat à ses heures perdues, est en pleine transaction familiale pour vendre un paradis que sa famille (ses nombreux cousins !) ont hérité de leurs ancêtres, princes hawaiiens ! C'est donc une étrange semaine que va vivre ce grand garçon tout perdu, d'autant que les médecins lui annoncent qu'Elizabeth ne se réveillera plus.

Comment transformer un éventuel grand mélo en farce grotesque ? Demandez donc à Alexander Payne dont j'entends partout qu'il a réalisé un grand film triste dont chaque scène à fort pouvoir lacrymal serait désamorcé par une pirouette drôlatique. Sauf que le risque de tomber dans le ridicule n'est jamais bien loin et que selon moi, le film s'y vautre sans finesse du début à la fin. Ce film n'est donc pas drôle mais risible ! C'est terrible mais je trouve que GeorgesClooney, pas mauvais du tout bien au contraire, est un marrant. Que son visage et ses expressions pètent la santé et la bonne humeur et qu'à aucun moment je n'ai vu un homme abattu qui doute et qui souffre ! Un Oscar pour ce rôle donc pour moi, c'est non et re non ! Vas-y Jeannot !

Dès le générique, ça sonne faux. En voix off, Georges/Matt nous explique qu'Hawaï n'est pas ce qu'on croit. Hawaï n'est pas un paradis terrestre où les gens passent leur temps à faire du surf avant ou après avoir siroté un cocktail coloré surmonté d'une petite ombrelle en papier. Et il est vrai qu'on voit une autoroute embouteillée, un obèse qui marche sur un trottoir et même une personne en fauteuil roulant. Hawaï c'est l'enfer ! Sauf que TOUT le reste du film s'applique à contredire et démentir cette mise en route. Tout se passe dans des villas de 500 m² avec piscine et vue sur l'Océan. Des plans totalement inutiles de golfeurs achèvent de confirmer la contradiction du discours initial. Mais cela ne serait rien si chaque scène n'était une succession de bizarreries de plus en plus grotesques jusqu'à l'apothéose hystérique de la visite de la femme du cocu à la mourante cocufiante. Entre temps, il nous aura fallu supporter le grand-père acariâtre,  raciste et intolérant, la grand-mère atteinte d'Alzheimer, un ami décérébré (I.N.S.U.P.P.O.R.T.A.B.L.E.) de la fille aînée qui va par l'opération du Sain D'esprit se transformer en maître à penser, une ribambelle d'amis toujours prêts à venir jouer les pique-assiettes et toute une tripotée de cousins mochtrons et cupides ! J'en oublie sans doute. Je n'ai pas le temps de m'éterniser.

Reste Georges, pas mal du tout donc, en chemise hawaïenne, et dans un rôle tout à fait inédit de père dépassé par sa progéniture. La belle complicité avec la jeune Shailene Woodley (très bien) est le seul atout du film selon moi. Dommage !

Ah oui, et puis la musique hawaïenne au bout d'un moment... au secouououours !

Commentaires

  • 'tain tu me rassures
    Ciment (qui devait être total bourré) nous a assuré que Payne était un direct descendant de Leo McCarey. Bosser à Positif rend fou m'est avis.

  • Pauvre Leo, j'espère que là où il est, les ptits vers l'ont bouffé !
    Nan mais c'est quoi ce film ???
    J'ai passé mon temps à scruter Georges et à me dire : mais ce qu'il est marrant ce type !!!
    Si je n'avais entendu dire que c'était sensé être un drame ousse qu'on peut sourire dedans... je me serais dit que Georges s'était complètement planté d'interprétation et que c'était sa faute si le film virait à la grande poilade !
    En tout cas, mon "voisin de gauche" et moi avons bien ri !

    Nan mais dis moi pas qu'il y en a des qui sont émus ???
    Je me disais parfois que la comateuse allait se mettre assise à l'équerre dans son lit et gueuler : "coucou, je vous ai bien eus !"

  • Pour sûr le Georgio est plus à l'aise à faire le con pour repérer l'amant que de pleurer à la fin sur sa chère et tendre que je me suis demandée si pour parfaire ce merveilleux conte de fées (une glace à se partager et hop les soucis papa/fifilles sont classés) elle n'allait pas se réveiller et s'ils n'allaient pas partir camper sur leur lopin de terre (bouh c't'hypocrisie sur je vends pas parce que c'est notre héritage tralala beurk)
    Je me suis demandée après l'intervention de Ciment si des fois je ne m'étais pas trompée de salle et les deux minettes à côté étaient écroulées de rire pendant tout le film mais tu sais quoi ? c'étaient bien les seules. La salle était pleine (pour Georges applaudi à la fin, euh, bref, oui, quoi) et c'était sinistre !
    Heureusement j'avais l'heure.

