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LA MER A BOIRE DE Jacques Maillot *

La Mer à boire : photo Daniel Auteuil, Jacques MaillotLa Mer à boire : photo Daniel Auteuil, Jacques MaillotLa Mer à boire : photo Daniel Auteuil, Jacques Maillot

Georges prend soin de ses clients, footballeur black au bras d'une strip-teaseuse, retraités aisés qui veulent passer l'hiver à Ibiza... mais son chantier naval, mélange d'industrie de luxe et d'artisanat connaît une grosse crise. En effet, la banque n'accepte de continuer à financer l'entreprise que si Georges se débarrasse d'une partie de son personnel qui lui coûte cher. Il va devoir faire face à la colère des ouvriers et notamment du responsable syndical, à l'occupation des ateliers, sans parler de l'immolation de son ami par le feu. Il va prendre des décisions désagréables, engager des négociations, faire intervenir les forces de l'ordre pour faire évacuer les locaux, s'octroyer le smic, essayer de vendre son propre bateau, sa maison avec piscine et pieds dans la mer... bref réagir avec fermeté et énergie pour ne pas perdre cette entreprise familiale qu'il a fait prospérer depuis 30 ans.

Drame social et dégringolade d'un petit patron, le film repose presqu'intégralement sur les larges et solides épaules de Daniel Auteuil, pratiquement imperturbable malgré toutes les catastrophes qui s'abattent sur lui les unes après les autres. Les obstacles et la poisse en cascade, véritables révélateurs des tourments économiques actuels qui pèsent sur les petites entreprises sont particulièrement bien observés et l'on sent tout le travail d'observation et de documentation qui donnent à cette histoire ses accents de réalisme et de vraisemblance. Georges se bat mais fonce dans un mur d'obstacles de plus en plus solide. Daniel Auteuil, même s'il ne fait rien de plus (ni de moins) que "du" Daniel Auteuil est crédible et convaincant.

La première partie tient la route et se concentre sur l'aspect social de l'affaire. On sent à plein nez l'hommage à Claude Sautet version "Vincent, François, Paul et les autres", "Mado" ou "Max et les ferrailleurs" et ce n'est vraiment pas désagréable. Il y a même une petite trompette dissonnante qui trompine, une scène de pluie torrentielle, une autre dans une brasserie, et un chantier naval est infiniment cinégénique. Mais Georges est obsédé par le fantôme de sa femme morte 8 ans plus tôt qui lui apparaît régulièrement et à qui il parle. Un peu comme Margaret Thatcher avec ce couillon de Denis ! Cela donne l'occasion à une actrice courageuse et parfaitement inconnue de séjourner en plan fixe totalement nue sur un fauteuil ! L'utilité de la scène m'échappe... comme celle de cette danseuse nue également qui se trémousse sur une banquette rouge devant les notables de la ville ! Mais ce n'est pas tout. Un ouvrier particulièrement mal embouché fera couler un bateau de la société sans qu'il soit le moins du monde inquiété. Pas d'enquête, rien. Georges s'acoquinera un temps avec un mafieux russe qui pourrait renflouer les caisses. Il en profitera pour aller faire du patin à glace avec une guide irrésistible avec qui il vivra un parfait amour de deux jours, lui promettant de venir la rechercher rapidement. La visite guidée de Moscou (pas désagréable) tombe là comme un cheveu sur la soupe. Puis arrive le salon du nautisme où Georges et son équipe signent des contrats juteux...

Jusqu'à une fin démente, délirante, totalement inattendue, grotesque, incroyable, rocambolesque, invraisemblable qui tendrait à laisser supposer que Jacques Maillot a terminé son film les deux doigts dans la prise ! Comment Daniel Auteuil a pu accepter cette fin ? Je n'ai pas le culot de vous la révéler au cas où vous iriez voir le film. Mais je vous garantis un effarement qui vous fera, comme moi, poser le menton sur vos genoux !

Commentaires

  • Là, ce sera sans moi, je verrai la fin à la télé dans quelques années.

  • Aboule le spoil par mail
    Je verrai pas
    J't'avais bien dit que je sentais pas rapport à l'affiche ^^

  • Ca a l'air de bien ressembler à "Dans la tourmente" qui démarrait bien aussi avec une petite histoire de crise, de plan social et de lutte syndicale, et qui se barrait totalement en sucette avant même la moitié du film pour finir en thriller avec complot politique, mafia des trafiquants d'armes et services secrets. Les scénarios, ces derniers temps, ont l'air d'être écrits à moitié, on a un début sympa alors on commence le tournage, et puis on invente la suite au fur et à mesure, et à la fin on en a marre alors c'est bâclé.

  • Nataka : celui là, j'avais passé mon tour. Melle Seigner... euh, comment dire... restons polis. Je crois qu'ils ne font pas assez confiance au public et qu'ils se croient obligés d'ajouter des tonnes de complications avec des histoires de cul, de complots ou de traumatismes !!!

  • Aifelle : dans six mois si tu as canal. La fin vaut son pesant.

    Fred : je t'aboule ça. Ben, il a une belle peau Dani !!! http://www.film-2012.fr/wp-content/uploads/2012/02/affiche-la-mer-a-boire.jpg
    mais c'est bizarre de se laisser pousser le nez !

  • ce sera sans moi aussi.
    Donc, si je te suis bien, DSK, c'est pour plaire au public qu'il a ajouté du cul à sa politique.

  • Non, lui c'est un malade.
    Un film traite de cette maladie "Shame" mais au moins le gars n'a pas de famille et pas de prétention à gouverner quoi que ce soit et il en est conscient !

  • La maladie, elle a bon dos. Comment il fait depuis qu'il est en examen et qu'il est rentré des States ? Anne Sinclair est devenue une esclave sexuelle ? Utilisable à tout moment ?
    C'est un mec immonde, sans aucune excuse, surtout pas médicale.

  • Ah mais je ne lui cherche pas d'excuse.
    Et je ne m'appitoies pas non plus sur la Sinclair !

  • Ca, moi non plus !

  • je ne m'appitoie tellement pas que j'ai même mis un s et je ne sais pas s'il y a deux p !

  • a la fin ya daniel auteuil qui tue son patron

  • n'importe quoi ! Daniel Auteuil n'a pas de patron !

Les commentaires sont fermés.