  • Moi qui me faisait une joie d'y aller sur la foi de critiques très élogieuses, tu me gâches mon plaisir là !

  • Fred : oh oui, le blouguiboulga sur l'héritage et l'oeil humide devant la galerie de portraits... et la famille forcément veule qui veut installer un Club All Included avec cocktails à parapluie et le Georgio qui est le seul à défendre le paradis perdu que personne peut aller dessus. A gerber.
    Et le grand père, pourriture qu'à fait l'indochine et qui "accuse" la gamine d'être responsable de chez plus quoi et qu'après la gamine l'embrasse et que lui il pleurniche sur sa fifille mourante.
    Et le ptit ami qui devient quasiment la conscience de Clooney. On a envie de lui mettre son poing dans lag' non ?
    Rappelle moi pourquoi j'ai mis une étoile ? Ah oui Georges est un comique et il le sait !

    Aifelle : ah ben désolée mais franchement va le voir et dis moi !

  • TU oublies le plan putassier sur la gosse quand on lui apprend que ben oui this is the end et hawaï malgré le five O c'est l'enfer

  • Bon, ben, oui, j'ai vu, j'ai compris. C'est nul et archi-nul, les critiques avaient dû fumer la moquette. C'est bien simple, on ne croit à rien là-dedans, c'est con y'a pas d'autre mot. Pas une once d'émotion, je me suis ennuyée ... heureusement que tu avais prévenu, je serais tombée de mon fauteuil. Ne me dis pas que Clooney est sur la liste des oscarisables, désolé mais il n'a aucun charme là-dedans (râle pas) !

  • 'me suis pas ennuyé du tout, un bon film, un lieu qui n'est pas souvent utilisé au cinéma, Georges est hilarant quand il court en espadrilles, et le lien qu'il a avec sa fille aînée, qui joue pas comme une espadrille, j'ai bien aimé.
    Au final, s'il récupère l'oscar, c'est vrai que ce serait surtout pour sa carrière passée que pour ce film, Jean a de grandes chances, mais bon, les amerloques, j'leurs fait de moins en moins confiance... encore que Barack qui chante du Al Green, ça claque quand même pas mal ...mais ça n'a rien à voir.

  • En premier lieu, je vous conseille "Sideways", le premier film d'Alexander Payne, qui est fabuleux. Cela peut sembler étrange, mais je pense qu'il est possible de mieux apprécier "The Descendants" après avoir vu ce film, tant certaines thématiques se rejoignent et se complètent. Il est parfois plus facile d'apprécier la création d'un cinéaste lorsque l'on connaît son oeuvre et ses obsessions amoureuses.

    Pour ma part, j'ai vraiment apprécié le film même si je suis parfaitement d'accord avec les critiques soulevées ici. Mais je crois que l'un des messages du film justement, ce n'est pas qu'Hawaï est un enfer, c'est que l'homme, même dans un paradis terrestre, sera toujours aussi malheureux que n'importe où ailleurs. Et que l'on a beau avoir un paysage magnifique sous la main, c'est avant tout ce que l'on en fait (le symbole de "l'héritage") qui importe.

    J'ai moi aussi beaucoup ri devant certaines scènes, notamment la fameuse course de Clooney avec ses sandalettes ou encore la plupart des scènes de l'ami décérébré justement, qui retourne constamment les séquences tragiques en scénettes complètement absurdes, et m'a beaucoup rappelé l'un des personnages de Sideways.

    Ce n'est pas un chef d'oeuvre de Payne, mais j'ai malgré tout passé un bon moment.

  • Ralph Reiss : J'avais vu Sideways. J'avais aimé mais je n'en ai aucun souvenir. C'est pas bon signe. Mais j'aurais aimé ressentir ce que vous avez éprouvé.

    Jordane : Barak est devenu chanteur ?

  • http://www.youtube.com/watch?v=T-hDt2E8MoE : ici !

  • waouh ! merci, ça déchire le sac !
    Quel charmeur ! Quel showman !
    Quoiqu'il nous arrive en avril, on aura toujours un mochtron sur le trône !

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